COMMENTAIRES D'ACTUALITE

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DESTRUCTION DIALECTIQUE COMMUNISTE: Lettre ouverte à toutes les travailleuses et tous les travailleurs de France (18 avril 2009)

Suivi de l'Appendice: Sionisme ou communisme. Annie Kriegel et l'émergence de l'anti-communisme philosémite nietzschéen en France.

FEU SUR LE QUARTIER GENERAL: Communistes, sauvez le PCF des griffes des renégats! (August 23, 2008)

FIRE ON THE HEADQUARTERS: Communists, save the PCF from the renegades clutches! (August 23, 2008)

(the English version will soon be edited and the attached letter translated)

 

Candidature présidentielle en vue de la préparation d'un congrès communiste unitaire.

Le Pacte Hulot: Nouvelle écologie du charbonnier ou pacte socio-économique communiste? (voir aussi Al Gore)

Droit opposable au logement ou 20 % de logements sociaux à Neuilly?

Démocratie participative et démocratie socialiste

Pourquoi voter PCF dès le 1er tour de l'élection présidentielle?

Norme CDI ou précarité (24 mars 2007)

Société communiste et lutte de classe : principes marxistes (13 février 2007)

De Reagan à Sarkozy

Marie-George Buffet à 4 % . Il faut maintenant viser 7 %, tout de suite. (1er avril 2007)

DUREE, INTENSITE, PRODUCTIVITE ET PLUS VALUE SOCIALE (3 février 2007)

Sarko & Ségo, les Dupont et Dupont du deuxième tour de la présidentielle. (23 avril 2007)

Lettre ouverte à la Confédération paysanne et à M. José Bové (28 avril 2007)

UNE SOCIAL-DÉMOCRATIE LIBÉRISTE SANS CLASSES MOYENNES. (30 avril 2007)

Narration biblico-nietzschéenne et histoire communiste. (30 avril 2007)

Sarko, la médiocrité cultivée de l'anti-Mai 68 (1 mai 2007)

Le 6 mai 2007. Défaite de Mme Ségolène Royal : Tout est pour le mieux pour la gauche (6 mai 2007)

Pays baltes: Le déshonneur philo-sémite nietzschéen des communistes au niveau européen. (27 mai 2007)

SALAIRES DIFFERES, RETRAITES ET SERVICES SOCIAUX. (3 août 3007)

DÉFI AUX ÉCOLOGISTES, AU GIEC ET A TOUS LES APÔTRES DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE (14 juin 2007)

Sur la hausse des prix des produits agroalimentaires (8 novembre 2007)

Le Grenelle de l'environnement: le pitre Hulot et les autres, ainsi que leurs mandants politiques et financiers (17 novembre 2007)

RETRAITE ET POUVOIR DACHAT suivi de la mise à jour sur le COR et sur le "nettoyage idéologique"  (20-11-2007)

Démagogie sécuritaire et délinquance philosémite nietzschéenne d'Etat (30 novembre 2007)

Agribusiness and speculation (April 1st 2008)

Epilogue: Bush's (preventive) food crisis relief (May 01, 2008)

Jacqueries de la faim et socialisme (13avril 2008)

 

 


Pourquoi voter PCF dès le 1er tour de l'élection présidentielle?

Note du 21 mars 2007

On pourrait répondre que cela s'imposera à quiconque prendra la peine de consulter le Programme de Mme Marie-George Buffet http://www.mgbuffet.org/

Les travailleuses, les travailleurs, les syndicalistes, les communistes, enfin tous les gens de gauche qui veulent réellement provoquer un ancrage à gauche du prochain gouvernement socialiste voteront certainement pour le Parti Communiste Français, sans crainte, dès le 1er tour de l'élection présidentielle. Ils savent que l'amoindrissement du PCF risque d'ouvrir la voie à la dérive social-démocrate blairiste du PS (peu en ligne avec la tradition socialiste française fondée par Jaurès, tradition qui n'a encore jamais été totalement démentie au Parti socialiste.)

Les hésitations légitimes qui se manifestent ces temps-ci tiennent en gros à deux éléments. D'abord la discipline instinctive des communistes à qui les sondages font craindre le pire avec la candidature de M. Sarkozy. Ensuite, une division parmi les forces communistes qu'il faut espérer passagère car dépourvue d'une assise objective dans les rangs du prolétariat. Voyons ce qu'il en est.

Les sondages peuvent être consultés sur le site du journal Le Monde. Voici qu'il en était au 14 mars 2007 pour le sondage CSA relatif au 1er tour de la présidentielle. Sarkozy (27%), Royal (26%), Bayrou (21%), Le Pen (14%), Buffet (2%). Les autres candidats de gauche oscillaient autour de 2% et moins à cette date.

Ce que ces sondages semblent indiquer, c'est d'abord les effets du cadre institutionnel sur le fractionnement de la gauche autre que celle appartenant au camp du PS; joue également la crainte d'un second 21 avril, donc la propension en faveur d'un vote utile au bénéfice de Mme Royal dès le premier tour, du fait de l'aspect gaullien du système qui ne laisse que deux canditat-e-s pour le second tour de l'élection présidentielle. L'enjeu pour les communistes est donc de savoir si voter PCF dès le 1er tour peut être risqué. Le calcul étant qu'il vaut peut-être mieux risquer un affaiblissement du Parti à la présidentielle plutôt que de se retrouver avec un scénario identique au 21 avril.

Sur la base des sondages actuels, je crois pour ma part que ce calcul légitime est hasardeux pour le Parti et pour les intérêts de classe des travailleuses et des travailleurs. Simplement parce que, à part une fraction du vote PCF, le vote des franges se trouvant à gauche du PS n'ira pas massivement à Mme Royal. Le PCF, acteur principal des collectifs qui menèrent à la victoire référendaire doit donc rétablir, dès le premier tour, sa position comme tribun des classes populaires et des classes moyennes aujourd'hui paupérisées, dont en premier lieu les jeunes et les retraités (ces deux catégories résument en elles toutes les injustices du néolibéralisme ambiant axé sur la généralisation de la précarité du travail; ils portent également l'aspiration républicaine incarnée par l'idéal de la solidarité sociale.) Bien entendu, au second tour, le PCF appellera à voter massivement pour la candidate socialiste Mme Royal.

Je crois que les effets constatables de la montée de M. Bayrou dans les sondages, au détriment tant de M. Sarkozy que de Mme Royal, tendent à conforter cette analyse. De fait, il semble dès maintenant possible d'affirmer que la montée actuelle de M. Bayrou dans les sondages se soit faite jusqu'ici davantage au détriment de Mme Royal que de l'autre candidat de droite. Le PS et le PCF se nuiraient donc mutuellement s'ils gommaient leurs différences en favorisant le vote utile des communistes au premier tour. En outre, les électeurs potentiels de M. Le Pen sont d'ordinaire plus rétifs à afficher publiquement leur couleur politique ; cependant, cette fois-ci, les appels du pied pressants et répétés de M. Sarkozy sont tels que, du moins pour le premier tour, il n'y aura pas de déplacement supplémentaire de ce camp vers le camp Sarkozy. Force est donc de conclure que la candidate socialiste doit aller chercher les républicains et les centristes qui risquent de voter Bayrou, sans pour autant renier son ancrage à gauche. Cela doit se faire à partir de thèmes essentiels précis sur lesquels il ne saurait y avoir confusion entre la droite néolibérale actuelle et la gauche attachée à la République et à la Sociale (entreprises publiques, retraites, éducation, logement, transport, RTT, soutien des PMI-PME, écologie de gauche exempte du prêchi-prêcha de la ''décroissance'' etc).

Ceci permettra de renvoyer simultanément les deux candidats de la droite, M. Sarkozy et M. Bayrou, à un bilan gouvernemental dont ils ne sauraient éluder l'entière responsabilité. De ce point de vue, Mme Royal a tout intérêt à demander un débat télévisé, puisque M. Sarkozy fera naturellement tout pour se défiler, la sécurité genre hollywoodienne devant alors faire publiquement ses comptes avec tous les autres dossiers qui ne se prêtent pas aisément à ce genre de cirque. De fait, en regagnant du terrain sur le camp Bayrou, Mme Royal forcera le camp Sarkozy à se lepéniser davantage, de sorte que le centre-droit, conservant une certaine idée de la décence républicaine, se repositionnera vers M. Bayrou, le centre-gauche vers Mme Royal.

Pour sa part, le PCF doit rassembler encore et toujours la gauche, à la gauche du PS. Il doit le faire en oubliant la volonté pré-conditionnée des autres candidats de gauche d'utiliser la présidentielle comme tribune nationale autrement déniée par le système, en se concentra sur sa campagne médiatique nationale associant avec fierté les grandes figures communistes et syndicales françaises dans ses messages, surtout en rappelant que la dévastation néolibérale rompt l'alliance sociale et républicaine forgée dans la Résistance qui posa le socle sur lequel toute les avancées sociales et culturelles ultérieures furent construites. Personne d'autre que le PCF ne peut se le permettre. En outre, il faudra attacher une grande importance au porte-à-porte militant, relayé par la tournée de Mme Buffet auprès des travailleurs, des syndicats, des retraités, des jeunes et surtout des banlieues; il faut que le PCF aillent chercher les banlieues en se faisant le champion de l'intégration par son programme et surtout par la résistance passive à la guerre préventive philo-sémite nietzschéenne ; car il ne sert à rien de ne pas l'appeler par son nom, surtout à l'heure où toutes les informations dignes de foi concernant une possible attaque de l'Etat souverain iranien avec des bombes nucléaires tactiques se précisent, devenant chaque jour plus menaçantes. Le néo-nietzschéisme n'est pas compatible avec les idéaux et l'histoire de notre parti communiste : ne pas le clamer haut et fort, relèguera le parti à un rôle de témoin, au mieux frileux, d'un passé pourtant exemplaire. Le PCF ne peut certes pas faire moins bien en ce domaine que le discours de M. de Villepin à l'Onu… ce serait un comble …

Cette offensive simultanée des candidates communiste et socialiste devrait donner de bons résultats pour le premier tour, tout en préparant le second. Nous serons d'ailleurs fixés dans deux semaines, ce qui laisse la place pour les ajustements nécessaires. Mais la voie principale semble bien être celle-ci. L'essentiel, c'est de provoquer la tombée des masques de la droite, chacun avec ses arguments, mais en étant tous conscients de la partie serrée qui se joue. Ce faisant on créera également un sursaut, un mouvement de convergence unitaire mais pluriel contre les dangereuses dérives de la droite susceptibles de miner tant l'indépendance de la Nation en l'arrimant au char impérial américain dans le contexte délétère de la Doctrine Bush, que de détruire la cohérence économique interne, y compris les champions nationaux chers à M. Balladur, désormais livrés aux appétits du capital global spéculatif, via les fonds d'investissement et les LBO à dominance anglo-saxonne.

Quoiqu'il en soit, ne perdons pas de vue que pour les partis situés à la gauche du PS, la participation à la présidentielle est quasiment rendue nécessaire par les règles institutionnelles elles-mêmes. Nous parlons ici de partis qui, du fait de leur histoire et de leur programme respectifs, ne sauraient envisager de se fondre avec le PS mais, au mieux, de négocier des alliances électorales dictées par leur conception spécifique des alliances de classe. Au premier tour, on choisit ; au second on élimine. L'accès médiatique plus équitable que d'ordinaire sert ce but précis, tant que la polarisation forcée du deuxième tour réussit un large rassemblement sans perdre son accent politique propre selon l'éventail caractéristique né avec la République même (éventail qui n'est pas compatible avec les inepties d'un Seymour Lipset, mais dont le centre de gravité se situe tout naturellement à gauche, pour peu qu'aucun citoyen ne se sente lésé dans sa qualité de citoyen à part entière, ce qui inclut ses aspirations internationalistes et européennes.) Mais ce mécanisme institutionnel sert également à donner un relief national et présidentiel au programme qui sera présenté ensuite durant les élections législatives ; or, modification constitutionnelle oblige, les élections législatives suivent désormais l'élection présidentielle de très près ! Le PCF ne doit donc pas se tromper d'élection, mais il ne doit pas non plus être trop timoré pour le premier tour de la présidentielle, puisque sa cible actuelle c'est la droite, dans la personne de ses deux représentants principaux, et non pas Mme Royal. Aux législatives, qui seront en partie surdéterminées institutionnellement par la victoire présidentielle qui les aura précédées, il sera alors temps pour le PCF de se départager du PS.

Tout aurait été plus simple si la gauche communiste avait pu construire son unité communiste œcuménique avant ces élections, présidentielles et législatives. L'unité forgée durant la campagne référendaire permettait d'espérer mieux. Certains, au sein des collectifs, ont jugé qu'il fallait rompre immédiatement avec le PS. D'autres suivirent leur idiosyncrasie personnelle mais se positionnent, médiatiquement du moins, toujours en rupture. Il me semble que la majorité du PCF ne soit pas encore sur cette longueur d'onde, mais qu'elle ne soit pas non plus prête à accepter n'importe quoi d'un futur gouvernement socialiste. Donc, pour en venir à ma deuxième distinction énoncée au départ, les forces communistes sont quelque peu victimes de leur dispersion. Mais, si elle reste primordiale, la recherche de l'unité ne pourra se faire avant les prochaines législatives. Pour l'heure, il nous faut donc faire la part des contradictions au sein de la gauche et des contradictions antagonistes entre la gauche et cette dangereuse droite néolibérale croisée.

Les communistes et les forces progressives authentiquement de gauche doivent donc resserrer les rangs en mettant de l'avant les réformes concrètes qui s'imposent. Ne nous y trompons pas, ce sont des réformes urgentes et vitales, bien quelles ne soient pas calculées au seul bénéfice du patronat en s'inscrivant sagement dans la logique de la ''gouvernance globale'' dictée par Bruxelles et par l'OMC. Le programme du Parti Communiste Français, porté par Mme Marie-George Buffet, me semble exemplaire de ce point de vue. Il peut être consulté sur son site Internet à l'adresse suivante: http://www.mgbuffet.org/ .

Car il faut espérer que, malgré le déplorable battage médiatique asymétrique organisé par le pouvoir et par les élites transversales en place, les électrices et les électeurs de gauche prendront la peine de s'informer objectivement avant de remplir leur bulletin de vote au premier tour de la présidentielle.

Paul De Marco.

 

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Candidature présidentielle en vue de la préparation d'un congrès communiste unitaire.

(Back)

 

Commentaires sur l'article ''Les communistes gardent le cap du rassemblement'' dans le Journal l'Humanité:

http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-12-16/2006-12-16-842364

 

Commentaires personnels. (Note du 5 janvier 2007: depuis la rédaction de ce commentaire, le PCF et les collectifs ont désigné Mme Marie-George Buffet comme candidate à la présidence de la République. Pour notre part, nous attendons avec espoir la renaissance prochaine du communisme comme premier parti politique de France (et d'Europe), ce qu'il serait déjà statistiquement, n'était-ce l'émiettement - passager? - actuel.)

Tiens! Le chat sort du sac. Le contraire m'aurait étonné. Les communistes font tout le travail d'organisation et de crédibilisation, Mme Buffet maintient le rassemblement contre vents et marées et permet ainsi de gagner le référendum portant sur le projet constitutionnel européen. Mais malgré cela il faudrait changer de candidat!!! Peut-être même faire du vedettariat... Au profit de qui? De Wurtz? (Je rappelle que c'est moi qui avais demandé au PCF et à Bertinotti de former une fédération oecuménique de tous les partis communistes d'Europe afin de peser en faveur de l'Europe sociale et permettre à terme la renaissance de l'Internationale d'origine. Au contraire des gens comme les philo-sémites nietzschéens Ingrao, Bertinotti, Curzi et d'autres qui se reconnaîtront, y compris au sein du PCF, ont d'abord insisté pour créer une Gauche européenne condamnant officiellement dans ses statuts, non pas le ''bureaucratisme'' à la manière de Trotski mais le ''stalinisme'' à la manière de Kriegel et de toute cette bande. Or, à choisir entre Khrouchtchev et Staline un Trotski savait à quoi s'en tenir par anticipation (voir sa position sur la Finlande avant sa mort, position tant décriée par certains, aux USA et ailleurs...) Bien entendu, ceci revenait à poignarder ma proposition dans le dos et à anéantir les chances du communisme en Europe pour longtemps, en projetant de manière scélérate les anciennes divisions, souvent telles qu'interprétées par la bourgeoisie occidentale, dans le monde moderne post-URSS. Ceci est impardonnable. Voyez quel ramassis de pitres et de bas-clergés forme aujourd'hui cette ''gauche européenne'' renégate et avec quel programme! Plus jamais ça, dans nos rangs!!!)

 

Tant de gens et de partis rêvent de détruire l'unité de la gauche authentique, pour ne pas avoir à négocier sérieusement sur le programme. Que ce soit sur la base d'un ''appui critique'' ou autrement. Le PS pratique l'entrisme depuis toujours, son secrétaire actuel pourrait vous expliquer en quoi cela constitue même une phase d'apprentissage pour les jeunes sortis des Ecoles et envoyés en ''mission''.

 

Or, s'il n'y a pas négociation possible sur le programme du gouvernement, du moins sur l'orientation des politiques essentielles, sur l'opposition à la guerre préventive, sur les 35 heures strictes, sur le maintien des services publics existants et la reconstitution progressive des autres, sur la retraite à 60 ans, etc.., le prochain président et le prochain gouvernement risquent fort de ne pas être de gauche. Et si la gauche réussit à les faire élire, ils risquent fort de s'aliéner les travailleurs et les citoyens, pire encore que le gouvernement Prodi-Bertinotti. Blair a fait son temps même en Angleterre! Seuls les sourds, les aveugles et les muets politiques ne l'admettent pas. (Concernant la trahison de classe du Prc de Bertinotti, se reporter à la Section Italia du site http://lacommune1971.tripod.com )

 

Dans ces conditions, la proposition susceptible de garder le cap en vue de la reconstitution de l'Internationale, et du PCF comme section phare de celle-ci, serait de proposer le camarade Olivier Besancenot comme candidat commun (malgré le fait que, pour ce qui est de l'organisation et de l'esprit du rassemblement, Mme Buffet reste la seule à le mériter vraiment.) Cette proposition détruirait d'un coup toutes les manipulations actuelles, en tenant compte des pourcentages de chacun. De plus, et c'est à mes yeux l'essentiel, elle ouvrirait la voie pour la convocation d'un congrès d'unité de tous les partis de la gauche authentique. La feuille de route de ce congrès unitaire serait celle de la reconstitution d'un grand parti communiste français et d'une Internationale communiste européenne et mondiale, sans chiffre. Ce Parti serait officiellement marxiste et revendiquerait fièrement toutes les expériences socialistes et communistes faites au nom du marxisme, en laissant officiellement à chaque individu le soin de tirer ses propres conclusions sur le sujet. Le Parti et l'Internationale seraient résolument tournés vers le présent et le futur sur la base d'un marxisme authentique, rigoureux et appliqué, fondé sur une organisation communiste respectant le ''centralisme démocratique'' (seule et première démocratie de parti citoyen jamais inventée, mais en constitutionnalisant les échéances en particulier celles de la tenue des Congrès et le droit de rappel des membres, afin de rendre l'aspect démocratique incontournable.)

 

La prochaine présidentielle serait donc conçue comme une étape vers ce congrès unitaire. En échange de la candidature unique de Besancenot, il va de soi qu'il faudra d'abord un engagement formel et une date pour la tenue du congrès communiste unitaire. Il faudra également l'engagement d'un désistement à la présidentielle au deuxième tour, ainsi que la mise en oeuvre, au minimum, d'un ''pacte républicain de gauche'' (sur ce concept voir le troisième chapitre de mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance) aux prochaines législatives.

 

Face à un tel processus il n'est pas impossible que le PS comme parti ne veuille rassurer la gauche authentique, en s'engageant sans détour sur les points essentiels mentionnés ci-dessus. Ce sont des éléments qui sont déjà, en partie, incorporés timidement dans son propre programme. Cela dit, l'élection de la présidentielle n'est pas l'élection législative. La présidentielle est une sorte de plébiscite sur une personne incarnant une orientation plus qu'un programme de gouvernement. Une orientation qui incarnât une ''certaine idée de la France''. Éventuellement les gouvernements changent ou tombent encore sans entamer la Présidence. De ce point de vue, la candidate de la gauche au deuxième tour devrait avoir toute latitude de se présenter au peuple. Il conviendrait même d'envisager le retrait du candidat présidentiel de la gauche authentique au cas où les sondages pré-électoraux donneraient systématiquement la droite gagnante (voir l'irréparable erreur du 21 avril). D'un autre coté, si le PS et ses alliés sont assurés de rester au deuxième tour, la candidature de la gauche authentique sera nécessaire pour éviter les abstentions et le vote de protestation et de refus.

 

Donc, lancement immédiat du processus de rassemblement dans un congrès communiste unitaire devant se réunir après une période de transition de trois mois maximum suivant les élections législatives. Ceci permettrait de lancer immédiatement une candidature unique et consensuelle de la gauche authentique avec l'appui stratégique et tactique du PCF. Dès que ce candidat présidentiel serait nommé Mme Buffet serait officiellement chargée de contacter le PS pour discuter de la préparation des législatives.

 

Votre,

 

Paul De Marco

 

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Le Pacte Hulot: Nouvelle écologie du charbonnier ou pacte socio-économique communiste?

(back)

Nous avons eu droit voilà peu aux Nouveaux Philosophes. La lie, analysée par moi comme émanation de pitres néo-nietzschéens ''singulièrement'' éveillés. Nous assistons maintenant à des manœuvres (pré-électorales, c'est la coutume, vu le quasi équilibre droite-gauche...) démontrant le mépris le plus absolu des processus démocratiques. Cela tient sans doute à la genèse historique douteuse de l'écologie politique conventionnelle, toujours un peu malthusienne. Restent que des scribouilleurs transversaux sans qualifications reconnues, ni raisonnements scientifiques sérieux*, mais se prenant néanmoins pour des ''experts'' super partes**, souhaitent effectuer un hold-up sur le processus présidentiel en faisant signer ''préventivement'' un soi-disant ''pacte écologique'' aux directions des partis. Sans consulter les membres, dans l'espoir de préempter les résultats de la campagne électorale.

 

Il y aurait, par conséquent, urgence à faire signer aux divers groupes et partis écologiques, ainsi qu'à tous les autres partis politiques, un ''pacte social'' portant sur la RTT stricte, la préservation-reconstitution de tous services sociaux devant atre offerts par des entreprises publiques, la retraite universelle à 60 ans, la démocratisation et la gratuité de l'éducation pré et post-universitaire, le respect du principe de précaution en matière d'OGM et d'ingénierie mettant en cause le vivant, l'adoption par l'OMC d'une nouvelle règle anti-dumping fondée sur le plein-emploi sectoriel et national, et le refus de la guerre préventive. En bref, un pacte socio-économique entérinant l'écomarxisme. Car ce pacte socio-économique qualifié d'écomarxiste serait hautement consubstantiel avec l'écologie moderne, alors l'inverse n'est évidemment pas vrai lorsque l'écologie se réduit au prêchi-prêcha infra-scientifique et infra-citoyen d'un Nicholas Hulot et d'autres comme lui.

 

Les amis de M. Hulot développent des concepts comme ''l'empreinte écologique''. Puis, ils assignent arbitrairement au secteur nucléaire le même taux de pollution carbone que celui du secteur pétrolier (sic!!! Se reporter à ce sujet au Living Planet Report 2006 du WWF. Voir http://wwf.org/ ). Ce qui leur permet d'argumenter en faveur d'une vison puritaine et bourgeoise de l'écologie dans laquelle il faudrait ignorer les coûts de production et inciter fiscalement les travailleurs à se serrer encore la ceinture afin que Neuilly puisse assouvir sa ''conscience écologique''. Car, on le sait, il importe que les prés, carrés ou autres, de l'âne mondain de Buridan soient bien verts pendant que l'eau continue à être privatisée activement partout pour le plus grand profit de groupes privés mais politiquement bien connectés. En faisant surtout en sorte que personne ne s'avisât de poser la question du gaspillage inhérent au mode de production capitaliste et à la propriété privée des moyens de production. Or, je constate personnellement que lorsque le WWF tente, avec une pointe d'intelligence, de corréler l'empreinte écologique avec le développement humain tel que défini par le PNUD, c'est Cuba qui arrive facilement en tête des classements (idem p 19). Évidemment, cela personne ne le dit. Pire, tous les pitres, plus ou moins médiatisés, excellent de zèle pour le taire! Nous demandons respectueusement à M. Hulot de le dire et de le répéter sur tous les tons, ou bien de nous faire la politesse de se taire et de nous débarrasser, démocratiquement parlant, le plancher écologique. Entre le domaine de la rareté, c'est-à-dire le ''domaine de la nécessité'' et le ''domaine de la liberté'', se sont les rapports de production qui sont déterminants (voir le chapitre II et l'Annexe de mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Économique et Croissance dans la section Livres de mon site http://lacommune1871.tripod.com déjà cité). Ils mettent en cause une dialectique d'ensemble qui conjugue la dialectique de la nature à la dialectique de l'histoire, la valeur d'usage à la valeur d'échange. M. Hulot a sans doute raté la note, pourtant essentielle du point de vue méthodologique et théorique, de Léon Walras sur le fait, qu'en dernière analyse, la ''rareté'' n'est rien d'autre qu'un phénomène dépendant de la production. Est-il pardonnable? Certainement pas. Mais c'est le cas de tous les économistes jusqu'ici, surtout lorsqu'ils sont payés et titrés par le régime... sur fonds publics! Cette vision a-scientifique n'est pas sans conséquence: elle permet ensuite d'argumenter en faveur d'une désincitation puritaine fiscale (nouveau credo du proverbial ''charbonnier'', en prime...), en taisant besogneusement l'avenue socialiste du développement de substituts et du nécessaire dépassement du mode de production capitaliste et de son gaspillage systémique, dûment inscrit dans la structure des prix de marché. Pour ne donner qu'un seul exemple, comment prétendre sérieusement faire appliquer le principe pollueur-payeur lorsque le taux d'obsolescence est soigneusement étudié par les entreprises capitalistes comme partie intégrante du ''cycle produit'' afin de garantir un renouvellement constant et rapide des marchés?

 

Les travailleurs savent la valeur du raisonnement écologique mieux que quiconque: ils en paient quotidiennement le prix en terme de conditions de travail et en terme de standard de vie. Par exemple, lorsque les écolos petits-bourgeois du genre Hulot leur demandent de se serrer la ceinture du haut de leur pseudo-connaissance environnementale, car il est préférable selon eux de lutter contre le CO2 en haussant le prix de l'essence plutôt qu'en développant le nucléaire civil et d'autres moyens alternatifs. Dont les biocarburants, qui permettraient en outre une révision vertueuse de la Pac. Le puritanisme de la ''désincitation fiscale'', que vaut-il au juste, lorsque près de 80 % du prix de l'essence (ou du fuel de chauffage des logements) relève des prélèvements fiscaux? Avec un salaire moyen tournant autour de 12 euros en Allemagne et en France, mais de 50 à 80 cents seulement en Chine et en Asie, et avec une valeur d'échange qui dépend des conditions prévalant au sein de la Formation nationale ou supranationale donnée (préférence communautaire?), on est pauvre en France avec 1200 euros par mois mais relativement plus riche en Chine avec 128 euros. Dans ces conditions, comment croit-on jouer le jeu de la concurrence dictée par le régime de la ''gouvernance globale'' privée? En tablant sur l'asymétrie plus ou moins coloniale et arrogante dépendant du maintien d'une avance factice de 20 ans, garantie par les normes bourgeoises relatives à la propriété privée, des normes qui vous offrent en plus les joies non-voulues des OGM et du brevetage du vivant? Malheureusement, tel que je l'avais prévu depuis longtemps contre les tenants de la théorie de l' ''interdépendance'' (Nye, Keohane etc ou encore les seconds fifres du genre Stiglitz avec ses travaux de seconde main sur les vieux citrons nord-américains prévus pour la motorisation des ouvriers industriels appauvris par le passage à l'Aléna), cette asymétrie néo-coloniale ne joue plus: pour le bonheur et l'égalité de tous, la Chine et bientôt l'Inde et tous les autres grands pays, diplôment tous les ans plus d'ingénieurs que les USA. Ceci est susceptible d'accélérer encore le processus capitaliste débilitant des délocalisations industrielles et, de plus en plus, des délocalisations économiques. Entre-temps, la France perd 4 contrats de centrales nucléaires en Chine au profit de Westinghouse. Moins, comme on voudrait le laisser croire, par refus d'agréer la politique de transfert de haute technologie exigée par les Chinois, que par volonté de privatiser à très court terme EDF-GDF et donc de garantir les profits découlant de la possession des brevets existants aux éventuels nouveaux patrons parasites. Car autrement, il eut été simple de créer une joint-venture d'entreprise publique à entreprise publique, avec laboratoires de recherche inclus pour l'étude des problèmes spécifiques commun concernant le futur des filières envisagées. C'eût été là une politique qui aurait dû prévaloir également au sein de l'UE, en lieu et place de l'actuelle privatisation à tous crins, voulue par les technocrates non-élus de Bruxelles, qui ne sert même pas l'Europe puisque, via l'actionnariat, elle est soumise à la domination du capital spéculatif à court terme (on sait que le capital financier spéculatif contrôle aujourd'hui 95 % de l'ensemble des activités économiques créant ainsi une déconnexion inédite entre ''économie réelle'' et ''économie spéculative'', qui ravale les spéculations hollandaises sur les tulipes à de purs ballons d'essai!) On sait, par ailleurs, ce que vaut l'Antitrust européen dans une société où le CAC 40 et les autres bourses européennes sont dominées pour plus de moitié par des capitaux spéculatifs étrangers. On sait déjà où cela mène: en clair à l'ineffable Camdesus, un bougre qui n'a apparemment jamais appris à distinguer entre durée, intensité et productivité du travail, mais qui néanmoins fut parachuté au FMI, pour servir aujourd'hui de conseiller économique de haut rang (pensez donc!) au gouvernement actuel, qui en recèle bien d'autres du même genre, sans compter les faiseurs d'opinions, éduqués et flanqués par leurs mentors US (excusez du peu). Ainsi, M. Camdesus conseille d'augmenter la durée du travail, c'est-à-dire de gérer de manière encore plus flexible la force de travail (quasiment liquéfie en dépit du statut humain du travailleur individuel) en totale déconnexion de la productivité micro-économique et de la compétitivité macro-économique. Bien entendu, ceci va dans le sens voulu par l'UE, avec la bénédiction de pitres sur-cotés du genre Alain Lipietz, de la hausse de la semaine légale de travail à 48, 65, voire 72 heures, par intermittence. Puisque l'économie produit peu d'emplois permanents qualifiés ou pas. Entre-temps, la précarité aura accompli ses ravages, grâce notamment à la remise en cause des 35 heures, ce qui nous mènera tout droit dans l'antichambre de la société de la nouvelle domesticité et du nouvel esclavage (voir la ''Note **'' et la ''Note 15'' du même livre, dans le même site). Ceux qui doutent pourront jeter un coup dœil sur l'Italie pro-européenne et néolibérale à souhait, pays dans lequel 50 % et plus de tous les nouveaux emplois sont désormais précaires, et intermittents lorsqu'ils ne sont pas purement et simplement ''au noir''. Il s'agit donc d'emplois dits ''atypiques'' qui ne peuvent plus contribuer véritablement au régime retraite, (la proportion de ce genre d'emploi pour l'UE à 25 est déjà de 48,5%), ni aux autres programmes contributoires. Ils sont en outre largement excepter d'impôt sur le revenu, dans une course folle au moins-disant mondial en matière de coût de production, entendez de coût de travail. Cela étant, il faudra bien se résoudre à parler comme Prodi-Bertinotti de ''vieillesse active''. C'est-à-dire de la possibilité légale de travailler jusqu'à la mort, toujours par intermittence et à temps partiel, et sans pouvoir véritablement jouir de services sociaux citoyens dignes du nom, puisque la fiscalité générale de l'Etat non-interventionniste ne pourra plus financer. On dira: mais les plus âgés ne pourront pas suivre, à ce rythme hyper-darwiniens. Les technocrates de la ''gouvernance globale'' privée, les ceux qui se plaignent qu'il y aurait moins de milliardaires en France qu'en Allemagne et, a fortiori, qu'aux USA, ont déjà tout prévu: l'euthanasie épargnera les coûts sociaux et hospitaliers à la nouvelle société du penser global avec défense absolu (verboten!) d'agir globalement. Place donc aux sur-pitres auto-élus! Et tant pis si les travailleurs meurent déjà en moyenne 7 ans avant les autres! Après tous lorsque les sociétés libérales européennes furent contraintes par les pressions populaires d'introduire les régimes de retraites dans les années vingt, n'ont-elles pas dans leur sagesse anticommuniste imaginé de fixer l'âge de la retraite trois ans avant l'age moyen de la mort des classes dangereuses? Retour nietzschéen pour retour nietzschéen, la fin de l'URSS semble permettre toutes les hardiesses. Mais, cette écologie-là, avec ses préventions humaines trop humaines, ne serait que perversion prométhéenne, voire marxiste!

 

Les communistes ne joueront pas ce jeu-la. Je crois qu'ils doivent avoir le courage de dire que les lendemains risquent de déchanter d'importance pour tous les exploiteurs de la terre et leurs petits pitres petits-bourgeois de service.

