RACISME/FASCISME/EXCLUSIVISME//RACISM/FASCISM/EXCLUSIVISM

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NEGATION DE MON DROIT DE REPONSE: ODIEUSE CENSURE PHILOSEMITE NIETZSCHEENNE EN FRANCE ET AU JOURNAL  « LE MONDE »

Laïcité ou le respect absolu de l'Autre

Le lit du néo-fascisme

Annexe

Camp David II

Proposition alternative

On the desirability of a Jewish "separation" from Palestinians and Arabs

Voir également les paragraphes "Préambule et laicité" et "Que sont le racisme et l'antisémitisme" dans

Europe des Nations, Europe sociale et Constitution.

In praise of Reason and of the Secular State

PRESIDENT MILOSEVIC VINDICATED (aussi en français/anche in italiano)

 

INTELLIGENT DESIGN OR PITRES?

 

WHY DOES THE RIGHT NEED TO MURDER TERRI SCHIAVO BY EUTHANESIA?

 Livre à lire absolument/Must read book: Serge Bilé, Noirs dans les camps nazis, éd. Le serpent à plumes, 2005.


(A we all remember, the UN had given the Palestinians slightly more than 51 % of the lands covered by the Palestinian Mandate through the 1947 UN Partition Plan. This is a legal settlement that still remains the sole basis for the legal existence of the State of Israel today

On religious, political and human emancipation/Sur l'émancipation religieuse, politique et humaine see/voir:

The Jewish Question/Sur la question juive see/voir Marx, The Holy Family or critique of critical criticism,

in http://www.marxists.org/archive/marx/works/cw/volume04/index.htm ).

 See also the four maps of Palestine in:

CAN'T PINK WASH THIS in:

Redazione Contropiano, http://contropiano.org/news/politica-news/2016/05/06/torino-fallisce-pinkwashing-israele-078748

On the temptation of philo-Semite Nietzschean Western governments to re-open political detention camps see:

http://www.lemonde.fr/police-justice/video/2016/05/09/manuel-valls-annonce-la-creation-d-une-structure-de-deradicalisation_4916236_1653578.htlm

So much for universal - equal not singular- Human Rights!


 

LE LIT DU NEO-FASCISME:

LA MULTICONFESSIONNALITE ET LES VALEURS NEO-LIBERALES CONTRE LA LAICITE ET L'EGALITE CITOYENNE.*

 

* Le terme multiconfessionnalité est un canadianisme, je dirais, obligé dans les circonstances. Je pense, par ailleurs, utile de renvoyer à l'Annexe qui suit, intitulée "Aux racines du nazisme"par laquelle j'essaie d'apporter la modeste contribution sans fard d'un militant à la compréhension des liens qui unissent l'antisémitisme et le fascisme/nazisme. Cette compréhension critique est désormais une tâche urgente qui devrait faire l'objet de l'attention de tous, des militants jusqu'aux penseurs de gauche les plus brillants. (Voir aussi ma proposition de Communauté urbaine de Jérusalem).

 

Les voyages, dit-on, forment la jeunesse. Rome étant à tous les points de vue d'une richesse parfois ostentatoire mais toujours aussi insolite qu'un jardin des orangers, on ne peut qu'envier le bonheur des jeunes du monde entier qui ont pu récemment en jouir. A n'en pas douter, ils l'ont fait avec l'ardeur de la jeunesse et l'on ne pourrait que s'en féliciter si les organisations qui chapeautèrent leur séjour n'avaient la mission avouée de transformer leur naturelle ivresse de vivre et leur quête de responsabilité et de sens en vécu rabougris et culpabilisé par le conformisme, en vécu subordonné aux lois de l'hypocrisie. Sous prétexte de retour aux valeurs, c'est leur jeunesse et leur vie que l'on cherche à ravir et à museler. En dépit des lois et de la Constitution de la République.

 

Du point de vue d'un bon "straight" ordinaire, existe-t-il une différence entre le soutien financier par l'Etat italien aux célébrations des homosexuels (Gay Pride) et son soutien au mouvement des JMJ ou à l'Opus Dei?  Non seulement cette différence existe bel et bien: il s'agit même d'une différence fondamentale. Les premières ne contreviennent en rien aux lois et à la Constitution laïques italiennes. Les autres sont en violation de ces lois et de cette Constitution dès lors qu'ils s'en prennent à elles dans des arènes politiques où elles ne sont pas légalement habilitées. Ils mettent l'Etat italien dans une situation de violation de ses propres règles dès lors qu'il accepte de leur conférer des aides sous quelque forme que se soit. Ainsi qu'on soit d'accord ou non avec le mouvement des homosexuels, avec les centres sociaux, avec toute sorte de groupes de pression ou d'ONG, ces groupes, s'ils sont reconnus d'utilité publique, sont constitutionnellement et légalement habilités à recevoir des subventions de l'Etat; l'Opus Dei, le JMJ, les diverses oeuvres de charité chrétienne ou de toute autre dénomination religieuse, en tant qu'organisations religieuses, ne le pourraient légalement pas. Puisque le mal est déjà fait cette année sous prétexte de jubilé, les jeunesses communistes, vertes, etc doivent exiger des sommes équivalentes à celles que l'Etat italien et la municipalité de Rome ont versées aux JMJ. Les jeunesses communistes et DS, par exemple, pourraient utilement les utiliser pour renforcer la démocratie en soutenant leurs journaux, dont l'Unità.

 

On constate aujourd'hui une confusion terrible et savamment entretenue par des autorités religieuses diverses, partout engaillardies par la supposée fin du communisme, visant l'empiétement de plus en plus ouvert du religieux sur le politique. A divers degrés ceci semble se produire partout dans le monde occidental où nombre de dirigeants feignent de croire que le danger du fondamentalisme théocratique n'est qu'une maladie de croissance du Second et Tiers Monde. Cela n'est pas et l'Italie, une fois encore, se trouve sur la ligne de front de cette bataille civilisationnelle qui s'annonce très rude si l'on ne prend pas les mesures prophylactiques d'urgence qui s'imposent immédiatement. En effet, la saine démarcation entre le politique et le religieux, en dépit des Constitutions laïques, ne cesse de s'éroder.

 

Du fait des récentes tentatives américaines/israéliennes de poser leur interprétation restrictive de l'Holocauste au-dessus de la Déclaration universelle des droits et des libertés et au-dessus de la Charte onusienne, faut-il s'étonner de retrouver cette confusion des genres à l'ONU? A quoi d'autre qu'à l'objectif d'occulter cette confusion volontaire pourrait servir la création du comité de consultation permanent de l'ONU, composé des leaders religieux réunis lors du Millenium World Peace Summit of Religious and Spiritual Leaders, encouragé inconsciemment par Kofi Annan et par la cécité du Conseil de sécurité, alors que ces "leaders" ne rêvent que de substituer leur partialité à la neutralité nécessaire de l'organisation mondiale? Belle perspective en vue: les intégristes de tous bords donnant leur bénédiction à des troupes de l'ONU fortement armées, destinées à substituer l'imposition de leur paix au maintien et à la négociation de la paix sur des bases neutres et laïques! Est-ce là le prix à payer pour le sponsorship du patron de CNN conséquence du non-payement des contributions onusiennes par les Etats les plus moralisateurs, principalement les Etats-unis?

 

Les partis et mouvements politiques de gauche ainsi que du centre et de la droite laïque auraient grand tort de laisser cette confusion envahir les esprits et de s'installer dans la pratique courante. Il est vrai que pour des raisons diverses, parmi lesquelles l'extraordinaire poussée de la droite religieuse israélienne et de ses alliés new-yorkais et américains en vue de créer les conditions propices à la reconstruction du Temple dans une Jérusalem annexée, on tente aujourd'hui d'accréditer auprès d'un l'Occident militairement conséquent, l'idée que la multiconfessionnalité représenterait la réalisation de l'idéal de tolérance si cher à la civilisation occidentale ainsi qu'à toutes les civilisations avancées. Ce qui devrait permettre, espère-t-on, d'ignorer les sensibilités religieuses d'un milliard de Musulmans et les droits politiques des Palestiniens reconnus par l'ONU en rasant, à terme, les Mosquées de la Vieille Ville, quitte à bombarder ensuite les protestataires avec la même aisance qu'on bombarda l'Irak en le démonisant. Lorsque le rejet de l'antisémitisme est défini de manière à museler tout questionnement de la politique de l'Etat d'Israël ou des croyances politiques de certains mouvements théocratiques, ce rejet, à lui seul, constituerait la marque par excellence de la tolérance. Dans plusieurs pays d'Europe, on assiste à un spectacle désolant, équivalant à une véritable trahison contre les Constitutions nationales: les sections franc-maçonnes républicaines autrefois laïques remplacent le credo de la laïcité par celui de la multiconfessionnalité donné aux "foules" comme équivalent. Or, ceci n'est qu'un ignoble mensonge de la part de groupes non élus,  jouissant et abusant du pouvoir que leur confèrent leurs réseaux secrets qui infiltrent tous les partis d'importance. On objectera qu'il n'y a pas de monolithisme. Il suffit de répondre que l'on connaît la chanson, et que si l'on est à même de reconnaître tendance lourde et simple tendance minoritaire, la démocratie n'en exige pas moins que les listes de membres soient rendues publiques. Ce qui aurait l'effet salutaire de les responsabiliser: leur glasnost restant à faire, tout comme leur démocratizatzia!

 

 

La multiconfessionnalité, ce communisme de tous les dogmatismes pour paraphraser Marx, n'est pas la tolérance, cela en est plutôt tout son contraire. La multiconfessionnalité se donnant comme réalisation de la tolérance repose sur un glissement de sens conscient visant à ravaler la liberté de conscience à l'intérieur de la liberté religieuse. Les deux méritent d'être défendues et le sont déjà par les diverses Constitutions nationales et une Charte onusienne qui, ne parlant pas pour ne rien dire, ont pris le soin diligent de distinguer entre les deux. La liberté de conscience inclut la liberté de religion mais englobe aussi la liberté pour les athées, les esprits critiques et les libres penseurs etc... La liberté de religion, par conséquent la multiconfessionnalité, plus restrictive, doit reposer sur la liberté de conscience sans quoi elle devient vite le tombeau de tout esprit critique et en fin de compte de tout esprit religieux libre, de toute spiritualité qui ne serait pas dirigée par un Clergé autoselectionné. C'est en cela que, tout en reconnaissant l'importance de la liberté du culte et en bon voltairien, de la tolérance, force nous est de reconnaître que la véritable avancée civilisationnelle ne s'est réalisée qu'au moment où la liberté de conscience vint couronner la liberté du culte.

 

La gauche et les autres forces laïques ne sauraient négliger ce rapide rappel de conquêtes populaires, qui nous sont aussi chères que la prunelle de nos yeux, sans creuser elles-mêmes leur propre tombeau, et celui de toute expression non-théocratique de la démocratie.

 

Que l'on prenne garde à sous-estimer le danger. Un rapide rappel de certaines évolutions en Algérie montra le péril d'actions en apparence anodines et non reliées directement à la problématique de la laïcité, y compris du type de certaines frasques vénitiennes dans le domaine du financement de la santé, hors des institutions publiques. Le FLN, dans les dernières années de lutte s'était puissamment appuyé sur les organisations des femmes algériennes et leurs participations à la lutte anti-coloniale pallièrent au manque d'effectifs masculins découlant du nombre important de prisonniers et de tués. Arrivé au pouvoir après les Accords d'Evian, le FNL prétexta de la trop grande disparité démographique hommes/femmes et de la difficulté de mettre rapidement sur pied les mesures sociales nécessaires au soutien des veuves et décida de réintroduire la polygamie. Ensuite, le socialisme algérien s'accommoda de l'étude du Coran dans les écoles. La fin des conquêtes populaires obtenues de hautes luttes durant la guerre de libération sonna lorsque le pouvoir commença à abandonner les écoles elles-mêmes puis les activités relevant de la Santé et de la Sécurité sociale aux organisations religieuses créant ainsi le lit du clientélisme d'où naquit le FIS.

 

 

Ce genre de suicide volontaire, d'hara-kiri de supposés démocrates, on le voit à l'oeuvre ailleurs. Les théocrates du monde entier comprennent d'instinct les enjeux de cette déconstruction du rôle des Etats modernes et de la dévolution de ces domaines culturels et sociaux en faveur de leurs organisations, et, lorsque cela n'est pas ouvertement possible, en faveur du privé, sachant toujours pouvoir compter sur l'alliance du sabre, de la bourse et du goupillon. On parle beaucoup de l'Iran, du Soudan et du Nigéria; on parle moins des monarchies pétrolières, des Républicains et "Nouveaux Démocrates" américains; pourtant, ils oeuvrent pour que le "welfare", un droit, soit entièrement remplacé par le "workfare", c'est-à-dire une mesure répressive que le Bureau International du travail, dont le rôle est de  garantir la liberté de choix des travailleurs, aurait déjà dû condamner; et ils oeuvrent aussi pour que la Sécurité sociale soit elle-même remplacée par des Oeuvres de charité à qui l'on octroie des privilèges fiscaux toujours plus importants et de loin plus onéreux que ne le serait une saine gestion publique des domaines concernés. On parle moins aussi du Kakh et du Shass israéliens, ces dignes émules du FIS à cultures talmudiques raffinées par Obadia Yossef et compagnie, et de leur odieux chantage envers le gouvernement Barak, non seulement au sujet de Jérusalem Est, mais surtout au sujet du contrôle des ministères à vocation éducative, culturelle et sociale. Tous ces gens font des émules parce que la route leur est timidement et anti-constitutionnellement abandonnée. En Italie, l'idée dangereusement inepte de dévolution de pouvoirs non administratifs aux régions, qui transformerait la modernisation nécessaire de la décentralisation (1) en fédération véritable, propre à dissoudre l'Etat italien dans de vagues régions européennes, reçoit l'aval empressé de tous ceux qui, vingt ans après Reagan, veulent en faire le prétexte pour déconstruire l'Etat social italien: et pour cause, la dévolution des pouvoirs de l'Etat central est destiné à profiter avant tout aux notables et aux bourgeoisies locales de ces régions qui, prétextant de leurs difficultés et de déficits soigneusement cultivés pour saborder le système de solidarité national, sauront le mieux déréglementer et privatiser ces domaines à leur propre bénéfice. N'en doutons pas, contrairement au centre-gauche, ces mêmes groupes s'acharnant aujourd'hui sur les services publics, s'avéreront demain experts dans l'art de conjuguer organisations privées et caritatives avec de forts subsides de l'Etat, le tout au détriment des citoyens et de la démocratie.

 

Le schéma général est toujours le même. Les domaines visés concernent particulièrement la confessionnalité, l'éducation et les valeurs culturelles, qui sont, à vrai dire, la concrétisation au plan du "bon sens" des conquêtes sociales populaires et de la socialisation de certaines activités jadis réservées au domaine privé. Les raisons en sont simples. Le politique est régi par des règles qui tendent à diminuer les manipulations en implicant les membres et les militants dans une série de processus communs à tous, indépendamment de l'idéologie. Ceci responsabilise les organisations et les maintient dans la légalité constitutionnelle. Il devrait en être de même dans les domaines de la confessionnalité (culte), l'éducation et les affaires sociales dès l'instant que la distinction est bien établie et maintenue entre la gestion interne (statuts) des organisations privées (églises, oeuvres de charité etc) et leurs interactions sociales qui devraient, quant à elles, respecter scrupuleusement les repères constitutionnels. Même du point de vue interne, la vie démocratique et l'authenticité de ces organisations seraient nettement améliorées si le financement provenait des membres et si la démocratie interne pouvait devenir la norme. Le plus grave problème, aujourd'hui étant que ces organisations sont strictement censitaires et discriminatoires, l'élection étant remplacée par la nomination et souvent, prétention discriminatoire par excellence, par l'élection divine. Lorsque cet élitisme discriminatoire s'allie au remplacement facile des contributions des membres, ce signe d'adhésion volontaire, par des contributions en provenance des entreprises privées et, qui plus est, déductibles en grande partie des impôts, alors nous obtenons la recette magique pour la régression liberticide et le retour de l'obscurantisme.

 

A) Le politique.

 

 

Les partis politiques catholiques ou de toute autre dénomination religieuse et leurs mouvements de jeunesse peuvent à bon droit mettre de l'avant leur programme et leur idéologie; ils doivent encore trouver le moyen de le faire sans empiéter sur les croyances et la liberté de conscience des autres, c'est-à-dire dans le respect des garanties constitutionnelles. En ce sens ils peuvent recevoir, comme c'est déjà le cas, des financements publics, à l'instar de tout autre parti. Le même argument vaut pour les organisations de jeunesse. Cependant, si des évêques, ces éminences non élues (de plus en plus encombrantes en Italie comme ailleurs, en matière d'avortement, de divorce, de reproduction assistée et de politique en général) créent des associations ou participent d'autorité à des associations existantes dans lesquelles ils ne sont pas élus selon les procédures ordinaires, ces associations et cette participation peuvent, en certains cas, être tolérées mais ne devraient en aucun cas bénéficier du financement de l'Etat. L'argument vaut pour les indulgences plénières versées en Italie: sans refaire Luther et la Réforme ces indulgences restent des contributions de membres tant qu'elles ne finissent pas dans les coffres du Vatican: dans ce dernier cas elles deviennent une fraude fiscale contre les citoyens et l'Etat.

 

Il est toujours loisible aux évêques ou autres autorités religieuses comparables de transformer leurs associations en groupes de pression reconnus comme tels en vertu de leurs statuts et des lois nationales en vigueur réglementant les droits et les devoirs, bref, la vie démocratique de ces groupes. Ceci implique que l'idéologie totalisante, acceptable dans le domaine politique ou dans le domaine strictement privé, soit laissée au vestiaire et que seule prime la défense de l'intérêt spécifique commun. Le groupe de pression étant alors libre de militer en faveur de l'avancement de l'intérêt spécifique qui lui tient à coeur, sans exclusion de participation au niveau des membres ou des dirigeants indépendamment de leurs orientations religieuse, sexuelle ou autre. Ces membres agissent alors en tant que citoyens qui ne sont soumis à aucune autorité supérieure exogène. Ainsi que l'avait fait remarquer l'évêque Dupanloup, la prétention réactionnaire de Pie IX voulant compenser la perte de son pouvoir séculier par l'excommunication des citoyens catholiques participant à la vie politique de leur pays et par la théorie de l'infaillibilité papale visant à exproprier l'autorité des chrétiens et des évêques est tout a fait absurde et irrecevable. La papauté semblant revenir à ce genre de prétention contre l'Etat italien, la République italienne doit répondre en imposant l'élection démocratique, par les membres, des responsables des associations religieuses sur le sol italien: le clergé ayant à se cantonner dans son rôle spécifique hors du champ politique. De plus, on voit mal pourquoi la RAI et les diverses télévisions devraient accorder plus de temps d'antenne aux affaires du Vatican qu'à celles de n'importe quel gouvernement étranger. En ce qui concerne l'Eglise catholique (ou les autres religions) en Italie (ou ailleurs) sa couverture médiatique doit d'abord passer par celle des groupes de pression qui la représentent; pour le reste, les nouvelles théologiques n'ont à être rapportées qu'en cas de controverses notoires ou en cas d'importance conceptuelle évidente.

 

 

Le cas des associations pro-vie nous permettra d'illustrer notre conception laïque. Ces associations sont légalement acceptables lorsqu'elles sont non violentes et qu'elles respectent la Constitution et les lois du pays. Elles oeuvrent pour changer les mentalités et pour que ce changement finisse par se répercuter dans la majorité politique ce qui permet alors d'apporter les modifications légales possibles. Ceci est de "bonne guerre" démocratique, que l'on soit en accord avec elles ou pas. Quitte aux autres à s'organiser et à faire valoir leur point de vue auprès de la population. Notons cependant que tant que la Constitution et les lois pertinentes rendent le choix libre, une partie des revendications de ce genre de groupe devient, par définition, superflue: ils peuvent ne pas le comprendre, cependant la justice se doit de le leur rappeler simplement en faisant scrupuleusement respecter les lois en vigueur. Leur rôle n'est cependant pas nul puisque la réalité, les possibilités techniques et les connaissances scientifiques évoluent constamment; c'est alors que ces groupes acquièrent toute leur importance en ce qu'ils aident les citoyens et les partis politiques à réfléchir à ces changements et à s'outiller conceptuellement afin de mettre les lois à jour.

 

On l'aura sans doute remarqué: cette dialectique entre partis, groupes de pression et croyances personnelles seraient terriblement faussée si l'on confondait multiconfessionnalité et liberté de conscience: il n'existe pas de neutralité politique véritable ni de choix véritablement libre lorsque la multiconfessionnalité prétend faussement être le summum de la tolérance dans le but justement d'éradiquer la libre conscience et d'établir une "servitude volontaire" inculquée dès le plus jeune âge, qui se donne pour supériorité morale. Alors qu'elle ne bénéficie, en réalité, qu'à une petite clique autodésignée, machiavéliquement hypocrite et attachée au contrôle des avenues du pouvoir à ses propres fins: témoin des organisations comme l'Opus Dei.

 

La multiconfessionnalité ne permet, au mieux, qu'un oecuménisme et une tolérance restreinte, fondée sur une anthropologie et une ethnologie irrémédiablement empêtrées dans un racisme indécrottable jadis dénoncé dans Race et histoire et Tristes tropiques. Au contraire, le respect du choix de chacun résultant de la laïcité, garante de la liberté de conscience plutôt que de la multiconfessionnalité, constitue un acquis civilisationnel sur lequel il n'est pas possible de céder le moindre pouce. Même lorsque des personnalités politiques de haut rang, parmi lesquelles le Président de la République, feignent d'ignorer les devoirs que la Constitution leur impose et trouvent politique de les ignorer.

 

B) L'éducation

 

 

En matière d'éducation, la confusion est sinon pire du moins tout aussi pernicieuse et dangereuse. Il ne s'agit pas seulement du financement des écoles privées mais, avant tout, du contenu laïque des programmes et des qualifications des enseignants. S'il était possible de restreindre le champ d'action de ces écoles qui sapent en réalité les écoles publiques et de les faire évoluer vers des écoles expérimentales justifiant ainsi, réellement, leur statut pédagogique particulier, il y aurait moins de problème. De fait, le public comme le privé aurait un rôle à jouer dans ces écoles afin d'améliorer les mesures pédagogiques générales. Encore faudrait-il s'entendre sur les règles de bases: au public ordinaire comme à l'expérimental, public ou privé, les cours de religion devraient être facultatifs: c'est-à-dire obligatoires lorsque les parents en manifestent le désir par écrit, et remplacés par de cours alternatifs ou de l'étude surveillée s'ils ne le désirent pas. Des cours d'histoire des religions et du développement de la philosophie des Lumières seraient obligatoires pour tous.(2) Les Eglises auraient le contrôle des cours relatifs à leurs propres religions. Les professeurs enseignant ces cours seraient choisis par elles ou conjointement par le ministère et les écoles sur la base de noms proposés par les Eglises. Pour tout le reste, soit le curriculum et l'embauche, le contrôle devrait impérativement revenir au ministère. Les écoles expérimentales pourraient éventuellement développer leur propre curriculum, ce qui relèverait de leur mission expérimentale, mais devraient le négocier avec les experts du ministère. Ces écoles pourraient aussi, en accord avec le ministère, modifier, en cas de besoin, les critères d'embauche pour fin d'adaptation pédagogique. Ces écoles seraient en outre suivies par le ministère afin d'en arriver à une évaluation objective des résultats. De la sorte, tout le monde, y compris les élèves du public, finira par bénéficier des expériences pédagogiques réussies. Surtout le système des "Ecoles normales" devrait être renforcé et s'appuyer sur un réseau de Grandes écoles auxquelles on s'efforcera de faciliter l'accès de toutes les classes sociales.

 

On n'insistera jamais assez sur l'importance d'un curriculum partagé, d'embauches soumises au contrôle unique de l'Etat, ni sur l'importance des Grandes écoles républicaines et des départements universitaires de second et troisième cycles.

 

B-1) Le curriculum.

 

Un curriculum partagé au sein d'écoles publiques représente le meilleur moyen de garantir la socialisation et l'apprentissage de l'égalité par les futurs citoyens, sans empêcher l'expression des possibilités de chacun. Malgré des critiques d'une facilité effrayante à cet égard, rappelons que tout système public depuis l'origine favorise plusieurs choix, littéraire, mixte, et concentration mathématique, avec une distinction entre général et technique tendant de plus en plus à se dissiper aujourd'hui sous la poussé de l'introduction des ordinateurs dans les salles de classe et dans les programmes. Si nivellement vers le bas il y a, il apparaît surtout dans les systèmes favorisant le financement du privé au détriment d'un secteur public sous-financé et d'exclus sacrifiés au "workfare" et aux agences d'emplois, pour le plus grand bien d'un "retour de techniques" archaïques, cause paradoxale d'une hyper-dualisation de la force de travail de la soi-disant Nouvelle Economie.