 

Les masques ne servent plus: la réalité est expliquée. Il importe aujourd'hui de la transformer. En tenant compte des données scientifiques car autrement, pour paraphraser M. Allègre, les remèdes risquent d'être pires que le mal, si on ignore les causes véritables qui ne sont pas toujours à l'échelle de l'homme. Quoiqu'elles ne préjugent jamais du mode de production et de redistribution nécessaires pour y faire face dans le respect de la dignité et de l'égalité concrète de tous les citoyens.

 

Votre,

 

Paul De Marco.

 

* Pour faire court, je renverrais ici aux articles de M. Claude Allègre, disponibles à l'adresse suivante:

http://www.lexpress.fr/idees/tribunes/dossier/allegre/dossier.asp?ida=451670

Comme je désire seulement parler pour moi-même, je renvois aussi modestement à mon concept d'écomarxisme (vulgairement copié par d'autres sans aucune référence, par exemple, sous la forme de ''ecosocialism''. Les académiques en poste sont ce qu'ils sont ...) dans l'Annexe de mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Économique et Croissance dans la section Livres de mon site http://lacommune1871.tripod.com ou encore dans l'article ''Ecomarxismo'' disponible dans la section Italia du même site. Qu'on le veuille ou pas, c'est à date la version politique et économique la plus avancée de l'écologie, domaine qui, en réalité, vit le jour dans sa forme moderne avec Marx. Et nul autre. Avant Marx, c'était déjà le climat avec Montesquieu et Buffon et, avec un peu de chance, Herder. Qu'en à Georgescu-Roegen les mirages de ses photosynthèses et de ses surpopulations animales dans les mains de certains hurluberlus firent plus de dégâts que la métaphore de la croissance des nénuphars dans les mains si avisées du Club de Rome!

Je suis obligé de commenter ici le ''pacte écologique'' de M. Nicholas Hulot sans l'avoir lu dans le texte parce que son livre ne sera pas disponible rapidement au Canada. Je crains malheureusement que la consultation de son site (http://www.fondation-nicolas-hulot.org/) ne suffise trop amplement pour avoir un aperçu des inepties la pseudo-rareté ''hulote'' (ainsi que de son corollaire, emprunté à rabais, la ''décroissance obligatoire'' de provenance néo-malthusienne et néo-nietzschéenne), ou pour se faire une idée citoyenne de la réalité tue de la ''désincitation fiscale'', en dépit de l'explosion constatée de la précarité. Cela, signe de l'adoration puérile de l' ''Autorité'' de la part de tous les bas-clergés du monde, religieux ou laïques, mis à la sauce d'un rappel des bonnes relations et contacts avec l'Unesco, dont certains parmi vous savent ce qu'elle est devenue depuis l'offensive anti-M'Bwo de Ronald Reagan. A savoir, l'invention démagogique du pseudo-concept scélérat de ''biens communs'', conçu pour légitimer la destruction par la privatisation des entreprises publiques. Ces ''biens communs'', réduits en nombre et marchandisables selon les vœux du Medef, seraient payés par le public, surtout en ce qui concerne les infrastructures coûteuses et à rentabilisables seulement à long terme; bien entendu, ils seraient ensuite et de nouveau payés par le public, via la facturation des usagers, mais uniquement au profit d'entreprises privées opérant selon les règles du capital court-termiste, à qui les coûteuses infrastructures seraient cédées à un prix symbolique, sous prétexte de respecter la loi du ''marché'' (c'est-à-dire la loi de l'expropriation spéculative actuelle que Torez, Duclos ou De Gaulle avaient déjà désavoué, en toute connaissance de cause. Voir l'article ''Biens publics: sauvons ce qui peut encore être sauvé'' dans la deuxième partie de Tous ensemble, p 96, dans la section Livres du même site.)

Pour conclure, en quoi M. Hulot, et les autres de son genre, se croient-ils scientifiquement autorisés à discourir d'écologie politique et économique sans tenir compte de mon livre et de mes critiques. De manière démontrable, malgré leur gratuité commerciale, ils ne constituent pas les pires contributions académiques à cette matière. La formation académique et journalistique se perd, c'est un fait hautement déplorable. Mais tout de même, à un tel niveau, c'est lamentable. Et profondément antidémocratique. Bref, cela ne salit jamais que les occulteurs professionnels. Au demeurant, connaissez-vous un meilleur ''chiffre'' de la démagogie néo-nietzschéenne que cette occultation volontaire des apports scientifiques marxistes incontournables de la part de scribouilleurs et de faiseurs d'opinion professionnels?

 

** Plus prosaïquement, bcbg, ''ni de droite ni de gauche'... mais capables de rencontres métaphysiques et rentables avec des dauphins à éperons... Un peu rabelaisiens, nous ne savons pas s'il nous faut être rassurés ou sincèrement contrits que la rencontre n'ait pas eu lieu avec les ''sirènes marines'' du pionnier Jacques Cousteau, créatures autrement connues hors mythologie comme ''vaches marines'', honnêtes brouteuses des fonds sous-marins. Un Jacques Tati manqué, quel dommage! Combien d'images édifiantes, et écologiques à souhait, nous restent encore à découvrir sur cette petite Planète bleue qui risque fort de devenir un ''monde fini'' par le bon vouloir sectaire de pitres surnuméraires... Les petites morues, pourtant stratégiquement placées dans la chaîne des espèces marines nord-atlantiques, n'ont décidément pas la cote, ni du point de vue cinématographique, ni du point de vue scientifique. Quel gâchis: elles se meurent, mais tout le monde s'en balance, puisqu'il faut sauver les ''océans''. Il y a urgence. C'est indéniable!

XXX

DROIT OPPOSABLE AU LOGEMENT OU 20 % DE LOGEMENTS SOCIAUX A NEUILLY?

(back)

 

Si le droit opposable au logement social ne s'inscrivait pas dans le cadre de la loi existante faisant obligation à toutes les communes de réserver 20 % des logements créés au logement social, il ne sera qu'une cruelle farce pré-électorale. Il serait en outre illusoire de croire, qu'en l'absence de recours collectifs devant les tribunaux, les locataires qui ne peuvent payer leurs loyers puissent avoir concrètement accès à ce droit juridique bourgeois!

 

Vu de l'extérieur, la médiatisation récente du problème des sans-abri ressemble à ceci. La composition sociologique des sans-abri a changé. Il ne s'agit plus des SDF traditionnels mais surtout de travailleurs ne pouvant plus vivre de leur travail. Parmi ceux-ci, on compte de plus en plus de familles mono-parentales avec de jeunes enfants à charge. Le nombre de ces hyper-exploités augmente désormais en flèche puisque rien ne vient contrer la paupérisation salariale galopante due au néolibéralisme (déocalisation, Bolkestein etc) et au renchérissement du prix du pétrole (Ce dernier représentant désormais quelque 15 % du budget d'un ménage moyen en France selon l'article ''Ecofriction'' in www.lemonde.fr, 02-01-2007).

 

Dans ces conditions, l'attroupement visible des sans-abri dans le centre de la Ville Lumière juste avant les festivités de Noël et du Nouvel An faisait quelque peu désordre aux yeux des bien-pensants. La ''Providence'' y pourvut inopinément: les sans-abri furent canalisés et regroupés sur les bords du Canal Saint Martin ... dans un mouvement de solidarité qui démontra encore l'ampleur du problème et le dévouement de la base militante et populaire. Pourtant, dans les fourgons de cette Providence personne ne s'étonna de voir un Arno Klarsfeld appelé en appui à Sarkozy, le Jack Lang de Sangate étant maintenant occupé à toute autre chose, pendant que le gouvernement s'empressait de préparer un projet de loi sur le ''droit opposable'' (le jargon technocratique faisant ici office de blouse blanche de docteur rassurant et humanitaire, avec le Dr. Xavier Emmanuelli en prime aux heures de pointe, cette fois sans tuyau d'arrosage...)

 

Donc: Foin de la loi existante faisant obligation à toutes les municipalités de réserver 20 % des logements créés au logement social, nous aurons le droit opposable à la place. La loi existante est reprise dans le programme socialiste en toute connaissance de cause puisqu'elle permet théoriquement de pénaliser les municipalités récalcitrantes. Son effet irait de pair avec la mixité sociale et régionale. Ainsi qu'il fut jadis démontré par la Bologne rouge du maire communiste Dozza, sans cette mixité sociale inscrite dans le cœur même des centres-villes, les métropoles modernes perdent rapidement leur cachet tout en risquant de devenir des antres pour zombies diurnes et nocturnes. Il semble clair également qu'une république digne du nom n'a que faire des réprobations communautaristes d'un Sitruk ou de tout autre personne du genre en matière de mixité.La loi existante ne léserait donc personne; elle jouerait de plus un rôle hautement positif quoique sans fanfare dans l'intégration républicaine via l'intégration scolaire (pour autant que la carte scolaire ne soit pas révisée dans un élan pré-Robert Kennedy!!!) Au contraire, un droit opposable au logement, qui ne serait pas inscrit dans le cadre de la loi actuelle, reviendrait tout simplement à détourner celle-ci tout en provoquant des dérives faciles à anticiper dans le cadre de la récente mise en application d'une politique de régionalisation néolibérale grevant fortement les finances locales. Le tout adviendrait pendant que la police de Sarkozy et de ses amis du Medef feront place nette dans les beaux quartiers et dans les communes huppées, de sorte que les sans-abri seront impitoyablement relégués vers les quartiers populaires plus accueillants car gouvernés par la gauche et dans les périphéries, voire dans les boyaux des métros souterrains (se référer aux conséquences de la politique de l'ancien maire Juliani à New York.) Dans le cadre de la régionalisation néolibérale, le budget de ces municipalités sera rapidement déséquilibré, alors que le ressentiment et l'angoisse sociale des élus et des administrés croîtra proportionnellement à ces déficits (la gauche peut-elle impunément oublier l'exaspération exprimée à Mantes-la-Jolie ainsi que ses désastreuses répercussions idéologiques et politiques patiemment planifiées par la droite?). La logique sécuritaire et policière des élites en place fera le reste. Un grand nombre de caporaux casse-pompons, de pitres connus et de demi-sel de bas-quartiers récemment parvenus nous feront à loisir la leçon sur la nécessité du ''workfare'' (voir de l'''apparence'' individuelle, à l'image de certains abrutis allemands soi-disant de gauche); le tout avec le vocabulaire et l'air d'auto-suffisance philo-sémite nietzschéens si courant ces temps-ci. Entre-temps, M. Camdessus et les dirigeants du Medef, des gens qui malgré leurs positions et leurs diplômes n'ont, de toute évidence, jamais appris à faire la différence entre ''durée'', ''intensité'' et ''productivité'' du travail, nous prêcherons la morale du travailler plus longtemps pour seulement survivre, tout en sabordant activement la RTT, les services sociaux et les entreprises publiques! Tout ceci dans le contexte des prochaines élections.

 

Le fait est qu'en créant une cohorte de plus en plus nombreuse de travailleurs pauvres, la globalisation actuelle (délocalistion, Directive Bolkestein etc), alliée à la spéculation immobilière dans les métropoles globales ou régionales, rend totalement caduque les fumeuses théories bourgeoises concernant les effets supposément pervers du logement social et du contrôle des loyers. Sans une intervention déterminée de l'Etat en faveur du logement social de façon à créer un marché spécifique et régulé concernant l'essentiel du parc résidentiel, en particulier dans les grandes villes, nous en reviendrons rapidement à la situation jadis décrite par Villermé dans Le Tableau (1840) . Cette intervention devrait porter sur la construction de logements sociaux, sur la rénovation du parc locatif existant dont une partie devrait être destinée au logement social, sur les aides au logement, sur le contrôle des prix des loyers etc etc. J'ai déjà abordé cette question dans mon Tous ensemble. Je l'ai fait dans un cadre en apparence très général mais tenant compte d'une connaissance assez approfondie du sujet. A l'époque, mon souci principal était de montrer que l'argument budgétaire des néo-reaganiens ne tenait pas, qu'il était possible, non seulement d'agir dans ce domaine, mais de le faire de manière profitable à deux niveaux. Premièrement, en ce qui concerne le logement social lui-même: la remise à flot des sociétés d'hypothèques et de logement aux niveaux national, régional et municipal pouvait créer un cercle vertueux d'offre de logement social d'un type nouveau, tout en permettant à terme l'accès à la propriété de l'habitation, ce qui serait susceptible de provoquer une stabilisation de la richesse individuelle et sociale au moment de la retraite. On remarquera que la propriété ou la possession sociale de l'habitation dans les limites correspondant à l'égalité républicaine n'a rien à voir avec la possession individuelle des principaux moyens de production et de distribution, mais tout à voir au contraire avec l'accumulation séculaire de la vraie richesse (non-smithienne) des nations. Deuxièmement, en montrant le rôle du logement (ainsi que de la nourriture, de l'éducation, de la santé, des pensions, des transports et des loisirs) dans la ''structure de v'' et, partant, dans la productivité micro-économique et dans la compétitivité macro-économique.

 

Il convient de se méfier du cynisme instinctif. Un droit opposable strictement inscrit dans le cadre de la loi actuelle concernant le 20 % de logements sociaux dans toutes les municipalités avec un renforcement des pénalités financières pour les municipalités prises en faute, constituerait un véritable progrès social, doublé d'un pas civilisationnel important au niveau de la mentalité citoyenne. On se prend à rêver voir Neuilly donner l'exemple, en silence selon les judicieux percepts de Bossuet... Quoiqu'il en soit, les militants savent à quoi s'en tenir avec certains ''éveillés''. Imaginez les épigones médiatiques à ficelles d'un droit opposable uniquement dans les mairies de gauche, appuyés par les Alain Lipietz de ce monde volant par anticipation à l'aide d'une UE s'apprêtant à entériner la possibilité légale d'une semaine de travail hebdomadaire de 48, 65, voire 72 heures... bien entendu, par intermittence vu la structure parcellaire du monde de travail qui se met en place. Puisque, aussi bien, le mode de production capitaliste n'est plus capable d'offrir à quelque 80 % de la force de travail active un travail permanent, décemment payé à sa valeur et reposant sur une productivité et une compétitivité réelles des entreprises et de la Formation sociale (nationale ou supranationale) considérée. Dans mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Économique et Croissance j'ai alerté sur l'émergence d'une société néo-nietzschéenne de castes vouée à l'introduction d'un nouvel esclavage et d'une nouvelle domesticité. Je renvoie à ce sujet à la section Livres de mon site http://lacommune1871.tripod.com , en particulier le Chapitre II et les Notes *, **, et 15. On se reportera également à l'article ''Plus de 4,4 millions de chômeurs en France selon ''les autres chiffres du chômage'' '' in www.lemonde.fr 27-12-2006. Notons qu'à ces nouveaux chiffres du chômage, il conviendrait d'ajouter la croissance endémique de la pauvreté malgré le changement bourgeois des critères de définition statistique ainsi que l'évolution régressive du pourcentage de participation de la force de travail active. Par exemple, les statistiques italiennes axées sur la définition du chômage selon le BIT, définition qui sous-estime le problème de moitié, donne un taux de chômage de 8 %, mais omet prudemment de mentionner que la participation italienne n'est que de 57 % comparée à une participation européenne moyenne de 67 %! .

 

De mon point de vu, il semble clair que le mode de production capitaliste a fait son temps. Ainsi que le prévoyait Marx (dûment débarrassé des vulgaires interprétations marxologiques ou anti-marxistes plus ou moins spectrales etc), l'évolution des forces productives est désormais irrémédiablement entrée en conflit avec les rapports sociaux capitalistes tyranniquement imposés par la démocratie néo-nietzschéenne d'un libéralisme et d'un néolibéralisme en dépérissement. Le mode de production capitaliste a atteint un point de non-retour. Le règne de la nécessité qu'il impose, allant de pair avec la décroissance quantitative et qualitative imposée aux masses laborieuses sans se soucier outre mesure de l'énormité de l' ''empreinte sociale'' des quartiers et des nations riches qui accaparent plus de 80 % de la richesse mondiale pour seulement 15 % à 20 % de la population mondiale, n'est plus compatible avec aucune forme imaginable de règne de la liberté. Le monde doit changer de base.

 

Paul De Marco.

Copyright 3 janvier 2007

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DEMOCRATIE PARTICIPATIVE ET DEMOCRATIE SOCIALISTE

(back)

 

La nouvelle mode de la ''démocratie participative'' bidon utilisée contre la démocratie représentative a une origine précise, à savoir la manie philo-sémite nietzschéenne d'être à l'affût des idées égalitaires nouvelles pour le coopter et le dénaturer contre les intérêts du prolétariat, en l'occurrence ici la rédaction du chapitre sur le ''socialisme cubain'' dans la seconde partie de mon Pour Marx, contre le nihilisme. Les dégâts politiques risquant d'être substantiels comme le démontre la manie des ''primaires'' englobantes et dénaturantes à ''gauche'', en tout premier lieu en Italie avec un Prc renégat, ma réaction ne se fit pas attendre. En voici une autre en français fournissant les illustrations qui s'imposent.

Partis politiques, Groupes d'intérêt (GI). On assiste depuis les années 70 à la multiplication des GI au plan domestique (relayée par la multiplication des ONG au plan mondial); ce processus se fit d'abord spontanément, puis il fut financé par l'Etat bourgeois. Pourquoi? La société capitaliste moderne est plus complexe que les démocraties antiques ou que les sociétés féodales, mais elle repose toujours sur l'apparence de la démocratie, la démocratie réelle étant usurpée par les propriétaires des moyens de production et du crédit. Or, qu'est-ce que le pouvoir politique qui, en théorie, devrait faire l'objet de la démocratie représentative? Selon la définition classique, le pouvoir politique est la capacité de procéder à l'allocation des ressources de la communauté pour satisfaire les besoins de la communauté. Pour cela, il faut cependant que ces ressources soient d'abord produites et que la communauté puisse faire valoir ses propres besoins. Or, en régime bourgeois, la Reproduction Elargie (RE) est strictement contrôlée par les propriétaires privés des moyens de production et du crédit. L'Etat et ses Appareils, dont principalement les partis politiques et la bureaucratie en ce qui nous concerne ici, sont placés sous dominance des forces de l'argent qui ont, auparavant, dicté leur Constitution. Grâce à celle-ci ils se protégent légalement comme classe sociale dominante en entérinant une démocratie strictement formelle qui dissocie droits et propriété. En régime communiste, il ne saurait y avoir de pluralisme fondé sur l'existence de partis politiques différents puisque seule doit prévaloir la propriété collective des moyens de production et de distribution autre que celle destinée à l'usage personnel qui n'est d'ailleurs plus une ''propriété'' proprement dite mais ''possession'', c'est-à-dire une médiation individuelle socialiste fondée sur la propriété collective. De ce fait, le Parti communiste, seul a être toléré comme parti ''politique'' dans un régime socialiste digne du nom, est conçu comme un parti en transition. C'est un parti qui met œuvre le dépérissement de la vieille ''politique bourgeoise'' d'Etat. En parallèle avec la Constitution, il est l'ultime garant du transfert de l'ensemble de la problématique de l'allocation des ressources vers la planification collective socialiste interactive; cette dernière se substitue ainsi progressivement à la bureaucratie bourgeoise liée aux classes dominantes. Dans le cadre de l'inviolabilité de la propriété collective, le parti agit également comme le protecteur de dernier recours des libertés socialistes; il est le garant suprême de l'inviolabilité du ''domaine de la liberté'' des citoyens lorsque ceux-ci ne portent pas atteinte à la propriété collective protégée par la Constitution. De leur côté, en régime communiste, les groupes d'intérêt individualistes bourgeois cèdent la place aux organisations fonctionnelles de la société civile nécessaires à l'interactivité de la planification et à la vitalité de la vie solidaire et culturelle.

Revenons au régime capitaliste sous lequel, malgré les illusions parlementaristes, l'allocation des ressources reste strictement déterminé par la propriété privée dans un système qui repose selon le résumé de Lénine sur la production sociale et l'accumulation privée (1) Néanmoins, la logique de la RE, de même que la logique de l'hégémonie des classes dominantes, implique la satisfaction minimum des besoins humains réels ou artificiellement créés et entretenus par la publicité liée à l'obsolescence planifiée et au gaspillage systémique que le capitalisme utilise pour tenter de contourner la maturation et la saturation des marchés. Il faut donc que l'information remonte de bas en haut, mais que cela se fasse sous contrôle du patronat et de son Etat bourgeois. La loi électorale (mode de scrutin, financement, liens avec le monde académique, juridique et médiatique) opère strictement dans le cadre de la constitution bourgeoise, dans le but de protéger la propriété privée et sa démocratie formelle. De sorte que les partis qui articulent les demandes de leurs bases en programmes politiques et font remonter ces demandes jusqu'au Parlement constatent le plus souvent que ces demandes ne sont pas prises en compte, surtout lorsqu'elles émanent de la gauche. (C'est pourquoi Lénine, commentant la démocratie parlementaire bourgeoise, parlait de ''crétinisme parlementaire''; d'autres plus prudes parlent de ''chambre d'enregistrement'' dans un système dominé par la dictature de l'Exécutif.) Ceci est db au fait que les partis articulent leurs demandes en programme, ce qui place chaque demande dans un contexte particulier; à savoir, soit de soutien au système (droite), soit d'érosion et de dépassement du système (gauche). Pourtant, lorsque les demandes minimum ne sont par articulées et transformées en lois, lorsqu'elles ne sont pas concrétisées par la mise en œuvre de la législation, c'est la rue qui prend le relais; ou encore c'est la crise interne du système et ses effets de réveil et d'accouchement de formes nouvelles (en particulier les conquêtes populaires, droits syndicaux, droits sociaux etc. ou leur remise en cause réactionnaires)

Par conséquent, on comprend aisément que les groupes d'intérêt, qui n'articulent pas de programme exhaustifs puisqu'ils sont voués à la défense d'un intérêt sectoriel (ou d'un faisceaux d'intérêt convergents), soient renforcés par l'Etat bourgeois. Ils leur sont utiles. Intentionnellement ou malgré eux, ils servent de courroie de transmission car ils permettent de relier la société civile et la société politique bourgeoise sans danger politique pour le système, tout en favorisant la légitimation idéologique de l'Etat bourgeois (voir Bové, Hulot, les Enfants de don Quichotte etc). Avec la nouvelle écologie de droite, passablement crapuleuse et philosémite nietzschéenne, ces groupes d'intérêt visent tout bonnement à changer le mode de penser des masses, via l'endoctrinement médiatique renforcé par la ''désincitation'' économique la plus brutale défendue comme nécessaire pour sauver la Planète, rien de moins; on veut ainsi leur faire avaler la ''décroissance'' sans partage du travail, sans partage des richesses et surtout sans mettre en question l'inégalité de l'utilisation des ressources naturelles existantes (ie la soi-disant ''empreinte écologique'')(2).

On voit que dans la société bourgeoise la démocratie dite participative n'est que le symptôme du divorce entre la propriété des moyens de production et du crédit et le pouvoir politique réel. De sorte qu'avec le capitalisme la liberté des citoyens, formellement tous égaux en droit, n'est qu'une chimère. Pour le dire autrement, avec le mode de production capitaliste, le domaine de la nécessité (l'économie et la reproduction des conditions matérielles de l'existence, zone réservée aux esclaves dans la société grecque athénienne qui plaît tant pour sa ''démocratie'' retreinte exercée entre ''hommes libres'' avec la caution du hasard en tirant littéralement à courte paille) subordonne et usurpe le rôle dominant du domaine de la liberté que l'organisation de l'économie aurait pour but de servir. (''La liberté, dit Lénine, est l'éthique de l'égalité'', elle suppose que cette dernière soit pleinement concrétisée.) Aussi, plutôt que de permettre l'épanouissement de la société et des individus, le capitalisme n'a pour seul horizon que la réification marchande des gens aptes au travail (avec des formes plus au moins ouvertes de darwinisme social pour les autres individus, témoins l'âge la retraite, d'abord fixé à trois ans avant l'âge moyen de la mort, pratique vers laquelle le capitalisme néolibéral tend à revenir.) La réification des êtres, la soumission des hommes et des femmes au procès de travail, est consubstantielle à la nature du capitalisme. Pour ce mode de production, la liberté est conçue comme la libre circulation des marchandises (et de la force du travail comme marchandise) sur le ''libre marché''. Bien entendu, il s'agit ici du ''libre marché'' du capital réel avec ses tendances à la concentration et à la centralisation indépendamment des secteurs économiques considérés, et non pas de la ''libre concurrence'' entendue comme libre compétition entre agents économiques égaux, s'affrontant pour la production et l'échange d'un même bien ou d'un bien similaire, ou encore sur des marchés différents grâce à la ''liquéfaction'' des moyens de production par le capital et des travailleurs par la flexibilité du travail ; de fait, contrairement à ce que voulait prétendre le pitre Fernand Braudel, planqué dans une bibliothèque pendant que les nazis assassinaient Marc Bloch, et méditant sa revanche philo-nietzschéenne, il s'agit ici de marché(s) asymétriques contrôlé(s) par les propriétaires du capital et non pas du ''marché'' illusoire conçu par des domestiques d'intérieur, auto-formatés et dûment endoctrinés par leur propre ''servitude volontaire'' qui leur fait prendre les vessies pour les lanternes, tout les disposant à composer avec la douteuse apologie archaïque du ''petit producteur indépendant''. Nous nommons ici Braudel à dessein pour son épaisseur historico-idéologique culturellement colorées, préférant laisser de côté les épigones de la ''concurrence parfaite'' ou de l'anomie libertaire de la droite néolibérale (von Hayek) qui croient encore et malgré tout faire œuvre scientifique en alignant des concepts, des courbes et des fonctions auxquels plus personne ne prête le moindre crédit, bien qu'elles continuent à justifier le salaires de nombreux professeurs d'économie, intellectuellement aux ordres.)

Seulement voilà, la productivité, tant prisée par le mode de production capitaliste puisqu'elle en constitue le principal moteur (lois de motion du capital, extraction de la plus value et concentration-centralisation du capital) mène inéluctablement à la nécessité de son dépassement. On le voit aisément en rappelant que la productivité actuelle permettrait de satisfaire tous les besoins matériels en employant seulement 20 % de la force de travail disponible. Or il faut encore que les 80 % restant puissent survivre! A défaut de pouvoir aller dans le sens de la Réduction séculaire du temps de travail, le capitalisme devient fasciste (Imaginez seulement des travailleurs libres de leurs contraintes matérielles et prétendant se comporter comme des citoyens athéniens libérés matériellement et psychologiquement de leurs nuisibles relations de maîtres à esclaves!) En Occident, ce fascisme, pensé par Nietzsche, a fait sa jonction exclusiviste avec un certain rabbinisme et un certain sionisme de droite. Ce qui mena à l'affrontement entre le communisme d'une part et le national-socialisme et fascisme d'autre part. Aujourd'hui, le capitalisme cherche désespérément à trouver les moyens d'occuper et d'abrutir les 80 % de la force de travail qu'il juge en surplus. En effet, la RTT, en redistribuant les gains de productivité, empêcherait le capital de s'approprier de parts encore plus importantes de la valeur ajoutée dans la production … Ceci acquière toute son importance si l'on se souvient qu'à la faveur de la contre-révolution reaganienne-monétariste suivie par la chute de l'Urss, 10 points supplémentaires ont été transférés du travail au capital sans autres contreparties que la précarité et la paupérisation. Et cette tendance lourde s'accentue à mesure que progresse le mouvement de globalisation néolibérale et sa sacralisation de la ''gouvernance privée'' en lieu et place des résidus de démocratie représentative bourgeoise nationale jugée archaïque par le capital spéculatif mondial qui représente désormais près de 95 % de l'ensemble de l'économie, asphyxiant ainsi l'économie réelle.

La bourgeoisie tente donc de faire du ''Schumpeter à l'envers'' selon l'expression que j'avais forgée dans Tous ensemble pour dénoncer l'instrumentalisation abusive de l'économiste autrichien par des néolibéraux sans scrupules et encore moins de perspectives historique. On sait que Schumpeter était très pessimiste en ce qui concerne le destin historique du mode de production capitaliste puisqu'il avait compris l'impossibilité de résoudre, sur des bases purement capitalistes, la contradiction résultant de la tendance à la concentration-centralisation du capital. La ''destruction créatrice'' de Schumpeter, induite par les avancées techniques dues aux ''entrepreneurs'' parfois au dépend des propriétaires et des ''mangers'' des entreprises établies, menait inéluctablement à toujours plus de fusions d'entreprises, ce n'était donc jamais qu'un combat d'arrière-garde. Les néolibéraux ont cru pouvoir sauver la bourgeoisie en appliquant la ''destruction créatrice'', dûment adaptée à la sauce de Chicago, aux entreprises et secteurs publics. Or, en déréglementant et en privatisant ces derniers, ils n'ont fait que poser les bases pour des mouvements de concentration-centralisation plus forts qu'auparavant, ce qui ne fait qu'aiguiser les contradictions internes du capitalisme, mais désormais sans le bénéfice des médiations étatiques bourgeoises. Le tout au détriment des travailleurs et des usagers: le précariat se généralise en passant pour du plein-emploi avec paupérisation en prime, les trains anglais déraillent, les hôpitaux mi-privatisés conçoivent leur survie dans la légalisation de l'euthanasie des plus faibles, appuyée par un système de santé duale. C'est d'ailleurs ce pessimisme ontologique qui explique l'attitude agacée de Schumpeter envers Keynes à la fin de sa vie. On sait aujourd'hui que Keynes avait emprunté les cycles de la reproduction du capital à Marx via Sraffa, sans remettre en cause ni la propriété privée ni la prédominance de l'accumulation privée du capital. Pour approfondir définitivement cette question voir mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance, abrégé comme Livre III, dans la Section Livres de ce site.)