 

 

En France, justement parce que la démonstration d'aptitudes artistiques ou mathématiques précoces n'est pas vécue comme une insulte à l'égalité puisque cela mène les élèves concernés aux mêmes Grandes écoles républicaines, la démonstration est faite que le système public ne nivelle en rien. Au contraire, les critiques contre les énarques et les Grandes écoles sont, la plupart du temps, envieuses,  provenant de groupes dont l'intérêt principal réside dans le contrôle des avenues du pouvoir par autre chose que le mérite. Là encore l'exemple français est emblématique: la bourgeoisie française pourtant républicaine et majoritairement laïque ne parvient à se réconcilier avec les Grandes écoles qu'au prix d'une défense de classe acharnée de ses propres écoles privées, offrant à ses rejetons, sinon la voie royale des énarques, du moins une voie d'accès alternative et bien moins sélective aux emplois et fonctions qu'elle contrôle dans le domaine privé largement hors du regard de l'Etat. Le fait est qu'être membre d'une famille bourgeoise n'assure en rien la réussite aux concours menant aux Grandes écoles: en fait, sans être aussi mal placés que les enfants de paysans et d'ouvriers, les enfants de la grande bourgeoisie française arrivent loin derrière les enfants d'instituteurs, de professeurs, de fonctionnaires et autres notables. Ce qui en soit témoigne de l'importance des intrants culturels familiaux pour la réussite scolaire et devrait constituer la pierre de touche pour toute réforme républicaine de l'éducation. La grande question n'est justement pas le nivellement mais bien de savoir comment l'école républicaine pourrait pallier plus encore qu'elle ne le fait aujourd'hui à cette inégalité des bagages culturellement donnés. Ceci loin de pénaliser ceux qui réussissent leur procurerait plus de camarades et de collègues. L'enjeu est considérable puisque favoriser l'accès de toutes les classes sociales sans sacrifier les critères d'excellence revient à remplir la mission républicaine de l'enseignement, soit de fournir à la nation toutes ses ressources humaines au meilleur de leurs capacités et de favoriser le renouvellement de ces mêmes élites républicaines sur la base d'une méritocratie véritable. Un élargissement de classe de cette méritocratie fournirait des cadres aux syndicats et aux entreprises tout autant qu'à l'Etat et renforcerait la démocratie pour autant que les dirigeants à tous les niveaux soient responsabilisés. Bien entendu, cela ne devrait pas empêcher l'accès à diverses fonctions pour des candidats provenant d'autres voies universitaires, en particulier le 2ème et 3ème cycles, ou émergeant des mouvements sociaux.  Le problème peut alors être réglé soit en soumettant ces candidats à un concours d'entrée garantissant l'anonymat soit en spécifiant les prérequis universitaires pour la postulation à certaines catégories d'emploi: en fait, l'établissement d'équivalences en regard non pas tant de la formation que des pré-requis des fonctions à remplir. Dans cette optique, seule acceptable en République, la fragmentation des systèmes scolaires par le biais de la multiconfessionnalité saborderait l'expérience commune à tous les citoyens, des travailleurs à leurs dirigeants. Cela est d'autant plus vrai que les jeunes citoyens ne sont plus astreints au service militaire. La République serait alors constituée d'autant de "sacs à patates" cloisonnés et autodésignés nourrissant autant de bourgeois gentilshommes, de Diafoirus, de docteur Pangloss et de Tartuffes.

 

B-2) L'Embauche

 

Dans cette optique de l'égalité et de l'épanouissement de chacun, le problème de l'embauche des personnels enseignants acquièrent toute son importance. Au Canada, par exemple, l'histoire de la Confédération et la Constitution ont soumis l'éducation à un double caractère confessionnel, protestant et catholique. Ces deux cultes représentaient la majorité des deux peuples coloniaux dits "fondateurs"; la confessionnalité devint donc, en 1867, un moyen de tenir compte de ces données sociologiques tout en évitant justement de parler de "peuples" fondateurs, afin de laisser la voie libre à une éventuelle assimilation des francophones.

 

Aujourd'hui, la marche vers une modernisation du domaine de l'éducation, revu selon des lignes linguistiques plutôt qu'ouvertement laïques, se heurte à une défense acharnée des différents groupes, dont les Juifs montréalais, qui préfèrent continuer leur obstruction afin de se donner le temps de créer les précédents légaux permettant d'interpréter les protections constitutionnelles dans le sens -supposément non discriminatoire- de la multiconfessionnalité qui permettrait à chaque groupe religieux d'avoir la dragée haute sur son petit ghetto ouvrant la voie vers l'accès au pouvoir par l'accès contingenté des universités les plus cotées. Ainsi enseignants et professeurs, à l'exception de quelques universités qui sont loin d'être la majorité, ne peuvent exercer leur profession, à compétences égales ou même supérieures, sans obtenir une lettre pastorale d'un prêtre catholique (ou son équivalent). Ceci est un prérequis obligatoire. Dans les universités non confessionnelles ces lettres sont remplacées par des lettres de recommandations dont on peut exiger la consultation mais qui sont, comme chacun sait, écrites en code: ainsi, un compliment concernant l'esprit critique d'un candidat équivaut à sa condamnation, et ainsi de suite.

 

 

Ce que l'on produit de la sorte c'est une société où règne en maître l'hypocrisie, l'aplat-ventrisme et l'irresponsabilités des élites politiques, administratives, universitaires, judiciaires, policières et militaires (3), pour qui feindre d'ignorer devient le moyen de protection idéal vis-à-vis de poursuites éventuelles et pour qui le silence et, au besoin, le mensonge sous serment, avec la garantie d'être couvert par les divers barreaux, constituent le comble de la compétence requise pour les postes importants. Ni Pascal, ni Diderot, témoins de la décadence d'une Europe en proie aux Jésuites et ultramontains triomphants, ne comprendraient que l'on puisse tomber aussi bas tout en s'enorgueillissant que cet état pitoyable forme le propre du caractère éminemment adaptable du Canadien "ordinaire". Ils comprendraient sans doute en prenant la peine d'ajouter la participation forcée mais vécue comme volontaire à NORAD et L'Echelon, par Anglais interposés, afin d'échapper à d'éventuelles poursuites judiciaires pour atteinte à la vie privée. C'est cette auto-satisfaction qui confère la belle assurance du voyeur croyant jouir de l'impunité, qu'exhibe, par exemple, un Axworthy participant au bombardement illégal de la Yougoslavie et se gargarisant de droits humains en dépit de ce que peut encore lui dire sa conscience, sinon ses connaissances propres, aussi limitées soient-elles. Cette auto-satisfaction découlant de la psyché de l'infériorisé qui, malgré ses commensurations, essaie de se croire l'égal de son maître en singeant sa volonté dans les moindres détails; en l'anticipant même! (pace Hegel!). Des professeurs médiocres, souvent à la charge des agences de sécurité nationales -v. Globe & Mail, Août 2000-,  étant systématiquement préférés à des professeurs critiques et libres penseurs faut-il s'étonner que les étudiants internalisent rapidement le même aplat-ventrisme dans cette société à la Lou Siun ? A quelques différences près un tel système garanti au Pouvoir qu'aucun théoricien syndical ou de gauche ne pourra émerger et bénéficier des moyens institutionnels disponibles à la bourgeoisie pour développer une vision critique articulée. L'explication vaut en grande partie pour les Etats-unis. Au Canada, des Lewis et autres supposés socio-démocrates ont bâti leurs carrières sur la lutte contre les communistes et les syndicats canadiens doivent plus dans ces conditions leur existence actuelle à la formule Rand héritée des luttes -communistes- d'après-guerre qu'à une bonne tenue de la majorité des leaders syndicaux qui, pour les 2/3, ne cachent pas leur appartenance aux partis "mainstream" de droite. On voit que l'Italie de gauche ou toute autre nation  aurait tort de s'inspirer de ce modèle-là qui vaut seulement comme repoussoir, en ces domaines comme dans tous les autres. C'est pourtant bien à cela que conduit une éducation fragmentée, largement privatisée et surtout de caractère largement confessionnel.

 

B-3) Egalité, universalité, quotas.

 

 

Mais il y a plus: au Canada comme aux Etats-unis, les tenants de cette multiconfessionnalité propre à éliminer d'office tout libre penseur, ont appri à développer un fallacieux discours sur l'universalité afin de servir leurs fins. Une universalité bien étrange, travaillant de tout son être, à la déconstruction de l'égalité intrinsèque des êtres humains, tous différents parce que tous appartenant à la même espèce d'êtres biologiquement évolués et complexes. Avant même que les Rawls, les Dworkin et autres Giddens n'apparaissent comme des penseurs éminents du fait de la disparition des grands penseurs des générations précédentes -époque heureuse où tout intellectuel qui se respectait était encore de "gauche"- ces tenants d'une universalité fallacieuse s'en prenaient, aux Etats-unis, à ce qu'il est convenu d'appeler là-bas les programmes d'''affirmative action" (le terme de discrimination positive ne rend pas justice à ces programmes). Après la seconde guerre mondiale les Etats-unis avaient demandé au grand économiste Myrdal d'analyser les causes des conflits raciaux. Cela finira par conduire à ces "affirmative action programs" et aux idées de la "Good Society" qui animèrent les réformes lancées dans les années soixante. Pourtant, dès le début des années soixante, les étudiants juifs américains de Yale choisirent cette idée fallacieuse de l'universalité pour combattre contre la discrimination à leur endroit, au détriment de celle "d'affirmative action" qui aurait fait d'eux les alliés naturels des autres "minorités", les Noirs, les Hispaniques et les femmes, cette "majorité minorisée". Bien sûr, à l'époque ces étudiants ne représentaient pas la tendance principale de leur communauté aux Etats-unis, communauté qui contribuera puissamment au renouvellement politique, syndical et intellectuel durant la guerre et dans les quelques années qui suivirent, appuyée en cela par la Coalition arc-en-ciel et par de nombreux intellectuels européens fuyant le nazisme et se retrouvant dans les institutions crées par le New Deal, en particulier les associations d'acteurs et d'écrivains. Avec les années Reagan les supposées élites de cette communauté, dont Lieberman, se firent les chantres attitrés du néo-libéralisme à la Friedman ainsi que les militants zélés de cet universalisme fallacieux qui perçoit la multiconfessionnalité comme l'avenir des écoles et l'universalité comme le remède permettant de remplacer la supposée promotion de la médiocrité et du nivellement résultant, selon eux, des quotas, par une méritocratie reposant sur les diplômes conférés par une poignée d'universités, dont Yale. Peu leur importe de savoir que l'on entre dans ces institutions moins grâce à ses notes ou à ses dispositions intellectuelles que grâce à des lettres de recommandations codées et grâce à la possibilité de payer des frais de scolarité annuels de 20000 dollars et plus, de loin supérieurs aux salaires annuels de cette "under-class" décrite par Julius Wilson. Relisez les brillantes pages d'Allan Bloom, ce mi-journaliste raté qui a studieusement lu cet "éminent philosophe" de l'Université de Chicago, Leo Strauss, sur la nécessité de revenir à l'étude de ses classiques préférés et vous constaterez que l'on fait y fait l'apologie de valeurs de classe très typées sous couvert, justement, d'universalité. Le discours universaliste inégalitaire ne sert, en réalité, qu'à monopoliser des emplois lucratifs au moment précisément où les restructurations néo-libérales restreignent les ouvertures en haut de la pyramide.

 

L'argument sur la méritocratie vaudrait à moitié s'il était fondé sur des examens d'entrée garantissant l'anonymat des candidats (4). En l'occurrence, il repose sur la possibilité d'obtenir facilement des lettres de recommandation pour Yale, Harvard, Berkeley, Stanford, John Hopkins et quelques autres et beaucoup moins pour Princeton! Il s'agit bien-là du summum de l'universalité prônée par la démocratie américaine que Dahl avait décrite dans son étude de la municipalité de New Haven où, comme chacun sait, "tout groupe de quatre personnes dispose du même pouvoir politique que tout autre groupe": ainsi, une communauté représentant quelque 2% de la population peut, grâce à ce système bien rôdé, entrer en masse dans les universités qui ouvrent la porte du Pouvoir; on comprend Lieberman et sa défense d'arrière-garde de cet universalisme bidon et intéressé lorsque, sous la pression de l'opinion publique, dans son discours de nomination à la vice-présidence, il finira par déclarer, au sujet des programmes d'affirmative action, qu'il voulait d'abord abolir, "mend it, don't abolish it". Quelle belle persistance dans la réaction!