Contrairement aux inepties néo-nietzschéennes destinées à la galerie vantant les vertus de la ''destruction créatrice'', ce Schumpeterianisme à l'envers philosémite nietzschéen (donc dominé par des holdings apatrides, unies en réseaux) vise à établir des cycles récurrents de privatisation-fusion. Il s'efforce aujourd'hui à détruire les entreprises publiques, à les privatiser et à créer de toute pièce des PMI-PME par le biais des privatisations-déréglementations et par la sous-traitance. A ceci s'ajoute également la décentralisation et la régionalisation nécessaires pour pousser cette logique au niveau municipal en détruisant les entreprises publiques municipales qui ont aussi le désavantage aux yeux des néolibéraux d'être syndiquées. Mais tout ceci est peine perdue dès lors que le mouvement de concentration et de centralisation fait ontologiquement partie des lois de motion du capital. Voyez les fusions d'entreprises qui n'ont jamais autant sévi. Reste alors le retour au fascisme philosémite nietzschéen ''soft'', par lequel on pense occuper et abrutir le prolétariat dans des emplois strictement coupés de toute relation réelle avec la productivité. On comprend ainsi pourquoi Camdessus et Sarkozy ainsi que tous les autres laquais du régime parlent de travailler plus, c'est-à-dire de travailler idiot pour gagner globalement toujours moins: en effet, la ''productivité'' réelle consiste à produire structurellement plus de biens dans un même temps de travail, elle n'a donc rien à voir avec la durée ou l'intensité du travail comme telles. La précarité étant de règle, on voit que seule l'augmentation de la durée de travaux fictifs et par nature éphémères, totalement coupés de la productivité réelle peut permettre à la bourgeoisie de créer de l' ''emploi'' plus ''rémunérateur'', puisque l'approfondissement de la RTT, seule capable de réconcilier efficacement le développement continu des forces productives avec les rapports (démocratiques) de production (démocratie socialiste) fait peur au capital. De la sorte, réhabiliter le travail pour Camdessus, Sarkozy et consort revient à promettre aux travailleurs déjà sous-payés la possibilité de s'éreinter en faisant des heures supplémentaires, majorées à 10 ou 15 % misère! Aux USA, pays modèle du candidat de droite, elles le sont en général de 50 % et plus! sans pour autant permettre la permanence du poste de travail permettant ces heures supplémentaires en question, ni la pénalisation légale des entreprises qui délocalisent et auxquelles Sarkozy, magnanime, promet 68 milliards d'aides publiques supplémentaires! Sans dire que la RTT en France était possible, non par choix idéologique, mais bien parce que la productivité et la logique socio-économique et fiscale le permettaient, la France étant en tête des classifications pour la productivité réelle. Sans dire, non plus, que l'augmentation du Smic a ''1500 euros tout de suite'' comme le demandent les syndicats et les communistes serait aisée à mettre en œuvre dès lors que les 68 milliards d'aides promis au patronat par Sarkozy en plus des 65 milliards déjà accordées à ce titre, dont les 23 milliards au titre des exonérations fiscales aujourd'hui sans contrepartie RTT, lui serait accordées, non plus directement, mais via l'augmentation des salaires et le soutien de la productivité structurelle du pays (ie via la ''demande sociale'') La hausse du revenu par les heures supplémentaires n'a jamais été qu'une idée de garde-chiourme et d'exploiteur indigne d'un pays civilisé. Au demeurant, c'est un marché de dupes: vérifiée aux USA, la recette plagiée de Sarkozy, du Medef et de la droite produit une terrible dualisation de la force du travail accomplie au détriment de ce qui était jadis la classe moyenne la plus aisée au monde, contrainte aujourd'hui à emboîter le pas des anciens cols bleus dans la marche forcée à la précarité. De plus en plus de gens sont ainsi contraints d'occuper à temps partiel deux ou trois emplois mal payés, quémandant les heures supplémentaires offertes par intermittence, mais ne totalisant en moyenne en 2004- qu'une semaine de travail de 34,5 heures!!! (Voir à ce sujet les analyses présentées dans les Notes * et ** de l'Introduction de mon Livre III, op cité) Cela avec une éducation et un système de santé privatisés donc prohibitifs et pour tout dire inabordable pour plus de 40 millions de personnes sans compter les 15 a 20 millions d'immigrés illégaux qui ne sont pas comptabilisés par les statistiques officielles. Les heures supplémentaires de la droite et de Sarkozy en particulier ne sont qu'un pur affront à la dignité humaine avant même de l'être envers le droit du travail. A quoi sert-il de fonder l'espérance de son pouvoir d'achat sur des heures supplémentaires par intermittence dans des emplois précaires si les frais de consultation du docteur, le coût du transport et les frais de scolarité des enfants augmentent encore plus vite car ils ne peuvent plus être financés sur la base de la généralisation de la précarité? Le calcul est vite fait. Le salaire doit profiter des gains de productivité aujourd'hui expropriés unilatéralement par le patronat (10 point sans contrepartie depuis moins d'un quart de siècle) mais les transferts sociaux qui entre dans le ''revenu net global'' doivent être financés adéquatement: or cela ne peut se faire que par le versement des contributions fiscales et les impôts, c'est-à-dire par la création d'emplois stables grâce à la RTT. Le CDI doit redevenir la pierre de touche du droit du travail. On peut sans doute courir régulièrement pour mieux vivre, pour améliorer son propre sort individuel, en chantant des louanges à l'environnement et au ''marché'' avec Hulot, mais on chemine avec moins d'aisance lorsque le salaire capitaliste individuel et le ''revenu global net'' des ménages suffisent à peine pour satisfaire les besoins quotidiens et payer le loyer. Travailler plus? Non! Sarkozy vous propose de travailler idiot puisque en plus de la généralisation du précariat il promet l'allongement de l'âge de la retraite, alors que les entreprises n'emploient plus au-delà de 50 ans! Travailler plus? Non! Sarkozy vous propose de travailler idiot puisque une entreprise qui devrait vous proposer ainsi qu'à deux ou trois de vos collègues des heures supplémentaires sur une base stable serait soit une entreprise très mal gérée, soit une entreprise gérée par des ladres et des incompétents cherchant à survivre en rognant sur les salaires malgré les exonérations fiscale. En fait, il y a très peu d'entreprise de ce genre; par contre il y en a beaucoup avec l'appui du Medef et des gouvernements capitalistes à préférer la loi de la jungle antithétique à la planification d'entreprise à moyen et long terme de la précarité et des heures supplémentaires simplement parce que ceci à signifié jusqu'ici la désyndicalisation de la main-d'œuvre rendue de la sorte corvéable à merci par un patronat archaïque. Travailler plus? Non! Sarkozy vous propose de travailleur idiot puisque la généralisation du précariat et l'allongement de l'âge de la retraite sont les seuls remèdes proposés pour atteindre une meilleure participation de la force de travail active au marché du travail (elle oscille autour de 64 % en France avec encore relativement peu de précariat, à part les plus jeunes; elle est de 67 % en moyenne dans l'UE souvent grâce à la flexibilisation inhumaine du travail qui fait apparaître la Directive Bolkestein comme une porte de secours!) Là où il est appliqué USA, GB, Italie ce remède se paie par la paupérisation, l'accroissement du travail au noir (les chiffres officiels du chômage aux USA, par exemple ne tiennent pas compte de nombreux facteurs dont les 15 à 20 millions d'immigrants illégaux; en GB, plus de 2 millions de personnes furent déplacées sur la liste des invalides pou ne pas avoir à être comptabilisées, et ainsi de suite…En Italie, pays qui refusa d'appliquer les 35 heures avec le premier gouvernement Prodi alors qu'elles étaient mises en place en France, 50 % des emplois nouvellement créés sont des emplois précaires, sans grande perspective pour ce qui est des contributions au régime de retraite; ces emplois sont si précaires, en fait, que le second gouvernement Prodi, appuyé par le renégat Bertinotti, propose tout simplement de reporter l'âge de la retraite tout en baissant les coefficients servant au calcul du montant des prestations - alors que plus de 10 millions de retraités touchent déjà moins de 750 euros par mois! Ceci afin d'entrer dans l'ère nouvelle de la ''vieillesse active'' (les pitoyables gérontes italiens, s'imposant partout, ont leurs aimables idiosyncrasies …) qui devrait permettre aux gens de survivre sans peser sur les finances publiques alors qu'on promet 9 milliards d'euros d'exonérations supplémentaires au patronat! Ainsi, si vous êtes capables de faire abstraction des 17% à 27 % de travail an noir, l'Italie affiche 8 % de taux de chômage officiel. Un modèle, en somme! Vatican et bas clergé pitre séculier, en prime …) En outre, M. Sarkozy oublie de dire que le chômage réel, insensible à ses heures supplémentaires bidons, est en réalité le double de celui affiché officiellement. La démagogie la plus outrée ne peut rien contre ces simples rappels des faits concrets! Voici ce que dit le collectif Les Autres chiffres du chômage: un collectif d'associations et de syndicats baptisé "Les Autres Chiffres du chômage" a affirmé mercredi dans une conférence de presse, que la France comptait en septembre plus de 4,4 millions de chômeurs, et non 2,172 millions comme l'avait dit le ministère de l'emploi pour la même période.'' (voir ''Plus de 4,4 millions de chômeurs en France selon les autres chiffres du chômage''' dans http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=971428 ,et elle titre dans un autre article du 01-03-07 : ''Moins d'un chômeur sur deux serait indemnisé'' dans http://www.lemonde.fr/web/recherche_breve/1,13-0,37-978733,0.html . Ces données se passent de commentaire! Au lieu du temps libre grâce à un travail offrant un salaire décent, la droite et le patronat nous promette des heures sup. précaires, mal majorées et le ''workfare'' pour faire bonne mesure et tenter de masquer le chômage réel!!!)

Aujourd'hui, le ''retour'' au nietzschéisme prend un tour que certain jugerait à tort inattendu. Le rabbinisme de droite, avec son racisme théocratique, devrait permettre en théorie de justifier le retour aux castes et à la vénération de l'Autorité (imaginez un moment l'abruti criminel Huntington, concepteur des ''strategic hamlets'' guatémaltèques et vietnamiens, de la ''deference to Authority'' de la Trilatérale et du ''choc of civilisations'', en Grand Frère, pour voir! Ou bien encore les dirigeants racistes et colonialistes israéliens d'aujourd'hui qui, avec Pérès, ont asphyxié les kibboutzim, eux-mêmes largement fondés sur la déportation des Palestiniens!!!! Typiques ''maîtres du monde'' putatifs, toujours morts-nés mais suicidairement incapables de la moindre autocritique historique.)

Le problème de ce ''retour'', on le voit, est qu'il ajoute la logique destructrice de l'exclusivisme et de ses ''guerres préventives'' de domination mondiale (sic!), aux contradictions propres de l'économie capitaliste. Le nazifascisme fut très exactement une première mouture de ces dérives, mais les mêmes ''maîtres du monde'' de toujours, qui en Occident refusent de voir la logique exclusiviste, pensent encore que ce fut une expérience ratée par excès d'antisémitisme alors qu'ils aimeraient souligner le fait que Nietzsche prêchait l'union matrimoniale des Junkers et des juifs (que logique à son initiation zarathoustrienne il considérait comme les plus ''laids des hommes'', donc comme des nietzschéens avant l'heure); ce qui, en soi, n'est même pas acceptable à certains rabbins, théoriciens acharnés de l'auto-exclusion (disons ''séparation'' pour parler comme le pitre Finkielkraut et ses maîtres israéliens sionistes de droite) de l'unique ''race élue''! On veut donc éliminer de l'Histoire les morts dans les rangs de la Résistance soviétique et communiste de part le monde soit plus de 40 millions de personnes au bas mot pour ne retenir que des Schindler, ces ''Justes'' nietzschéens qui surent le rester jusqu'à l'intérieur des camps nazis, en concevant tout naturellement leurs propres ''listes Schindler''!!! Ceux qui lisant Conrad cherchent à imaginer ce que peut bien être l' ''horreur'' absolue n'ont qu'à analyser cette psychologie de l'infériorité se complaisant sans ses délires de supériorité théocratique-raciste devant encore être révélée mais prête à tout sacrifier, y compris son humanité théorie des ''surhommes'' et/ou de la ''post-humanité'', pour entretenir l'illusion de cette révélation schizophrène!!! Outre l'infanticide potentiel Abraham, voir les biographies de Franck ou encore S. Zevi …) Qui s'étonne, dans ces conditions, de voir l'UE légiférer le retour des 48, 65, voire des 72 heures hebdomadaires, avec le soutien d'un Lipietz, alors que cette nouvelle semaine abrutissante ne pourra s'exercer que par intermittence pour servir les besoins d'un système de production à flux tendus (just-in-time) globalisé? Et celaalors même qu'aux USA, ce nouveau régime de travail régressif se conjugue avec la pratique du cumul forcé de deux ou trois jobs précaires pour pourvoir seulement survivre, bien que la durée moyenne du travail oscille autour de 34,5 heures par semaine!!!

On voit donc que la ''démocratie participative'', cette participation gracieusement offerte par les capitalistes, vise tout bonnement à dépolitiser la société au moment où la ''démocratie représentative'' ne peut plus mener utilement qu'à la substitution des partis de gauche aux partis de droite, ou encore à la régression barbare fasciste. On disait jadis avec justesse que c'était ''un piège à c.. '' !

Pourtant, au niveau restreint des quartiers, la démocratie participative, telle qu'elle est née au cours de l'histoire et réinterprétée à ses fins par le capitalisme, a son utilité. La démocratie grecque classique concevait l'étendue maximale de la Cité comme étant celle de la portée de la voix humaine, chaque citoyen devant pouvoir parler à tout autre citoyen, au besoin en criant pour se faire entendre. Au niveau des conseils de quartier ou d'arrondissement, ou encore au niveau des régions, des essais furent donc tentés. En France, ils remontent à Gaston Deferre et à Mitterrand qui s'inspiraient, en partie, de la Bologne Rouge du maire communiste Dozza et de ses successeurs, eux-mêmes cherchant à adapter le modèle des ''soviets'' à leurs circonstances restreintes car placées durablement sous dominance capitaliste (en partie, du fait des conséquences des tractations secrètes de Yalta). Bologne, à cette époque, c'était beaucoup mieux que le dérisoire ''penser global et agir local'' petit-bourgeois des ''alters'' de tous poils, cherchant eux aussi à enterrer le communisme sans antagoniser trop ouvertement la bourgeoise, c'est-à-dire en se comportant comme des ''bas clergés'' (dixit le pitre D'Alema ''nous sommes les enfants d'un dieu inférieur'', ce que je trouve personnellement très descriptif dans son cas, ne pouvant dire très vrai pour simple raison d'athéisme.)

Pourtant, au vu de ce que nous avons dit plus haut à propos de la démocratie capitaliste, on se rend compte que ces conseils de quartier avaient une portée limitée: il suffit de regarder leurs statuts et les décisions qu'ils permettent aux citoyens, y compris en matière de zonage urbain ou rural … Ce pouvoir décisionnel populaire est toujours placé sous strict contrôle des élus et de la bureaucratie, eux-mêmes considérés comme de simples créatures des paliers supérieurs de gouvernement, exerçant leur part de pouvoir municipal pas simple dévolution. Là encore on voit que la démocratie capitaliste sous toute ces formes n'est un leurre, un moyen pour renforcer l'hégémonie politique et idéologique de la bourgeoisie. Elle vise la légitimation du pouvoir et non pas son partage; et moins encore sa restitution au peuple souverain.

Aujourd'hui, les renégats ''communistes'' italiens et le centre-gauche des transfuges DS du PCI et de la DC ont inventé une nouvelle fonction capitaliste philosémite nietzschéenne à la ''démocratie participative''. (''renégats'', le mot est de Lénine; il désignait la trahison de classe de Kautsky et des siens, se ralliant à la guerre impérialiste de 14-18. C'est un véritable concept opératoire pour la gauche, il suffit pour s'en rendre compte de comparer d'une part Lénine, Luxembourg et Jaurès avec Kautsky et Blum d'autre part. Ces renégats et leurs maîtres occultes sont en perpétuelle lutte contre moi et contre les autres marxistes authentiques, via l'exclusion, la surveillance, le plagiat et le détournement des concepts, le harcèlement etc Certains comme Glucksman et ses maîtres ont cru être à la hauteur (sic!) pour user du qualitatif ''démon'' et furent obligés de se découvrir publiquement pitres; d'autres se voient torcher la figure avec leurs plagiats, et donc avec leurs connexions policières et politiques véritables; d'autres encore, embusqués dans les partis communistes occidentaux, poussent des dirigeants mal préparés et confus à faire l' ''inverse'' de ce que je propose à la réflexion commune, comme marxiste, tout en les occultant soigneusement, dans l'espoir d'exorciser le destin et de s'emparer du flambeau communiste pour en voler la flamme et l'employer contre le prolétariat… Ce ne sont-là que des pitres avérés, d'historiques bégayeurs, promis ''une fois encore'' aux inéluctables conséquences de la plus définitive malédiction auto-infligée par goût nietzschéen de la ''récurrence'', cultivé avec un typique fanatisme sectaire de ''race'' ou de ''caste'' ''élue''.

Pour s'en rendre compte, il suffit de se reporter à mon essai en italien intitulé ''Salvare il Partito dai suoi nemici interni'' (''Sauver le Parti de ses ennemis internes'') publié avant la dérive des Primaires, suivie par le scélérat Programme de l'Union qu'il tentait de préempter puisque ces deux processus contenaient en germe toutes les trahisons de classe et les renoncement théoriques et politiques qui se font jour maintenant (loi budgétaire infâme malgré des recettes en hausse, coupures des programmes sociaux, accroissement des disparités régionales, privatisation, adoption du programme de '' l'Europe des 8'' de Rumselfd-Berlusconi contre l'Europe sociale, participation à la guerre préventive israélo-américaine, élargissement géo-fonctionnel des plus de 120 bases militaires américaines dans la perspective d'une prochaine attaque contre l'Iran et de la mise en place d'un système anti-missile strictement américain en Europe, alors que ces bases dénaturent et polluent le pays uranium appauvri, armes nucléaires entreposées et embarquées, polygones de tir, pollution politique via la mafia et les successeurs d'Andreotti et de Kossiga etc etc …) En bref, on dirait que la CIA et l'ambassade US à Rome n'ont même plus besoin d'entretenir des réseaux illégaux tels Galdio et la P2, pouvant désormais compter sur la complicité des gouvernement de centre-gauche comme de droite avec, en prime, la novlangue studieuse des pitres opportunistes et passablement ignares et qualunquistes de la direction actuelle du Prc … (La constitution, la loi de la valeur, les principes et théories scientifiques et communistes, qui s'en balance? On accède aux râteliers plus aisément sans cela, pas?)

Démocratie participative? Il s'agissait tout simplement pour ces transfuges et ces renégats de porter la ''fausse représentation'' à son comble, en doublant les membres inscrits des partis par des militants recrutés de fraîche date les membres des partis sont en effet toujours idéologiquement et théoriquement liés à leur histoire intellectuelle et politique ainsi qu'à leurs demandes classiques, par exemple, en ce qui concerne les PC, la nationalisation-socialisation des moyens de production. On choisit évidemment ces militants d'un jour, de préférence jeunes, en privilégiant l'utilisation d'Internet, puisque les jeunes prolos n'ont pas vraiment accès au Web et que, lorsque cela leur arrive, ils s'en servent malheureusement uniquement comme lecteurs et non pas comme sujets autonomes. En Italie, cela mène aujourd'hui à la délégitimation complète d'un gouvernement de centre-gauche, en particulier sa section Prc; ce parti étant désormais vu comme un ramassis d'opportunistes de la pire espèce, des gens qui croyaient pouvoir manipuler les communistes et les authentiques militants de gauche, en participant à leurs manifs (en se portant naturellement toujours en tête des cortèges, médias obligent) tout en votant systématiquement en faveur du gouvernement Prodi qui, pour sa part, applique fidèlement le programme de Berlusconi, mais avec une phraséologie de centre-gauche! Je ne donne pas cher de la peau politique de ces gens-là aux prochaines élections…

En réalité, selon leur manière habituelle rabbinique-nietzschéenne d'exorciser par le contraire, ils ont cru pouvoir retourner contre moi la phrase de Sydenham que j'avais utilisée pour critiquer et illustrer la vraie nature de la démocratie bourgeoise: ''Il faut octroyer l'apparence mais non la substance de la démocratie''. De la sorte, en établissant à la suite de Durham, la démocratie municipale comme seule forme d'expression démocratique autorisée dans des colonies où les Patriotes venaient d'être pendus et où le vice-roi de ces Dominions (mot juste) gouvernait de manière strictement censitaire, Sydenham et ses successeurs voulaient simplement empêcher que les peuples colonisés se donnassent des représentants élus nationaux. On voulait éviter qu'ils se donnent un personnel politique endogène, désigné par élection, et par conséquent plus légitime que la royauté, que le Foreign Office de la Métropole coloniale ou encore que ses représentants nommés dans la colonie. Ce semblant Orangiste de démocratie directe locale sous surveillance visait également à contrer l'attrait de la démocratie directe naissante dans les 13 colonies américaines indépendantes depuis 1776. Ce leurre et ce détournement arrivent un peu tard et sera payé le prix fort: il n'y aura pas de quartier au sujet de la fausse représentation politique du prolétariat, le prolétariat, fort de la Constitution nationale écrite par la Résistance, allant dans ce domaine à la jugulaire si nécessaire pour recouvrer son droit à la parole et à la représentation de plein droit. Par devoir démocratique et constitutionnel.

On l'aura compris, cette démocratie représentative contre nature vise seulement à détruire les partis d'opposition au capital sans mettre la propriété privée des moyens de production en cause, ni même les formes de redistribution néolibérales! Il s'agit donc bien d'une marche vers un nouveau fascisme philo-sémite nietzschéen, un populisme qui n'est déjà pas si mou que certains aimeraient le prétendre, vu l'extension de la guerre préventive et les initiatives toujours plus liberticides mises en œuvre, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Sa logique économique n'est autre que celle de la nécessité pour le capitalisme moderne de réintroduire de nouvelles formes modernes de domesticité et d'esclavage salarial faute de pouvoir concevoir un partage plus équitable de la ''plus value sociale'' grâce à la généralisation de la RTT. On trouvera un résumé historiquement et analytiquement argumenté de cette logique dans la Note 15 sur John Galbraith dans mon Livre III. On aura compris que ce système quelque peu moyenâgeux a un besoin impérieux de bas clergés opportunistes, serviles, vénaux et largement ignares. Malgré mes efforts désintéressés, les dirigeants du Prc, le pitre Bertinotti en premier lieu, en constituent de parfaits archétypes! Mais ce n'est-là que vulgaire dégénérescence éthico-politique passagère qui n'a pas affecté le corps sain du prolétariat. Il va sans dire que Bertinotti, Ingrao, Curzi et les leurs me seraient totalement indifférents, s'ils n'avaient tentés un hold-up philo-sémite nietzschéen crapuleux sur le Parti, en continuant à se faire élire sur ses listes et/ou à être payés par lui ou grâce à lui, tout en excluant besogneusement les vrais communistes et leurs authentiques analyses marxistes. Qu'ils se fassent donc élire sous leur propre étiquette de renégats philo-sémites nietzschéens! Surtout, qu'ils cessent de salir mon Parti. La fausse représentation est un crime, contre la démocratie et contre l'esprit scientifique. C'est impardonnable. Ce ne doit pas être pardonné. (Voir la Note 11 sur le Congrès de Venise dans mon Livre III dans ce même site)

Reste le problème de la démocratie socialiste, seule démocratie authentique et réalisée concevable. Elle est encore enfouie sous toutes sortes d'erreurs de conception. Par exemple, conférer ''tout le pouvoir aux soviets'' ne peut pas signifier la fin de la bureaucratie d'Etat, non plus que le socialisme signifierait la fin de la division du travail (nécessaire ''aliénation'' de la marchandise spécialisée que je produis pour acquérir les moyens nécessaires à ma reproduction produits par d'autres), ni la fin de l'extraction de la plus-value, car il ne saurait y avoir de Reproduction Elargie sans la production d'un surplus.(L' ''extraction'' de la plus-value sous ses diverses formes, plus-value absolue, relative, productivité ou plus-value sociale, ne signifie pas forcément ''exploitation''; tout dépend du contrôle du processus de production et du pouvoir de réinvestir la plus-value dans la RE, l'aliénation au langage hérité de la société bourgeoise étant ici un vrai obstacle à l'éclosion des théories nouvelles nécessaires au socialisme, ie économie politique marxiste, bureaucratie socialiste, statistiques socialistes, management socialiste etc et planification socialiste.) Reste qu'avec le socialisme, la ''propriété'' des moyens de production sera commune (''propriété'' mais pas nécessairement la ''possession'' qui, elle, devra tenir compte des besoins de la vie privée et du processus d'éclosion de la personnalité libertaire nouvelle propre à l'homo socialismus).

De la sorte, le contrôle de l'organisation de la production (planification et réinvestissement du surplus ie plus-value sociale) sera maîtrisé collectivement. Mais ce contrôle n'a aucun besoin de partis politiques différents puisque les différences dues au contrôle de la propriété privée qui justifieraient la maîtrise égoïste privée de l'allocation des ressources, ont disparu. Elles seront de toute manière interdites parla Constitution tout comme les manifestations concrètes et durables de l'inégalité structurelle entre groupes et individus… compte tenu de la différence entre ''salaire individuel'' et ''revenus globaux nets'' selon les fondements posés par Marx dans la Critique du Programme de Gotha). Par contre, la bureaucratie restera nécessaire (ce qui ne supprime pas sa nécessaire démocratisation telle qu'entrevue par Trotsky et brillamment théorisée pour une société socialiste encore largement rurale par Mao.) Ce sera une bureaucratie socialiste, professionnelle, révocable, soumisse en permanence aux contrôles socialistes. Mais sa nécessité est absolue puisque, sans son travail scientifique-marxiste, il n'est strictement pas possible aux citoyens socialistes de décider de l'allocation des ressources de la communauté au bénéfice de la communauté, qui est le propre de la politique. La bureaucratie devra donc produire tous les scénarios correspondant aux diverses ''époques'', ie les formes de redistribution retenues, compte tenu de la RE choisie et de l'insertion mondiale de la Formation sociale en question; elle devra aussi proposer, le cas échéant, les scénarios d'adaptation d'une ''époque'' socialiste à une autre, selon la gravité des crises auxquelles il faudra faire face (surtout en ce qui concerne l'Insertion mondiale, comme cela est illustré par Cuba) ou simplement selon la nécessité d'approfondir la transition socialiste pour mieux avancer vers le communisme proprement dit.

Ceci suppose donc le développement des appareils statistiques marxistes, car on ne saurait développer le socialisme en revenant au Produit Matériel Net soviétique trop ancré dans le quantitatif, et moins encore retourner, comme cela ce fait aujourd'hui, aux statistiques bourgeoises développées par Simon Kuznets, Tinbergen et Samuelson etc. Car ces statistiques bourgeoises ne comprennent rien ni à la RE ni à l'échange entre marchandises différentes produites dans des secteurs économiques différents. Leur compréhension bourgeoise limitée est restreinte à la ''compétition'' confuse pour l'échange à la valeur, entre produits identiques ou semblables élasticité - sur un ''marché'' illusoire concurrence parfaite ou à la limite oligopolistique et asymétrique. De sorte que, faute de ''fonctions de production'' potables pour théoriser scientifiquement l' ''équilibre général'' sur le ''marché des marchés'' (y compris le marché hyper-liquéfié donc non durable, physiologiquement !!!- du travail, par pseudo-analogie au marché de l'argent), il devient strictement impossible de comprendre et d'harmoniser la RE autrement qu'en soumettant toute la société aux intérêts du capital, en espérant que la main invisible fasse invisiblement son œuvre. D'autant que cette compréhension liquéfiée des facteurs de production, capital et travail, correspond au développement autonome du ''crédit'' ainsi que le faisant noter Boukharine à la suite de Marx, ''crédit'' aujourd'hui global et spéculatif, géré toujours davantage par une ''gouvernance globale'' s'abstrayant de tout pouvoir régalien étatique et, à fortiori, de tout contrepoids démocratique. (Polanyi copiant Marx sur les enclosures parlait déjà de processus de ''disembedding''). Les statistiques bourgeoises, contrairement à celles qui reposeraient sur les bases de la RE marxiste, sont incapables de prévoir mutatis mutandis les tendances économiques réelles puisqu'elles reposent sur un faux schéma de l' ''équilibre général'' monétisé à outrance. De fait, ces données doivent toujours être fournies empiriquement de l'extérieur tout comme les données servant à dresser les courbes de l'offre et de la demande. Croyant pouvoir se libérer de Marx, Léon Walras posa d'ailleurs à conférer un statut méthodologique à cette dichotomie: abandonnant ainsi l'économie politique classique, il doit alors s'accommoder d'une (pseudo) ''science économique'' bancale ne tenant cahin-caha que sur ses jambes empiriques, elles-mêmes viciées par l'empirisme baconien de la sociologie bourgeoise.

Au contraire, les statistiques socialistes, reflétant la réalité des processus de la RE, doivent permettre aux citoyens de participer pleinement dans le processus de décision macro-économique (planification socialiste) ainsi qu'aux processus de décision micro-économiques (gestion collective des entreprises d'Etat, des coops, Fonds Ouvriers etc); la planification socialiste étant également et surtout qualitative, elles doivent donc également permettre la participation de l'académie citoyenne, des groupes d'intérêt, des travailleurs et des consommateurs (selon un modèle proche à ce que le Printemps de Prague était en train d'inventer en tenant compte des apports de Mao ainsi que de tout ce qui est encore vivant dans notre héritage socialiste, etc) C'est d'ailleurs pourquoi Lénine avant de mourir avait demandé l'établissement de l'autonomie relative de l'organe de planification (ce dernier ne devait donc pas être soumis aux contingences politiques d'une société en transition, assiégée et attaquée de toutes parts). Cette autonomie était nécessaire pour informer objectivement le Parti et les soviets, donc pour maintenir distinctes d'avec le Parti, les structures de l'Etat socialiste destinées, en tant que fonction publique, à servir les citoyens; ou bien, si vous préférez, en ajoutant à la garantie socialiste représentée par le Parti, cette autonomie de la planification devait assurer la participation directe des citoyens au cœur de la démocratie socialiste c-à-d, dans leurs lieux de production respectifs, dans la planification et à l'Assemblée du peuple , investissant ainsi les niveaux macro et micro de la démocratie socialiste telle qu'elle s'applique au domaine de la nécessité. En sachant que le socialisme est destiné à renforcer ce domaine de la nécessité en développant au maximum les forces productives afin de lui faire céder la place séculairement à l'élargissement du domaine de la liberté et de l'épanouissement des individus.

Notons que lorsque Paul Lafargue est interprété à la lueur d'une RTT fondée sur des progrès avérés de productivité, il devient alors strictement cohérent avec le Marx de Salaire, de Salaire, prix, profit et du Capital. En l'occurrence, le socialisme retiendra entre autres choses d'Emile Pacault la possibilité de faire varier la RTT selon les circonstances tout en maintenant sa baisse tendancielle comme objectif principal. La mobilisation durant les guerres ou les catastrophes doit ainsi être modulée. Vu le temps libre induit par la RTT, j'ai pour ma part argumenté en faveur de l'organisation socialiste d'un surplus socialiste, sorte de Home Dépôt socialiste, mais doublé de l'accès à des Ateliers nationaux capables de permettre l'optimisation de la production de la valeur d'usage, à usage strictement personnel, durant le temps libre. Ce qui suppose une planification et une comptabilité très stricte de la valeur d'échange dans le domaine de la nécessité socio-économique. Nous aurions-là la possibilité de faire exploser la véritable richesse de la nation, qui n'est pas entièrement comptabilisable par le PIB capitaliste.

Notons également que l'aspect quantitatif-qualitatif des statistiques socialistes découle naturellement de la restitution de la logique de la Reproduction simple et de la Reproduction élargie en totale compatibilité avec la loi de la valeur, selon ma résolution définitive du faux problème de la transformation des prix de production en valeur. Pour s'en rendre compte, il suffira de se reporter à mes Schémas, toujours donnés en termes quantitatifs et en termes qualitatifs valeurs, en tenant compte également parfois de l'inflation structurelle, c'est-à-dire des prix selon la ''théorie quantitative marxiste de la monnaie'' que je propose. Ces Schémas sont fournis dans Tous ensemble, de même que dans Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance, et dans Pour Marx, contre le nihilisme (pour ce dernier, voir le chapitre sur le socialisme cubain, qu'il faut corriger en ce qui a trait au rôle politique des factions du Parti, un contresens conceptuel puisque ce rôle doit rester interne selon les principes du ''centralisme démocratique'', sans vicier la conception de la ''démocratie socialiste'' à l'échelle de la société entière, qui ne saurait reposer sur un pluralisme politique antagoniste et forcément nuisible, mais plutôt sur la pluralité de la participation collective à l'allocation des ressources via la Planification socialiste, l'Assemblée du peuple et les autres instances socialistes, et sur le respect des droits socialistes.)

En tenant compte de ce double aspect on peut mieux appréhender la grandeur et les faiblesses du Produit Matériel Net soviétique. De fait, ces considérations permettent de poser un des problèmes les plus compliqués qui confrontent les planificateurs et les dirigeants socialistes. A savoir, l'organisation de l'économie pour atteindre l'équilibre valeur optimum dans les échanges internationaux via la productivité et la compétitivité interne, ou bien, lorsque la dotation de ressources naturelles ou technologiques fait défaut, via l'adoption des médiations nécessaires qui s'imposeront du fait de l'adoption d'un équilibre valeur infra-optimum au plan international mais optimum du point de vue interne. La négociation d'accord de ''termes de change'' ne représente d'ailleurs qu'un aspect de ce dernier problème, aspect du reste fondamentalement fallacieux si les négociations sont informés par la conception primaire et a-marxiste du supposé ''échange inégal''. On voit aisément que le Produit Matériel Net soviétique, permettait une incroyable flexibilité et stabilité dans la détermination de la structure de prix interne, mais seulement au prix d'un ''découplage'' de cette structure de l'Economie Mondiale Capitaliste. Le commerce international devenait alors très inflexible à cause du blocus externe, mais également du fait que son opération était, par définition, plus lourde que celle du Système de l'Etalon Or, puisque les échanges externes reposaient sur les entrées en devises étrangères fortement limitées par le blocus impérialiste, au point que se développa un véritable commerce du troc, par exemple des Ladas soviétiques en échange d'une partie du blé acheté au Canada et sur la production interne d'or dont la vente massive sur le marché faisait choir le prix. Les académiciens soviétiques qui appuyèrent la Perestroïka attaquèrent cette structure de prix interne. Par exemple dans son livre Perestroïka, Agabegyan reproche la stabilité stalinienne du prix du blé durant des décades ce qui menait certains kolkhoziens à nourrir le bétail avec du pain, mais il omet de dire qu'il s'agissait de pain noir, probablement rassis, alors que l'Urss achetait massivement le blé durum canadien et argentin, etc … En fait, au sein douillet de leurs Académies, la plupart de ces critiques réfléchissaient déjà selon la ''grille de lecture'' offerte par la ''science économique'' bourgeoise, de sorte que leurs analyses et critiques ne passèrent pas seulement à côté du vrai problème (médiations sociales nécessaires dans les court et moyen termes, recherche à plus long terme d'un meilleur équilibre valeur par le développement des forces productives sans sacrifier l'égalité interne etc ), mais qu'ils détruisirent les structures mentales du pays, le précipitant pieds et poings liés dans les mains de charlatans adulés car venant de Harvard Ecole de soviétologie oblige à l'instar d'un Jeffrey Sachs, aujourd'hui réduit à brouiller ses pistes de ces années-là! Il est à parier que ces gens-là n'ont encore rien compris (Khrounitchev et Liberman ainsi que nombre d'autres re-normalisés hongrois les avaient précédés; les Chinois dénaturés par Deng semblent désireux de les suivrent et surtout de les précéder à grands pas, croyant pouvoir s'instruire de leurs erreurs! De sorte qu'il faut espérer une réaction appropriée du Parti communiste forgé par Mao.); surtout, il est fort à parier qu'ils n'ont pas la moindre idée de la reprise en main intellectuelle qui permit le rétablissement au bord du gouffre… et qui devrait maintenant mener au rétablissement d'un socialisme démocratique avancé, digne de l'ex-Urss. En ces matières, il n'y a pas une seule bonne solution, à savoir une seule bonne ''époque'' socialiste qui s'impose mécaniquement, puisqu'il s'agit de concilier optimum social interne et optimum valeur externe; pour reprendre un terme de Cyert et Simon, il n'y a que des ''trade-offs'' possibles, c'est-à-dire, en paraphrasant Pareto dans une perspective marxiste, des calculs d'opportunité secondés par les médiations socio-économiques socialistes nécessaires. On le voit, la problématique socialiste de l'insertion de la FS dans l'Economie Mondiale n'est pas le problème le moins intéressant de l'économie politique marxiste, ni des appareils statistiques marxistes encore à mettre au point.

On notera que le problème de l'Insertion dans l'Economie Mondiale n'est pas plus aisé en régime capitaliste ou dans les sociétés capitalistes dirigées par la gauche qui cheminent vers le socialisme. Le problème principal découle bien entendu de la propriété privée des entreprises et du capital. Les choses empirent lorsque le capital global se déploie sus la dominance d'un capital financier et bancaire totalement décloisonné qui jouit de la force de frappe de la monnaie électronique ainsi que des nouveaux outils de gestion et d'action (gouvernance globale plus fiscalité adaptée, liaison planétaire des bourses, OPA et LBO, dérivés financiers portant la technique du hedging à son paroxysme etc..) Le ''crédit'' est alors déconnecté des cycles de la Reproduction élargie, il devient purement spéculatif de sorte que la monnaie de singe chasse la bonne. Sans les leviers et les contrôles socialistes, il n'est pas aisé alors de contenir le mouvement (ainsi que le démontra le kowtow de Delors, Maurois et compagnie en 1983) même en suivant la tendance pour mieux la contrôler (les investissements français aux USA contrecarrent le mouvement d'investissement américain en France au prix d'une interdépendance accrue qui fait le bonheur des épigones de la gouvernance globale tout en détruisant la cohérence économique interne au prix de nombreuse délocalisations ..) C'est la raison pour laquelle j'avais proposé mes Seuils Tobin dans Tous ensemble. Ces Seuils Tobin seraient liés à la réhabilitation complète de la planification indicative et interactive à la française, l'opération de la bourse modifiée de fond en comble de sorte que la définition des indices boursiers seraient consubstantiels avec la définition des branches et des secteurs par la Commission du Plan. Par ailleurs les principaux actionnaires en bourse seraient les Fonds Ouvriers, les Fonds de productivité et les autres Fonds mutualisés canalisant l'épargne des ménages et des entreprises privées et publiques. La bourse jouerait alors finalement son rôle d'allocation des capitaux disponibles sans nuire à la cohérence interne, alors que le système serait compatible avec le mouvement global du capital. Sauf que celui-ci soumis à la régulation boursière retrouverait le chemin de la compatibilité avec l'économie réelle. Une Formation sociale capitaliste ou encore capitaliste mais en transition se mettrait ainsi hors de portée de la prédation spéculative (ceci semble d'autant plus important, par exemple pour l'UE et le Japon, que la force du dollar américain, repose chaque jour davantage sur ses privilèges comme ''leading currency''. Le mieux serait que les USA appliquassent la théorie des Seuils Tobin, ou du moins dans un premier temps qu'ils réintroduisent les cloisonnements permettant de distinguer de nouveau les 4 piliers de la finance avec des fonctions différentes et compartimentées, ce qui rétablirait l'adéquation du ''crédit'' avec l'économie réelle. Le capital bancaire, financier, les assurances et la mutualisation retrouveraient alors leur rôle objectif et pourrait être plus aisément régulé selon les besoins sociaux réels aujourd'hui sacrifiés à la seule logique de l'accumulation privée globale abstraite de tout contrôle démocratique et de toute logique nationale. Il est clair cependant que la suppression de la propriété privée du capital facilite les choses dès lors que l'on ne perd pas de vue les médiations socio-économiques spécifiques découlant de tout choix d'une ''époque'' socialiste donnée. (Note du 19 mars 2007. De ce point de vue, certains dirigeants chinois encore sous l'influence maléfique de Deng ont commis une erreur fondamentale en constitutionalisant la propriété privée capitaliste en parallèle avec la réforme de la fiscalité du capital: ils viennent simplement de sacrifier leurs leviers économiques, leur planification socialiste et le rôle authentiquement dirigeant du Parti communiste au profit des choix désastreux dictés par l'accumulation privée, alors qu'il eût été si simple d'inventer des formes socialistes avancées de la ''possession'' individuelle dans le cadre de la garantie constitutionnelle unique de la propriété collective. Le fait d'avoir excepté la terre de cette dérive capitaliste retardera l'exode rural massif mais cela ne suffira pas neutraliser la déstabilisation du pays livré aux appétits privés, surtout lorsque le capitalisme agricole aura détruit les bases d'une stratégie socialiste de ''souveraineté alimentaire'' du genre de celle décrite dans l' ''Introduction'' de mon Kynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance. La Constitution chinoise se trouve de fait aujourd'hui très en-deça des droits humains définis, non pas tant par le communiste Mao, mais simplement par l'Américain Thomas Paine, puisque la propriété privée chinoise pourra se transmettre par héritage … De fait, pour le peu que j'en sais cette dérive individualiste n'est même pas compatible avec l'esprit de réforme visant le bien public qui, tout anachronisme à part, découle de l'œuvre de Confucius ou de celle de Lao-Tseu, esprit sous-jacent entretenu par la lutte de classe en Chine que Mao avait su capter et adapter aux exigences de la société moderne! Cette dérive capitaliste qui menace d'être irréversible est une horreur contre laquelle le Parti doit réagir avec fermeté et imagination socialiste avant qu'il ne soit trop tard. Quoique dans un contexte différent, on remarquera que la théorie des Three Represent repose exactement sur la confusion entre démocratie participative, démocratie représentative et démocratie socialiste. Mao, qui avait là-dessus des idées bien plus claires et plus avancées, n'aurait jamais pu concevoir la participation de capitalistes chinois, désormais protégés par la Constitution, au sein même du PCI, ce qui revient tout simplement à exproprier les masses et le prolétariat chinois de leur Parti de classe et donc de leur souveraineté politique. On sait que dans la phase de transition, Mao, reconnaissant la fidélité nationale d'une partie de la bourgeoisie nationale, avait su concevoir la représentation de leurs intérêts, par nature évanescents dans un régime communiste, au sein de l'Assemblée du peuple, et non au sein du Parti. Il y a là un monde de différence, séparé par la trahison de classe de certains ''barons rouges'' et de leurs camarillas, mais également par les illusions provoquées par le clinquant capitaliste qui aveugle et empêche de voir ses zones d'ombre meurtrières. La formule de Mao restait éminemment compatible avec la nécessité d'intégrer de manière autonome la bourgeoisie taïwanaise tout en développant la participation populaire dans l'île. Les Fonds Ouvriers chinois accumulant et canalisant l'épargne chinoise deviennent urgents afin de compléter la force de frappe économique découlant de l'attraction du marché interne chinois, tout en soutenant adéquatement la ''demande sociale'' dans sa cohérence socialiste. Voir ''Pékin décide de garantir la propriété privée et de taxer davantage les sociétés étrangères'' in www.lemonde.fr 16-03-07. Voir également le Quotidien du peuple à la même date http://french.peopledaily.com.cn/index.html voir l'article intitulé "Urgent l'APN a adopté la loi sur la prorpiété'' dans la section Archives pour le 16 mars 2007)  

La démocratie socialiste est conçue comme un cheminement vers le communisme adapté aux circonstances. La marche vers le ''dépérissement de l'Etat bourgeois'' et vers la mise en place d'un régime communiste doit concilier le transfert toujours plus réel du pouvoir au peuple, sur la base de la défense intraitable de la propriété collective et des droits socialistes. C'est pourquoi la question de la répression politique demeure encore difficile à concevoir. (Rappelons que Marx parle de ''dictature du prolétariat'' de la même façon qu'il parle de la ''dictature de la bourgeoisie'', c'est-à-dire dans un sens et dans un contexte encore non nietzschéen, ce dernier étant incarné après Marx par le fascisme, le nazisme, le franquisme et le salazarisme ou par les dictatures putschistes modernes. Dans l'acception de Marx, la ''dictature'' n'est que la domination politique structurelle de la classe dominante. Rien d'autre. D'ailleurs sous sa plume cette dictature systémique bourgeoise pouvait prendre la forme du ''césarisme'' ou du ''bonapartisme'' en référence à la dictature militaire personnalisée qui mena éventuellement la ''démocratie romaine'' à l'empire. Sous le régime capitalisme tel qu'il était connu de Marx, la loi censitaire était encore la norme et la lutte pour l'universalisation du suffrage universel encore en cours… Voir à ce sujet Les luttes de classes en France suivies du 18 Brumaire; ce qui, avec l'irruption de la grève générale, en 1905, influencera profondément les conceptions de Rosa Luxembourg et sa vision (quelque peu faussée par l'incompréhension du caractère de classe du pluralisme politique bourgeois placé sous le strict contrôle systémique de la finance, de la constitution et des précédents juridiques bourgeois, donc) du régime bolchevique auquel elle se rallia pourtant tout naturellement, en tant que marxiste authentique… voir mon essai '' Réformisme révolutionnaire ou lamentable Rossinante du réformisme ''dans la seconde partie de Tous ensemble.

 

Dans l'acception marxiste, la dictature du prolétariat n'a jamais signifiée la restriction des droits individuels vie privée, intimité, dignité etc - ni des droits fondamentaux (individuels et sociaux) en soi, mais seulement la protection absolue de la propriété collective, avec laquelle tout le reste devient concrètement possible, de la même manière que la bourgeoisie protège la propriété privée par la dictature de sa loi et par la force (monopole de l'utilisation légitime de la violence, dit Max Weber, le pitre ''démocrate'' nietzschéen qui n'a pas eu un seul mot de protestation pour condamner l'assassinat barbare à coups de crosse de fusil dans la tête par la République de Weimar de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht.) Si vous analysez le système pénitencier sous Staline vous découvrirez qu'il concernait per capita moins de prisonniers qu'aux USA d'hier ou encore d'aujourd'hui; en fait, il en englobait moins que sous les successeurs révisionnistes de Staline, cette bande de Beria, Khrounitchev, Liberman et compagnie qui utilisèrent le mensonge et l'appareil policier aux fins d'une simple lutte pour le pouvoir (ce qui est l'alpha et l'oméga de l'ordurier XX Congrès du Pcus et ses suites; il suffira pour l'illustrer de rappeler que Beria responsable avec la camarilla juive de l'assassinat de Staline, avait préparé avec elle de livrer le Bloc de l'Est au Américains en échange d'aides (sic!) économiques, ce qui mena ensuite à la soi-disant révolution hongroise et à l'entrisme d'un Luckas déguisé sous les traits de l' ''orthodoxie''! ou encore que le Rapport secret fut soumis aux instances internes du Parti sans que personne ne puissent prendre de notes, de sorte que toute opposition objective devenait impossible; ou encore que Khrounitchev et ses conseillers cherchèrent à légitimer leur ''Etat du peuple tout entier'' (et non plus l'Etat socialiste fondé sur le prolétariat) en promettant de dépasser le capitalisme sur son propre terrain, ce qui revenait à accomplir une trahison infâme des objectifs spécifiques du socialisme, quelque chose dont Staline n'aurait jamais pu être coupable! De fait, Staline fut le leader communiste qui le premier aboli la peine de mort comme le lui reproche Soljenitsyne; malgré les dérives du ''communisme de guerre'' c'est bien vers la liberté égalitaire socialiste que Staline et les bolcheviques progressaient. Il fut aussi le théoricien marxiste versatile capable de vaincre en Europe de l'Est face à un ennemi disposant jusqu'en 1949 du monopole de la bombe atomique, en développant le concept de ''démocratie populaire'' comme étape menant au socialisme avec l'appui de la classe ouvrière, de l'intelligentsia et des classes alliés. Compte tenu des contradictions au sein du peuple, le reste n'est que propagande crapuleuse du genre de celle qui voudrait imputer le massacre des officiers polonais de Katyn à Staline alors qu'il est prouvé par des documents irréfutables de la main de Goebbels même, que Goebbels était seul coupable mais que son souci majeur était justement de faire porter le chapeau à Staline (voir à ce sujet l'incontournable livre de Gilbert Badia, Histoire de l'Allemagne contemporaine, 1917-162, Editions sociales, 1962, Vol II: 1933-1962, p 189. Pour ce qui concerne l'extermination nazie des juifs et le ''Protocole de Wannsee'' voir idem p 181 et suivantes qui fournissent le meilleur résumé sur la question, ce qui fut écrit ensuite n'ajoutant pas grand-chose de neuf du point de vue strictement historique mais falsifiant souvent la perspective historique avec des considérations philo-sémites nietzschéennes plus ou moins avouées et dans l'air du temps.) Sur le ''goulag'' voyez la note 8 dans mon Pour Marx, contre le nihilisme, à la page 175, Section Livres dans le site http://lacommune1871.tripod.com ainsi que l'excellent livre de Martens intitulé ''UN AUTRE REGARD SUR STALINE'', disponible à l'adresse suivante http://www.encyclopedie-marxiste.com/histoire_staline_martens.htm ... Il vous suffira d'utiliser la fonction ''find'' avec le terme ''goulag'' pour trouver immédiatement les pages pertinentes fournissant des données irréfutables qui contredisent la crapuleuse propagande anticommuniste israélo-américaine appuyée par celle, subalterne et alimentaire, de traîtres interne au régime soviétique, des traîtres vivant aujourd'hui du fruit de leur expropriation mafieuse de classe de la propriété collective, ou de la ''ration'' qui est l'apanage des éternels et typiques judas. On notera à ce propos qu'il est indubitable que le régime soviétique aurait dû être réformé; il reste, cependant, qu'il ne méritait certainement pas être sabordé de l'intérieur par des apparatchiks pétris de mauvaise conscience du fait de leurs privilèges. (De manière caractéristique, un Gorbatchev dans son livre Perestroïka, lançant le mouvement du même nom, insistait sur deux choses: la conservation des privilèges des membres du parti, et le renvoi moralisant des femmes au foyer au nom de l'ordre social et familial. Ces deux garanties étaient bien entendu nécessaire pour gagner la complicité de cette supposée avant-garde en partie dégénérée sous Khrounitchev, Brejnev et Andropov.) En fait, le régime soviétique, avec ses aspirations égalitaires d'origine, mériterait d'être rapidement restauré puisque aussi bien toutes les élections à date furent truquées au détriment du PCUS et de ses partis alliés, vrais gagnants spoliés de toutes ces élections depuis 1991; cette spoliation s'étant également opérée par la force la plus brutale aux mains d'un Eltsine bombardant, en novembre 1993, le siège du Parlement dans lequel lui et sa minorité philo-israélo-américaine étaient en minorité, et cela avec l'accord de Washington et des autres capitales occidentales. On aura compris l'enjeu de la vérité historique en particulier dans les zones d'attaque les plus acharnées de la propagande bourgeoise: la pensée marxiste et le programme communiste devant être décliné pour la société actuelle et la future n'est pas possible sur la base du reniement honteux de nos victoires ni sur la base de l'homologation entre communisme réel et fascisme, homologation d'ailleurs principalement répandue par des groupes qui nous doivent leur survie mais qui croient toujours en leur exclusive élection divine de race et/ou de caste ne souffrant aucune compétition surtout de nature, par définition, anti-exclusiviste. Pour ma part, je réponds toujours autant du nom de Staline, que de Mao, que de Robespierre, Paine et Varlin, ou encore que de Gramsci, ce marxiste léniniste que le fascisme, déjà philo-sémite nietzschéen, ne réussit nullement à empêcher de penser, ni d'agir…

 

J'ajoute que l'autre farce grotesque et crapuleuse propagée par les anticommunistes de droite, mais surtout de ''gauche'', consiste à insister pitoyablement pour critiquer la volonté d'établir le ''socialisme dans un seul pays'', crime largement imputé à Staline; comme s'il valait mieux attendre sagement que le capitalisme se transformât seul en socialisme avant d'agir! Cette manière toute emprunte d'un économisme certain s'énonçait dans la soi-disant théorie de l'impossibilité de télescoper les phases historiques, le socialisme devant obligatoirement suivre le capitalisme après que celui-ci ait épuisé ses potentialités historiques ce qui, objectivement, aurait délégitimé les bolcheviques en faveur d'un Kautsky, d'un Bernstein, d'un Blum etc .. . Il s'agit-là bien entendu d'une perspective qui fut résolument rejetée partout par la classe ouvrière. A l'origine, cette manière de penser était le travers de Longuet et de certains guédistes, avant le Congrès de Tours. Les résultats tangibles de la collectivisation et de la planification staliniennes avaient mis fin à ces bêtises, puisque en quelque 10 années, cette voie authentiquement socialiste avait fait passer la Russie, encore retardataire de la NEP, au statut de puissance industrielle capable d'écraser militairement l'Allemagne nazie, première puissance industrielle mondiale dans les années Trente. A partir de cette victoire incontestable, et gagnée seul à Stalingrad, les analyses fumeuses sur la désirabilité du télescopage revinrent à l'origine, c'est-à-dire à la question des alliances de classe entre le prolétariat et la paysannerie; question d'abord affrontée par Marx dans son analyse des relations entre la rente foncière et le profit capitaliste puis, pour la Russie, dans sa correspondance avec Vera Zassoulitch, en particulier en ce qui concerne le Mir. Après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, cette problématique se transforma en analyse de la transition du féodalisme en capitalisme et du capitalisme en socialisme sur la base de l'alliance entre la paysannerie et le prolétariat. A part Staline, Mao et Fidel en donnent les meilleurs analyses marxistes; la sociologie bourgeoise de même que les services de renseignement des armées occidentales confrontées avec les mouvements de libération nationale du Tiers Monde s'occupa également du problème, témoin Eric Wolfe ou encore la soi-disant ''Révolution verte'' financée par USAID en Inde, en contraposition avec l'attrait grandissant des Communes maoïstes. (voir, par exemple, l'organisation des villages dans la Tanzanie de Julius Neyrere que la Banque Mondiale via le Rapport de Willy Brandt tenta de reformuler ensuite social-démocratiquement en modèle agricole de subsistance afin d'accompagner les ravages inéluctablement provoqués par la contre-révolution volckero-reaganienne et soutenus par elle et le FMI!)

 

Reprise à la suite des anticommunistes d'aujourd'hui, décidemment mal placés pour juger des œuvres du ''socialisme réel'' à ce niveau, cette thèse ne démontre que l'indécrottable ignorance et la vilenie idéologique des accusateurs. En effet, seule l'existence de la base arrière soviétique permit de lutter efficacement et de manière irréversible pour l'émancipation des êtres et des peuples durant le XX siècle, ainsi que le reconnut un Sun Yat Sen, par exemple, pour ne pas mentionner le profit qu'en tira un de Gaulle qui, sans Staline, aurait vu les Américains et Churchill remettre Pétain et Mussolini au pouvoir!!! Toutes les avancées futures seront encore d'une manière ou d'une autre à l'existence durant près d'un siècle de cette magnifique base arrière rouge digne des plus grandes épopées historiques et éthico-politiques. Avec le concours de Lénine, Staline demeure entre autre chose le brillant théoricien marxiste de la ''question nationale'' et de son application à l' ''Etat multinational'' fédéré socialiste. L'URSS de Staline comptait 15 républiques dont l'Ukraine, démographiquement comparable à la France et indépendamment représentée à l'ONU au côté de l'Urss même, avec quelques autres républiques soviétiques fédérées. Outre ses 15 républiques fédérées, cette dernière comprenait plus de 150 peuples différents répartis sur l'ensemble de son espace continental eurasiatique, chaque peuple étant reconnu dans sa spécificité nationale et représenté par des républiques fédérées, des républiques autonomes out des districts autonomes selon leur poids démographique respectif, de sorte qu'aucun peuple soviétique, aussi petit qu'il soit, n'a disparu de la carte, pas même les Ingouches ou les Tchétchènes momentanément déplacés par le Caucasien Staline pour leur éviter le déshonneur de la collaboration opportuniste ou forcée aux mains de leurs élites avec les envahisseurs nazis. Ce qui n'est le cas pour aucun autre Etat moderne, multinational ou autres (voir les génocides canadiens, bonne conscience capitaliste et burkéenne en prime, ainsi que ceux produits par le creuset américain), indépendamment du fait que ces pays capitalistes prétendent faire la leçon aux peuple, comme dans l'ex-Yougoslavie ignominieusement démembrée par leur soin par le bais de l'agression militaire et de la mise perpétuelle en situation de protectorat, avec toutes les humiliations de la part des vainqueurs que cela implique… Voyez maintenant les revendications des irrendentistes et fascistes italiens d'hier et d'aujourd'hui, alors que les exactions nazifascistes sont studieusement tues par les dominants actuels sévissant dans les instances non-élues de l'UE!!! )

 

Le socialisme ne peut qu'être libertaire tout en opposant le front le plus uni, y compris militairement, à l'adversaire de classe. A mon avis, le comble de la répression socialiste serait la perte des droits politiques pour un temps maximum limité, disons, à 5 ans, en souvenir de Staline (afin de permettre l'analyse de conscience individuelle, la réhabilitation puis la réinsertion) mais sans aucune perte des droits sociaux qui restent bien entendu adaptables à la peine encourue ... exemple, travail communautaire de réinsertion etc. Pour le comprendre, il suffit de rappeler que dans la société capitaliste actuelle, y compris dans ces sociétés occidentales qui accaparent 80 % des ressources mondiales pour 20 % de la population, de sorte qu'elles achètent en partie la soumission des leurs prolétariats sur le dos du Tiers Monde, tous ceux qui ne possèdent pas les grands moyens de production (les petits notables et leurs Mme Bovary ne sont jamais que des givrés ''assis'' inconfortablement entre deux chaises, pour ajouter à l'image rimbaldienne) ne peuvent rien décider, ni à propos de leurs droits sociaux, ni à propos de leurs droits politiques. Cela est fait pour eux par le patronat et par son Etat bourgeois. Nous voyons aujourd'hui que les débris de droits accordés aux citoyens ordinaires sont strictement proportionnels à la ''peur'' que leur inspirent les classes dangereuses. En régime socialiste, la suppression temporaire des droits politiques, qui inclut la participation à la planification et participation aux débats publics politiques et culturels, mais pas au niveau strictement privé, devient la pire des choses. Le Parti, avec son ''centralisme démocratique'' interne mais sur la base de la représentation dans les autres instances via les élections secrètes (avec la révocabilité des élu-es) est le garant de la Constitution et du processus politique diffus dans la démocratie socialiste; il veille, avec le système judiciaire et la Cour suprême, au respect de la propriété collective, de l'égalité constitutionnellement reconnue (barèmes socialistes des écarts maximaux de revenus et de possessions propres admis selon les ''époques'' considérées en attendant l'application du principe communiste ''de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins''), et de la planification démocratique socialiste. Il est également le garant de la démocratie industrielle et sociale, puisque qu'il agirait comme ombudsman de dernier recours. . Ce système serait comparable pour la force psychologique exercée systémiquement à l'ostracisme ancien. Le reste est affaire de respect de la sociabilité (répression des meurtres, crimes etc) donc de réhabilitation.

C'est d'ailleurs pourquoi, le socialisme doit encore impérativement développer une ''psychoanalyse marxiste'' propre à permettre à la société à ne pas abuser de ses moyens directs et indirects de répression, ou de pression (surtout avec l'intrusivité des nouvelles technologies, dont les nanotechnologies) afin de permettre aux individus de retrouver volontairement le chemin de l'harmonie sociale et de l'harmonie humaine avec soi-même (recouvrement de l'individu, bloc social et historique, par lui-même.) L'épanouissement des personnalités libérées des contingences matérielles les plus nuisibles reste l'objectif suprême du socialisme, et de son achèvement communiste, ce que Marx avait résumé en affirmant que ce serait un système dans lequel prévaudrait la règle ''De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins'', de manière, disait-il, à ce que celui qui aurait le potentiel de devenir un Raphaël le pourrait concrètement.

Paul De Marco

Copyright © Paul De Marco 15 février 2007

NOTES:

(1) Note du 19 mars 2007. Aujourd'hui en France, les profits des entreprises CAC 40 battent tous les records, atteignant 98 milliards d'euros. Voici selon M. J E Ducoin ''(La réalité) qui dérange. Et pour cause. D'un côté, 38 milliards d'euros versés directement dans les poches des actionnaires desdites entreprises, record absolu; de l'autre côté, plus de la moitié des salariés de France qui gagnent moins de 1 450 euros net par mois. D'un côté, des dirigeants qui s'enfournent en moyenne 155 fois le SMIC comme salaire; de l'autre côté, 3 millions de travailleurs pauvres ou allocataires du RMI. D'un côté des tapis rouges, de l'autre des cortèges de difficultés. Pardon, mais tout cela n'a pas la même gueule…'' voir ''La planète fric'' dans http://www.humanite.presse.fr/journal/2007-03-14/2007-03-14-847673 . Dans le même temps, l'Etat bourgeois verse au capital plus de 23 milliards sous formes d'exonérations fiscales auxquelles s'ajoutent quelque 65 milliards sous formes d'aides publiques aux entreprises en plus des coupures régressives d'impôt et de prélèvement effectuées par les gouvernements servant le président Chirac au détriment quasi proportionnel de la dette nationale. (sur cette relation inverse voir les Notes 3 et 4 dans mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance, Section Livres de ce site.) Le candidat néolibéral philo-sémite nietzschéen Sarkozy promet un transfert supplémentaire de 68 milliards au capital; un pactole pour le capital qu'il entend financer par d'autres coupures dans les services sociaux, de mame que par les privatisations etc… selon les vielles recettes éculées de la ''voodoo economics'' de Reagan et Cie. Dans un contexte de précarisation croissante de la main-d'œuvre calculée pour servir les intérêts de la soi-disant ''gouvernance globale'', on cherche à accélérer ainsi le dépérissement de l'Etat-nation et de l'Europe sociale, seule compatible avec une Europe des nations, ces trois lieux d'appartenance citoyens étant jugés périmés par ces bourgeois néo-nietzschéens apatrides. Les chiffres sont tirés des articles suivants: ''65 milliards de cadeaux aux entreprises'' de Jacqueline Sallem dans l'Humanité du 25 janvier 2007, http://www.humanite.presse.fr/popup_print.php3?id_article=844602 et ''L'utilisation des profits passée au crible des programmes'' , Sébastien Crépel dans l'Humanité du 14 mars 2007, http://www.humanite.presse.fr/journal/2007-03-14/2007-03-14-847696

(2) Note du 19 mars 2007. Les Américains sont habitués à ce genre de lessivage de cerveau petit et grand-bourgeois. Ils sont aussi plus pragmatiques. Ainsi, n'ignorant sans doute pas que Al Gore avait eu connaissance des documents climatiques du Pentagone visant à créer un climat nietzschéen de peur, de panique et d'abrutissement pseudo-scientifique par l'instrumentalisation de la problématique du réchauffement climatique, ils calculèrent rapidement son ''empreinte écologique''. Les récentes conclusions du GIEC vont dans le même sens que cette manipulation commencée avec les élucubrations d'un Club de Rome, féru de nénuphars, mais ne sachant même pas, à l'évidence, ce qu'est une fonction géométrique, ni ce qu'est un ''substitut'' (voir là-dessus mon Ecomarxisme, dont on trouvera un résumé dans l'Annexe de mon Livre III). Il s'agit, à tout prix, d'assigner le réchauffement planétaire à la seule intervention humaine, de préférence des ménages dressés par les boîtes bleues, mais sans la moindre preuve scientifiquement recevable. Ce réchauffement planétaire, d'ailleurs empiriquement constaté, est ainsi arbitrairement extrapolé sur une très longue durée dans une fourchette allant de 2 à 6 degrés centigrades … excusez du peu! Pourquoi cette fourchette de 2 à 6 %, alors que ce qui est scientifiquement constaté aujourd'hui ne permet de prédire qu'une augmentation de 1,5 à 2 degrés environ? Simplement parce que, d'après les connaissances actuelles, il s'agit-là de la fourchette constatée dans la longue durée historique et géologique passée, alors que les effets de l'activité humaine étaient négligeables et que prévalaient les cycles récurrents mais encore inexpliqués des ères et aires de glaciations. (j'ai proposé entre autres choses de vérifier les effets de la précession des équinoxes, mais les chantres de l'éconietzschéisme n'en ont cure: ce n'est évidemment pas le climat qui les préoccupe!) On applique ici la méthode scientifiquement scélérate de Nietzsche: d'une part, la fourchette choisie, mais retournée contre son véritable sens scientifique, ne risque pas d'être invalidée, à moins d'une catastrophe imprévue, donc facile à pointer du doigt; cette fourchette militerait plutôt pour l'application du principe de précaution sur la base de l'intensification de recherches scientifiques non déterminées à l'avance vu les incertitudes fondamentales actuelles! Ces précautions ne viseraient pas seulement le catéchisme de la modification des comportements, donc de la décroissance par la ''désincitation'' fiscale et monétaire et par la baisse programmée du niveau de vie compatible avec la généralisation de la précarité, mais plutôt le développement de substituts massifiables moins dangereux pour l'Homme et l'environnement. Ensuite, il est clair que les éconietzschéens se livre sans scrupule au charlatanisme de la culpabilité induite de type freudien appliquée au climat: crédules ''animaux malades de la peste'', nous polluons tous, nous devons donc tous nous serrer la ceinture et faire montre de contrition, sauf bien entendu les ''Surhommes'' et leurs dignes ''Uberfrauen'' auto-élu-e-s qui, pour leur part, sauront s'élever sans la moindre gêne ''par delà le bien et le mal'' environnemental dans leurs nations et quartiers cernés de Murs ou d'autres barrières de sécurité! On sait également que Al Gore ayant préalablement écrit un livre sur le sujet, il fut donc tout bonnement contacté pour faire son film ie afin de lui conférer la légitimité attachée au nom d'un ancien vice-président; ce qui facilita son travail de documentation, de cinématographie, et bien entendu de distribution!!! Ceci n'est pas sans rappeler les élucubrations effrayantes du Pentagone au sujet des impacts terrestres de comètes rendus plausibles sur la base de calculs fallacieux des trajectoires utilisés pour effrayer la population ainsi que le Congrès dans le but de faire voter le financement du programme de Guerre des Etoiles, reformulé par les néoconservateurs malgré la disparition des menaces liées à la Guerre Froide. On sait aujourd'hui ce que cela a donné: la résiliation du Traité ABM et le lancement de la militarisation de l'espace qui ne semble pas encore faire l'objet de la conscience écologique bien que les débris se sont déjà accumulé dans l'espace géostationnaire et au-delà, au point de mettre les carapaces des satellites et de la Station spatiale en danger. Cette militarisation de l'espace est voulue par les mêmes criminels de guerre (désir d'un New Pearl Harbor, Kunduz, Masar-e-Sharif, Jénine, Afghanistan, Iraq et Palestine en général etc), qui adoptèrent la ''guerre préventive'' comme Doctrine militaire officielle pourtant internationalement reconnue illégale et insensée depuis toujours! Il se trouva donc quelqu'un pour calculer rapidement la faramineuse ''empreinte écologique'' d'Al Gore. Elle vaut quelque 10 fois celle d'un ménage moyen pour l'électricité et autant pour le fuel de chauffage, dans un pays où moins de 6 % de la population mondiale accaparent près du tiers des ressources mondiales! Voir ''Al Gore's Ecological Footprint'' in www.dustmybroom.com/?p=5839 . Pendant que les habituels thuriféraires se pressent autour de Hulot pour signer son Pacte, personne ne s'est avisé de calculer son empreinte écologique personnelle, celle de sa Fondation et celle de ses principaux bienfaiteurs privés. On papote donc, selon le sempiternel prêchi-prêcha des bas clergés de la ''décroissance'', pour le seul bénéfice d'autrui. Pendant ce temps, stress ou pas, la longévité moyenne d'un ouvrier est de 7 à 10 ans inférieure à celle d'un col blanc ou d'un cadre! Nous voilà ainsi passés en France des pitres papoteurs ''nouveaux philosophes'', aux pitres papoteurs ''nouveaux écolos'' bon chic, bon genre, cela va de soit! Et ces gens-là se renforcent à loisir … ils se valent!

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Norme CDI ou précarité

A la Commune

''Coupez ma gorge et les pivoines,

Vite! apportez mon pain, mon sang,

Pour lui plaire,

Comme en passant,

Font les avoines.''

(Louis Aragon)

 

Une blague court les rues. Le contremaître Moïse faisait visiter le chantier des pyramides à Astérix et Obélix au lieu-dit Racailles et Pierreries. C'était un gentil capharnaüm, une joyeuse cohue toute tendue vers le grand œuvre, ponctuée du claquement sec et sourd des coups de fouet. Tout à coup une sirène retentit. Les centaines d'esclaves qui souquaient à la corde pour déplacer les immenses blocs de pierre s'arrêtent net pour le casse-croûte. Sarko et Came-dessus, imperturbables continuent à tirer, inutilement, chacun pour soi. ''Mais que font-ils?'' demande Obélix éberlué par tant d'efforts risibles ? ''Ils font des heures supplémentaires'' répondit tristement le docte Moïse, encore tout chagrin d'avoir appris par le druide qui accompagnait nos deux Gaulois qu'il ne dépasserait pas le Mont ''Nego''. ''Et de plus ils veulent entraîner le peuple dans une charogne de ''guerre préventive'' pour de faux Césars, sans l'avouer'' ajouta le malheureux Moïse qui était passé jadis par Vichy et Verdun. Entre rire et pleurer, nos larrons hésitèrent un peu, puis selon leurs bonnes vieilles habitudes se roulèrent par terre de bon cœur! ''Ils sont fous ces …'' entendait-on entre les éclats de rire et les étranglements de voix. (Pour la source innocente de cette blague on se reportera bien entendu à la mission d'Astérix et d'Obélix en Egypte)

Le patronat clame la nécessité des CDD, des CNE, des CPE, des privatisations de la gestion de la main-d'œuvre, du retour à des pratiques de travail d'un autre âge, le tout entériné par le démantèlement du Code du travail. Les travailleurs, les jeunes, les classes moyennes, les retraités, les communistes et les syndicalistes répondent: Non! Elles et ils prônent l'établissement du CDI comme norme de travail, le temps partiel uniquement lorsqu'il est choisi et la généralisation des 35 heures. Ils savent que la Norme CDI s'impose. Sans elle il ne saurait y avoir d'intégration sociale réussie, ni de garantie pour une vie digne et épanouie, tant pour les jeunes, la force de travail active que pour les retraités que le patronat tente aujourd'hui de dresser les uns contre les autres..