 

 

On voit ce genre de raisonnement pseudo-universaliste appliqué à bien des domaines: par exemple, on constate des files d'attentes dans les hôpitaux. Peu importe le payement à l'acte des médecins, les prix des médicaments et les pressions des firmes pharmaceutiques visibles sur les prescriptions, ou le prix d'introduction sur le marché de nouveaux moyens technologiques tels les scanners; peu importe donc que la socialisation de la consommation des services de santé s'accomplissent sans une socialisation parallèle ou au minimum une bonne régulation par la force publique des actes médicaux et de la production des moyens médicaux qui restent fermement aux mains des organismes privés réunis dans des associations qui demeurent parmi les plus jalouses de leurs privilèges de toute la société bourgeoise. L'équité bourgeoise, exige que l'accès soit libre; au nom de ce nouvel universalisme qui remplace les droits sociaux par des besoins que seule l'entreprise privée à vocation de satisfaire, on finit par privatiser sans se soucier que le système privé US consomme 15% du PIB comparé à quelque 9% en Europe pour un système public de loin supérieur. Et, en privatisant, on ouvre évidemment toute grande la porte aux oeuvres caritatives privées, régressant ainsi d'un demi-siècle, au moins.

 

 L'exemple le plus frappant de cet universalisme inégalitariste à la moelle est illustré par la revendication d'une "flat-rate tax", cette remise en cause ultime de la redistribution sociale par la destruction de la "progressivité" des prélèvements!

 

Malheureusement, ce genre de discours commence à faire des ravages en Italie, en Europe, et par-dessus tout en France, cas exemplaire où de speudo-Chénier d'outre-Manche et d'outre-Atlantique, préférant Edmund Burke à Robespierre et Saint-Just et surtout à la Déclaration universelle des droits de l'homme, usent de toutes les ressources de leur jargon pour dénigrer le "jacobinisme" afin de paver la voie d'une néo-Restauration continentale et mondiale flanquée d'une Contre-réforme. Malheureusement, ignorant les raisons profondes qui poussèrent Jaurès à défendre la Révolution française, certains aujourd'hui, en France, semblent reprendre ces attaques dont j'ai démontré plus haut la dangerosité et les aspects fallacieux. Ceci concerne, en priorité, les Grandes écoles et les énarques, cette caste républicaine que l'argent ne suffit pas à déplacer puisque reposant sur de vrais concours. Ne voici pas un digne Canadien comme John Ralston Saul, aujourd'hui vice-gouverneur consort par vertu du mariage, qui trouve matière à s'extasier devant la signification symbolique des "pissotières" en visitant Paris, preuve que n'est pas "un passant de Paris" qui veut; mais il en revient néanmoins pour faire des gorges chaudes sur de supposés "bâtards de Voltaire", cette classe de technocrates tout puissants et souvent énarques, et, bien sûr, quelque peu colbertistes; là-dessus de tirer de ses cartons préparés sur un différent budget un compendium de critiques sur l'aspect élitiste et monopolisateur de cette classe d'énarques, sans jamais parler du processus de planification politico-économique qui met en jeu des consultations avec les divers groupes sociaux et les syndicats; sans mentionner non plus les contrôles démocratiques, à renforcer sans doute, mais néanmoins existants qui maintiennent cette technocratie républicaine au service de la République; service passant avant de celui de quelques entreprises privées ou de quelques individus tels le trio Bronfman, Reichman et Black et leurs réunions annuelles "au sommet", cette nouvelle mouture du "Family Compact". (5) Parions que les camionneurs français préféreront démocratiser encore d'avantage le processus de planification et responsabiliser leurs énarques plutôt que de les remplacer par des "bâtards de Friedman"!

 

 

Au début, c'était pour moi un sujet d'étonnement que de pareilles inepties puissent trouver un écho à gauche en France, où contrairement à M. Saul on n'ignore pas que ces énarques sont aussi abreuvés à la conception de la technocratie d'un Kojève, pour ne pas dire d'un Jean Monnet ou mieux encore par les conceptions héritées du conseil économique et social issu de la Résistance, plus que par les conceptions weberiennes. Puis vint l'attaque de l'ami Morin relayée par Attali: il fallait se rendre à l'évidence, il ne s'agissait plus des bravades d'un André Glucksmann pour qui le ressentiment et l'option atlantiste tiennent lieu de nouvelle cause du peuple et d'originalité philosophique, ni d'un Cohn-Bendit qui pense usurper ce que les étudiants français avait su faire de son nom; cette fois-ci, les traditions républicaines, renforcées par la Résistance, se trouvaient soumises en matière scolaire à une attaque soigneusement réglée, propre à changer l'accès républicain au pouvoir d'Etat, sous couleur d'universalisme anti-énarque. La réponse à toutes ces attaques, évidemment, consiste à développer un Etat social capable d'amener plus de membres des classes laborieuses au sein des corps enseignants et étudiants des Grandes écoles plutôt qu'à les dissoudre au profit des classes pouvant payer des frais de scolarité considérables dans des universités privées et surcôtées.

 

Cette même idée fallacieuse et intéressée de l'universalité a aussi été répandue, j'ose dire pour des raisons de même ordre, par Mme Elisabeth Badinter par son opposition "de principe" à la constitutionalisation de clauses favorisant la parité hommes/femmes en politique. On a encore ressassé les vieux arguments mal dépoussiérés opposant de manière aristotélicienne naïve la discrimination positive et l'égalité des chances, au mérite -en sachant pertinemment que les dés sont pipés d'avance, et qu'ils le seraient éminemment plus sans critères républicains. L'enjeu est trop important pour que l'on ne se permette pas cette précision relevant de la propédeutique: la parité n'est que la forme duale de l'universalité humaine puisqu'aussi bien l'être humain partout identique à lui-même apparaît partout sous deux formes, féminine et masculine, ce qu'il doit heureusement ou pas, selon des points de vue qui peuvent subjectivement et légitimement diverger, au passage à la reproduction sexuée, du fait de la dialectique de la nature. En fait, sauf cas d'infanticide, la tendance naturelle semblant privilégier un faible surplus de survie des femmes, la parité mathématique approchée asymptotiquement grâce à des lois pertinentes n'est jamais qu'une forme approchée d'une égalité des sexes compatible, par ailleurs, avec la proportionnalité. En vérité, ce qui est en cause, c'est le respect le plus avancé possible de l'être humain sous quelque forme qu'il se présente. On ne reliera pas assez la critique du programme de Gotha par Marx, ni les développements sur "la forme valeur" (ch. I du Capital) spécifiant les rapports du particulier, du général et de l'universel.

 

 

Par ailleurs, les tant décriés quotas, ne sont que les formes particulières du même tout, l'espèce humaine, dans ses formes historiques données, ethnies ou classes. C'est en un sens ce que disait déjà Lévi-Strauss dans Tristes tropiques. C'est ce que dit aussi Marx en parlant de l'inégalité nécessaire de la loi afin d'assurer l'égalité objective, bien que là aussi certains représentants des classes possédantes et alliées se sont ingéniés à le comprendre de travers. Personne, Marx moins que les autres ne revendiquait un nivellement: pour ce que l'on en sait, ce reproche adressé au départ aux Etats-unis capitalistes par Tocqueville, caractérise plus le consumérisme bourgeois et la médiocrité compatible avec une société privée de perspective sur elle-même et se voulant fin de l'Histoire que pour les systèmes scolaires des Régimes communistes de l'ex-bloc communiste qui étaient tout ce que l'on voudra sauf, à l'instar des Grandes écoles républicaines, nivellateurs et médiocres. En autant que l'on permette aux candidats à des emplois spécifiques de provenir d'écoles et d'universités différentes et même de programmes différents et que l'on rendent les critères d'attribution des postes clairs, le problème de la satisfaction des quotas n'est qu'un problème de génération scolaire nouvelle à former et accessoirement de pédagogie adaptée et d'accès financier. Les tenants du fallacieux universalisme qui masque l'inégalité crue sous la théorie d'une égalité universelle des chances sans jamais de nouvelles donnes véritables voudraient prétendre le contraire parce qu'ils sont aussi les tenants de la suppression des examens d'entrée aux Grandes écoles. Il convient de les dénoncer partout en ce qu'ils représentent le pire des racismes qui voudrait se masquer sous une fausse méritocratie pour se réserver les avenues les plus directes aux centres du pouvoir politique, économique et culturel.

 

Au demeurant, si l'on craignait sérieusement que, DANS CERTAINS CAS, l'adoption de quotas exclurait d'excellents candidats au profit de bons candidats qui le seraient moins, il suffirait alors soit d'augmenter le nombre des embauches soit, "à la limite", de créer un quota spécial de correction pour accommoder ces perles rares. Il serait utile de développer dès le départ des critères croisés, mêlant provenance "ethnique" et origine de classe. Point n'est besoin de développer des théories fallacieuses d'universalité et d'égalité néo-libérale pour dissimuler l'objectif réel qui est de mettre la main sur le processus de nomination et d'embauche qui confèrent les avantages économiques, sociaux et politiques.

 

Souvenons nous de Sola Price: la grande majorité des savants n'ont pas un IQ supérieur à celui de la moyenne des gens, pourtant leur travail durant la première moitié du XXème siècle accumula plus de découvertes que celui de toutes les générations précédentes. Et encore a-t-on appris depuis à mieux évaluer les aptitudes que par l'administration de questionnaires calqués sur les préjugés d'Alfred Binet et de ses disciples. Reste à méditer l'opacité du sens de lecture des symboles des disciplines très formalisées, telle l'algèbre, disciplines dont certains professeurs oublient trop facilement l'histoire laborieuse de l'établissement de ce formalisme et de son sens de lecture: or, selon moi, là réside toute la difficulté des esprits dits non-mathématiques; les praticiens prennent pour évident ce qui est l'aboutissement de la longue histoire de l'établissement de conventions appropriées servant de "sténographie" à leur raisonnement. De la sorte, les esprits les plus "soumis" ou les mieux épaulés culturellement, acceptent sans broncher un sens de lecture des symboles qui n'est pas forcément évident selon des référents "ordinaires". Combien de présupposés culturels faut-il emmagasiner pour accepter les formalisations économiques de Marshall, par exemple, par opposition, à la logique de l'économie politique? Les autres élèves tombent inlassablement dans les mêmes chausses-trappes des signes parce qu'ils essayent, justement, d'être cohérents. Après tout, les axiomes se mémorisent et les propositions se "démontrent": encore faut-il que la démonstration soit adaptée. C'est pourquoi aussi le travail d'accoutumance mnémotechnique -en famille ou dans d'autres milieux, préférablement en bas âge- semble aussi important: on internalise un sens de lecture et de déchiffrage de symboles mathématiques tout comme on apprend à lire. La plupart des parents peuvent épauler l'apprentissage de la lecture de leurs enfants; ce n'est plus le cas pour les mathématiques. Ces symboles ne fonctionnent pas avec les mêmes règles que les règles littéraires mais ces règles nouvelles s'avéreraient sans doute aussi "évidentes" que les règles du langage, pour peu que l'on sache les relier aux référents nécessairement variables selon les individus. Relisons la démonstration du carré mathématique par Socrate dans Le Ménon de Platon: il s'agit moins de se souvenir que d'être amené à comprendre le sens (i.e. direction) permettant la re-montée à la connaissance. Voilà des hypothèses et des considérations qui seraient dignes d'un discours sur l'égalité et sur l'universalité au moment où notre niveau moyen, propre à préserver notre jugement critique en tant que citoyens, devrait de plus en plus inclure une certaine connaissance des formalisations mathématiques! Dignes aussi d'une véritable politique redistributrice!

 

 

Souvenons-nous aussi que l'idée de l'égalité des chances (Weber reprenant les "life chances" de von Mises) revendiquait une validité universelle à cette prémisse sur la base d'une inégalité "darwinienne" d'origine entre les attributs des êtres humains alors que Marx ne voyait dans ces inégalités réelles que des DIFFÉRENCES normales au sein d'une même espèce évoluée qui ne serait pas destinée à l'extinction. Là-dessus Weber et tutti quanti bâtirent une théorie de la méritocratie sans jamais se soucier de remettre les pendules à l'heure en ce qui concerne les différences de points de départ dues à l'héritage matériel, incluant le bagage culturel duquel les classes dominées sont largement exclues et sur lequel elles sont néanmoins égalitairement jugées! Les choses se compliquent encore lorsque l'on s'interroge sur le type de mérite dont il s'agit c'est-à-dire sur l'avantage que ce darwinisme social prend pour des dotations naturelles incontestables.(v. Jacquard) Pour comprendre d'emblée ce qui est en jeu dans cette conception darwiniste sociale reprise aujourd'hui par les Rawls, Dworkin, Giddens et Lieberman etc il suffit de penser à ce qui arrive toujours dans de grandes villes en cas de grève générale de la police comme, par exemple, à Montréal en 1969: les émeutes graves, qui se produisent invariablement, prouvent d'emblée que les positions sociales monopolisées par la bourgeoisie reposent sur bien autre chose que le mérite reconnu, soit les privilèges de la propriété privée défendue par la police et l'armée c'est-à-dire par le monopole de l'utilisation légale de la force. (Weimar l'avait déjà démontré, hâtant ainsi sa propre perte).