Dans un monde capitaliste, le travailleur n'a que son travail à offrir sur le marché pour assurer sa propre existence. Le bourgeois est propriétaire des Moyens de production. Si la valeur de la force de travail ne permettait pas au travailleur d'assurer son existence, durant sa période de travail et durant la retraite, puisque aussi bien les pensions ne sont jamais que des salaires différés, cela signifierait que le patron vole son employé et que l'Etat, loin d'être un Etat démocratique, n'est plus que le Quartier général des patrons, Un Etat au mieux enclin à légitimer l'exploitation patronale pour prévenir d'inévitables révoltes, voire de salutaires révolutions.

On assiste aujourd'hui à une contre-offensive du patronat et de l'Etat bourgeois contre les salaires et le droit du travail. Le mirage des heures supplémentaires présentées comme seul moyen d'améliorer son sort en est le drapeau. Or, il n'existe absolument aucune raison objective pour justifier cette régression populiste et démagogique. Il existe, par contre, de très bonnes raisons pour concevoir un procès de travail immédiat organisé différemment selon les industries. Le développement historique du droit du travail ainsi que de la concertation syndicale a tenu compte jusqu'ici de ces besoins objectifs ancrés dans les différents procès de travail. La remise en cause actuelle ne repose sur aucune raison objective mais plutôt sur la volonté de la classe dominante bourgeoise de remettre en question les conquêtes ouvrières afin de compléter le démantèlement de l'Etat social, commencé avec le lancement de la contre-révolution réganienne (1979-1981) et accéléré ensuite à la faveur du démembrement du Bloc de l'Est et de l'Union Soviétique. (voir ''Les conséquences socio-économiques de MM. Volcker, Reagan et Cie'', mars 1985, dans la Section Economie Politique Internationale, de mon site http://lacommune1871.tripod.com )  

Il existe, en effet, de bonnes raisons pour concevoir différentes tournées de travail selon les industries concernées, dans le cadre du partage du travail (Emile Pacult), au lieu du proverbial 9 à 5. Certains processus de production sont discontinus, comme le secteur manufacturier dans lequel il est techniquement possible de démarrer et d'arrêter les machines et les chaînes de montage presque à volonté (ce qui n'empêche pas des cadences infernales la plupart du temps), ni de régler la journée de travail en conséquence. D'autres reposent sur des processus continus, tels les fonderies ou certaines productions chimiques; on sait par exemple depuis Marx, qui est allé les observer en usine, que les fours Bessemer ne peuvent pas être démarrés et arrêtés à souhait. Dans ce cas, les trois tournées de travail s'imposent d'elles-mêmes, avec les journées de repos compensatoires que nécessite l'équité sociale. D'autres secteurs comme les commerces et la distribution connaissent un rythme différent mais aisément gérable dans le cadre du droit de travail existant. Ainsi l'augmentation séculaire de la productivité du travail et de la compétitivité des Formations sociales a permis la réduction séculaire du temps de travail tout en provocant la hausse du niveau de vie générale. Outre l'augmentation de la longévité moyenne due à ces conditions de travail et de vie plus civilisées, il fut possible de passer coup sur coup au congé du dimanche, puis du samedi, aux congés payés et à la semaine de 48, 40, 39, puis de 35 heures, tout en abolissant le travail des enfants et d'autres pratiques archaïques du genre.

A part ces contraintes horaires issues du processus de production, il n'existe aucune raison valable pour justifier la généralisation de la précarité, mâtinée avec la possibilité de faire des heures supplémentaires majorées, pensez-donc! à 10 ou 15 % dans l'espoir vain d'améliorer son sort individuel, comme le propose, sans la moindre gêne, le candidat de droite M. Sarkozy. Cette soi-disant réhabilitation de la ''valeur travail'' n'est rien d'autre que l'instrumentalisation de la misère dans laquelle on plonge préalablement les gens afin de préparer le terrain pour la plus grande régression sociale connue depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, tout en remettant en cause le droit du travail.

Mettez-vous un instant dans la peau de l'employeur sarkoziste. Pourquoi emploieriez-vous deux travailleurs à temps partiel en leur promettant des heures supplémentaires faiblement majorées, non plus par intermittence mais de manière systémique avec l'appui de l'Etat bourgeois, plutôt que d'employer une personne à temps plein capable de faire les heures supplémentaires qui s'imposeraient tout en tablant sur le travail d'appoint des étudiants (maximum 10 heures par semaine, durant l'année scolaire, de manière à ne pas nuire à leurs études)? Si la masse salariale est la seule considération objective qui motive ces choix a-sociaux, comment expliquer la perception des généreuses exonérations d'impôts toujours perçues par le patronat? Elles s'élèvent aujourd'hui à quelque 65 milliards sous forme d'aides publique dont 24 milliards d'exonérations fiscales sans aucune contrepartie pour les travailleurs depuis le retour de la droite au pouvoir, après la malheureuse défaite du gouvernement Jospin! Pour faire bonne mesure, ajoutant l'insulte 0 la blessure, le candidat Sarkozy promet d'ailleurs une autre tranche de 68 milliards d'aides publiques ajoutées à celles déjà existantes. Comme cette ''voodoo economics'' proprement reaganienne induirait une augmentation quasiment proportionnelle de la dette nationale, il ne se gênera pas pour argumenter de la nécessité de charcuter encore dans services sociaux! (Sous M. Jospin cette dette nationale équivalait à 59 % du PIB, la norme de Maastricht étant de 60 %. Depuis, réductions d'impôts aidant elle est passée à près de 64 % en 2007!!!)

La réalité est que le démantèlement de l'Etat social qui a cours depuis plus d'un quart de siècle a appauvri les citoyens ordinaires qui vivent de leur travail. Ceci apparaît encore plus dramatique si vous tenez compte des heures supplémentaires effectuées dans ce marché de dupe. La démagogie des heures supplémentaires promises à celles et ceux qu'on voue impitoyablement à la précarité permanente, n'est qu'une manière d'exploiter la misère et le désarroi des gens pour justifier un darwinisme social destructeur de toutes les solidarités citoyennes. De là sorte, le capitalisme global moderne entend détruire tout le dispositif aujourd'hui encadré par les relations de travail et le Code du travail. En attisant l'égoïsme social et le ''chacun pour soi'' généralisé qui opposerait les travailleurs entre eux, on espère ainsi ouvrir grande la voie à un ''retour'' vers une société de la nouvelle domesticité et du nouvel esclavage, une société substantiellement théocratique, axée sur le retour des castes. (N'a-t-on pas osé une burkéenne ''France d'en haut, France d'en bas'' au pays de la nuit du 4 août ?) La réintroduction du travail de nuit des femmes et des enfants ainsi que la réforme de l'éducation vouant les enfants du peuple à la formation professionnelle courte et au travail déqualifié dès 15 ou 16 ans, sont des signes qui ne trompent pas ! La dépossession du poids politique des travailleurs comme de ses organisations syndicales au sein de leurs entreprises est le prélude nécessaire au dépérissement de l'Etat social établit comme contrepoids populaire à la domination économique et social autrement sans borne du capital. On sait également que la ''gouvernance globale privée'' est l'idéologie de l'empire néo-nietzschéen qui rêve d'abolir les Etats-nations jugés trop consubstantiels avec la souveraineté des peuples telle qu'entérinée dans le droit international et les constitutions nationales respectives. Il s'agit bien qu'une contre-révolution néo-conservatrice (Voir à ce sujet le chapitre deux de mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance, ou, pour faire court, la ''Note 15 sur John Galbraith'' dans le même livre accessible dans la Section Livres de ce site.)

Certains prétendent que le rythme de la vie moderne change tout cela. Il n'en est rien. Le rythme de la vie moderne ne change pas les flux continus ou discontinus des industries. Change-t-il celui des commerces et de la distribution, ainsi que le prétendent ceux qui prêchent l'ouverture des magasins le dimanche ou encore le raccourcissement de la journée et de l'année scolaire, aux détriment de la scolarité des enfants, selon une logique peu avouable parce que peu républicaine, une logique au demeurant encore moins laïque. La question des calendriers sociaux demeure une question fascinante et complexe qui met également en cause l'évolution des mœurs sociales. On peut bien entendu, imaginer une utilisation plus optimale des infrastructures publiques selon un meilleur aménagement du calendrier scolaire, sans pour autant nuire à l'égalité républicaine. (Voir à ce sujet, l'essai ''Annexe : Spoliation'' dans la seconde partie de mon Pour Marx, contre le nihilisme, p 207) Il est cependant clair que ces problèmes d'accès aux services, spécifiques aux travailleurs en tant qu'usagers, ne pourront pas être résolus par la généralisation de la précarité, la paupérisation des couches laborieuses et par une semaine de travail repassant insensiblement mais impitoyablement à 48, 65, ou 72 heures!

Cette question de la gestion du temps libre suppose d'abord la généralisation du temps libre dans la sphère de la production, sans perte initiale de salaire, mieux avec des garanties salariales concernant l'indexation sur l'inflation et le partage des gains de productivité. On remarquera à ce titre que la droite dissipe allègrement des milliards en aides publiques, argent qui va nourrir les appétits insatiables du patronat et des fonds d'investissements spéculatifs qui ne répondent qu'à la logique de la ''gouvernance privée globale''. C'est cette même droite qui a mis fin à la généralisation des 35 heures qui dans sa seconde phase devait se faire profits des PMI-PME , grandes créatrices d'emplois, et de leurs travailleurs. C'est cette même droite qui refuse de faire la différence, fiscalement parlant, entre le capital court-termiste qui ne produit aucun investissement productif neuf et le capital de long terme, y compris via les entreprises publiques, et qui par conséquent accélère le mouvement de délocalisation des entreprises! On sait que le redéploiement d'une partie des exonérations actuelles au profit des PMI-PME, ainsi qu'un soutien public aux entreprises de cette catégorie au prise avec des problèmes de trésorerie ou d'accès coopératifs aux marchés d'exportation, permettraient en effet de concrétiser heureusement la seconde étape de la politique des 35 heures, tout en résolvant les problèmes d'accès aux services par les usagers et les questions relatives au temps libre. Ne demeureraient que des questions municipales et saisonnières, liées au tourisme, qui sont déjà largement prises en charge par le zonage urbain; de toute manière ces questions seraient grandement simplifiées par le partage du temps de travail, sans pour autant nuire à une gestion républicaine de la force de travail ni au droit du travail.

Si l'on voulait être sérieux en ce qui concerne les rythmes de la vie moderne, le temps de travail et le temps libre, il faudrait, au contraire, exiger l'application immédiate des 35 heures aux PMI-PME! On notera que l'emploi créé par les 35 heures entame un cercle vertueux puisque l'accroissement des recettes fiscales et des contributions sociales permet de rétablir et de bonifier les transferts sociaux qui contribuent véritablement à améliorer le niveau de vie des travailleurs ainsi que des classes moyennes; en effet cela permet l'accroissement du ''revenu global net'' en le faisant reposer sur la généralisation du CDI et donc sur salaire capitaliste individuel et les cotisations sociales qui en découlent. (voir ''Martine AUBRY dans Le Monde : "Chômage, le vrai bilan de la droite" dans http://www.reformer.fr/article.php3?id_article=264 ) (1) (Ajoutons, entre parenthèse, que la précarité est synonyme du ''revenu minimum annuel garanti'' de Milton Friedman, un savant calcul issu de l'archi-conservatrice Chicago University qui ne conçoit naturellement aucune limite pour ce qui concerne la durée quotidienne ou hebdomadaire du temps de travail, durée pouvant aller, UE et Lipietz aidant, jusqu'à 72 heures au besoin! Ceci dans un contexte où le travailleur occidental serait directement mis en concurrence avec le travailleur surexploiter slovaque payé 3 euros de l'heure, ou encore son camarade asiatique, payé trois fois moins! La logique du ''revenu global net'' venant complémenter le ''salaire capitaliste individuel'' est la parfaite négation de la négation marxiste de l'excentrique proposition friedmanienne, puisque qu'elle conserve la logique salariale, donc la reconnaissance du travail individuel accompli, mais la met en relation avec les besoins des ménages et de l'équité sociale républicaine. Le ''revenu global net'' n'abolirait pas les entreprises publiques offrant les services publics universels. Au contraire, il les consoliderait, tout en ajustant les prestations sociales découlant des services publics pour atteindre la plus grande équité, voire la plus grande égalité possible sur la base de systèmes sociaux universellement contributoires et donc universels d'accès, selon les fonctions républicaines à remplir retraites, assurance-chômage et sécurité professionnelle, allocation logement, allocations familiales etc, etc. Ceci reposerait sur une gestion républicaine progressive de chaque programme social d'accès universel, mais aussi sur la défense du pouvoir d'achat des salaires. D'où la légitimité de la demande des ouvriers et des syndicats pour un Smic à 1500 euros tout de suite. Cependant, selon les possibilités redistributives de l'Etat social à un moment donné, il faut sans doute ajouter au dispositif du Seuil de pauvreté, aujourd'hui manipulé statistiquement pour justifier le démantèlement de l'Etat social, un barème républicain minimum concernant le ''revenu global net''. Ceci de façon à tenir compte de tous ceux qui, momentanément, passeraient encore au travers des filets de la protection sociale, refondée grâce aux 35 heures. C'est peut-être, au fond, le coeur de la demande de la base concernant ''les minima sociaux'', que le gouvernement de la gauche plurielle n'a pas su totalement entendre, mettant toute sa confiance dans les progrès réels mais trop lents de la mise en place des 35 heures. Il s'agirait-là d'un ''bouclier ''revenu global net'' minimum'' pour le prolétariat actif ou passif, si l'on veut, dans la logique macro-économique du soutien de la ''demande interne'' et de la planification de la ''demande sociale''.)

On entend parfois dire que la réforme néolibérale du Code du travail, ou plutôt son démantèlement, serait rendu nécessaire par des facteurs économiques objectifs, parmi lesquels viendrait, en premier lieu, l'organisation de la production et des échanges selon les ''flux tendus'' ( le ''just-in-time'') Ce n'est qu'un mensonge. Ou une absurde simplification. Le procès de production est un terrain de lutte âprement contesté par le travail et le capital. Ce qu'on vise surtout c'est la subjection maximum des travailleurs et la compression de la masse salariales au profit du patron et des actionnaires de fonds d'investissements déréglementés, des groupes toujours plus rapaces. La logique sociale ne peut être rétablie qu'au niveau de l'Etat, par des lois-cadres. Acceptons, pour les besoins de la discussion, que les flux tendus au niveau de l'entreprise individuelle ne correspondent pas nécessairement à son choix mais à la pression de ces clients, autres que nationaux. Ceci ne justifierait en rien la généralisation de la précarité opérée en son nom. Pour s'en apercevoir, il suffit de considérer le taux d'utilisation moyen des machines. Même en période de boom économique, il n'atteint jamais 100 %; la moyenne oscille autour de 80 %. Avant que la gestion en flux tendus ne s'imposât, les stocks servaient à réguler les flux entre producteurs, distributeurs et clients. Il en va toujours ainsi, quoiqu'on en dise, bien que le rôle du stockage soi grandement diminué pratique qui se paie souvent par des coûts de transports rapides beaucoup plus importants.

Il reste que la loi peut parfaitement supprimer toute fatalité résiduelle de la gestion en flux tendus sur l'organisation du travail et le respect du Code du travail, tout en contribuant à la productivité réelle des entreprises. Pour cela, il faudrait d'abord établir le CDI comme norme, et l'épauler fermement par la désignation légale du travail à temps partiel minimum de 24 heures/semaine minimum, Ce temps partiel minimum bénéficierait bien entendu de contributions sociales pleines, en particulier en matière de retraite. A cela s'ajouterait le temps partiel de 10 heures/semaine maximum réservé aux étudiant-e-s durant l'année scolaire. L'encadrement légal du système se ferait en réservant une partie des exonérations dans le but de favoriser l'emploi stable dans l'entreprise; cette dernière serait alors compensée selon une formule qui relierait le taux d'emploi stable sur le long terme (donc sans heures supplémentaires), les taux d'utilisation des machines en tenant compte des pics de production, le taux de participation ouvrière à temps plein dans la branche et dans le secteur, le taux d'emploi de temps partiel équivalent à 24 heures semaine et enfin, le chiffre d'affaire. (Outre le redéploiement des exonérations, ceci pourrait faire l'objet d'un ''Fonds de productivité'' tel que celui décrit dans ''L'Annexe'' de la première partie de Tous ensemble. Ce Fonds serait chapeauté par la Commission du Plan, ce qui entraînerait l'implication des secteurs et des branches concernées.) Une telle formule éliminerait en partie, la pratique de l'annualisation des heures de travail, pratique détestable, car sans rapport avec la productivité réelle, de sorte que sa logique intime vise uniquement à réduire l'impact de l'application des 35 heures, surtout depuis la malheureuse chute du gouvernement Jospin. Les subventions indirectes, sous forme d'exonération d'impôt, serviraient alors à propulser la productivité réelle, fondée sur des techniques et une organisation du travail structurellement plus efficaces, tout en favorisant le plein-emploi, ce qui permettrait alors de fonder le droit du travail sur des données socio-économiques objectives. On notera enfin que, tant pour les grandes entreprises, que pour les PMI-PME, la pression réelle exercée par la gestion en flux tendus ne concerne pas vraiment la force du travail mais plutôt la conception et l'innovation dans les produits, l'adaptation constante du design et les fonds de roulement de l'entreprise à l'amont du procès de production immédiat, ainsi que le transport et le marketing à l'aval. A productivité structurelle donnée, on sait que la force de travail dispose d'une certaine élasticité, par la porosité et l'intensité ponctuelle du travail, à quoi s'ajoute in fine l'allongement ponctuel du travail via les heures supplémentaires. De fait, accorder des exonérations fiscales à des entreprises qui profiteraient de la possibilité d'allonger légalement le travail et de le soumettre à une plus grande intensité sans rapport avec les gains réels de productivité, reviendrait à tuer celle-ci. Par ailleurs, les ratios emplois stables, temps partiel et heures supplémentaires susceptibles de ne pas provoquer la diminution ou l'élimination pure et simple des exonérations fiscales, devrai évidemment tenir compte de la situation prévalant dans chaque secteur et dans chaque branche; sur cette base, la formule sera également évolutive et équitable dans le temps. On le voit, la réhabilitation de la Commission du Plan s'impose donc impérativement.

Il incombe de dire un mot sur les relations de travail dans le secteur culturel (mises en lumière par les luttes exemplaires des intermittents) sans oublier le secteur agricole (transformation de la Pac, souveraineté alimentaire, aménagement paysager etc…)

Car on aura remarqué que la discussion antérieure repose, en grande partie, sur une analyse critique marxiste tacite de l'histoire des ''relations industrielles'' bourgeoises, si l'on veut depuis la ''pin factory'' d'Adam Smith, la critique de Marx à Proudhon, Louis Blanc et à la bande anglaise des ''Workhouses'' (copiés et adaptés des initiatives mi-autoritaires mi-maçonniques de Ferdinand de Bourbon, roi des Deux Siciles), en particulier Robert Owen, pour en arriver à Friedrich Taylor et Henry Ford, au wébérien Ralph Darendorf, au dualiste René Passet, au défaitiste de l'arrière André Gorz, jusqu'aux émules friedmaniens des nixoniens Dunlop et Kerr. Ce procès n'épargnant évidemment pas une Organisation Internationale du Travail mise au pied du mur par Ronald Reagan qui lui coupa les fonds, ainsi qu'à l'UNESCO, pour obtenir son entrée dans les rangs. Cette même histoire doit évidement être reprise du point de vue du prolétariat, c'est-à-dire du point de vue des syndicats révolutionnaires, des partis socialistes et des partis communistes après 1917 et 1920. Le reste vous le connaissez parfaitement. Il inclut la création di CES avec ses fortes tentations de dérives chartistes et fabiennes (à quoi s'ajoute la dangereuse européanisation sans mutations des syndicats dits ''libres''; c'est-à-dire de ces syndicats qui, au cœur de la Guerre Froide, reçurent l'appui de l'AFL-CIO appuyée par la CIA, puis des gouvernements atlantistes, aujourd'hui des élites ''re-naturées'' (selon le mot de Vercors) des pays de l'ancien Bloc de l'Est qui ne connaissent décidément rien à la démocratie européenne (Que savent-elles des espoirs socialistes du Printemps de Prague? Voir également leur appui empressé à la politique de relèvement de l'âge de la retraite ainsi que à celle, complémentaire, de l'allongement de la semaine de travail pouvant aller jusqu'à 65 et même 72 heures pour faire plaisir à ce grand Européen qu'est le fauteur de guerre Tony Blair, à la City et à Wall-Street (Soros et les sien aidant!). Mais ce n'est pas tout. Qui pourrait se permettre, à gauche, d'oublier les ignobles exclusions et discriminations anti-démocratiques systématiques des communistes, des Roms et des Tziganes etc…; ou encore le racisme anti-russe organisé politiquement et linguistiquement avec l'appui de Bruxelles et de Washington dans les trois républiques baltes ex-soviétiques?) Ces dérives ont jusqu'ici épargné la CGT. Lutte de classe et lutte anti-communiste aidant, cette conception des relations industrielle et des relations de travail bourgeoises concernait surtout le travail manuel et la classe ouvrière industrielle.

En réalité, de même que les conquêtes populaires de l'Etat social d'après-guerre furent dues en grande partie au prestige du communisme vainqueur du système nazifasciste à Stalingrad, les relations industrielles bourgeoises émergèrent durant les négociations du Traité de Versailles, les Alliés occidentaux ayant décidé de contrer les effets de la révolution bolchevique sur le prolétariat en faisant mine de leur accorder le droit à une représentation syndicale, donc le droit de négocier leurs conditions de travail ainsi que leurs salaires. Nous eûmes donc le système Tripartite dans lequel l'Etat capitaliste fait mine d'agir comme arbitre entre le travail et le capital. Pour résumer, dans ce système, le droit de grève est légalisé, mais la grève ne peut pas porter moindrement atteinte à la propriété privée du patron, ni à ses prérogatives souveraines de gestion de l'entreprise même avec l'entremise des syndicats jaunes! Les grèves sont donc toujours des affrontements, durant lesquels l'Etat capitaliste prend invariablement fait et cause pour le patronat, mettant le Code du travail, la justice, la police, voire l'armée, à son entière disposition.

Depuis la vague de syndicalisation qui concernât la fonction publique, rendue nécessaire après la Seconde Guerre Mondiale par la construction de l'Etat social, une autre variante de l'Etat capitaliste, posant comme acteur social neutre, s'est faite jour. Il s'agit de l'Etat capitaliste et patron posant comme protecteur assigné des droits des ''usagers''. Qui ne sont jamais que des travailleurs, que l'on veut donc opposer les uns aux autres. C'est pourquoi dans Tous ensemble, prenant acte des pratiques syndicales existantes, j'avais mentionné la nécessité, pour les syndicats, d'approfondir la question des ''services essentiels''. Mal m'en prit : le patronat et le pouvoir capitaliste se sont abattus, comme la misère sur le pauvre monde, sur ce qu'ils ont vu, à tort, comme une possibilité de manipulation. De manière caractéristique, en toute ''neutralité'' capitaliste, ils veulent donc affaiblir les syndicats selon la pseudo-logique travailleurs/usagers en usurpant les prérogatives qui en découleraient. Ceci constitue la plus grande attaque que les syndicats aient eu à subir depuis le début du XX siècle! En fait, il suffit que les syndicats gèrent eux-mêmes, et eux seuls, l'adaptation des services à maintenir en cas de grève, comme cela se faisait déjà dans le passé. Aujourd'hui ceci doit se faire avec plus de rigueur, justement pour empêcher que l'on ne puisse diviser les travailleurs entre eux, en instrumentalisant la pseudo-problématique du droit des usagers usagers à qui, par ailleurs, on privatise les entreprises publiques, on supprime les services publics par le charcutage plus que l'attrition de la fonction publique (supprimer 1 fonctionnaire sur 2, dit le candidat de droite M. Sarkozy) et à qui, enfin, on supprime et précarise l'emploi par les délocalisations qui s'opèrent partout, y compris dans les entreprises privées qui jouissent pourtant du pactole des aides publiques et des exonérations fiscales!) A l'inverse de cette contre-offensive de droite, la gauche mitterrandienne, sans doute pour mitiger le dramatique retournement de 1983, fit progresser les relations industrielles par le biais des Lois Auroux (accordant 0,3% de la masse salariales aux comités d'entreprise.) Mais ceci reposait encore sur le modèle Tripartie capitaliste, avec le Travail, d'un côté, le Capital et sa propriété privée exclusive de l'autre, et l'Etat capitaliste et parton posant comme arbitre. C'est pourquoi dans Tous ensemble, j'avais proposé d'entamer une transition vers un système Quadripartite ajoutant aux acteurs actuels, les Fonds Ouvriers, capables de modifier, à la longue, le monopole patronal exclusif de la propriété des moyens de production. Ces Fonds Ouvriers seraient autonomes par rapports aux syndicats, mais dirigés par des syndicalistes qui seraient ''révocables'' à tout moment par eux, selon la règle édictée par la Commune. Ceci va naturellement dans le sens de la logique du Conseil Economique et Social pensé par le CNL après la Libération de Paris; aucune confusion des genres, susceptible d'affaiblir et de gompériser les syndicats révolutionnaires, ne serait possible, au contraire. Ceci ouvrirait alors une voie passible et démocratique vers une ''démocratie socialiste'' toujours plus affirmée.

Les annonces de la mort du prolétariat (voir le douteux ''Adieu au prolétariat'' du pitre André Gorz) se sont révélées dérisoires, analytiquement puériles. Le prolétariat représente encore environ les deux tiers de la force de travail active. Mais sa composition est en train de changer de manière importante, la bureautique portant à son terme les mutations commencées par ce que l'on appelait l' ''automation'' dans les années soixante dix (les machines-outils à commandes numériques notamment, qui précédèrent les robots sur les chaînes de montage.)

La soi-disant ''économie de l'immatériel'' prolétarise à tour de bras, car elle n'échappe nullement à la logique de la productivité qui ''libère'' la force de travail par l'approfondissement de la composition organique du capital. Les secteurs intermédiaires qu'elle crée ne sont pas toujours nouveaux en soi, reposant surtout sur la substitution de nouvelles techniques et de nouvelles formes d'organisation aux anciennes (mon exemple préféré ici est celui du paquet Internet comparé à l'ancien pneumatique parisien, en passant par les PTT, provoquant la privatisation partielle de ces derniers, pour rien!) En particulier, les industries de l'immatériel (New Economy) ne permettent plus les grands ''déversements'' de main-d'œuvre théorisés par Alfred Sauvy dans le contexte spécifique de la taylorisation-fordisation, avec sa massification de nouveaux produits industriels et l'émergence de l'hégémonie productive des secteurs intermédiaires. Mais elles contribuent à un déclassement strictement idéologique du travail manuel, pourtant pénible, par une sorte de stratégie bernsteinienne vouée à l'échec. Cette dernière prend la forme d'une réplique mondiale des privilèges, d'ailleurs tout relatifs, des ''cols blancs'' tels qu'ils furent analysés jadis par C. Wright Mills et Domhoff, pour être aujourd'hui remis sur le tapis par les Giddens et les Rawls. Imitant, en pire, les prétentions de Leibniz visant à prouver mathématiquement l'existence de Dieu, ces pitres surpayés et surreprésentés nous mettent désormais la ''justice sociale'' à la sauce de la théorie des jeux de Morgenstern et de von Neuman! Ils le font pourtant avec des prétentions et des prémisses néo-nietzschéennes facilement détectables très peu républicaines, très peu inspirées à Thomas Paine ou à John Brown, si l'on veut. De sorte que l'on en arrive vite à une conception de la ''justice sociale'' mathématiquement ''fondée'' (sic!) sur un petit ''jeu'' de bâtonnets où l'on prouve joyeusement qu'il est toujours préférable de collaborer (surtout pour le Dalit potentiel, cela s'entend, ''sujet'' destiné à le rester sans jamais remettre en cause les règles du jeu, bête de somme déjà coupé de la productivité réelle, plus que ''trained gorilla'', soigneusement dépourvue de ses outils de travail mais également de sa conscience d'homme et de classe!)

L'échec du mirage de l' ''économie de l'immatériel'' n'est guère difficile à illustrer, même en faisant abstraction du lamentable éclatement de la bulle spéculative qui accompagna le vedettariat de courte durée de la ''New Economy''. Par exemple, en ce qui concerne les employés de banque, notoirement difficiles à syndiquer, ceci prend la forme de leur déclassement par les machines automatiques, le tout accéléré par la suppression des cloisonnements des 4 anciens piliers de la finance et du crédit. Pour les standardistes et les travailleurs des ''call-centers'', ceci prend la forme d'un contrôle taylorien automatisé et online, avec ses relents tout à la fois de Big Brother et de petit-chef. (Peut-être serait-il bon de rappeler ici que le premier grand ordinateur du Projet Manhattan mis en place pour produire la Bombe A, n'aurait jamais vu le jour, si les standardistes, qui furent sélectionné-e-s et employé-e-s dans le cadre de ce projet ultrasecret, n'avaient pas épaulé de leur savoir technique et empirique, les ingénieurs et physiciens plus familiers de Pascal, Babbage et Turing, que des câbles et des connections électriques inextricablement entremêlés. (voir l'important The longer view, Monthly Review Press, 1969, du grand marxiste américain Paul Baran, ainsi que Case Studies on the Labour Process, Edited by Andrew Zimbalist, Monthly Review Press, 1979) Le capital tend, bien sûr, à réifier le travailleur et à formaliser son savoir, sans toujours être conscient de ce qui se perd durant ce processus de formalisation et de modélisation artificiel et idéologiquement motivé. Avec l'Intelligence Artificielle, pour ne rien dire de l'intrusion des nanotechnologies, cela risque de mener à une drôle de ''Métropolis''!)

Bien entendu, le domaine que résume tous ces maux est celui du travail culturel. Les luttes des intermittents ont permis de lever le voile sur cette ultime contradiction du capitalisme. La faillite du soi-disant modèle de ''convergence'' médiatique, la volonté du capital néolibéral de liquéfier le travail par la précarité, tout en marchandisant la culture et le ''vivant'', prouve au-delà de tout doute que les illusions de la victoire du capitalisme sur le communisme, sont aussi prématurées que l'annonce de la mort de Mark Twain! En fait, se qui se déroule sous les yeux de tous, des délocalisation à la marchandisation de la culture et des savoirs, n'est rien d'autre que la contradiction qui oppose le développement des forces productives (hausse de la ''productivité'') et les rapports sociaux. Contradiction qui recouvre naturellement le domaine de la nécessité économique et le domaine de la liberté éthico-politique et culturelle. On notera que l'autre contradiction, bien connue de tous depuis le crack de 1929, qui oppose la surproduction et la sous-consommation, peut être en partie régulée par le capitalisme lui-même, via la hausse du standard de vie des travailleurs et l'intervention de l'Etat social dans l'économie. Tel que prévu par Karl Marx, la contradiction entre forces productives et rapports de production est d'un tout autre ordre. Elle ne peut être levée que par la réduction du temps de travail et par une utilisation de plus en plus collective de la plus value, que j'ai appelé la ''plus value sociale''. (Ainsi le repos du dimanche, du samedi, les 48 heures, puis les 40, puis les 39 heures mitterrandiennes, puis les 35 heures du gouvernement Jospin et de la gauche plurielle.) Cette évolution porte doucement vers le socialisme. Mais si la bourgeoisie pense recourir de nouveaux aux ''retours'' nietzschéens, elle ne fera que creuser sa propre tombe en préparant la plus grande révolution encore expérimentée à date! Le credo philo-sémite nietzschéen propagé malgré mes mises en gardes fraternelles ne fera qu'envenimer les choses. Chacun est sans doute ''responsable de son frère'' mais, à l'instar de l'original, jusqu'à un certain point seulement, ce qui n'exclut pas le propre suicide fanatique des supposés ''maîtres du monde'' … Qui prête encore serment sur le Mont Massada, au XXI ème siècle?

Dans mes ''Notes à la Lettre à tous ceux qui aiment l'école'' (disponibles dans la Section Economie Politique Internationale dans ce même site), j'ai essayé de poser les bases de la discussion et des revendications de fond inévitables en ce qui concerne les trois modèles permettant d'appréhender les pratiques et les relations de travail dans le domaine culturel. (''Ces trois modèles sont le modèle hollywoodien, le modèle du petit producteur intellectuel " indépendant " (PPII) en société capitaliste, et le modèle collectiviste''. Il suffit d'utiliser la fonction ''rechercher'' avec le mot clé ''hollywoodien'' pour aller directement aux pages correspondantes.)

En ce qui concerne le monde paysan, mon effort de réflexion porte tant sur la résolution marxiste des problèmes liés à la rente foncière, sur la problématique des alliances de classe, que sur le développement du concept de ''souveraineté alimentaire'' (comment concilier la grande agriculture productiviste exempte d'OMG, nécessaire au secteur agroalimentaire ou à la production de substituts industriels massifiables, avec l'agriculture de plus petite échelle, bio ou pas, le développement des coops de production et de distribution par le biais de permis d'exploitation, le développement des biocarburants, l'aménagement paysager etc.) On se reportera à ce propos à l'Introduction de mon livre Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance (accessible dans la Section Livres de ce site. L'Annexe relie ma critique marxiste de la ''théorie des avantages comparatifs'' avec ma théorie de l'écomarxisme. Mon Introduction ne tenait pas spécifiquement compte du monde viticole. Pourtant, il me semble clair que l'UE doit défendre l'appellation générique ''vin'' (quitte à inventer de nouvelles appellations tel ''petit vin à faible degré d'alcool''). En Europe, à tout le moins, l'appellation générique ne devrait pas être autorisée aux produits issus de vignes à moitié hydrophones en Europe; d'autre part, l'arrachage des vignes que l'UE voudrait imposer n'est qu'une énième absurdité de technocrates. En fait, pour garantir une qualité supérieure d'année en année, tout en soutenant des revenus prédictibles, les vignerons ont besoin d'un système d'amortissement productif. La vigne, plante productive qui pousse en terrain rocailleux et semi-aride, s'y prate à merveille, particulièrement dans un contexte où les biocarburants sont à l'honneur, quoiqu'ils ne doivent pas entrer en conflit avec les productions agricoles destinées à l'alimentation humaine ou à la nourriture du bétail etc. Le contrôle de la surproduction par la distillation est un bon mécanisme. Il n'est pas interdit de le rentabiliser en plantant plus de vignes et en les cultivant mécaniquement dans ce but. (Les productions fleurs bleues paient les grandes productions littéraires, n'est-ce pas?) On sait que la réforme de la Pac, contribue à renforcer la logique de concentration agricole, le tout dans une dérive productiviste aujourd'hui cooptée par les grandes multinationales du secteur (Cargill, Monsanto, Nestlé etc) au profit des OGM contrôlés par elles. On sait, par ailleurs, que le monde paysan et agricole, viserait tout l'inverse et en particulier le renversement de la logique capitaliste agricole américaine qui ne laisse plus que 3 % de la population active dans le secteur, alors qu'en France on viserait plutôt 5 % avec des revenus stabilisés. Ceci dans une perspective écomarxiste respectueuse des travailleurs agricoles et des paysans, de la santé humaine, de la biodiversité et de l'environnement (principe de précaution etc.) On me permettra d'ajouter que j'ai pris conscience de l'importance de la lutte contre les OGM en grande partie à travers la lutte de la Confédération paysanne et de M. José Bové. Mais la défense d'un intérêt spécifique par un syndicat ou un groupe d'intérêt, ou encore une personnalité, ne fait pas une politique. M. Bové s'est d'ailleurs toujours dit anti-parti; le pire, c'est que son opération injustifiée sur les débris des collectifs oeuvre très clairement et exclusivement contre le Parti Communiste Français, contre le monde paysan et viticole et contre la gauche en générale. Objectivement, cette candidature n'avait pas lieu d'être, le programme du PCF ayant bien résumé une problématique qui dépasse de loin la seule, quoique cruciale question des OGM.

On ne m'en voudra pas de rappeler ce que les gains civilisationnels liés au Code du travail et à la réduction séculaire du temps de travail doivent à Marx, à l'Internationale, à la Commune de Paris de 1871, aux communistes et aux syndicalistes en général. Il est impensable que ces acquis sociaux soient préservés sans que la société dans son ensemble, et les jeunes en particulier, ne réinvestissent et ne s'approprient le Parti Communiste Français. Non pas tant pour lui redonner son lustre historique, qui est indélébile, mais pour en faire de nouveau le garant irremplaçable de nos droits politiques, sociaux et culturels, qui sont aussi les idéaux de la République, portés à leur aboutissement.

Paul De Marco

Copyright © Paul De Marco 24 mars 2007

Note (1) On ne voudra pas manquer ces paragraphes-ci tirés de la mise au point de Mme Aubry, qui sont à mettre en liaison avec la dénonciation par l'Association ''Les autres chiffres du chômage'' (www.lemonde.fr 27-12-2006) à l'effet que le chômage réel de quelque 4,4 millions de personne soit près du double de celui affiché par les chiffres officiels :

''En 2002, la France avait tous les atouts en main pour marquer des points décisifs contre le chômage. Entre 1997 et 2002, les arrivées sur le marché du travail (les jeunes) dépassaient de 200 000 les départs (les retraités). Désormais, le départ en retraite des générations du baby-boom a changé la donne : les départs et les arrivées sur le marché du travail s'équilibrent.

Là où hier il fallait créer 200 000 emplois par an avant de faire baisser le chômage, celui-ci recule aujourd'hui quasiment dès le premier emploi créé. Autrement dit, si la droite avait créé 2 millions d'emplois comme nous l'avons fait entre 1997 et 2002, nous aurions aujourd'hui un taux de chômage parmi les plus bas d'Europe. Au lieu de cela nous avons eu : un chômage au même niveau qu'il y a cinq ans, là où nous l'avions fait baisser de 900 000 ; des créations d'emplois minimes (60 000 par an depuis 2002 contre 400 000 par an entre 1997 et 2002); une croissance molle (1,5 % par an depuis 2002, contre 3 % entre 1997 et 2002); une hausse de la précarité, là où nous avions enclenché la baisse du nombres de personnes touchant le RMI, réduit le temps partiel subi et la pauvreté ; un pouvoir d'achat laminé par les hausses de prix, là où les plus bas salaires avaient eu, en plus de la réduction du temps de travail, l'équivalent de deux mois de salaire en plus.''

''L'emploi était notre priorité et nous avons eu des résultats. Nous aurions bénéficié, entend-on dire souvent, d'une meilleure croissance.

C'est faux. La croissance mondiale a été plus importante depuis 2002 (4,3 % par an) que lorsque nous étions aux responsabilités (3,4 %). Les 3 % de croissance de 1997-2002 ne sont pas tombés du ciel; nous avons su rétablir la confiance, soutenir le pouvoir d'achat des plus modestes, qui sont aussi ceux qui consomment le plus, et multiplier les créations d'emplois (350 000 emplois-jeunes, 500 000 liés aux 35 heures), qui elles-mêmes ont alimenté la consommation et la croissance et en retour l'emploi. C'est ce que les économistes ont appelé un "cercle vertueux" emploi-consommation-croissance-emploi-consommation... Dit autrement, nous avons, avec Lionel Jospin et Dominique Strauss-Kahn, mené ensemble une vraie politique économique, fondée sur l'idée simple et juste que le social n'est pas l'ennemi de l'économie, mais qu'au contraire l'un et l'autre se renforcent mutuellement.

La droite elle, depuis vingt ans, ne fait pas de l'économie, mais de l'idéologie. Pour la droite, le travail est toujours trop cher et trop protégé. Le jour de travail sans salaire (lundi de Pentecôte), la suppression des mesures antilicenciement, la baisse des majorations d'heures supplémentaires, les hausses du SMIC cantonnées au minimum, le travail en apprentissage à 14 ans y compris la nuit et, dernier avatar, le licenciement sans motif avec le contrat nouvelle embauche (CNE): toutes ces mesures prises depuis 2002 procèdent de la même logique libérale de dérégulation du marché du travail, dont l'impact sur l'emploi n'a jamais été établi. Le CNE en est le parfait exemple: 800 000 contrats signés, vraisemblablement aucun effet sur l'emploi, les CNE ayant pris la place de CDD et de CDI. Même le Medef n'en concède que 40 000! Et combien de vies fragilisées par cette précarité extrême ? Sans le mouvement des jeunes du printemps 2006, ils seraient maintenant en CPE, eux qui déjà subissent les stages non rémunérés que le gouvernement n'a rien fait pour empêcher.''

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Société communiste et lutte de classe : principes marxistes

''La dialectique de la nature, la dialectique de l'histoire et la dialectique d'ensemble, en tenant compte des distincts et des opposés''

 

Il est bon de rappeler que la dialectique n'est pas l'unité et la lutte des contraires. Ceci n'est qu'une formule fondée sur la domination latente de la méthode aristotélicienne, où la taxonomie est fondée sur l'opposition. En développant sa théorie du langage, Herder remet le premier cette conception en cause de manière très systématique (peut-être plus que Rousseau). Benedetto Croce dans son seul bon livre, Ce qui est vivant et ce qui est mort chez Hegel a une fulgurance intellectuelle qu'il trahira constamment par la suite malgré qu'il croit pouvoir instrumentaliser Vico de manière libériste franc-maçonne (au point où il s'accommodera de Mussolini en se retirant à Naples). Dans ce livre, il dit avec perspicacité que les opposés ne sont pas les distincts. Mais il ne conclut pas. La perspicacité du jeune Croce tient au fait qu'à la même époque les intellectuels bourgeois tentent de fonder une sociologie contre Marx. Ce qui, aux yeux de la sociologie moderne inclut surtout des auteurs comme Max Weber et Karl Mannheim (Ideology and Utopia), le premier proposant des Types Idéaux que le second, fondateur de la sociologie de la connaissance, ne niera pas bien qu'il chercha à les mettre en situation d'un point de vue plus traditionnellement historique.

 

Si Croce ne parvint pas à conclure, je l'ai fait en revenant à Marx (depuis le début des années 80, voir résumé dans l'Anti-Varela dans la Section Pour le socialisme cubain.) Cela donne ceci, en complet accord avec la dialectique de la nature (domaine des distincts : l'homme est nature mais le contraire n'est pas vrai) et avec la dialectique de l'histoire (domaine des opposés : un seigneur n'est pas un capitaliste et un capitaliste, l'un des pôles doit disparaître pour que l'autre se réalise en tant que tel… ceci se faisant avec le changement du mode de production dominant.)

 

Il faut alors voir ce qui permet de conjuguer ces deux dialectiques : c'est l'Homme comme individu (non pas comme individu ''atomisé'' (mot d'Hilferding), mais comme animal social, ou ''bloc historique'' pour reprendre l'expression de Gramsci), et l'Homme comme sujet politique, donc comme classe. Cette conjugaison ne peut avoir lieu que parce que l'Homme est une ''identité contradictoire'' (et non une unité des opposés ce qui est impossible et prêtent facilement à rire des dialecticiens qui alors se retrouvent empêtrés dans les (pseudo) oppositions les plus fumeuses, ce qui ouvre la porte à Nietzsche et Derrida et à leurs crapuleux glissements sémantiques conçus comme des armes dans leur lutte pour la survie du pouvoir usurpé de quelques uns etc). Identité car l'Homme est bien à la fois nature et histoire, tout comme l'économie politique est bien la conjugaison des forces productives (nature, science-technologie) et des rapports sociaux. Contradictoire parce que cette identité se forge dans un processus et non dans un contexte de ''steady state'', avec entéléchie bourgeoise en prime (la fin de l'histoire!!!!).

 

Croce lecteur de Hegel commence par dire : le devenir est le premier concept concret. (C'est pourquoi les hégéliens de gauche ne s'y retrouvent qu'en insistant sur le travail comme le fait Kojève, ou encore en donnant le primat aux sensations comme le fait Feuerbach : ''Ich fuhle, ich bin.'' Mais seul Marx réussit à mettre tout cela au clair.

 

Ainsi l'Homme doit se reproduire dans la nature et dans l'histoire. Dans les sociétés de l'exploitation de l'Homme par l'Homme, le domaine de la nécessité englobe et domine encore le domaine de l'histoire. Marx parle alors précisément de ''préhistoire de l'Humanité''. Le communisme avec sa transition, le socialisme, doit donc ouvrir la voie à la réalisation de l'Homme, à son histoire consciente et choisie, en établissant la suprématie du domaine de la liberté (donc de l'égalité sans laquelle aucune liberté humaine n'est concevable) sur le domaine de la nécessité. Cela se fait harmonieusement d'où l'écomarxisme. C'est pourquoi Marx parle de ''recouvrement de l'Homme par lui-même'' comme individu social et comme société finalement libre de ses choix, en parfaite harmonie avec les données naturelles et technologiques. Sur cette base matérielle et institutionnelle, donc objective, l'aliénation doit disparaître. En ce sens que l'Homme développera également la science de sa psyché ainsi que de sa place dans l'Univers en tant que conscience responsable d'elle-même et des autres, donc en tant que conscience fondamentalement égale à toute autre conscience malgré les dotations de chacun. (C'est là l'objet de ma psychoanalyse marxiste exposée dans Pour Marx, contre le nihilisme.)

 

A noter que ni l'extraction de la plus value (qui n'est pas forcément ''exploitation'') ni la division du travail (qui n'est pas forcément ''aliénation'' et donc ''réification'' productive et marchande) ne prendront fin avec l'avènement du socialisme et du communisme. Mais ces aspects seront relégués au domaine de la nécessité, domaine sans cesse restreint par la productivité et la plus-value sociale (Réduction séculaire du temps de travail), et ils seront démocratisés d'abord via le contrôle démocratique socialiste exercé par le biais de la planification contrôle collectif de la ''plus value sociale'' en accord avec les priorités sociales mais également, via l'organisation de surplus socialistes genre Home Dépôt socialistes et Ateliers nationaux, donc via la facilitation du bricolage et du travail pour la valeur d'usage personnelle ie datcha et relation ville-campagne etc à revisiter. Mais ce contrôle démocratique sera également par la constitution qui posera les barèmes tolérables des différences de salaires individuels correspondant à chaque ''époque'' socialiste pas plus de deux (2) ou trois (3) selon un principe d' ''émulation'' qui est tout le contraire de la compétition, voir là-dessus Ho Chi Ming, l'émulation permettant de lever les problèmes de l'individualisme résiduel. On notera que les inégalités dues aux salaires individuels sont en réalité compensées par les ''revenus globaux nets'' selon le principe socialiste : de chacun selon ses capacités, à chacun selon son travail (compte tenu du renouvellement de la force de travail dans les ménages), et puis selon le principe communiste : de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins, ie la mise en œuvre progressive de la loi communiste constitutionnalisée, inspirée à la Critique du Programme de Gotha de Marx, par laquelle la loi a pour fonction d'éliminer les inégalités naturelles résiduelles afin d'instaurer et de réaliser le règne de l'égalité humaine. La liberté communiste étant selon le mot de Lénine, l'esthétique de l'égalité, le point d'aboutissement humain de la dialectique d'ensemble qui unit la dialectique de la nature et la dialectique de l'histoire.)

 

La division internationale du travail devra se faire par l' ''équilibre valeur'' (voir Tous ensemble) selon une spécialisation volontaire mettant en œuvre des services publics nationaux, donc potentiellement indépendants, qui entreront en consortium avec d'autres services publics étrangers selon des missions fonctionnelles, genre R&D etc, de manière à propager les meilleures techniques ainsi que celles plus adaptées aux divers milieux, sans encourir de perte irréversible d'indépendance nationale ou supranationale, ni de cohérence industrielle-économique nécessaire à toute planification rationnelle.

 

Les statistiques socialistes confectionnées sur la base du développement du modèle de la Reproduction Elargie (RE) de Marx, rétablie par moi (en quantité et en valeur, plus l'Effet RS - ou RE - provoqué par les changements sectoriels de productivité) sont nécessaires pour la planification et pour la démocratie socialiste (choix d'affectation des ressources disponibles selon des priorités sociales, etc.) Elle doivent de préférence être très réactives et online, avec des caisses et une comptabilité modernes. Car le socialisme et la planification ne suppriment pas les lags, au contraire il les appréhendent correctement et agit en conséquence. En plus de l'étude des branches et des secteurs (plus précisément, la part des diverses branches composant les deux grands secteurs), ces statistiques socialistes devront apporter une attention soutenue au salaire individuel et à la forme que prend, d'une part la ''plus value sociale'', destinée à l'investissement productif dans la RE, ainsi que la part du salaire différé qui va aux régimes contributoires qui financent à leur tour les services sociaux - pensions, assurance de suremplois socialiste, santé etc , de préférence décalés d'au moins un an pour servir de pool de crédit et de ''capital''. Car ces statistiques sont nécessaires pour évaluer l'adéquation des ''époques'' (ie formes de redistribution) choisies en fonction de divers paramètres nationaux et internationaux. Pour une discussion du concept de ''volant de suremploi'' socialiste, l'opposé de l'assurance chômage capitaliste, voir par exemple le chapitre concernant le socialisme cubain dans Pour Marx, contre le nihilisme ; encore dans sa forme de transition via les 35 heures mon ébauche de ''formule'' dans Norme CDI ou précarité, dans cette même section (il suffit d'utiliser la fonction rechercher avec ''formule'' comme mot clé.)

 

La répression directe doit être minimum en régime socialiste du moins en temps de paix: Elle prote principalement sur la préservation de la propriété collective et de sa démocratie socialiste ; mais également sur une convivialité sociale libertaire et respectueuse d'autrui, fondée sur la psychoanalyse marxiste (et donc sur l'éducation, le rééducation volontaire et la réinsertion sociale et politique). Sa forme dramatique usuelle est la suspension des droits politiques pour un maximum de 5 ans avec remboursement, par le travail, voire le surtravail compatible avec la dignité humaine, des dégâts éventuellement causés. Ou bien alors, dans les cas les plus graves concernant la subversion par l'utilisation de la violence et/ou de méthodes anticonstitutionnelles, de la prison en lieu et place des arrêts domiciliaires, cela pour la même période maximum de 5 ans, mais renouvelable au besoin. La perte des droits politiques n'entraînera cependant pas la perte des droits sociaux inaliénables, quoique adaptables aux circonstances des condamnés, et le cas échéant de la société (en cas de guerre par exemple.) Dans les autres cas, criminalité de droit commun, il s'agira de rééducation ou de traitement médical lorsque cela concerne des atteintes graves aux relations sociales non-productives. C'est-à-dire en fin de compte lorsque cela concernera des atteintes à l'épanouissement d'autrui, via les atteintes à leur égalité et à leur liberté. Mais, dans ces cas-là, l'individu aura le droit d'être protégé contre toutes les manipulations et toutes les instrumentalisations du pouvoir de l'Etat ou de groupes non-étatiques (car il faut impérativement éviter de retomber dans les manies de la vieille psychiatrie de charlatans freudiens et post-freudiens, tous plus ou moins philo-sémites nietzschéens ou néo-nietzschéens, utilisée même en Urss après Staline, alors que pour sa part Staline ne confondait jamais ''aliénation'' dans un sens marxiste et supercheries franc-maçonniques plus ou moins dévoyées et manipulatrices etc...

 

Voici le Schéma essentiel établit au début des années 80 qui fut redonné, en partie, dans l'Anti-Varela. Si vous y regardez de près, il s'agit ni plus ni moins que de la reconstitution par moi du schéma des trois livres du Capital, (ie la méthode d'exposition marxiste appliquée à la critique de l'économie politique capitaliste), le IV livre étant seulement l'histoire de l'économie politique dont l'Anti-Durhing donne un rapide aperçu. (Malgré les introductions et les notes de Marx, malgré la structure de l'exposition du Capital lisible dans le Livre I, on sait combien d'âneries ont été répandues à propos des schémas du Capital de Marx, par des intellectuels payés souvent sur fonds publics, mais qui n'ont jamais compris ou peut-être même cherché à comprendre un traître mot de cette œuvre magistrale !)

 

Mais pour y arriver il fallait d'abord comprendre la ''productivité'' chez Marx et la concilier avec la RS (et la RE), en la débarrassant des scories de la rente foncière, ricardienne et autre. Or, cela c'est moi seul qui l'ai fait. Ce qui revenait à disposer du faux problème de la ''transformation des valeurs en prix de productions''. Je considère comme un crime intellectuel gravissime d'utiliser mes avancées théoriques sans mentionner mon nom. Car, selon les préceptes et la déontologie scientifiques, on a le droit et le devoir de travailler de préférence sur l'original. Et j'ai le droit à ne pas devoir citer ceux qui se servent de mes écrits sans me citer tout en me pillant souvent online, via des systèmes comme ''carnivore'' qui enregistrent et transmettent illégalement toutes les touches effectuées sur le clavier!!! De plus, raison principale, la franc-maçonnerie et les services canadiens, israéliens, américains et occidentaux ainsi que tous les autres, ont tout fait jusqu'ici pour occulter mon travail et pour m'exclure du poste académique au plus haut niveau qui me revient de droit, vu que la formation de la relève est en jeu … en participant, y compris les Italiens et les Français, à mon occultation intellectuelle, voire à mon harcèlement, en sachant exactement la portée historique de mon travail qui infirme impitoyablement toutes les tentatives de salissage et de dévalorisation intellectuelle et politique du marxisme (de Böhm-Bawerk, qui ne comprend rien à la valeur ; à Max Weber, qui devint littéralement fou en lisant Marx, Weber ne réussissant à recouvrer sa raison qu'en découvrant Nietzsche et la falsification consciente comme issue de secours théorique-idéologique durant son voyage de convalescence en Italie ; à Maximilien Rubel, le pitre caractéristique qui tente consciemment de ravaler Marx à Weber, à tous les autres pitres qui ne savent pas la différence entre ''valeur d'usage'' et ''valeur d'échange'', entre ''travail passé'' et ''travail vivant'', ou encore entre l'équilibre entre deux produits identiques et l'équilibre entre deux produits différents . (Dernièrement nombre de commentateurs académiques des MEGA se sont mis à affirmer que le problème de la transformation est un faux problème, sans citer mon nom ni mon travail sur la productivité, et donc sans vraiment comprendre les enjeux du problème: ces gens-là sont des charlatans qui occupent des places quils ne méritent pas, et qui, de surcroît, consciemment pour certains, inconsciemment pour dautres, nuisent grandement au marxisme et au prolétariat.) Ce dernier, létant un problème commun à Aristote, Smith, Ricardo et Marx, qui concerne la reproduction ainsi que ses ''fonctions de production'' non totalement explicitées, ni par Sraffa, ni par Joan Robinson ni, a fortiori par Samuelson et al. A cette problématique qui constitue le cœur de l'économie politique classique et de sa critique marxiste, s'oppose la question puérile de l'équilibre entre offre et demande d'un même produit, équilibre qui est le fondement enfantin de l'économie bourgeoise sous toutes ses formes ce qui conduit à vouloir liquéfier le capital (Walras) puis le travail (Friedman et tutti quanti aujourd'hui), dans l'espoir vain de rejoindre un équilibre de la reproduction (ou si l'on veut un équilibre sur ''le marché des marchés''.) De même, Karl Polanyi comprend bien le problème du capitalisme qui, via la fin des Elisabethan Laws, mène à la déshumanisation (disembedding) de la société, mais il le fait en lisant Marx sur les enclosures, sans rien apporter d'autre à ce niveau (sa femme était une marxiste du Cercle Petôfi), puisque ses propres formes de redistribution sont des âneries empiriques sorties de descriptions (intéressantes, car souvent fondées sur l'ethnologie et l'anthropologie; voir PP Rey) des systèmes anciens, ou bien d'une apologie indirecte de Beveridge-Keynes, sans jamais pouvoir poser à sa démarches sur des fondements économiques et sociaux scientifiques (Polanyi donne, par exemple, une taxonomie des ''marchés'' comme lieux topologiquement délimités marché, emporium, foire etc mais ne sait rien, ni du travail vivant, ni de la valeur d'usage ou de la valeur d'échange, ni de la ''force de travail socialement nécessaire'' pour reproduire la ''force de travail'' mesurée par le ''temps'' de production comme seul équivalent universel des valeurs d'échange, la monnaie étant seulement un équivalent général, etc etc ) . Or, on comprendra aisément que je ne permettrais à personne qu'une telle supercherie passe. Ma dénonciation sera complète et aussi dure qu'il le faudra : car il en va de la valeur de mon propre travail pour l'heure payé par l'exclusion par des collègues plagiaires ou vendus et de toute évidence de peu d'envergure, et payée par le harcèlement policier. Or, je considère qu'avec mon travail, il en va également de mes droits et de ceux du prolétariat comme classe. Les deux n'étaient pas, ne sont pas, ne sont plus dissociables. Si l'on prétend passer ma contribution sous silence, qu'on me dise alors quelle autre solution on donne au pseudo-problème de la transformation des valeurs en prix de production dont je fus le premier, et le seul, à montrer en le résolvant que c'était un pseudo-problème inventé de toute pièce par Böhm-Bawerk, Tugan-Baranovski et Bortkiewicx… Tous les autres, en suivant cette fausse piste … ou en tentant de rétablir le marxisme sans le pouvoir vraiment, comme le grand et exemplaire Sweezy (qui du moins eut le mérite de reposer le problème au grand jour de manière scientifique), avec son ''surplus'' plus keynésien que marxiste, qui n'est en tout cas pas ma ''plus-value sociale'' :

Gramsci met la " vérité, seule révolutionnaire " au-dessus de " tout ", c'est-à-dire qu'à l'exemple de Vico, il met les droits inaliénables des gens, les droits émanant de la justice naturelle, donc inhérents à l'espèce en tant qu'espèce, au-dessus de toute loi et au-dessus de tout système historiquement déterminé. Ce que la bourgeoise prétend faire elle aussi, mais qu'elle récuse en pratique avec la plus grande force chaque fois que la propriété privée est mise en cause par la loi naturelle des gens. Pour ôter tout doute à ce sujet, il suffit de revenir un moment sur l'utopie libériste petite-bourgeoise de John Stuart Smith, une utopie qui sert toujours de paravent commode mais qui est rarement respectée, et de la comparer avec la conception de la liberté humaine selon Marx. Et c'est bien là le cœur du problème : soit l'on considère avec le droit bourgeois ( incarné aussi par le droit européen contemporain), que le libre marché, et par conséquent la démocratie libérale et bourgeoise dans toutes ses formes plus ou moins redistributrices, constitue la " fin de l'histoire ", donc le parachèvement de la marche vers la liberté du genre humain ; soit l'on considère que ce droit est inachevé du fait que les inégalités perpétuées et produites par la propriété privée et par le libre marché ne permettent pas l'instauration de cette égalité sociale de fait, seule garante de l'épanouissement de la liberté individuelle. On aurait pu croire qu'il s'agissait là d'une vielle histoire pour les communistes. Cependant, il semble qu'il faille toujours " refaire Rousseau " au grand complet, ce qui, au demeurant, n'est pas un mauvais exercice en ce qu'il préserve de nombre de régressions accomplies simultanément avec un empressement et un aveuglement déroutant.

 

De Gramsci revenons à Marx et précisons brièvement la relation entre système juridique et rapports de production. Durant la première moitié des années quatre-vingt, dans un double travail portant sur la transition de l'Etat capitaliste libéral vers l'Etat providence aux USA et au Canada que je rendrais disponible un jour, je suis arrivé à un résultat qui pourrait se schématiser ainsi. Mon point de départ est la loi de la valeur et par conséquent, la nature intime du contrat de travail qui contient en elle toutes les dimensions de pouvoir spécifiquement engendrées par le mode de production en question, y compris les rapports juridiques. (La famille ou le ménage eux-mêmes reposent sur un rapport de pouvoir mettant en cause la reproduction sexuée de l'espèce et la reproduction de la force de travail en fonction du mode de production et de l'époque considérés) Ceci est primordial pour cerner le tout, à la fois contradictoire et cohérent, vers lequel tend toute transition sociale, ainsi que les médiations imaginées pour pallier au refus de certaines classes de pousser vers la plus grande cohérence systémique possible, comme ce fut le cas lors de la réaction de Truman mettant fin à l'approfondissement de l'Etat providence imaginé par les " brain-trusters " de F.D. Roosevelt. J'écrivais alors ceci :

" Marx dans les Matériaux (repris par Ch. Palloix) montre comment le procès de production immédiat contient un procès de travail et un procès (de production) de la valorisation. Palloix résume ainsi : Pi = Pv + Pw.

Partant de là je veux montrer :

1) que les rapports d'exploitationont un triple aspect et que le nexus entre les trois rapports repose sur ce triple aspect.

a) Rapports d'exploitation objectifsqui désignent l'aspect matériel du procès de travail et qui est caractérisé par l'aspect objectif de l'exploitation, i.e. plus-value absolue, relative, productivité ou plus-value sociale.

 

b) Rapports d'exploitation subjectifs:

b1) de distribution : le rapport d'exploitation apparaît comme un rapport d'échange, c'est-à-dire d'allocation du produit. Chacun a son dû : lesalaire ou le profit. Ces rapports de distribution dans le rapport d'exploitation masquent la réalité de la valorisation du capital qui repose surl'appropriation d'une partie de la valeur d'usage du travail.

b2) juridiques : cependant ces rapports de distribution contenus dans le rapport d'exploitation sont entérinés par le contrat de travail danslequel chaque partie contractante apparaît formellement libre, menant ainsi aux rapports juridiques au sein même de l'exploitation.

 

2) Rapports de distribution( au sens large ici et non confinés au stade des rapports d'exploitation) Ces rapports de distribution renvoient aux politiques macro-économiques de l'Etat et incluent, en particulier, les politiques fiscales et monétaires et leurs effets sur la distribution/redistribution du revenu national et sur les échanges intersectoriels.

 

3) Rapports juridiques: ils incluent tout le cadre légal que l'Etat impose ou maintient sur la formation sociale nationale ; ce cadre légal définit aussi bien les rapports de propriété, de possession et dépossession, que les normes de représentation politique, individuelle ou de groupe (i.e. le régime démocratique et ses formes particulières ; les lois et/ou statuts définissant les droits fondamentaux des individus et des groupes ; le statut légal des associations économiques ou autres (ex. Anti-trust law)

 

Il est clair que la manière dans laquelle les 3 rapports sont reliés entre eux est la même que celle qui relie procès de production immédiat et procès global de la reproduction. La reproduction, telle qu'indiqué par la définition classique, est l'espace par excellence de la politique et, partant, de l'Etat, mais en posant des limites arbitraires et, en dernière analyse, purement idéologiques, tâchant d'exclure de son domaine l'espace qui est l'enjeu véritable, c'est-à-dire, l'espace du procès de production. De la même manière, les rapports de distribution et les rapports juridiques qui constituent le contenu social concret de la reproduction, sont généralement analysés en abstraction de ce qui constitue leur enjeu véritable, c'est-à-dire le maintient, la transformation ou le bouleversement de fond en comble des trois aspects des rapports d'exploitation sur quoi ils reposent.

 

Sur cette base nous pouvons maintenant spécifier la réalité complexe du procès dialectique de l'histoire que la conception matérialiste de l'histoire désigne comme lutte (et alliance) de classes ; la théorie de la lutte de classes doit nous mener à la possibilité de théoriser le rôle de l'Etat en société capitaliste "

Paul De Marco,

Copyright © Paul De Marco, 13 février 2007

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De Reagan à Sarkozy

(Avec plus d'un quart de siècle de retard)

Travaillez plus, gagnez plus. Ça reste à voir! Précariat pour le peuple et impôts régressifs en faveur des plus riches : c'est tout vu. (Cliquer ici pour les chiffres concernant le travailler idiot sarkozyste). Et délirantes manipulations sécuritaires, en prime!

 

A quoi servent des heures supplémentaires majorées de 15 % à 25 %, selon les jours et les promesses, si elles vont de pair avec la généralisation de la précarité, l'accélération des délocalisations et une fiscalité régressive qui favorise les LBO des fonds d'investissement qui pratiquent la précarité et les délocalisations pour faire grimper leurs profits?

 

Comparez cela avec la demande populaire relayée par la candidate communiste, Mme Marie-George Buffet, d'un ''Smic à 1500 euros, tout de suite'', demande soutenue par la proposition d'une sécurisation des parcours professionnels, par la défense des services sociaux qui entrent dans le ''revenu global net'' des ménages, et ainsi de suite!

 

Mais pendant que l'on demande aux ouvriers de travailler plus, facultativement, donc sans garantie, par le biais des heures supplémentaires faites au gré du patron, on promet un bouclier fiscal au patronat en plus d'une réduction de l'impôt sur la fortune! Mais, dira-t-on, les travailleurs verront également baisser leurs impôts. Que penser de cette promesse reaganienne? La réponse est impitoyablement fournie par les faits.

 

La vérité, c'est que la moitié des foyers français n'est pas imposable. Voilà ce que dit l'encyclopédie Wikipedia.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Imp%C3%B4t_sur_le_revenu_des_personnes_physiques_%28France%29

 

Voici la citation :

 

''Cet impôt (sur le revenu), d'abord symbole de modernité, fait maintenant face à des critiques de plus en plus acerbes, de par son faible rendement (320 milliards de francs en 1999, 55 milliards d'euros en 2005), de par ses coûts de perception relativement élevés étant donné le mode de perception qui oblige l'administration fiscale à traiter 30 millions de déclarations par an alors qu'à peine la moitié donne lieu au versement d'un impôt, la moitié des foyers français n'étant pas imposable. Il représente en 2006, 17% des recettes de l'État, ce qui permet de couvrir à peine les intérêts générés par la dette publique de la France.''