 

Il est vrai que la société bourgeoise aime donner le change et accrédite deux grands types de mérite: l'un fondé sur l'intellect, l'autre sur la force brute et malgré ses écoles de police et ses écoles d'officiers, ou à cause d'elles, encense la première de préférence à la seconde. Elle craint que l'usage de la seconde puisse lui échapper. La bourgeoisie en cooptant et en instrumentalisant la force brute dans une police et une armée à son service, ne fait que s'abreuver, consciemment ou non, au trinitarisme propre de l'exploitation de l'homme par l'homme mis en lumière par Dumézil et donné par lui comme un caractère universel à l'instar du tabou de l'inceste. En cela, les Ralws, Lieberman etc... sont des dignes représentant de ce trinitarisme d'exploiteurs bourgeois, qu'ils en soient conscients ou pas: leurs esprits restent englués dans une forme longue d'exploitation de l'homme par l'homme.

 

Mais comme le démontre les émeutes dont nous avons parlé plus haut, la bourgeoisie, comme toutes les autres élites dirigeantes avant elles, ne se fait pas beaucoup d'illusions sur la validité réelle de ces prétentions darwiniennes. Ni Lieberman, qui fut contraint de revenir quelque peu en arrière sur son opposition à "l'affirmative action", en prétendant troquer l'abolition pure et simple par des amendements tout aussi destructeurs mais moins explicites. La double preuve en est, qu'elle conserve jalousement le monopole de l'utilisation légale de la force au point de craindre les syndicats de police et les comités de plainte des citoyens; son deuxième souci principal étant d'empêcher par tous les moyens l'accès du peuple à l'éducation et à la connaissance. Pour ne donner qu'un seul exemple, rappelons-nous d'un Luther tremblant de peur et refusant de débattre publiquement avec Thomas Muntzer.

 

 

De fait, idéologie à part, il y a là, non pas la survie des plus aptes mais bien son contraire exact: l'élimination systématique des plus innovateurs et des plus utiles (meilleurs?) à la société dans son ensemble. Il ressort, en effet, des statistiques plus démocratiques et objectives de Sola Price que cette élimination se fait d'abord au nom de la préservation du statu quo et des privilèges de classe. C'est pourquoi, en science tout comme en politique, ce qui est neuf émerge de son affrontement avec ce qui est vieux.

 

La Communauté juive américaine post-Reagan (très différente de celle des années quarante, cinquante et soixante) représente quelque 2% de la population américaine et ses leaders autoproclamés se font les chantres de cet universalisme vicié à la base. Les Noirs américains, jouissant depuis fort peu de temps (fin des années soixante) d'une vraie franchise électorale et de programmes "d'affirmative action" toujours sous attaque, constituent quelque 12% de la population et sont encore largement exclus de partout. La constatation vaut pour les autres minorités, hispaniques notamment. Comme quoi il est désespérément vrai que les conditions d'existence précèdent la conscience! Le comble est que ceux qui s'avisent de dénoncer cette supercherie en étayant des chiffres qui parlent par eux-mêmes se trouvent vite taxés de tous les crimes propres à les museler, y compris celui d'antisémitisme, ce terme aussi galvaudé aujourd'hui que les mots génocide et Holocauste, par des gens qui ne se rendent pas compte qu'ils font le lit des E. Nolte et des Haider, en ressassant Friedman, Ralws, Furet et tous ces lilliputiens intellectuels qui, croyant le champ libre, voudraient rendre Staline et le communisme plus criminels qu'Hitler et le nazisme, en raison de l'athéisme égalitariste proclamé des premiers. Peu importe à ces gens que les communistes furent les premiers sinon les seuls vrais vainqueurs de la machine de guerre nazie au prix de quelque 25 millions de morts qui ne peuvent aussi cavalièrement être passés pour perte et profit. Ils haïssent cet athéisme égalitariste, forme élevée de la libre conscience dont les tenants, contrairement à la grande majorité des dirigeants des groupes se réclamant de la multiconfessionnalité, surent opposer les raisons humanistes à la barbarie fasciste et nazie.

 

 

Ceux qui se souviennent que Auschwitz fut libéré par l'Armée Rouge se doivent de remettre les pendules à l'heure. Pour ne prendre qu'un exemple Kriegel pouvait faire valoir ses critiques au régime stalinien suite à l'affaire Slansky ou en d'autres occasions: il rendait service sans qu'on soit forcé de partager son analyse. Où sont passé aujourd'hui les Kriegel lorsque l'on bombardent l'Irak pour le compte d'un nouvel ordre mondial qui sert Israël autant que les USA, ou lorsque l'on bombarde la Yougoslavie pour le compte du même ordre mondial afin de procéder au nettoyage idéologique et d'installer l'OTAN à demeure en Europe de l'est? Certains seraient-ils naïfs au point de croire qu'il sera plus facile de reconstruire le Temple, ce saint-graal par ligue anti-diffamation interposée derrière lequel avance la défense contemporaine de la multiconfessionnalité; Temple que les usurpateurs de toujours, à commencer par Salomon, préféreront à la Tente du rendez-vous nomade, plus égalitariste et plus authentique, contre la volonté d'un milliard de Musulmans qui n'accepterons malheureusement pas de bon gré de voir leurs Mosquées à Jérusalem détruites. Ceci en instrumentalisant sans retenue ni vergogne l'Holocauste comme CAUTION de la droite américaine (Républicaine, "New-Democrat" et Démocrate) dans sa recherche visant à légitimiser les agressions de leur nouvel ordre mondial, hors de l'ONU. L'Iraq et la Yougoslavie ont montré cette horrible confluence d'intérêts criminels. Où sont passé aujourd'hui les Kriegel lorsque les conquêtes populaires sont mises en brèches par un universalisme pervers servant d'arme dans une lutte de classe d'autant plus aigue qu'elle n'ose pas dire son vrai nom? Pour un militant de gauche, ce peut-il que le combat d'une vie se résume à l'admiration béate d'un pathétique Kouchner posant pour les caméras en Somalie pour le compte d'une intervention imaginée par Bush pour faire oublier l'Iraq, éviter l'accusation de deux poids deux mesures et, accessoirement, faire la promotion des surplus agricoles américains? Ou encore ce même Kouchner se recouvrant d'un manteau de l'Holocauste imaginé par des Elie Wiesel et des Albrigth et Cie pour justifier une intervention criminelle en Yougoslavie où M. Kouchner a jusqu'ici couvert de son nom et de celui de l'organisation qu'il est supposé représenter la déportation des Serbes et des Roms du Kosovo, alors qu'il n'est strictement pour rien dans le retour des Kosovars dans leurs foyers? Ce même Kouchner qui, à l'instar d'Albright, s'acoquina très rapidement avec le terroriste mafieux Thaci et qui, par ses commentaires pro-UCK, contribua fortement à cette déportation des Serbes et des Roms? Il est vrai qu'il pouvait s'inspirer d'un exemple notable: celui d'un Robert Badinter menant par la main Tudjman et sa nouvelle vérité historique sur la voie de la nouvelle démocratie anti-communiste afin de paver la voie à la "nouvelle coexistence harmonieuse entre les peuples" brillamment illustrée par la déportation des Serbes de Krajina. L'histoire est-telle vraiment un cauchemar duquel on peine à se réveiller? En France, en Italie, en Europe plus qu'en Amérique du Nord existe une Communauté juive issue de la République, de la Résistance et de la lutte anti-coloniale, en Algérie notamment. Nous sommes alors en droit d'attendre des critiques provenant de cette communauté de concitoyens. Mais, à l'inverse, nous sommes aussi en droit d'attendre de plusieurs d'entres eux une défense acharnée de l'égalité républicaine (seule véritablement non-discriminatoire) et de la laïcité pointilleuse (seule tolérante). A l'heure du danger d'une montée nouvelle d'une extrême-droite fascisante et moralisante et de fondamentalismes religieux du même tonneau, chacun est "responsable de son frère", ou redevable de son silence complice.

 

Suite/Next

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NEGATION DE MON DROIT DE REPONSE : ODIEUSE CENSURE PHILOSEMITE NIETZSCHEENNE EN FRANCE ET AU JOURNAL LE MONDE.

Plan :

J'accuse pour la négation de mon droit de réponse :

En ce qui concerne George Ugeux

En ce qui concerne le journal Le Monde

En ce qui concerne l'Université Columbia

En ce qui concerne la Ministre de l'Education Supérieure.

J'ACCUSE Monsieur G. Ugeux pour son odieuse censure, pour sa violation de la déontologie académique ainsi que de mon droit de réponse alors que je fus critiqué nommément dans son site sur le journal Le Monde. Il s'agit de la plus odieuse forme de censure philosémite nietzschéenne venant de la part de tenants du paradigme économique dominant. Ce paradigme prend l'eau de toutes parts et c'est pour cela que ses tenants choisissent la censure faute de pouvoir répondre à leurs critiques. Supprimer le droit de réponse est le crime le plus odieux qui puisse être commis contre l'esprit et la déontologie scientifique. Voir plus bas pour les documents pertinents.

J'ACCUSE pour complicité avec cette odieuse censure idéologique le journal Le Monde et la ministre de l'Education Supérieure Mme Najat Vallaud-Belkacem. Refuser de répondre à mes appels ajoute l'insulte à la blessure et ce de la part de gens qui apprendraient beaucoup en sortant de leurs narrations et en me lisant. Les narrations sont à la science ce que les perceptions sont à la réalité ; lorsquelles sont fondamentalement inégalitaires philosémites nietzschéennes elles méritent simplement dêtre mises au panier et d'être enterrées électoralement sans autre forme de procès. Surtout lorsque cela vient de soi-disant socialistes « français ».  

J'ACCUSE l'Université Columbia pour avoir préféré ignorer la gravité de mon appel ce qui en dit long sur sa conception de la déontologie académique.

Je rappelle que mes critiques du paradigme économique dominant sont fondamentales. Je prétends, jusquà preuve du contraire, quelles sont définitives. La censure n'est pas une réfutation scientifiquement recevable et elle couvre de honte ceux qui la pratique et ceux qui en sont complices, et qui, pour comble, sont souvent payés sur fonds publics.

Mes critiques vont au-delà des critiques de Sraffa-Robinson durant la controverse des années soixante et soixante-dix dite de Cambridge UK et Cambridge USA. Ceci pour la bonne et simple raison que personne avant moi ne savait exposer la loi scientifique de la productivité, loi qui balaie toutes les pseudo-critiques à la loi de la valeur de Marx, en particulier celles connues comme « problème de la transformation des valeurs en prix de production».

Mes contributions scientifiques et par conséquent mes critiques - définitives jusquà preuve du contraire - ne concernent pas uniquement mes interlocuteurs dans le Blog de Ugeux : jai défié tous les Jean Tirole et autres Cahuc surreprésentés partout de participer au débat public dans le blog de Ugeux ou ailleurs. Ceci explique selon moi pourquoi ils militent activement pour la suppression de la pluralité dans la discipline : une telle pluralité les révèlerait comme de vulgaires baudruches.

Ceci explique certainement aussi pourquoi mon adresse fut systématiquement bloquée de la manière la plus hypocrite imaginable par le sieur Ugeux qui montre ainsi son vrai visage. Je rappelle que le « contrat unique » de Jean Tirole fut traduit en italien et mis en oeuvre par le Jobs Act qui se révèle être un fiasco si complet que le gouvernement de transition actuel n'ose même pas tenir un référendum sur la question.

Pour ce qui est de la crise économique spéculative actuelle, il serait peut-être bon de rappeler à Jean Tirole son livre écrit avec Mathias Dewatripont en 1993 intitulé The prudential regulation of banks. Ce livre déconstruit la régulation bancaire, dont le Glass Steagall Act qui sera abrogé en 1999, et constitue une des causes théoriques principales de la débâcle actuelle. Pour ce qui est de la concurrence imparfaite, si Chamberlin modifie un peu le paradigme marginaliste en admettant quelques imperfections du côté de la demande tout en maintenant un équilibre général ex post obtenu par l'opération de la main invisible, Tirole fait de même du côté de l'offre. Cela ne casse pas des briques restant très en-dessous des théories de Sraffa-Robinson.

Il suffit au demeurant de voir la conception que Tirole se fait de lanti-trust : la Commissaire européenne pour la concurrence Margrethe Vestager a fait nettement mieux en soulignant l'abus de l'optimisation fiscale ainsi que l'existence des sièges sociaux des mastodontes actuels comme Apple situés … in nowhere land … sans que ceci gênât outre mesure les socio-libéraux actuels, dont ceux et celles au PS qui trompent leur monde avec des « discours du Bourget ».(1)

Cahuc, un fieffé idéologue prétentieux mais de peu de poids, est tout aussi scientifique que Tirole, sans doute plus, vu à cette aune-là. Sa critique a déjà été menée à bien, entre autres par M. André Orléan et M. Pierre Noël Giraud (2), il ne vaut donc pas la peine que l'on si attarde davantage.

Au demeurant, en parlant outrageusement de « négationnisme économique », Cahuc et Cie ne font qu'utiliser la typique méthode du renversement de sens, disons talmudique pour faire court, à son pire. Méthode éculée que tout le monde a appris à connaître depuis la publication de mon Pour Marx, contre le nihilisme.(3) On lira avec intérêt le livre de Pierre-Henri de Menthon et Airy Routier, Théories du bordel économique 2007-2013, JC Lattès, 2013, notamment en ce qui concerne le rôle du militaire israélien Daniel Kahneman dans la discipline. A vrai dire, c'est un peu Planet of the Apes…

Je note en passant que l'exemple du gorille invisible de son émule Daniel Simons semble tiré de la théorie gestaltiste en passant par l'essai de Paul Lafargue jamais cité intitulé « Le problème de la connaissance » dans lequel l'éminent, quoique encore méconnu, théoricien marxiste rappelait le cas de « Blondot, le célèbre physicien de Nancy » et de son « arlequin invisible ».(4)

On le voit la méthode est toujours la même. Ces auteurs précisent que Tirole, à l'instar de Kahneman, a abandonné les modèles mathématiques fermés pour ces nouveaux horizons comportementalistes, en oubliant en route que l'un des points faibles des théories cognitives américaines et autres du genre consiste justement à faire l'impasse sur le fait que les perceptions ne sont pas la réalité et que, tôt ou tard, cette dernière les corrige soit par accumulation incrémentale de faits contraires soit par choc brutal lors des crises.

On est ici en-deça de ce que Koyré désignait comme l' « empirisme baconien ». C'est tout bonnement lamentable surtout lorsque cela est formulé dans la langue de Molière. En considérant l'accueil de Henri Poincaré à Bachelier on ne peut s'empêcher de penser que Tirole aurait pu faire une meilleure utilisation de sa formation scolaire et universitaire. C'est un fait que nombre de mathématiciens et d'ingénieurs furent détournés de leur chemin par l'attrait de la spéculation financière …qu'ils confondent pour la plupart avec la science économique.

En tout état de cause, la science économique digne de ce nom ne pourra faire l'impasse sur mes contributions dont mon Précis d'économie politique marxiste et mon Introduction méthodologique. (5) Je souligne de nouveau que l'occultation et la censure ne constituent pas une réfutation donnant droit de réponse et ne déshonorent définitivement que ceux et celles qui croient pouvoir les imposer.

Passons aux documents révélant cette odieuse censure philosémite nietzschéenne. Je rappelle qu'elle est proprement anticonstitutionnelle puisque nos constitutions démocratiques n'acquirent de l'alliance de classe anti-nazifasciste, donc aussi anti-philosémite nietzschéenne, forgée bien avant 1938 et en vérité bien avant la défaite nazifasciste à Stalingrad. On comprend pourquoi ces constitutions égalitaires sont vues comme des obstacles à la déferlante de la spéculation hégémonique par la banque JP Morgan et tant autres de ce monde !

En ce qui concerne George Ugeux :

Voici, précédés par sa réponse, mes commentaires censurés sans raison par M. G. Ugeux. Par la suite, tous mes commentaires sur son Blog, ainsi que mes courriels à son adresse universitaire, ont été systématiquement bloqués.

RE: Mon droit de réponse et la déontologie académique

Da : Georges Ugeux (gu2120@columbia.edu) 02 Nov 2016 17:23

A: de-marco@virgilio.it

Aucune censure de ma part, mais je suis relègue au plus bas de léchelle de l'économie.

Il y a un problème pour les blogueurs.

Réessayez maintenant.

From: de-marco@virgilio.it [mailto:de-marco@virgilio.it] Sent: Wednesday, November 02, 2016 11:43 AM To: gugeux@law.columbia.edu

Subject: Mon droit de réponse et la déontologie académique

Cher Monsieur Ugeux,

Je tente depuis plusieurs jours d'afficher les deux commentaires suivants dans votre dernier post, mais sans succès.

J'espère que c'est pour une raison technique car si c'était de la censure ce serait parfaitement condamnable. En effet, mes commentaires sont toujours réfléchis et je n'ai jamais manqué de respect pour personne, me bornant à demander le droit de réponse par souci de la déontologie académique. Je vous demande de mesurer votre responsabilité en la matière en tant que professeur.

Veuillez agréer l'expression de mes salutations les plus distinguées,

Paul De Marco, Ex-professeur de Relations Internationales - Economie Politique Internationale.

Voici les deux commentaires en question :

1. La réponse que j'avais adressée à Habsb est là suivante :

 

« @Habsb

Je suis heureux de votre retour sur ce blog. Je croyais que nous avions été censurés, ou du moins dans mon cas puisque mes commentaires ne passent plus depuis quelques jours. Espérons que notre hôte, dont on dit qu'il est aussi professeur, n'ait pas la même « haute » idée du pluralisme dans la discipline que certains autres surévalués.

J'ai affirmé plus haut que vous ne semblez pas savoir comment est construite une courbe doffre (ici votre masse salariale fictive et excédentaire provoquerait de l'inflation tout simplement mais aucun profit. Demandez à JCB le quel semble avoir une idée assez bizarrement harmonieuse de la physique … Un boson - un boxon ? - de Higgs à chaque niveau d'énergie utilisé comme input, voilà en effet de quoi magnifier ce paradigme impérialiste. Mais comme Fermi, on peut très bien obtenir le prix Nobel pour la mauvaise raison. Popper parlait de « fertilité » de certaines théories … à défaut de pouvoir en prouver la « solidité ».

Je vous engage à tenter d'écrire votre raisonnement en situation stationnaire - Koyré appelait cela une « expérience mentale »- Donc pas de pertes et pas de faillites posées comme axiomes de départ. D'où viendraient alors vos profits, du ciel comme la manne ?

La valeur est nécessairement duale car il faut un support marchandise valeur dusage - pour exprimer un prix ou valeur déchange. Le marginalisme le dit d'ailleurs de façon bancale avec ses courbes doffre et de demande (prix et quantités) mais ne sait pas comment les réconcilier sans succomber à la contradiction létale - je répète : létale - ex ante-post hoc. Ce qui est bien fait pour le drôle Böhm-Bawerk qui voulait l'attribuer à tort à Marx.

Paul De Marco »

(Pour ce qui est de la question débattue voyez en particulier le post http://finance.blog.lemonde.fr/2015/07/08/le-chaos-financier-chinois-represente-t-il-un-risque-systemique/#comment-49818 (il suffit d'utiliser le nom « Paul » ou « Habsb» avec la fonction « rechercher » pour aller directement aux commentaires en question. ) De manière assez risible, sans qu'il s'en rende compte, Habsb prétend expliquer les profits par la masse salariale et par les faillites au niveau individuel. Au niveau social il avoue ne pas savoir ... Je lui avais donc suggéré - juste avant d'être censuré - de se faire aider par MM. Tirole et Cahuc, qui se prétendent (?) scientifiques ...

Voici ici un exemple :

« @habsb. Je vous ai répondu plusieurs fois sur cette question précise, car il s'agit de la fonction de production et de sa scientificité. La vôtre se résume à c + v = p et ne rend compte de rien. Smith s'en était aperçu, vous tentez d'ignorer le problème. D'où vient le profit, voilà la question centrale. Allons-y dans l'ordre une fois encore. (Pour le détail voir mon « Précis déconomie politique mariste » dans la section Livres-Books de http://www.la-commune-paraclet.com ) La question clé à laquelle la science économique doit répondre est la suivante : comment peut-on échanger une marchandise A contre une marchandise B. Car cet échange suppose une égalité économique. Et cette égalité suppose un étalon de mesure homogène pour les deux marchandises en question, en fait pour n marchandises. Lorsque vous évaluez A et B selon le même critère universel ni particulier, ni général mais bien universel vous êtes alors autorisés à parler de valeur d'échange.

Posons « c » capital constant, « v » capital variable, ou encore valeur déchange de la force de travail qui est égale à ce qu'il en coûte socialement pour la reproduire. La « pv » désigne la plus-value sous la forme de valeur d'échange ou le surtravail en terme de valeur d'usage. Notons « M » la valeur d'échange du produit issue de la production

La fonction de production scientifique s'écrit donc ainsi : c + v + pv = M. Vous avez ici deux taux essentiels de la science économique. Dabord, le taux de composition organique du capital qui s'écrit v/C (où C = c +v). Ensuite, vous avez le taux d'exploitation ou taux de plus-value lequel s'écrit pv/v. Si vous reportez pv sur la totalité du capital investi soit C = (c +v) alors vous obtenez le taux de profit (pv/(c+v).

Ces deux ratios évoluent de façon proportionnelle inverse, ce que jai démontré en établissant la loi de la productivité marxiste et en l'intégrant dans les Equations de la Reproduction Simple (RS) et Elargie (RE) de Marx. C'était-là le seul élément obscure les livres II, III et IV du Capital n'ayant malheureusement pas été publiés par Marx lui-même dont Böhm-Bawerk et tous les autres à sa suite ont voulu faire une contradiction létale entre le Libre I loi de la valeur et Livre II RS-RE du « Capital ».

Si vous posez la situation de départ :

c (80 euros) + v (20 euros) + pv (20 euros) = M (120 euros) pour 120 produit disons des Moyens de production (Mp), alors 1 Mp = 1 euro.

Si la productivité s'approfondit de ¼ cela signifie que pour la même journée de travail de 8 heures la même force de travail exprimée en valeur d'usage - ici en MP - produira ¼ de plus de produits du même type ou du moins fortement élastique.

En prenant C = 100 pour mieux comparer, nous aurons avec la nouvelle productivité :

c (84 euros) + v (16 euros) + pv (20 euros) = M (120 euros pour 150 produits. 1 Mp = 0.80 euros. Le capital variable v = 16 euros, mais ces 16 euros achètent toujours 20 Mp.

Comparez cette loi de la productivité marxiste avec l'inanité des économies d'échelle et des revenus croissants et décroissants marginalistes qui ne sont qu'une pale expression des conditions techniques dailleurs mal comprises car sans cohérence avec les prix. Elle peut être intégrée dans les Equations de la Reproduction Simple qui représentent la condition structurelle qui permet de vérifier la cohérence interne en cas de changement des données de départ, par exemple pour la productivité. Ensuite, on peut généraliser à la Reproduction Elargie dans le cadre de laquelle il faut établir le taux de réinvestissement, menant à la croissance.

Les Equations de la RS s'établissent ainsi en donnant SI le secteur des Mp et SII le secteur des Moyens de consommation ou Cn. Noter que ces deux seuls secteurs permettent de rendre compte du système reproductif dans son entier puisqu'il renvoie à « c » et à « v » dans la fonction de production.

Nous avons donc :

S1 = c1 + v1 + pv1 = M1

SII= c2 + v2 + pv2 = M2

Les Equations de la RS, donc de léquilibre général stationnaire sont :

c2 = v1 + pv1

M1 = c1 + c2

M2 = (v1 + pv1) + (v2 + pv2)

Si vous respectez la loi de la productivité, vous avez ici la base de la science économique donc marxiste et vice-versa. Elle donne tous ses éléments en termes homogènes tant en valeurs ou prix réels qu'en quantités, qu'en heures et même en termes d'ouvriers physiques traduits en valeur dusage et d'échange. Car lorsque la productivité s'approfondit, la même force de travail en terme de valeur d'usage implique fatalement moins douvriers physiques. Qu'il n'est pas toujours aisé de réemployer dans d'autres secteurs, le « déversement » de Sauvy. Ceci est encore plus vrai aujourd'hui alors que les nouveaux secteurs, intermédiaires ou pas, sont de plus en plus capital intensifs. Ce qui explique que la RTT est forcément une loi séculaire. Si la RTT ne suit pas les gains de la productivité alors la demanda sociale s'en ressent et les contradictions du capitalisme en sont aggravées. L'Histoire a d'ailleurs montré que Marx avait raison sur Sénior voir « La dernière heure de Sénior » dans le Livre I, dont j'ai démontré qu'elle contient déjà toute la réfutation anticipée de toutes les versions du marginalisme.