 

Reste à souligner la nécessaire complémentarité du ''salaire capitaliste individuel'' et du ''revenu global net'' des ménages dans une république qui se respecte. Ceci est aisé à comprendre : le travailleur précaire ne paie pas d'impôt sur le revenu. Mais la précarité ne fournit pas non plus les cotisations sociales nécessaires au financement des régimes de retraite ainsi que des autres services sociaux qui reviennent aux travailleurs sous forme de transferts redistributifs, via le ''revenu global net'' composé justement de ces transferts qui s'ajoute au salaire individuel. L'exemple typique reste les 15 % du PIB américain consacré à un système de santé privé qui laisse plus de 42 millions de personnes sans protections, et le système public français ou européen en général, quasiment universel mais coûtant seulement l'équivalent de 10 % du PIB ! Ceci est généralisable aux autres services publics : l'égalité républicaine paie, car elle repose sur la logique de la mutualisation des risques plutôt que sur la loi de la jungle imposée pour favoriser l'asymétrie de classe existante qui repose sur la protection légale de la propriété privée. Comme les grands bourgeois ne financeront pas le manque à gagner provoqué par la fiscalité régressive du candidat de droite, puisqu'ils seront protégés ''le bouclier fiscal'' reagano-sarkoziste, et choyés de surcroît par la baisse de l'impôt sur la fortune, les prolos devront donc apprendre à se passer de services publics. L'euthanasie à la place des soins palliatifs, l'apprentissage à 14 ans avec travail de nuit en prime, l'allongement de l'âge de la retraite, la ghettoïsation des quartiers populaires et des banlieues, et ainsi de suite … On sait en outre que la ''sécurité'' pour Ronald Reagan n'était pas la paix et l'utilisation sociale des ''dividendes de la paix'', mais plutôt la croisade. M. Sarkozy est reaganien, il a aussi son empire du mal. De fait, M. Sarkozy ne propose-t-il pas tout bonnement d'atteler la France au char militaire de l'Otan, en revenant sur le départ voulu par le Général de Gaulle de l'organisation purement militaire de cette organisation ? Le fait que cela soit dit de préférence durant les déplacements aux USA ou devant le public juif new-yorkais de droite ne change rien à la chose. Gageons qu'il n'est même pas contraire au retour des bases américaines en France, ni à la participation active de la France dans la ''guerre préventive'' et illégale de Bush, Olmert et compagnie, bien que cette entreprise soit déjà confrontée à la ruine qu'elle méritait dès le départ! Une bien triste France en perspective ! Qu'il serait difficile de voir se concrétiser, pour peu que certains programmes de droite soient clairement exposés à l'électorat. Pour l'heure c'est pourtant lui qu'on laisse dominer le panorama électoral, l'opposition ne faisant que réagir, lorsqu'il faudrait contre-attaquer avec la clarté, la détermination et la tranquillité que confère une proposition alternative. En premier lieu, en parlant justement des sujets dont M. Sarkozy ne voudrait pas qu'on parle.

 

On remarquera que l'accélération des délocalisations rend caduque le vieux calcul reaganien concernant l'appui des classes moyennes à ce programme régressif. La paupérisation par le déclassement du travail les frappe de plein fouet, alors qu'elles ont tout à gagner de la poursuite des 35 heures, avec les corrections qui s'imposent dans le sens d'une reprise de contrôle étatique de cette politique phare en vue de l'application de sa deuxième phase. Les classes moyennes y gagneraient doublement : d'une part, grâce à l'inversion de l'actuel processus de paupérisation, la finalité des 35 heures étant justement de soutenir la création d'emplois permanents ; ensuite parce que les classes moyennes ont un intérêt certain à défendre les services publics républicains. Prenons seulement le cas de l'école républicaine dont on médit beaucoup, à tort. Qui prétendra que les classes moyennes n'en tirent pas avantage, tant en France que lorsqu'elles font valoir leur formation à l'extérieur? Elles ont encore moins d'intérêt à soutenir une privatisation même partielle de l'éducation nationale et des universités (ou encore des systèmes publics de santé et de retraite) que les travailleurs manuels eux-mêmes!!! A quoi serviraient quelques centaines d'euros en plus par an, au titre des heures supplémentaires, si les services publics se dégradent ou sont privatisés? Les comptes sont rapidement faits; personne ne serait prêt à contempler un tel marché de dupes !!!

 

C'est d'ailleurs pourquoi, la droite ne dit pas tout sur ses propositions. Relayée par des médias complaisants, elle insiste sur le ''bon côté'' des choses, qui n'est ''bon'' en fait que si vous faites partie des 10 % qui profiteront des mannes financières et fiscales que le candidat de droite s'apprête à distribuer à sa propre classe au dépens de la très grande majorité du peuple.

 

C'est pourquoi, plutôt que d'accepter un débat, il est à parier que M. Sarkozy se défilera, préférant son cirque médiatique habituel. Les immigrés ont bon dos pour qui oublie ses propres origines !

 

Mais cela ne suffira pas : il est à craindre que les manipulations s'ajouteront encore à la vulgaire et usuelle démagogie du candidat Sarkozy. En déshonorant les policiers et les magistrats de France, sinon tous les autres élu-e-s de la République. Rafle devant les écoles sous de fallacieux prétextes. Rafle dans le métro, en affirmant publiquement que les rixes sont inévitables dès lors que les sans-papiers seront naturellement portés à résister et à essayer d'échapper à la police de surveillance à disposition de la police. Le Président sortant, de même que les actuels ministres de l'Intérieur et de la Justice, devraient vite assurer les citoyens que les corps policiers de la République ne seront instrumentalisés de la sorte, ni aux heures de pointe, ni à d'autres moments de la journée, par qui que ce soit, à des fins médiatiques électorales. Ni que personne ne se fera cracher à la figure en direct pour le journal télévisé du début de soirée. Dans le même esprit, il serait bon que les jeunes des banlieues, particulièrement visés, continuent à faire preuve de la grande maturité qui se fit jour avec la campagne pour l'inscription sur les listes électorales. Sans faire de vain moralisme, la légitime défense étant sacrée dans les limites prescrites par la loi, tout le monde réalise que seul le résultat électoral pourra définitivement disposer des tentations démagogiques manifestées à leur endroit.

 

Respect des électeurs et des citoyens, d'abord. Car enfin, c'est un Président de la République que la France s'apprête à élire. Je suis convaincu que M. Sarkozy est d'accord là-dessus. Des enfants brûlés vivants dans des immeubles, voilà tout un message pour une conscience …

 

Paul De Marco

30 mars 2007

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Marie-George Buffet à 4 % . Il faut maintenant viser 7 %, tout de suite.

 

(Si le nouveau tome d'auto- marketing électoral de Monsieur Sarkozy obtient le franc succès mérité au même titre que la Lettre de Monsieur Ferry, ce sont toutes les tribus anciennes, nouvellement arrivées et futures de notre ''douce France'' qui vont se bidonner joyeusement! Parmi elles, les syndicats de CRS et ceux des fonctionnaires publics promis, un sur deux, au cimetière, avec gerbe commémorative déposée ''préventivement'' c'est la mode, ces temps-ci, à la guerre comme à la guerre- se taperont sûrement les cuisses, dans un grand baroud d'honneur au nom de la ''sécurité'' vraie. )

 

Lentement mais sûrement. Le retour grandeur nature du PCF, déjà annoncé par le Non référendaire, pose de nouveaux jalons: 12 000 personnes remplissent le Bercy dimanche 1er avril! Le vote utile? Oui, bien entendu, mais en votant intelligemment, sans se faire inutilement hara-kiri. Mais pour voter intelligemment au 1er tour de la présidentielle, il convient également d'avoir des idées claires sur le positionnement des partis lors des prochaines législatives.

 

Les évolutions des sondages (1) sont plus ou moins celles qu'on pouvait prévoir, compte tenu du magnifique travail de rassemblement de la candidate Mme Buffet fortement secondé par le travail exemplaire des militant-e-s sur le terrain. Mme Buffet remonte dans les sondages à mesure que son programme est divulgué et que les électrices et les électeurs distinguent plus nettement entre les porte-parole des groupes d'intérêt et les dirigeants des partis politiques. Les premiers n'ont pas vraiment de programmes politiques; ils sont les porteurs d'intérêts spécifiques, tel MM Hulot ou M. José Bové. Les Verts ne se sont malheureusement pas démarqués du pitre Alain Lipietz, qui a tenté, sans état d'âme particulier, de justifier la Directive européenne sur les 48, 65 et 72 heures hebdomadaires voulues par Tony Blair et par les technocrates bolkesteiniens de Bruxelles. Ces personnalités médiatiques sont en outre consciencieusement anti-parti, ''ni de droite, ni de gauche''. Pour certains ils sont au demeurant redevables à leurs bienfaiteurs privés (comme M. Hulot et sa Fondation.) Dans sa généralité, la critique vaut également pour M. Frédéric Nihous de Chasse, pêche, nature et traditions; à savoir que le ras-le-bol exprimé à la base sur la question de savoir s'il faut chasser à la chevrotine ou à balles, ou encore pêcher à la ligne ou à la mouche, sans avoir les Verts sur le dos, ne fait pas un programme politique : au contraire, de mon humble point de vu, ceci affaiblit les partis de gauche qui savent concilier le souci environnemental pour la protection et la survie des espèces en danger, sans exiger des moratoires pour tout et pour rien, avec les pratiques traditionnelles, qui doivent être remises en question uniquement lorsqu'il est prouvé scientifiquement qu'elles nuisent de manière irrémédiable. Et lorsque la technologie ne parvient pas encore à les résoudre (un collier GPS connecté à un système d'alerte dans les bergeries pourrait en effet régler tous les problèmes liés à la réintroduction des ours ou des loups dans la nature, tout en permettant une meilleure étude scientifique de ces espèces.) On me pardonnera de rappeler un exemple, avec la bonne humeur qui s'impose : On a vu, voilà de cela quelques années, des Amis des animaux s'asseoir dans une arène espagnole portant des pull-over rouges tout en agitant des banderoles bariolées pour protester contre la corrida : bien entendu, les taureaux lâchés dans l'arène ne l'entendirent pas de cette façon, prouvant ainsi que les méthodes et les contenus de nos malheureux camarades devaient vite rapidement être remis en question. (Leçon superbement ignorée par les ''savants'' du Club de Rome les types aux nénuphars - ou ceux du GIEC actuel, qui ''sautant sur leurs chaises comme des cabris'' crient à tout vent : ça chauffe, ça chauffe sans savoir pourquoi, sans tenir compte du refroidissement nord-européen provoqué selon certains par la baisse de salinité des Océans et ses effets sur le Gulf Stream, ce qui ne les empêche pas d'exiger, dans les plus brefs délais, des mesures calculées pour servir l'économie néolibérale globale ou, en tout cas, calculées pour ne pas lui nuire, décroissance en prime.)

 

Les mirages que ces personnalités colportent n'augurent vraiment rien de bon pour une gauche authentique qui doit savoir faire la part entre écologie scientifique (écomarxisme, donc) compatible avec un développement économique et social plus égalitaire, et écologie petite-bourgeoise (voir Hulot et Al Gore) se gargarisant, toute à son aise, avec les pseudo-concepts de ''décroissance'' et autre ''empreinte écologique'' à l'usage exclusif du peuple; on le sait, pour ces néo-nietzschéens du dimanche, ce dernier doit sagement intérioriser la ''servitude volontaire'' et l'instinct de culpabilité des pauvres, naturellement destinés à rester éternellement à leur place pendant que les hulots de ce monde s'amusent avec des espadons qui sans doute, effet de miroir don-quichottien, leur parlent avec leurs idiomes propres, sans toujours être compris, de la différence entre pauvreté, dégradation environnementale, exploitation de classe et paupérisme éthico-politique….

 

Cette remonté significative dans les sondages de la camarade candidate communiste, Mme Marie-George Buffet, peut très bien atteindre 7 %, tout de suite, sans nuire aux chances de Mme Ségolène Royal au second tour. En effet, les sondages montrent que la remonté de la candidate communiste n'affecte pas le même électorat, ce qui sera sans doute le cas jusqu'à un seuil de 12 à 15 %. En fait, les oscillations perceptibles dans les sondages qui concernent spécifiquement Mme Ségolène Royal mettent en cause M. Sarkozy, via M. Bayrou et M. Le Pen. Autrement dit, cela concerne le programme socialiste et sa volonté de gagner les classes dites moyennes, les dirigeants des PMI-PME, sans s'aliéner les travailleurs et les jeunes. Dans cette perspective, la gauche communiste a tout intérêt à renforcer sa propre position en votant pour Mme Buffet au premier tour, afin de recentrer le mandat de la Présidente Mme Royal à gauche à l'issue du deuxième tour.

 

Les inquiétudes des uns et des autres peuvent être facilement levées sur ce point. En effet, toutes les statistiques en provenance des mêmes instituts de sondages, ou d'instituts de sondages différents, disent la même chose au sujet de ces oscillations. Leur marge d'erreur (due notamment à la taille des échantillons et aux pondérations utilisées, en particulier, lors de l'attribution du vote des indécis) oscille entre 1, 5 % et 2,5 %. Les électrices et les électeurs de gauche peuvent donc voter tranquillement ''pour leurs propres intérêts'' comme le leur enjoint Mme Buffet, du moins tant que cette marge entre Mme Royal et le troisième candidat possible demeurera assurée avec un écart d'au moins 3 %. A moins que Mme Royal ne ravisse bientôt la première place, ce qui serait tout à fait possible si le PS se mettait à déboulonner impitoyablement le vrai programme occulte de M. Sarkozy, le programme de guerre sociale et externe dont il ne veut évidemment pas parler. Or, cette marge d'erreur oscille depuis le début entre 4 % et 4,5 % au minimum. Reste, à tenir compte de la minorisation possible des scores de M. Le Pen, ses électrices et électeurs étant proverbialement peu disposés à afficher leurs préférences durant les sondages. Mais, cette oscillation lepéniste est susceptible d'affecter négativement M. Sarkozy et dans une moindre mesure M. Bayrou sans concerner directement le score de Mme Royal. Or, même en attribuant hypothétiquement 2 % supplémentaires à Bayrou ou à Le Pen, la seconde place de Mme Royal ne serait pas en danger.

 

Mme Buffet est une authentique communiste. Elle ne veut pas nuire à la gauche. Surtout pas durant une présidentielle. C'est pourquoi elle appelle à renforcer son programme au premier tour, tout en appelant déjà à voter pour Mme Royal au second tour, afin d'assurer une victoire authentique de la gauche plutôt qu'une victoire personnelle de la candidate Mme Royal au second tour de l'élection présidentielle. Advenant le cas où les sondages des deux dernières semaines mettaient la marge de Mme Royal en danger alors, il faudrait aviser, sans se raconter d'histoire mais également sans crainte. Pour l'heure, l'important est de signaler haut et fort la volonté de la gauche d'œuvrer pour un programme authentiquement de gauche. C'est pourquoi, afin d'éviter toute forme de manipulation par les sondages, les partis de gauche devraient sans doute se mettre d'accord pour commander conjointement deux sondages de grandes envergures pour le milieu de l'avant-dernière semaine et pour le milieu de la dernière semaine du 1er tour de l'élection présidentielle. Ces sondages tiendraient compte de la provenance politique et régionale des non-inscrits et des indécis, tout en vérifiant les jeux et les risques éventuels liés aux pondérations; ce qui permettra également de tirer le meilleur parti, en fin de course, des tendances lourdes dûment corrigées, qui émanent de tous les grands sondages publiés à date, en ciblant les appels des derniers jours.

 

Mme Ségolène Royal doit, pour sa part, gagner des voix sur MM. Sarkozy et Bayrou en attaquant plus durement. Elle devrait donc dénoncer justement tout ce que ces candidats ne disent pas publiquement, mieux qu'ils taisent laborieusement. Surtout M. Sarkozy qui avance masqué, en mettant de l'avant ses petites manies nihilistes soi-disant éveillées, calculées dans l'espoir de faire sa campagne uniquement sur les perceptions qu'il aurait lui-même créées avec l'appui des médias les plus serviles. Ainsi les fausses perceptions prêchées dans le domaine de la ''sécurité'', de l'''immigration'', de l' ''identité nationale'', voire du ''gros méchant euro'' etc, (2) perceptions visant l'électorat de M. Le Pen et celui de M. Bayrou, sans jamais oser dire à l'électorat du premier il livrerait la France à une Otan philo-sémite nietzschéenne contredisant le projet d'une France forte au sein d'une Europe indépendante, ni à l'électorat du second que la ''sécurité'' ne se résout pas à un grossier cirque médiatique fait de vulgaires provocations avançant au pas de charge avec leurs gros sabots! La gauche, tant communiste que socialiste, sait que les perceptions fausses en résistent pas au rappel par incréments successifs ou par choc brutal de la réalité, notamment la casse sociale, licenciements massifs et grèves à l'appui, due au ministre Sarkozy, qui est personnellement redevable devant les citoyennes et les citoyens de son irréfutable et lamentable bilan. Ou encore au rappel provenant de l'augmentation en flèche des agressions aux personnes (+ 14 %) qui ne sont pas causées par les immigrés - à part l'immigré ''agité et instable'' (mots de A. de Montbourg) Sarkozy, qui semble avoir mal intégré les valeurs républicaines - mais plutôt par ses provocations policières, ses directives visant à faire du chiffre pour usage électoral, et sa ''haine'' tout philo-sémite nietzschéenne de la police de proximité, qui avait pourtant obtenu des résultats bien plus prometteurs. Il s'agit-là d'une ''haine'' très convenue et toujours aussi nihiliste éclairée, par le biais d'une manipulation des remarques du sociologue Durkheim au sujet de l'anomie et de l'intériorisation des normes sociales par des groupes assujettis à la loi: ainsi on provoque sciemment en manipulant toutes les zones grises et en montant ce genre d'affaire manipulé en épingle.(2) Imaginer un président de la France de ce genre … Vraiment, je n'ose pas imaginer ce que feraient Astérix, Obélix et leurs copines et copains de banlieues, déjà pas mal rigolards mais avertis comme deux! Du haut de son arrogance de classe myope, le Medef a choisi son poulain en pensant pouvoir ignorer que ses semblables ont ruiné la supposée unique ''superpuissance'' au monde en un seul mandat présidentiel américain de 4 ans, pour s'empresser de quitter le bateau en perdition comme des rats avant le second mandat, témoins les Wolfowitz, les Kristol, les Bernard Lewis, les Kagan et autres du genre, qui doivent encore s'expliquer sur les dessous du 9/11 et sur la réalité du terrorisme philo-sémite nietzschéen, économique, idéologique, d'Etat ou de groupes!!! Les Françaises et les Français, de gauche ou de droite, savent qu'il y a des limites à tout ce qui peut être humainement toléré, sans même devoir considérer l'image et le prestige du pays et de l'Europe à l'extérieur! Sur la casse sociale déjà effectuée mais en tenant compte que la moitié des Françaises et Français ne paie pas d'impôts sur le revenu faute d'un salaire adéquat, voir les données du collectif les Autres chiffres du Chômage dans l'article du journal l'Humanité intitulé ''Les oubliés de l' ''emploi inadéquat'' '' à l'adresse suivante :

http://www.humanite.presse.fr/journal/2007-03-30/2007-03-30-848731

Pour un aperçu du bilan sécuritaire de M. Sarkozy voir l'article ''Les dégâts du bilan Sarkozy'' dans le même journal à l'adresse suivante:

http://www.humanite.presse.fr/journal/2007-03-26/2007-03-26-848439

 

La réforme constitutionnelle a donné un relief encore plus grand à l'influence de la victoire présidentielle sur les élections législatives qui suivront immédiatement après. Il ne suffit donc pas de tenir compte du fait qu'il ne restera que deux candidat-e-s au second tour de la présidentielle; quelque soit le résultat final de l'élection présidentielle, il faut également tenter de maximiser les scores aux élections législatives. Pour la gauche, cette réflexion se situe dans l'optique du rassemblement magnifiquement opéré durant la campagne pour le Non référendaire mais quelque peu remis en question, hors du PCF, durant le processus visant à déterminer un-e candidat-e commun-e pour la présidentielle; elle tient compte également du fait que le débat réforme-révolution-réforme révolutionnaire (3) devant se faire dans le respect de notre héritage communiste et des données objectives contemporaines, n'a pas encore abouti ni débouché sur un congrès unitaire de tous les communistes, de sorte que la position communiste devrait sans doute être celle de l'appui critique au PS proposée dans la troisième partie de mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance dans la section Livres de ce site. Encore faudrait-il préciser cette position, en particulier en ce qui concerne les liens avec les autres formations communistes. Bien entendu, mes indications ne peuvent être que très générales, car cela se joue collectivement et, de préférence, par celles et ceux qui ont un contact assidu avec le terrain. L'essentiel est d'avoir l'impression d'avoir fait tout ce qu'il était honnêtement possible de faire lorsque les résultats tomberont. Pour le reste, on connaît le doux paradoxe des sciences sociales : la réalité institutionnelle et historique est l'œuvre de l'Homme donc des classes , de sorte que ses actions peuvent influer sur les résultats sans pour autant que l'on puisse prédire avec une exactitude compl8te l'issue de ces actions. Nous devons accepter modestement que nous ne sommes pas les seuls acteurs sociaux en lisse, encore qu'il revient aux communistes de se tenir à l'avant-garde dans la défense des intérêts démocratiques réels de la majorité du peuple et du prolétariat, en négociant convenablement nos alliances de classes avec cet unique objectif comme Etoile Polaire.

 

Pour éviter les dissensions entre les partisans de la rupture définitive avec le PS et les partisans de pactes républicains et de gauche forgés avec lui, l'appui critique doit être conçu à la fois comme une position politique stratégique sans compromis compromettants mais capables de la plus grande flexibilité tactique et fonctionnelle. Ce dernier mot me paraît important pour cadrer adéquatement une éventuelle participation au gouvernement sans fausse ou nuisible discorde dans les rangs communistes.

 

Par exemple, si la gauche authentique, forte des résultats qu'elle aurait su obtenir aux législatives par son unité acquise sur le terrain, négociait préalablement les grandes lignes des actions à entreprendre dans des dossiers précis (transports, éducation et culture, sports, industries, PTT), à ce moment-là, l'orientation des ministères visés serait acquise à l'avance avec les partenaires gouvernementaux; de ce fait, elle acquerrait une énorme importance. Imaginons un moment M. Gayssot de nouveau au Ministère des Transports : Ne serait-ce pas là la meilleure garantie que les privatisations du rail seraient enfin contrôlées et inversées, de sorte que la compatibilité développement économique-ferroutage-écologie soit bien gérée sans la moindre démagogie ? En rappelant les points de convergence de plus en plus importants entre politique éducative et politique culturelle dans l'optique des revendications des parents d'élèves, des enseignants et des intermittents etc, on voit d'emblée l'importance d'une participation communiste ainsi orientée mais dûment soutenue par des scores unitaires ou concertés de poids. Il ne serait en effet pas sage que les communistes abdiquassent la possibilité de faire avancer certains dossiers spécifiques, surtout lorsqu'il s'agit de rétablir, contre la logique néolibérale ambiante, la prééminence des entreprises et des secteurs publics (qui font partie de la ''plus value sociale'', qu'il faudra bien contrôler collectivement un jour.) Ceci vaut pour les entreprises publiques traditionnelles mais également pour le pôle financier public ou pour la politique de logement social (20% légalement, indépendamment des municipalités) proposés par le PCF, moyens sans lesquels aucune intégration républicaine n'est possible. Parfois ne pas reculer dans certains dossiers clé représente une victoire; si, de surcroît, on peut se donner la possibilité de réorienter et d'avancer dans la voie de l'approfondissement d'un véritable Etat social républicain avancé, contrôlant chaque jour d'avantage la ''plus value sociale'', alors cela n'en serait que mieux.

 

Ceci ne signifie pas que les communistes français se mettent dans la lamentable position de complète trahison de classe du Prc italien, aujourd'hui mené à grands pas vers la social-démocratie blairienne par le pitre, parfait ignare mais néanmoins totalement plein de lui-même, Fausto Bertinotti (je rappelle que j'avais demandé la suspension d'urgence du Prc du Parti européen de gauche lors de la présentation du Programme néolibéral de Prodi, suspension à maintenir tant que le Prc ne reviendrait pas sur des positions communistes. Je maintiens ma demande. Car, il faut à tout prix préserver les chances d'expansion européennes et mondiales du communisme à visage humain, un communisme qui ne renierait rien de ses conquêtes bolcheviques, tout en sachant tirer le meilleur parti de ses propres échecs lorsque ceux-ci furent commis de bonne foi ou sous la contrainte pas nos anciens camarades qui sacrifièrent leur vie pour notre idéal commun.)

 

L'appui critique prévaudrait au Parlement. Ce qui signifierait l'absence de participation ou de soutien gouvernemental accordé ex ante dans tous les dossiers pour lesquels une orientation commune n'ait pas été concordée à l'avance; encore que dans ces cas-là il faudra toutefois prévoir un soutien parlementaire à négocier au cas par cas. Les communistes seraient alors libres de critiquer le gouvernement constructivement tout en soutenant les luttes de la base, et cela sans contradictions et sans inutile et déplorable casuistique démagogique. Car en aucune circonstance son identité communiste reposant sur la loi de la valeur marxiste et sur le matérialisme historique ne seront remis en cause au profit de fumeux concepts opportunistes d'emprunt d'ailleurs mis à mal ces jours-ci en Scandinavie sous les coups de boutoirs continus du capital spéculatif court-termiste global. Il suffit d'ailleurs de considérer le sort de la transmission des richesses par héritage, donc tout le contraire du supposé mérite ''entrepreneurial'', pour voir que cette supposée social-démocratie blairienne ou, au mieux, Scandinave, reste désespérément infra-Thomas Paine! A moins que ce ne soit un fumeux blumisme sarkozien! Pour les socialistes européens et français, cette social-démocratie cooptée est surtout infra-Jaurès, puisqu'on sait que ce grand dirigeant socialiste, lecteur intelligent de Marx, défendait une redistribution sociale axée sur la collectivisation des grands moyens de production.

 

Il se trouve que l'achèvement de la deuxième phase de la politique des 35 heures encore portée par le PS ce qui est très loin des choix reaganiens de Prodi-Bertinotti tant sur le plan domestique qu'en matière de politique étrangère représente un enjeu épocale pour la gauche, au même titre que le congé du dimanche ou la conquête des 40 heures et des congés payés. Ceci justifierait une discipline communiste sans compromis compromettants, notamment en matière de minima sociaux et de redistribution. C'est pourquoi la gauche communiste a une obligation de résultats; il faut réussir en faisant pièce aux délocalisations tout en défendant le pouvoir d'achat du salaire individuel simultanément à la bonification des transferts sociaux visant le''revenu global net''.

 

En ce qui concerne la politique étrangère, les communistes doivent rejeter fermement tout recours à la guerre comme moyen de résoudre les conflits internationaux. C'est d'ailleurs ce qu'exige la Charte de l'ONU, ainsi que la loi internationale qui, depuis toujours, a considéré la ''guerre préventive'' (doctrine Bush-Sharon et al.) comme une pratique illégale, inhumaine et foncièrement non-civilisée. Au mieux, les communistes pourront appuyer des interpositions de casques bleus sous l'égide de l'ONU. Mais pour cela, comme l'exige la Charte, il faudra encore que les missions d'interpositions soient parfaitement neutres, et perçues comme telles sur le terrain; il faudra en outre que le Comité D'Etat-major soit entièrement sous contrôle de l'ONU, et qu'il soit en relation directe avec le Secrétaire Général des Nations Unies. De par sa nature, ce genre d'opération sera très rare, du moins tant et aussi longtemps que prévaudra la Realpolitik néo-nietzschéenne actuelle. Les missions de coopération civiles s'appuyant sur les ONGs bona fide valent bien mieux à tous les points de vue pour toutes les parties concernées, surtout si la France et l'UE se mettaient en tête de favoriser le retour des entreprises et des secteurs publics en Afrique et ailleurs dans le monde afin que nos propres entreprises publiques puissent coopérer avec eux sans devoir recourir à une vulgaire et destructive politique de déréglementation et de privatisation. Les bénéfices seraient mutuels, se matérialisant dans le respect de l'indépendance et de la cohérence économique de chacun. Nos produits complexes et clé-en-main trouveraient de nouveaux marchés via des joint-ventures entre entreprises publiques de nationalité différentes, sans que nos partenaires en soient ruinés. Ceci me semble être le seul moyen pour l'Europe de conserver un rôle légitime en Afrique tout en se donnant les moyens d'enrayer les flux migratoires tellement qui se font au détriment de ce continent par les temps qui courent. (Comparez le prix du pétrole avant et après les interventions otanesques, soutenues par les Védrine et compagnie, en Asie centrale, en Afghanistan et en Iraq : Il est passé d'une fourchette de 18 à 22 dollars à une fourchette oscillant autour de 60 et plus! Cela sans compter le coût exorbitant des dépenses militaires qui de toute manière la résistance iraquienne l'a prouvé ne réussiront pas à établir un Nouvel Apartheid Global via une Otan établie comme bras armé d'un Conseil de sécurité de l'Onu, lui-même posant comme un pseudo-Directoire Impérial d'une ONU aux ordres (philo-sémites nietzschéens.) Que les pays producteurs de matières premières veuillent en prendre le contrôle pour assurer leur propre développement n'est que justice. La question de l'accès paritaire à ces matières premières au XXIème siècle ne peut plus être une question de guerre néo-coloniale, mais une question de respect de ''la clause de la nation la plus favorisée'', donc de la consolidation d'une ONU respectueuse de sa Charte plutôt que son affaiblissement, pensé pour servir les lubies criminelles de castes théocratiques auto-élues qui prétendent mettre leur Lévitique ou leur born-again Manifest Destiny au-dessus de la Déclaration Universelle des Droit de l'Homme, pour fonder leur Nouvel Ordre Mondial exclusiviste et crapuleux.

 

En matière de politique européenne, je ne crois pas trop m'aventurer en résumant ainsi les arguments qui firent l'unité du Camp du Non durant la campagne référendaire de mai 2005 : pas de credo pseudo-économique dans le texte constitutionnel; pas de credo anti-laïque reposant sur de présumées racines judéo-chrétiennes octroyées à son corps défendant à l'Europe. Ces âneries sont à la fois débiles, archaïques et crapuleuses, car elles mènent à l'idéologie de fabrication rabbinique-nietzschéenne dérivée de la haine viscérale de Nietzsche pour l'égalitarisme de Jésus et pour l'universalisme égalitaire de St Paul. Cette fabrication maçonnique judéo-chrétienne pose ainsi comme indiscutable le statut suprême des ''Grands frères'' juifs, puisqu'ils sont supposés faire exclusivement partie de la ''race élue'' (le tout avec une hiérarchie tribale interne, aujourd'hui encore maintenue par certains rabbins dans l'Etat civil israélien avec des pointillés etc.), et le statut subalterne des ''petits frères'' chrétiens, musulmans et autres, tous naturellement ''gentils'' (on pourra consulter à ce sujet les articles disponibles dans la Section Racisme, Fascisme, Exclusivisme dans ce même site. Plus tard, je rendrais public un texte portant sur cette question qui comprend un instructif détour par lequel je montre que Le Code Da Vinci repose sur ce même genre d'ânerie maçonnique, ie, la filiation terrestre des élites gentiles via Jésus et Marie Madeleine, qui est également la Vierge Noire des gnostiques ie. base du droit divin , cette filiation envoyant par effet miroir à la recherche des descendants des Grands Prêtres, seuls habilités à fouler du pied le Saint du Saint du Temple de Salomon (fâcheuse question pour certains reconstructeurs impies!), alors que personne ne connaît l'emplacement de ce temple, pour la bonne et simple raison que son existence archéologique et historique n'est pas établie scientifiquement, pire qu'il n'en existe aucun indice authentifié! On notera également dans la même vaine les pathétiques fabrications épigraphiques ou cinématographiques voir l'ossuaire des faussaires israéliens aboutissant dans les pauvres et passablement incompétentes mains du Docteur Shanks et de certains de ses confrères , des manipulations de bas étages dont plusieurs juifs Canadiens surreprésentés ainsi que leurs clients et ouailles sont très friands, le tout avec le support empressés de certains Israéliens et autres juifs américains, sectaires ou pas, de droite et parfois même de ''gauche'' etc etc …Il semble décidément que le statut intemporel du Messie chrétien fasse de l'hombre à certains … ce qui n'est concevable que pour des natures pétries de théocratie exclusiviste ne sachant pas la valeur de la laïcité établissant leurs propres droits à croire en ce qu'ils veulent pourvu que ces croyances n'interfèrent pas avec le domaine public et politique. On le sait, pour eux la laïcité, mal comprise, est une simple idéologie qui empêche l'avènement de leur ''retour'' religieux); le camp du Non désirait également progresser vers une ''Europe sociale'' reposant solidement sur une Confédération de l'''Europe des nations'', sachant planifier sa coordination économique, en particulier entre les entreprises et les secteurs publics des pays membres; enfin, ils voulaient œuvrer pour la construction d'une Europe rejetant la guerre autre que la guerre défensive sur son propre territoire national ou multinational; une Europe qui pour cela devrait être capable d'organiser seule le complexe militaro-industriel nécessaire à sa dissuasion de première classe, dissuasion nucléaire comprise, puisque aussi bien ce complexe militaro-industriel peut être planifié pour optimiser les retombées civiles dans le cadre d'une doctrine purement défensive. A défaut de tels moyens, certains argueront pour maintenir l'Europe sous la supposée protections de maîtres extérieurs.