Noter maintenant l'importance capitale du taux d'exploitation, soit pv/v. Smith l'avait bien senti, Ricardo ne put aboutir, seul Marx fut capable de résoudre ce problème scientifique, établissant ainsi les bases scientifiques de l'égalité possible d'une marchandise A avec une marchandise B en terme d'un équivalent universel et non d'un équivalent particulier prix relatif ou général i.e. la monnaie dont la valeur doit elle-même être expliquée en terme de l'étalon universel.

Toute marchandise a une valeur d'usage et une valeur déchange, ce que le marginalisme veut occulter dans toutes ses variantes pour ne retenir qu'une utilité subjective masquant l'exploitation. Lorsque le capitaliste achète la force de travail il la paie à sa valeur dusage qui correspond à ce qu'il en coûte socialement, en termes monnaie ou Cn, pour la reproduire. Mais, ce faisant, il devient propriétaire de la valeur d'usage de la force de travail. Si le salaire ou valeur déchange de la force de travail équivalait à 4 heures de travail et que la journée de travail se réduisait à ces 4 heures, le profit du capitaliste sévaporerait illico. Nous en reviendrions à la constatation que Smith nota avec une grande honnêteté, à savoir que si la fonction de production sécrivait c + v = p, d'où pourrait bien provenir le profit ? Smith concluait ainsi « Le capitaliste aime récolter là où il n'a jamais semé » (éd. Sutherland, 1993, p 47). Marx refusa cette explication incomplète parce qu'en l'état elle ne rend pas compte de la possibilité d'établir une quelconque égalité économique de base, par ex A = B. (déjà noté par Aristote comme le problème économique fondamental à élucider scientifiquement)

Il est impossible de répondre que le profit vient du travail du capitaliste car alors comment le capitaliste se reproduirait-il comme travailleur apportant son travail dans le processus de production ? Parler d'abstinence est loufoque et de manière évidente ne correspond pas au niveau de vie comparé du capitaliste par rapport à celui du travailleur. Le risque ? il détruit également la possibilité pourtant nécessaire de l'égalité A= B. En outre, il est évident que le risque se rapport à la distribution de la valeur qui ne peut dépendre que de la fonction de production lorsque le procès du travail est déjà achevé.

La seule réponse valable vient du fait que lorsque le capitaliste achète la force de travail à sa valeur d'échange correspondant à 4 heures de travail, en réalité il fait travailler l'ouvrier, disons, 8 heures (la journée de travail complète). Les 4 heures supplémentaires après les 4 heures correspondant à la reproduction de la force du travail constitue le profit. En terme de travail, c'est un surtravail ; en terme, de valeur déchange c'est une plus-value. Il n'y a aucune autre explication possible.

Or, avant de discourir de quoi que se soit d'autre, niveau de survie, salaire individuel plus « salaire différé » et « revenu global net » des ménages, par exemple il faut d'abord se mettre d'accord sur les composants de la fonction de production et sur les relations intimes et organiques entre eux. Le reste est subordonné. C'est, je crois, ce que vous avez du mal à admettre.

Mais la science tient dans sa démonstration et non dans l'accueil que certains lui font. La seule réfutation tentée contre la loi de la valeur marxiste de Böhm-Bawerk était une mystification : je l'ai démontré la loi de la productivité lève le problème ; mieux je démontre grâce à elle que le problème de la contradiction ex ante/post hoc loin de s'appliquer au marxisme s'applique à toutes les variantes de la théorie économique bourgeoise, classiques ou marginalistes. J'ai même donné la genèse historique et conceptuelle de la falsification de Böhm-Bawerk qui informe toutes les autres, de von Mises, à Irving Fisher, à Hicks, à Samuelson et Solow etc.

Vous en êtes resté à une fonction de production réduite à c + v = p, vous êtes donc à un stade pré-Adam Smith, je ny puis rien. Dans votre erreur vous confondez même la loi de la valeur de Ricardo qui est incomplète et qui le reste avec Piero Sraffa avec la loi de la valeur de Marx. Il vous faut maintenant passer à la fonction de production complète et cohérente qui s'écrit : c + v + pv = M (et l'intégrer de manière cohérente dans l'équilibre général, au moins stationnaire.)

Enfin, en suivant Marx, je démontre que le capitalisme est caractérisé par la concurrence qui s'impose surtout par la productivité. Cette dernière constitue l'aspect révolutionnaire du mode de production capitaliste. La concurrence capitaliste mène à la centralisation et à la concentration du capital. Elle explique également l'aspect épiphénoménal de la valeur, cest-à-dire le prix du marché. Dans mon « Précis » je démontre que le prix reste surdéterminé par la loi de la valeur exprimée par les Equations de la RS-RE, soit les conditions de l'équilibre général stationnaire ou dynamique.

Voici. Je sais avoir répondu. J'ignore si vous êtes vraiment intéressé par la démonstration scientifique ou si vous désirez déplacer le problème dans une tentative vaine de sauver une narration que tout aujourd'hui contredit. La question capitale à laquelle vous devez répondre en respectant l'égalité économique entre deux marchandises différentes est : d'où vient le profit, sans briser cette égalité, ni lui faire valser la valse de la réification bourgeoise qui affecte aussi la théorie.

Paul De Marco.

Rédigé par : Paul De Marco | le 16 juillet 2015 à 16:34 »

2) « Le fait est que les Canadiens et les Québécois n'ont pas plus été consultés cette fois-ci que pour les deux traités continentaux antérieurs.

En outre, il semble que chaque fois que cette Europe antisociale - Europe du capital - est soumise à référendum elle en sort perdante, forçant de nouvelles consultations avec force tordage de bras et intimidations diverses. Il en fut également ainsi avec ce qui est communément nommé le fiscal compact, dont la légalité est douteuse car ajouté par la bande au mini-Traité de Lisbonne. Une exception : le Traité de Maastricht en France où le référendum fut gagné par la peau des dents mais uniquement parce que Delors et Mitterrand avaient promis un nouveau round pour l'Europe sociale non sans avoir préservé dans le traité la possibilité de l'existence des entreprises publiques (Article F, 3, 3b.) ; élément de taille que les gouvernements néolibéraux et les parlements nationaux oublient aujourd'hui autant que le fait que les Affaires sociales sont des compétences nationales exclusives.

Sans la construction de l'Europe sociale fondée sur l'Europe des nations donc confédérale,- je renvoie aux articles pertinents dans la section Economie Politique Internationale du site www la-commune-paraclet.com - la nécessaire intégration européenne sera durablement freinée et la crise perdurera. Avec en prime la dangereuse montée des populismes.

Un autre élément essentiel réside dans le fait que la GB avait tenté un jeu gagnant-gagnant en négociant des exemptions en attendant le TTIP. Heureusement pour l'Europe, les Anglais ont voté en faveur du Brexit. L'Europe a donc une chance historique de se re-compacter sans se dissoudre dans un espace atlantique d'ailleurs en plein déclin. La question n'est plus uniquement commerciale.

Le « fair trade », donc avec une nouvelle anti-dumping plus favorable aux travailleurs et à l'environnement, serait préférable au « free-trade » actuel. (Autant leur laisser leurs noms anglo-saxons.)

Paul De Marco »

xxx

3 novembre 2016, par Georges Ugeux

Voter pour Hillary Clinton… avec vigilance. http://finance.blog.lemonde.fr/2016/11/03/voter-pour-hillary-clinton-avec-vigilance/

Commentaire censuré : Pour celles et ceux qui lisent l'anglais, voici une sélection variée d'articles portant sur le programme économique de la candidate Hillary Clinton. Suivent, au point B, deux articles sur la réalité de la croissance et de l'emploi.

Par exemple, Mme Clinton est en faveur d'une augmentation du salaire minimum à 15 dollars. Elle propose de taxer les profits court-terme. Sa position sur la possible réintroduction du Glass Steagall Act n'est pas très claire mais il semble quelle pencherait pour renforcer le Dodd-Frank Act. Enfin, elle désapprouve du moins pour l'instant- le TTIP ; espérons qu'elle voudra modifier l'actuelle désastreuse définition de l'anti-dumping à lOMC si elle est élue Présidente des Etats-Unis.

La réalité économique n'est pas rose puisque la croissance est anémique et que les emplois précaires priment sur les emplois à temps plein. Espérons que la logique conjointe de la productivité-compétitivité et celle RTT retiendra son attention. Autrement la désastreuse illusion concernant l'interdépendance asymétrique continuera à faire des ravages. (voir R. Keohane et J. Nye pour ce qui fut de cette illusion.)

Pour ce qui est de la politique étrangère c'est une autre paire de manches, les Etats-Unis restant victimes de leur vision impériale, particulièrement au M-O et en Asie Centrale, ce qui me semble de très mauvais augure.

Paul De Marco

Notes:

A1) Hillary Clinton's Economic Plan, What Would the First Woman U.S. President Do to the Economy? By Kimberly Amadeo

Updated November 02, 2016 https://www thebalance.com/hillary-clinton-2016-economic-plan-3305767

A2) The Economics of Hillary Clinton, 09/26/2016William L. Anderson https:// mises.org/library/economics-hillary-clinton

A3) http://www bloomberg.com/politics/articles/2015-07-11/hillary-clinton-campaign-previews-economic-policy-proposals

B1) Multiple Jobholders Hits Record High, As Full-Time Jobs Tumble by Tyler Durden Nov 4, 2016 9:30 AM http://www zerohedge.com/news/2016-11-04/multiple-jobholders-hit-new-all-time-high-full-time-jobs-tumble

B2) Here Is The Reason Why 82% Of American Workers Don't Feel Any Wage Growth by Tyler Durden Nov 4, 2016 10:24 AM http://www zerohedge.com/news/2016-11-04/here-reason-why-82-american-workers-dont-feel-any-wage-growth

En ce qui concerne le journal Le Monde :

(J'ai la vague impression que M. Dreyfus n'a pas lu Zola, pas plus que son homonyme …)

Paul De Marco

Via Filippa 189

87055 San Giovanni in Fiore (CS)

Italie

Date: 11 novembre 2016

Objet: Censure injustifiée et manquement grave à la déontologie de la part de M. George Ugeux.

Monsieur Louis Dreyfus

Président du Directoire du Groupe le Monde

Le Monde

80 bd Auguste Blanqui, 75013 PARIS

Cher Monsieur Dreyfus,

Je me dois de porter à votre attention ainsi qu'à celle de la Rédaction du journal Le Monde une affaire gravissime concernant la censure inexplicable que M. Ugeux m'impose dans son site intitulé Démystifier la finance. Malgré un courriel de sa part niant cette censure, il a de toute évidence fait bloquer mes adresses électroniques m'empêchant ainsi de poster mes commentaires sur son site. Or, ce site est un Blog du journal Le Monde .

Ce faisant, mon droit de réponse aux critiques de « Habsb » ou dautres commentateurs est tout bonnement supprimé, de même que ma liberté d'expression. Il s'agit-là dun manquement intolérable à la déontologie académique. Ceci constitue également une atteinte grave à la réputation du journal Le Monde et à sa Charte d'éthique et de déontologie. Personnellement, je nai jamais manqué de courtoisie envers personne, j'en veux pour preuve mes échanges avec « Habsb » - dont l'adresse n'est pas bloquée ou avec les autres commentateurs, dont la plupart sont des habitués du site, tout comme moi.

Par ailleurs, je me dois de souligner la perversité de cette censure à mon égard dans le contexte du débat actuel qui a cours dans l'Hexagone au sujet de la pluralité en économie. Nestimant pas, jusquà preuve scientifique du contraire, être le dernier dans mes disciplines, je me bornerais à attirer votre attention sur les derniers échanges entre « Habsb » et moi dans le post « Les principaux défis de la Présidence dHillary Clinton » dans http://finance.blog.lemonde.fr/2016/10/11/les-principaux-defis-de-la-presidence-dhillary-clinton/#comment-52092 et dans le post « La Wallonie entre dans lhistoire à reculons » dans http://finance.blog.lemonde.fr/2016/10/21/la-wallonie-entre-dans-lhistoire-a-reculons/#comment-52208. La discussion porte sur la fonction de production et sur la genèse du profit. Elle porte également sur des problèmes cruciaux annexes tels que l'inflation, la masse salariale, la productivité/compétitivité et l'équilibre stationnaire ou dynamique (soit la Reproduction Simple et Elargie). Il est impensable qu'un Blog du journal Le Monde puisse censurer un tel débat lorsqu'il est conduit, du moins pour ma part, dans le respect des règles académiques. Au demeurant, s'il s'estimait de taille à le faire, rien n'empêchait M. Ugeux de se joindre au débat en prêtant main forte à « Habsb ».

Monsieur Ugeux est sans doute banquier mais il prétend également être professeur. En tant que tel, quoique cela semble lui échapper, il est tenu, à l'instar de tous les autres professeurs, de respecter les règles de déontologie académique et par conséquent de respecter ma liberté d'expression et mon droit de réponse.

S'il refuse de le faire, je ne vois pas quelle place un tel Blog qui, à mon sens, usurpe son titre et vaut surtout pour les posts de ses commentateurs pourrait continuer à avoir dans le journal Le Monde. Je ne vois que ces deux solutions. Je vous prie donc, le plus respectueusement du monde, de prendre rapidement toutes les mesures qui s'imposent pour rétablir mes droits fondamentaux.

Permettez-moi d'ajouter ceci : jai eu la chance dêtre élevé et éduqué en France de 1958 à 1972 et durant toutes ces années je n'ai jamais été traité ainsi. De fait, un tel comportement eût été impensable à l'époque.

Veuillez agréer, Cher Monsieur Dreyfus, l'expression de mes salutations les plus distinguées.

Paul De Marco, ex-professeur de Relations Internationales - Economie Politique Internationale.

Sites : www.la-commune-paraclet.com et http://rivincitasociale.altervista.org

(Pour « La charte d'éthique et de déontologie du groupe Le Monde»

La charte est entrée en vigueur mardi 2 novembre.

LE MONDE | 03.11.2010 à 12h11 • Mis à jour le 25.11.2014 à 12h59 En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2010/11/03/la-charte-d-ethique-et-de-deontologie-du-groupe-le-monde_1434737_3236.html#l3iQFap4JVpvBfzD.99 )

En ce qui concerne l'Université Columbia :

Paul De Marco

Via Filippa 189

87055- San Giovanni in Fiore (CS)

Italy

Date: 15 November 2016-11-15

Subject: Unjustified censorship and serious derogation from academic ontology by Mr. George Ugeux.

Ms Gillian Lester,

Dean and the Lucy G. Moses Professor of Law

Columbia University

USA

Email: gls@law.columbia.edu

http://web.law.columbia.edu/about/dean-welcome

Dear Ms Gillian Lester,

I would like to bring to your attention, in your quality of Dean of the Law Faculty of Columbia University, a very serious matter involving Mr. George Ugeux. In the most incomprehensible manner he censured me in his Blog entitled « Démystifier la finance », a blog sponsored by the prestigious French newspaper Le Monde. I have already written to Mr. Dreyfus in his quality as the President of the Directoire du Groupe le Monde, as well as to Ms Najat Vallaud-Belkacem, the French minister for Higher Education. Despite an email

written in bad French from M. Ugeux, in which he denied any censorship and in which he encouraged me to « retry » posting my comments on his Blog, I was unable to do so. Obviously, he had blocked my email addresses. He did the same for his Columbia University electronic address.

In so doing, my academic right to respond to the criticism laid out in his Blog by « Habsb » and by others commentators was simply suppressed, as well as my freedom of speech. This constitutes an intolerable violation of academic deontology. It equally constitutes a grievous harm to the reputation of Columbia University. Personally, I never showed any disrespect to anyone in my comments. This is well illustrated by my exchanges with « Habsb » - note however that his comments were not blocked - or with the other commentators, most of them being habitués of the Blog, just like myself.

You are the Dean of a prestigious University. You will surely be sensible to the sheer duplicity with which this censorship was imposed, especially within the context of the current debate among French academics and others concerning the scientific status of the discipline and the need to preserve its plurality. In his deplorable French, Mr. Ugeux wrote to me : « Aucune censure de ma part, mais je suis relègueau plus bas de léchelle de léconomie. » (Please see docs attached). I will not comment on his rank in the discipline, if only because he did not attempt to participate in the scientific debate I was having with « Habsb » and others on very crucial issues for the discipline. What I can modestly state on the basis of my own work is that, pending any credible scientific refutation respecting my right to respond, I am far from being the last in my disciplines.

This can easily be checked by referring back to my last exchanges with « Habsb » in the entries : « Les principaux défis de la Présidence dHillary Clinton » in http://finance.blog.lemonde.fr/2016/10/11/les-principaux-defis-de-la-presidence-dhillary-clinton/#comment-52092 and in « La Wallonie entre dans lhistoire à reculons » dans http://finance.blog.lemonde.fr/2016/10/21/la-wallonie-entre-dans-lhistoire-a-reculons/#comment-52208. (An economist might gain some useful insights by seriously studying my last drafts entitled Methodological introduction and Synopsis of Marxist Political Economy, both accessible in the Livres-Books section of www.la-commune-paraclet.com) The discussion alluded to dealt with the function of production and with the genesis of profit. It equally dwelled upon crucial subordinated problems such as inflation, salary masses, productivity and competitiveness, and stationary versus dynamic equilibrium (or, in other terms, Simple and Enlarged Reproduction.)

It is unthinkable that someone who pretends to be a professor keen in « demystifying finance » (sic) would dare censure such a debate, and what is more in a Blog sponsored by the newspaper Le Monde. This is particularly the

case since, at least on my part, that debate never departed from the accepted academic rules. In effect, were Mr. Ugeux so confident in his own academic worth, nothing impeded him to participate in the debate. Be it as it may, such censorship remains a dishonor for Columbia University and needs to be quickly addressed.

To be sure Mr. Ugeux affirms to be a banker. Yet, he equally pretends to be a professor. As such, although he seems unable to grasp it, he, like any other professor, is expected to rigorously respect academic deontology and rules of proper conduct. As well as other personsfreedom of speech.

Were he to refuse to do it and to restore my rights including my right to respond to critiques in his Blog, I do not see what legitimate position he can still retain in the profession and in your University. I expect that you do understand the seriousness of the situation and that you will take all measures at your disposal to ensure that my rights be scrupulously respected.

Sincerely Yours,

Paul De Marco, ex-professor of International Relations International Political Economy.

My sites: www.la-commune-paraclet.com and http://rivincitasocial.altervista.org. Please note that, for reasons I will not go into here, the only text I was able to write and re-read without being the subject of intensive and intrusive harassment is the « Methodological introduction B. As for content, I am highly confident that my other texts do speak for themselves, despite their first draft form. Which explains why I made them public in that form.

En ce qui concerne la Ministre de l'Education Supérieure, Mme Najat Vallaud-Belkacem:

Paul De Marco

Via Filippa 189

87055 San Giovanni in Fiore (CS)

Italie

Date: 11 novembre 2016

Objet: Censure injustifiée et manquement grave à la déontologie académique de la part de M. George Ugeux.

Mme Najat Vallaud-Belkacem, Ministre

Ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

1 rue Descartes - 75231 Paris cedex 05

Madame Vallaud-Belkacem,

En votre qualité de Ministre de l'Education supérieure, de l'Enseignement et de la Recherche, je me dois de porter à votre attention une affaire gravissime concernant la censure inexplicable que M. Ugeux m'impose dans son site intitulé Démystifier la finance. J'ai également écrit à M. Dreyfus du journal Le Monde. Malgré un courriel de M. Ugeux niant cette censure, il a de toute évidence fait bloquer mes adresses électroniques m'empêchant ainsi de poster mes commentaires sur son site. Or, ce site est un Blog du journal Le Monde .

Ce faisant, mon droit de réponse aux critiques de « Habsb » ou d'autres commentateurs est tout bonnement supprimé, de même que ma liberté d'expression. Il s'agit-là d'un manquement intolérable à la déontologie académique. Ceci constitue également une atteinte grave à la réputation du journal Le Monde et à sa Charte d'éthique et de déontologie. Personnellement, je n'ai jamais manqué de courtoisie envers personne, j'en veux pour preuve mes échanges avec « Habsb » - dont l'adresse n'est pas bloquée ou avec les autres commentateurs, dont la plupart sont des habitués du site, tout comme moi.

Vous êtes de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, je me dois de souligner la perversité de cette censure à mon égard dans le contexte du débat actuel qui a cours dans l'Hexagone au sujet de la pluralité en économie. N'estimant pas, jusquà preuve scientifique du contraire, être le dernier dans mes disciplines, je me bornerais à attirer votre attention sur les derniers échanges entre « Habsb » et moi dans le post « Les principaux défis de la Présidence dHillary Clinton » dans http://finance.blog.lemonde.fr/2016/10/11/les-principaux-defis-de-la-presidence-dhillary-clinton/#comment-52092 et dans le post « La Wallonie entre dans lhistoire à reculons » dans http://finance.blog.lemonde.fr/2016/10/21/la-wallonie-entre-dans-lhistoire-a-reculons/#comment-52208. La discussion porte sur la fonction de production et sur la genèse du profit. Elle porte également sur des problèmes cruciaux annexes tels que l'inflation, la masse salariale, la productivité/compétitivité et l'équilibre stationnaire ou dynamique (soit la Reproduction Simple et Elargie). Il est impensable qu'un Blog du journal Le Monde puisse censurer un tel débat lorsqu'il est conduit, du moins pour ma part, dans le respect des règles académiques. Au demeurant, s'il s'estimait de taille à le faire, rien n'empêchait M. Ugeux de se joindre au débat en prêtant main forte à « Habsb ». Une telle censure représenterait un déshonneur pour la France.

Monsieur Ugeux est sans doute banquier mais il prétend également être professeur. En tant que tel, quoique cela semble lui échapper, il est tenu, à l'instar de tous les autres professeurs, de respecter les règles de déontologie académique et par conséquent de respecter ma liberté d'expression et mon droit de réponse.

S'il refuse de le faire, je ne vois pas quelle place un tel Blog qui, à mon sens, usurpe son titre et vaut surtout pour les posts de ses commentateurs, pourrait continuer à avoir dans le journal Le Monde. Je ne vois que ces deux solutions. Je vous prie donc, le plus respectueusement du monde, de prendre rapidement toutes les mesures qui s'imposent pour rétablir mes droits fondamentaux.

Permettez-moi dajouter ceci : j'ai eu la chance dêtre élevé et éduqué en France de 1958 à 1972 et durant toutes ces années je n'ai jamais été traité ainsi. De fait, un tel comportement eût été impensable à l'époque.

Veuillez agréer, Madame la Ministre, l'expression de mes salutations les plus distinguées.

Paul De Marco, ex-professeur de Relations Internationales - Economie Politique Internationale.

Sites : www.la-commune-paraclet.com et http://rivincitasociale.altervista.org

Notes :

1) La Commissaire européenne écrit : « Both rulings endorsed an internal split of Apple Sales International's profits for tax purposes they allocated the profits between its Irish branch and the company's head office. It is a "so-called" head office because it exists only on paper: it has no employees, no premises and no real activities. », http://europa.eu/rapid/press-release_STATEMENT-16-2926_en.htm?locale=FR

2) Pour larticle de André Orléan http://assoeconomiepolitique.org/que-faut-il-penser-du-nouveau-cnu-andre-orlean-president-de-lafep-congres-de-lafep-mulhouse-5-juillet-2016/ . Pour l'article de P.N Giraud « Négationnisme économique » : Pierre Cahuc s'explique face à Pierre-Noël Giraud, LE MONDE | 10.10.2016 à 18h46 • Mis à jour le 11.10.2016 à 10h26 | Par Antoine Reverchon http://www.lemonde.fr/economie-francaise/video/2016/10/10/negationnisme-economique-pierre-cahuc-s-explique-face-a-pierre-noel-giraud_5011375_1656968.html?xtmc=cahuc_et_giraud&xtcr=3 .

3) Voir le Livre II dans Download Now, section Livres-Books du site www.la-commune-paraclet.com . Voir également dans le même site la section Fascisme, Racisme et Exclusivisme.

4) Paul Lafargue, Le problème de la connaissance, dans https://www.marxists.org/francais/lafargue/works/1910/12/lafargue_19101215.htm

5) Voir la section Livres-Books du site www.la-commune-paraclet.com

 

 

 

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