 

Une telle politique d'appui critique fonctionnel n'est évidemment pas un choix de tout repos. Il implique une discipline communiste et le maintien des liens étroits entre les dirigeants et la base cette dernière n'étant pas à confondre avec les nécessaires prestations dans les salons médiatiques grand public. Ceci est particulièrement vrai, me semble-t-il, en ce qui concerne la négociation des orientations ministérielles auxquelles les communistes participeraient pleinement avant la formation d'éventuels ministères communistes, pour en définir les missions générales et les objectifs minimum; mais également en ce qui concerne la relative autonomie du groupe parlementaire sans jamais tomber dans les travers d'un Millerand, ce groupe doit rester soumis à une discipline spécifique au fonctionnement de tout parlement bourgeois. Il vise donc à faire avancer les principes et les programmes communistes sans favoriser les déstabilisations politiques imaginées par la droite. Car, le prolétariat et les groupes sociaux alliés doivent, à chaque instant, être assurés de notre discipline tout comme de notre entière autonomie de classe.

 

Il en va de même pour nos relations avec les groupes d'intérêt qui doivent être gérées d'une tout autre manière que celle qui prévaut dans nos relations avec les autres formations politiques de gauche. Avec une constance à toute épreuve, nous devons démontrer aux groupes d'intérêt qui doivent nous rejoindre, ou que nous devons rejoindre, dans des luttes communes, notre plus profond respect critique pour leur propre autonomie et notre volonté à articuler politiquement leurs intérêts spécifiques lorsque nous les partageons. Il en va de même, notamment, avec les syndicats, encore que ce soit plus aisé dans ces cas-là, vu la coïncidence plus immédiate des intérêts et de la conscience de classe, en particulier lorsque ces syndicats ne sont pas corporatistes. En effet, un seul et même individu peut être porteur de plusieurs tâches productives et de plusieurs rôles puisqu'il peut participer tant aux mouvements sociaux qu'aux partis politiques, mais sans jamais confondre ces rôles. L'autonomie de chacun dans son propre rôle est nécessaire pour avancer conjointement sans se nuire. Cette autonomie est également précieuse pour éviter de vider la politique de son sens, ainsi que prétendent le faire certains petits-bourgeois appuyés par certains pathétiques renégats de gauche, qui, en l'occurrence, ne semblent jamais avoir eu d'idées propres (voir l'article ''Démocratie participative et démocratie socialiste'' dans cette même section.)

 

Paul De Marco.

Copyright © Paul De Marco 1er avril 2007.

 

1) Pour les sondages voir le journal Le Monde qui les met magnifiquement à disposition (www.lemonde.fr )

 

2) On se souviendra des manipulations du pitre Alain Bauer, ex-Grand Maître du Grand Orient de France à propos du voile islamique et de la licité, mais pas de la kippa, ni des écoles confessionnelles privées qui accueillent désormais quelque 30 % des élèves ''chrétiens'' et ''juifs'', catégories fausses mais néanmoins remises à la mode. (Voir la troisième partie de mon Livre III, p 168 et suivantes en utilisant la fonction ''rechercher'' et le mot clé ''Bauer'' pour aller plus vite. Il est inévitable que des écoles musulmanes semblables verront le jour. Cependant, de mon point de vue, les musulmans religieux, laïques ou autre, de France et généralement d'Europe auraient grandement tort de suivre massivement cette voie, car, à très brève échéance elle ne pourra signifier autre chose qu'une privatisation accrue du système d'éducation publique et le remplacement des concours par des lettres de recommandation incestueuses menant directement à une surreprésentation des mêmes minorités aujourd'hui surreprésentées anti-constitutionnellement à un degré inégalé en France, à l'instar de la grotesque situation qui se vérifie aux USA et au Canada. Avec les écoles publiques, les Grandes Ecoles et les concours, compatibles avec l'enseignement facultatif des matières religieuses, la loi des grands nombres qui y prévaut fait encore échec à ce ''retour'' nietzschéen. Ce qui bien entendu provoque la hargne des auto-élus habituels qui ne sont pourtant souvent que des pitres avérés ayant parfois joui d'une certaine pitié après-guerre. Au contraire, pour accélérer l'intégration au mérite il faut défendre l'école publique, tout en corrigeant les éventuelles lacunes, par exemple en ce qui concerne le support scolaire, l'accès aux Grandes Ecoles, ou encore la réhabilitation sous une forme nouvelle de l'Ecole Normale, par laquelle les élèves méritants pouvaient étudier tranquillement en échange de quelques années de service républicain après l'obtention de leurs diplômes. Lors du lancement de cette triste histoire du voile islamique sur Le Monde, l'ineffable et obscure Bauer (obscurité toute méritée, de laquelle il n'aurait jamais dû sortir) avait utilisé une ''plume'', celle de l'étudiant Klugman. Bof! Ou plutôt, plouf! Malgré le vaticanard Stasi.

 

Reste que le grand œuvre de ces nihilistes supposément éveillés-là n'est pas terminé. Sarkozy en est le porteur actuel le plus dangereux, abstraction faite des pitres déguisés par les médias complaisants en ''nouveaux philosophes''! Certains ralliements ne trompent pas. Il n'est que le pendant hexagonal des autres pitres Wolfowitz, Rumsfeld, Sharon, Bush et compagnie. Lorsqu'il mentionne Blum il sait d'ailleurs exactement ce qu'il dit puisque Blum était vendu via la SFIO aux USA (de la même manière qu'il était germanophile et anglophile avant la guerre à l'instar des banquiers qui le conseillaient) et à la construction atlantique contre l'idée de la France souveraine défendue par la Résistance et par le général de Gaulle (pour vérifier rapidement se rapporter au livre de Lacouture, en lisant entre les lignes. La lecture de Maurice Thorez, de Jacques Duclos ou de quelques pages de l'Huma de l'époque ne laisse pas le moindre doute. Les Communistes d'Aragon me semblent toujours essentiels.)

 

On sait également que certaines religions croient à la résurrection, d'autres non, comme cela est le cas pour le judaïsme. Aussi pour éviter toute possibilité de manipulation déshonorante pour tous, je conseille de mettre des caméras à circuit fermé dans tous les cimetières juifs. On a vu en Alsace que la méthode met rapidement fin à toute sorte de dérapages et de supputations malintentionnées mais déversées avec beaucoup de bonne conscience meurtrie aux heures de pointe. Il suffira d'attendre le résultat des enquêtes. De la sorte, personne n'aura à affabuler trop en se reportant aux rites de certaines sectes juives et/ou franc-maçonniques, ancêtres des supposés ''nihilistes éveillés'' d'aujourd'hui. Ces sectes, toujours peu ou prou infiltrées par les divers services de renseignement, ne reculent devant rien, certaines ayant fabriqué elles-mêmes des ''libelles de Pâques'', pour ne rien dire des dérives sectaires juives originales qui servirent ensuite de patron à divers services européens, lecteurs d'Eugène Sue, pour les ignobles Protocoles de Sion. Ces sectes, représentées notamment par Shabbetai Zevi, Jacob Frank et des exaltés semblables, nourris dans la misère des ghettos et de l'infériorisation sociale, s'imaginèrent une dangereuse ''sekkhina'' par laquelle, en réaction à l'ordre établi chrétien ou musulman, le mal s'inversait avec le bien dans une pathologie réactive pré-nietzschéenne toute pénétrée d'exclusivisme racial et religieux ainsi que des lubies de la kabbale juive, cette dernière ayant été phagocytée des thèses de Joachim de Flore. (pour faire court sur ces sectes, voir Kabbalah de l'excellent et érudit Scholem, encore que le bon Scholem, tout féru de sa Midrash épurée, ne sait faire la part ni des traces d'astronomie, d'astrologie et de schizophrénie antiques qu'elle contient, ni, bien entendu, du vulgaire plagiat kabbalistique de l'œuvre de Joachim, ce dernier représentant un danger car se détachant de St Bernard, de ses Templiers et de ses ''croisades'' vénales ou superstitieuses, il avait tout bonnement sécularisé l'œuvre supposée de la Providence divine, ouvrant ainsi la voie à Vico, à Herder et à Marx. Les débuts de la kabbale juive ne furent donc qu'un vulgaire plagiat préemptif (tout à la fois instrumentalisé et pitre) de l'œuvre de l'Abbé Calabrais, ignominieusement détournée de sa finalité égalitaire et séculaire (la Jérusalem égalitaire de la conscience en lieu et place de la Jérusalem géographique.) On consulter là-dessus mon Pour Marx, contre le nihilisme. L'historicisme bourgeois, franc-maçonnique et juif, de Benjamin à I. Berlin (en passant sous silence ici les maîtres de Ezra Pound ou de Jabotinski), est tout empreint de pseudo-érudition de classe, au fond souvent nietzschéenne comme le démontre le choix de Baudelaire de la part de Benjamin. Cet historicisme-là n'en est que le dernier avatar de la pensée kabbalistique, maintenant supplanté par la tentative de transformation d'une Shoah exclusiviste, très concrètement négationniste, en religion séculaire à l'usage des gentils. Il convient également de rappeler ici la pathétique tentative d'un membre de la très réduite communauté juive italienne (6000 à 8000 âmes tout au plus, 16 000 pour certains). Il fait partie d'une communauté déboussolée du point de vu éthico-politique par le reniement de certains communistes et de certains socialistes qui l'abandonnèrent pieds et poings liés à la droite sharonniene, par le biais des pesantes et intolérables ingérences de l'ambassade israélienne à Rome. Cette dérisoire petite communauté tenta ainsi d'influencer lourdement la politique étrangère de l'Italie avant que D'Alema nous démontrât pourquoi il avait signer les infâmes pétitions de la criminelle de guerre Albright (se reporter à son rôle au Kosovo, mais également aux Rwanda, des faits amplement démontrés.) Ainsi, cet individu se tuméfia lui-même le visage à coup de poings pour accuser ensuite à la télé un supposé antisémitisme de la gauche authentique italienne.

 

Mieux vaut donc prévenir que guérir, surtout en période électorale. Nous devons cela à nos concitoyens d'origine juive, ou se définissant culturellement comme tel. Je rappelle que le pitre Glucksmann voit gratuitement des ''démons'' chez les marxistes et les autres supposés ''nihilistes militants'' (il est inutile d'épiloguer ici sur les opinions et les actions des franc-maçonneries et des services alliés; cela viendra en temps et lieu); pour ma part je vois en Glucksmann non pas le ''dernier des Hommes'' (ce serait décidément trop flatteur et il n'est pas et ne fut jamais communiste) mais bien le ''dernier des imbéciles'', dans un sens qualitatif évidemment plus que numérique, ainsi que je l'ai prouvé dans mon Pour Marx, contre le nihilisme, qui décidément n'est pas aisé à occulter pour une telle engeance de ''maîtres du monde'' putatifs pitoyables et risibles à la fois, qui mériterait sans doute bien pour eux-mêmes la ''séparation'' auto-revendiquée par le pitre Finkielkraut au dépens des autres! Or, il faut malheureusement bien dire qu'en cette qualité, depuis quelque deux décades désormais, et cela des deux bords de l'Atlantique, le triste, fielleux et jaune Glucksmann est en bonne et étroite compagnie! On n'écrit pas à la hâte des Manhattan pour rien, pas? Je le répète, ces gens-là sont ''pitoyables'' et dangereux à la fois, à l'instar de leur ''pitoyable'' et idéologiquement syphilitique grand maître philo-sémite (tiens!) Nietzsche, ainsi que le prouve l'histoire israélo-américaine récente, de laquelle la France a su, du moins jusqu'ici, rester à l'écart. (Voir le discours de M. de Villepin à l'ONU.)

 

J'ajoute que je ne suis personnellement pas foncièrement anti-sioniste, bien que anti-sioniste de droite après mûre analyse dont je ne connais pas l'équivalent, pourvu toutefois que l'Etat d'Israël ne se construise pas au dépens des droits fondamentaux des Palestiniens et des Arabes, donc au dépens de la loi internationale commune. Et cela malgré le fait que chaque fois que je me suis écarté de Marx et de mes camarades bolcheviques Lénine, Staline, Trotsky, Kaganovitch même etc - sur cette question particulière, j'ai dû ensuite reconnaître des erreurs d'appréciation teintées de soupçons d'anachronisme historique. Marx saluait en Feuerbach le grand intellectuel matérialiste qui ''avait rendu le socialisme possible''. La ''Question juive'' de Marx reste l'œuvre fondamentale pour toute personne, de quelque provenance qu'elle soit, qui prétend être communiste. Ce que la psychoanalyse marxiste établie par moi dans ses grandes lignes confirme avec éclat. Le reste n'est qu'affaire de médiations, c'est-à-dire de contingences historiques et géographiques qui ne peuvent être subtilisées au procès générale de l'émancipation humaine.

 

Les communistes ne peuvent plus tolérer dans leurs rangs ceux qui donnent des Benjamin pour Marx, ou pire encore des pitres à la Derrida (je rappelle que l'œuvre de ce dernier n'est qu'une vaste supercherie axée sur la production systématique de ''glissements'' de sens dans un but très consciencieusement philo-sémite nietzschéen (le ''secret'' revendiqué dans ses tout derniers textes par Derrida, qui savait, juste avant sa mort, que je n'étais pas dupe et que je ne l'épargnerais pas : une vie de nihiliste pour rien, si on veut avec guère plus que deux coups de cuillères à pot). Production de glissements sémantiques qui n'en est que plus méprisable puisque Derrida étudiant n'ignorait pas la production ''naturelle'' de paradoxes durant le procès de raisonnement logique, ni la nécessité démontrée par Socrate dans les discours de Platon, en particulier dans La République, de s'en sortir par des coups de théâtre : pour Socrate et Platon cela voulait dire admettre le blocage logique après mûr examen afin de ne pas hésiter à relancer productivement la discussion sur de nouvelles bases plus sûres, soit en questionnant les prémisses du raisonnement, soit en questionnant la solidité du développement logique effectué sur la base de ces prémisses. Derrida, suivant en cela pieusement les docteurs pré-nazis et totalement nazis Nietzsche, Heidegger et Schmitt, choisit pour sa part d'utiliser la méthode pour brouiller consciemment une réalité égalitaire qui autrement détruirait par la science ou par le Progrès séculaire de la logique et de la civilisation, les velléités de supériorités revendiquées par certaines races et ou par certaines castes, ''plus élues que les autres'', dans cette redite authentique de l'Animal Farm de Orwell!

 

On se rend instinctivement compte que ceci est de loin beaucoup plus grave que les âneries et les solipsismes niais d'un Baudrillard, déclarant tout de bon que la réalité n'existe pas, que seules existent les perceptions et donc la fin du ''sens'', ce sens du devenir objectif qui doit pourtant mener inéluctablement à la fin de l'exploitation de l'Homme par l'Homme ! (toujours la même haine superstitieuse et bornée de Joachim, de Hegel et de Marx.) Preuve s'il en fut que ni Baudrillard, ni ses examinateurs n'avaient rien compris à la théorie du langage de Herder et de Renan, d'ailleurs vulgairement compris par tous sans exclure Saussure et un Roland Barthes pour son malheur plus ''mature'' capotant dans le pur ''style''. (L'exception étant sans doute le second Wittgenstein, enfin conscient de l'interaction des différents idiomes dans tout langage complexe, je n'ose pas dire ''métalangage'' pour éviter une autre fournée abondante d'âneries qui heureusement se recyclèrent dans le langage binaire de programmation et l' Intelligence Artificielle, en troquant Wittgenstein pour Russell, ou plus prosaïquement en revenant aux bonnes vieilles formalisations à usage empirique prescrites par Popper!) DE dialectique dans tout cela point, ni a fortiori contributions aux sciences sociales. Que de tels pitres aient pu occuper des postes académiques et être abondamment publiés doit être mis en relation avec le goulag et les Zec staliniennes racontée par Soljenitsyne dans le Premier cercle par la bouche de Rubine … Que de tels pitres puissent encore être publiés par des journaux et des revues communistes sans la moindre critique, et même donnés avec approbation pour des auteurs ''marxistes'' constitue un crime intellectuel philo-sémite nietzschéen prémédité contre le prolétariat, une crime qui ne demeurera pas impuni, la lutte de classe et la critique n'étant pas le seul apanage des classes et castes auto-élues. Au sein du PCF, ils se reconnaîtront; il s'agit de la même petite minorité qui a contribuée à occulter mon œuvre marxiste qu'ils savent pourtant fondamentale, simplement par ce que j'avais défait la tentative de domination de leurs maîtres en France et la leur, subalterne, au sein du Parti. Ils n'ignorent pas que le Mossad, et les autres services alliés, cherchent à piller et à détourner préventivement mon œuvre en temps réel, 24 heures sur 24 au besoin j'en ferais la preuve; pour la chose en général un avant goût est offert dans la Section Plagiat qui n'est que la partie émergée de l'iceberg. Les sceptiques, s'ils ne sont pas lâches à l'intérieur, n'auront qu'à faire la preuve, sinon en reprenant mes théories marxistes anti-philo-sémites nietzschiennes, du moins en les critiquant fraternellement et nommément. Il ne s'agit pas le moins du monde de narcissisme : mon attitude et mon ton le prouve amplement. Mais je constate que cette stratégie a empêché depuis plus de 10 ans (mon Tous ensemble fut publié avec les moyens du bord en 1996) le retour en force de la loi de la valeur et de l'analyse de classe fondée sur le matérialisme historique (des Alain Bhir et des François Chesnais découvrent eux-aussi le ''travail vivant'', mais ne comprennent rien à la loi de la valeur, et surtout, à l'instar de tous les autres, ils se croient autorisés à ne pas me citer, ce qui en dit long sur leur rigueur intellectuelle (qu'est-ce, en effet, que le ''travail vivant'' hors productivité et hors RS, c'est-à-dire hors de ma restitution achevée de la loi de la valeur de Marx? Du Böhm-Bawerk, du Tugan-Baranosvki, du Bortkiewicz, du Sweezy? ) Cela en dit long également sur leur déontologie académique. En prime, j'assiste maintenant au dévoiement actif du Prc en Italie!!! Pour être clair, concernant mon œuvre théorique, je ne prétends rien sinon le respect de la déontologie scientifique sans laquelle les postes académiques sont usurpés de la plus vulgaire façon philo-sémite nietzschéenne. Pour ne rien dire de certaines positions stratégiques au sein des partis communistes tombés dans les mains indignes de vulgaires infiltrés philo-sémites nietzschéens qui devraient aller faire valoir ailleurs leurs incomparables mérites. La surveillance intrusive et le harcèlement 24 heures sur 24 passe encore (bien qu'il faudra un jour rendre légalement des comptes); le vol et le détournement de mes concepts et de mes théories à mon détriment et à celui de ma classe, jamais.

 

 

3) voir l'article ''Réformes démocratiques révolutionnaires ou lamentable Rossinante du réformisme?'' dans la seconde partie de Tous ensemble.

 

Ajoutons, sans entrer dans les détails, que les lois électorales actuelles devraient être modifiées uniformément selon un mode de scrutin strictement proportionnel à deux tours mais sans seuils de qualification. L'attribution des charges électives au Sénat, à l'Assemblée nationale, dans les instances régionales et municipales, pourrait alors correspondre à une double logique. La répartition proportionnelle des voix affectées à des listes des partis, et, dans la même proportion globale, la désignation de certain-e-s élu-e-s choisi-e-s directement dans chaque circonscription électorale à majorité simple. Cette dernière méthode permettant d'atteindre ou de viser plus facilement des majorités surtout grâce à des alliances programmatiques entre partis -, tout en renforçant la responsabilité et la révocabilité de ces élu-e-s, au sein des partis ou au sein des circonscriptions. La démocratie interne des partis, en particulier le centralisme démocratique, devrait faire le reste.

 

A l'encontre des mal-pensants sans réelle compréhension de ces choses, je rappelle que le ''centralisme démocratique'' inventé par les partis communistes, fut la première forme et la plus achevée de cette démocratie interne de partis politiques, héritant tout à la fois des avancées de la Commune de Paris, et des critiques de Marx à ce sujet, bien que le socialisme réel ait malheureusement pris des libertés avec les échéances fixes de la tenue des congrès, ce qui en faussa le fonctionnement au profit des appareils. Quoiqu'il en soit, il ne peut pas être question d'accorder des ''primes majoritaires'' garantissant institutionnellement des majorités parlementaires à chaque élection, car ceci serait frontalement contraire à une donnée constitutionnelle fondamentale, à savoir l'égalité du poids de la voix de chaque électrice et de chaque électeur. Un système strictement proportionnel mais à deux tours demeurerait fondamentalement démocratique tout en favorisant les alliances et donc l'acquisition d'une majorité via ces alliances.

 

Ce que l'on dit en général à propos de l'instabilité supposée des systèmes électoraux fondés sur la proportionnelle est strictement faux : L'Italie d'après-guerre du moins jusqu'aux réformes majoritaires visant le bipolarisme, voire le bipartisme nord-américain, vrai modèle de ces supposés réformateurs, introduit par Segni et compagnie, fut plus stable dans les faits que la soi-disant seconde république. Bien que de 1945 au début des années 1990, l'Italie aient eu un gouvernement en moyenne tous les ans, ce fut toujours le même parti démocrate-chrétien qui domina le gouvernement central avec ses alliés de petite taille. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, puisque l'Italie vit désormais sous un régime de fausse alternance, le transformisme giolittien de la droite comme de la gauche empiré par un système de prime majoritaire, ayant supprimé toute vraie alternative, tout en polluant les partis communistes restants (voir Bertinotti, ou Diliberto.) Dans le même ordre d'idée, la chienlit apparente à la Knesset relève du même mécanisme, les sionistes de droite avec l'exception naissante mais de courte durée du gouvernement Rabin tenant le haut du pavé. (Voir les travestissements politiques de Ehud Barak à Camp David II et a Taba!!!)

 

La fausse représentation électorale est un crime grave. L'attribution automatique de majorité parlementaire est une expropriation anti-démocratique. Tout le monde aura d'ailleurs compris que sous couleur de réformes constitutionnelles et parlementaires la gauche et les peuples doivent redouter l'expropriation subreptice de leur souveraineté démocratique aux profits des instituions centralisées, fédérales et largement censitaires de l'UE. Comme je l'ai déjà mentionné dans un autre article, la Cour du Luxembourg usurpe déjà aujourd'hui des prérogatives parlementaires nationales, avalisant ainsi par ses avis et ses décisions la marche néolibérale et les autres dérives que le Non référendaire avait sanctionnées, simplement parce que les Exécutifs, les parlements nationaux, certains partis et les Conseils d'Etat et Constitutionnel ont abdiqué leurs responsabilités nationales, ne prenant même plus la peine de défendre les dévolutions paritaires mais strictement fonctionnelles prévues par les Traités. Parmi ces traités il y a le Traité de Maastricht; ce dernier ne s'étant jamais permis d'attaquer la légitimité des entreprises publiques des Etats membres de l'UE.Pour ce qui est de la nature de classe des cours, des Conseils et de nombres d'élu-e-s de droite et du centre, il est inutile d'épiloguer longuement. Le spinéllisme, aujourd'hui resservi de manière fédéraliste philo-sémite nietzschéenne par le pitre Habermas et ses émules, n'a pas fini de sévir en se faisant trompeusement passer pour une idéologie pro-européenne, voire démocratique! (Voyez la nouvelle critique de la morale de Kant par le pitre Habermas faite de manière sous-jacente au nom du Lévitique, et vous comprendrez, sans trop de discours, ce qui est en jeu dans cette Europe censitaire fédérale, mais néanmoins dépourvue de toute ''préférence communautaire'' car livrée à la concurrence globale sans frein, et donc à la domination asymétrique de l'Empire US, où, surprise! Surprise! le capital spéculatif sioniste de droite règne en maître, transitoirement car suzerain d'une monnaie de singe toujours plus dépourvue de réelles bases productives!)

 

La Confédération de l'Europe des Nations compatible avec une Europe sociale exige une démocratie nationale et une démocratie européenne expressément non-censitaire. (Voir à ce sujet mes articles dans la Section Economie Politique Internationale)

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DUREE, INTENSITE, PRODUCTIVITE ET PLUS VALUE SOCIALE

Travailler idiot pour gagner globalement moins ou au contraire partager le travail disponible?

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1) Introduction : La gabegie des exonérations et des aides publiques octroyées au patronat à l'heure du worfare, autrement dit du ''travailler idiot''.

2) Pourquoi travailler idiot pour des pitres exploiteurs puisque c'est un contresens économique?

3) La durée du travail: les conditions de l'extraction de la plus-value absolue

4) L'intensité du travail : les conditions de la plus-value relative

5) La productivité : la forme spécifiquement capitaliste de l'extraction de la plus-value

6) La ''plus-value sociale'' : la forme spécifique de l'extraction de la plus-value en mode de production capitaliste et son allocation collective-égalitaire par la planification dans la Reproduction élargie et la redistribution socialiste. De chacun selon son travail, à chacun selon ses besoins.

7) Insertion de la Formation sociale dans l'Economie Mondiale et échelle de la valeur ajoutée.

8) Insertion capitaliste avancée et insertion socialiste

9) Insertion, médiations et époques, salaire et plus-value sociale.

10) Conclusion: Travailler idiots n'est qu'un remède crapuleux de pitres se prenant pour les ''maîtres du monde''!

11) Note 1

 

Introduction :

La gabegie des exonérations et des aides publiques octroyées au patronat à l'heure du worfare, autrement dit du ''travailler idiot''.

 

Cela commença avec la contre-révolution reaganienne de 1979-1980. Cette contre-révolution empire depuis chaque jour davantage avec ses remèdes de cheval monétaristes auxquels s'ajoute maintenant la ''gouvernance privée globale''. Ceci se solde par la destruction capitaliste de l'Etat-social (ou Etat Welfare, en anglais) ainsi que de son espace démocratique entérinant la souveraineté des peuples, et sa substitution par un Etat minimum, infra-smithien, mettant en place le ''Workfare'', c'est-à-dire la flexibilité et la liquéfaction absolue du travail pour le compte du capital global et d'exploiteurs transnationaux apatrides. Autrement dit en mettant en place le régime du ''Travailler idiot'' digne du clairvoyant Opéra à Quatre Sous de Brecht ou bien du Roi Ubu de Jarry. Ce régime octroie libéralement des aides publiques et desexonérations fiscales considérables aux entreprises mais généralise la précarité masquée par le marché de dupes des heures supplémentaires mal rémunérées et des surtemps réservés au prolétariat.

 

Les communistes et toutes les personnes de bonne volonté liront avec intérêt l'article de Jacqueline Sallem intitulé ''65 milliards de cadeaux aux entreprises'' publié par le journal L'Humanité du 25 janvier 2007. Ils le feront en se souvenant que la moitié des foyers français ne paie déjà plus d'impôt sur le revenu faute de toucher un salaire suffisamment élevé, alors que le candidat Sarkozy promet un bouclier fiscal aux ménages les plus riches et 68 milliards d'aides publique supplémentaires au patronat. Cette ''voodoo economics'' ne fera qu'accroître la dette nationale de manière quasi proportionnelle, ce qui permettra alors aux dirigeants capitalistes apatrides de faire valoir le poids onéreux de la dette nationale sur les finances publiques et sur ''l'intérêt national'' pour atteindre l'équilibre budgétaire grâce à d'autres coupures claires dans les programmes sociaux aujourd'hui encore d'accès universels. Cette dette vous sera calculée gracieusement par les maîtres de la distillation de la culpabilité à rabais pour les ''gentils'' de toutes catégories (voir la Shoah exclusiviste négationniste établi comme autel séculier pour le monde entier qui ose faire l'impasse sur les 27 millions de morts soviétiques et sur les dizaines de millions d'autres résistants ou victimes, communistes ou non-communistes, n'appartenant pas à la supposée unique ''race élue'' ''juive'' et moins encore à de quelconques listes Schindler). Sera alors calculée une dette moyenne par tête de pipe sans mentionner les écart de salaires entre riches et pauvres (de 1 à quelques 490 et plus disait déjà le grand prix Nobel d'Economie M. Allais) ni, bien entendu, la répartition des richesses, patrimoines compris, qui est encore plus écoeurante! (Les ébauches de ce savant calcul de la dette moyenne per capita ont déjà été médiatisées, vous aurez cependant compris que l'on attendait les résultats des élections et les inéluctables statistiques résultant des politiques mises en place, pour nous en faire tout un plat! Au demeurant cette tactique purement reaganienne, loi Graham-Rudman à l'appui n'a rien d'original, ce qui semble de nouveau être le lot de cette droite française contemporaine …) L'article de Mme Sallem est disponible à l'adresse suivante :

 

http://www.humanite.fr/popup_print.php3?id_article=844602

 

En voici le résumé. Par ricochet, il montre ce que peut avoir d'ignoble et d'archaïque les discours bourgeois actuels sur le ''travailler idiot'' au seul profit du capital, c'est-à-dire sur le travailler plus pour gagner globalement moins, surtout lorsque l'on tient compte que le ''salaire capitaliste individuel'' n'est qu'une partie du ''revenu global net'' qui comprend également les transferts sociaux inhérents au mode de redistribution des richesses sociales de tout Etat social digne de ce nom. Les citations seront suivies par un bref rappel de la loi de la valeur marxiste, en particulier de la théorie de la productivité, qui infirme sans détour ce nouveau catéchisme néolibéral crapuleux.

 

Résumé:

 

''Soixante-cinq milliards d'euros, 4 % du produit intérieur brut, tel est le montant des aides publiques reçues par les entreprises en 2005''

L'État est de loin le premier pourvoyeur puisqu'il assure à lui seul 90 % de ces aides qui prennent différentes formes : baisse du coût du travail (24,118 milliards), aide fiscale (8,348 milliards), aide aux - investisseurs (6,452 milliards), garanties de prêts, recherche publique, prêts à taux bonifiés, etc.

Au total : 57 milliards en 2005 soit ''949 euros par habitant'' prélevés sur le budget de l'État. Ensuite viennent les collectivités locales (régions, départements, communes, communautés d'agglomérations) qui participent à hauteur de 6 milliards d'euros, enfin les fonds européens : 335 millions d'euros. Et ces aides représentent un véritable maquis puisque le nombre cumulé des dispositifs est évalué à 6 000 ''dont 22 aides européennes, 730 aides nationales et, par exemple, 650 aides pour l'ensemble des collectivités - locales de la seule région Île-de-France''.

Généralement accordées au nom de l'emploi, ces aides sont loin d'avoir fait leurs preuves sur le terrain. L'audit dont fait état le Figaro conclut à la nécessité de procéder ''dès que possible à l'évaluation des dispositifs les plus coûteux''.

''Pas plus tard que ce mardi, la majorité de droite de l'Assemblée a rejeté une proposition de loi du groupe communiste visant à restaurer la loi Hue de contrôle des fonds publics (que cette même droite s'était empressée d'abroger dès son retour au pouvoir). Mais avec la campagne présidentielle qui s'engage les citoyens auront leur mot à dire sur le sujet.''.

 

Pourquoi travailler idiot pour des pitres exploiteurs puisque c'est un contresens économique?

La critique définitive de la thèse du travailler idiot pour gagner globalement moins procède scientifiquement de la théorie de la valeur exposée par Marx, tout particulièrement de la restitution marxiste de la théorie de la ''productivité''.

L'objet premier de cet essai est d'introduire les lectrices et les lecteurs à la loi de la valeur marxiste; en quelque sorte de les vacciner définitivement contre les âneries bourgeoises et le plus souvent académiques, largement propagées par les temps qui courent. Nous abordons donc ici l'essentiel à savoir l'analyse de l'extraction de la plus value selon la durée, l'intensité, l'intensité structurelle ou ''productivité'' et la ''plus value sociale''.

L'extraction de la plus value connaît trois grandes distinctions : la plus value absolue, la plus value relative et la plus value sociale. La première extraite avec des outils et des techniques peu importantes et largement répandues donne le primat à l'effort humain, d'où le nom que lui donne Marx. La seconde représente un effort de soumission ponctuel ou mieux encore systémique de la force de travail aux outils et machines, celles-ci étant sans cesse renouvelées par leurs possesseurs dans le but de conquérir un avantage sur la concurrence ; la forme la plus systémique de la plus value relative est la ''productivité'', forme qui correspond le mieux au mode de production capitaliste. Enfin, la troisième forme, la ''plus value sociale'' représente la critique et le dépassement de toutes les autres formes d'extraction de la plus value, puisque sa logique est consciemment macro-économique, par l'intermédiaire d'un degré toujours plus élevé de planification démocratique et collective ; elle signe le primat de la plénitude des personnalités individuelles au sein de la collectivité humaine souveraine en lieu et place de l'individualité atomisée et darwinienne correspondant à tous les modes antérieurs d'exploitation de l'Homme par l'Homme. Dans un texte ultérieur du début des années 80 qui fut présenté à des directeurs de thèse pitres totalement ignares en vue de l'obtention de la ''maîtrise'', des scélérats intellectuellement informes que je fus forcé d'envoyer paître, cette partie de la démonstration tenait en deux pages en mettant à profit les symboles formalisés de Marx. Quelques pages donc, à quelques éléments près comme la ''plus value sociale'' conservée prudemment par devers moi début années 80, car devant apparaître dans ma thèse de doctorat de 3 ème cycle, ce qui n'empêche par certains commentateurs indignes et pitres des MEGA de s'inspirer de la première version sans donner la référence ! Ce travail fut jugé ''aride'' et ne fut sans doute jamais compris pour ce qu'il valait ; ni par les supposés directeurs de thèse ni surtout par les référents externes dont les maîtres finirent, avec leur accord, par décider de l'occultation de mon œuvre après une vaine tentative de la minoriser et de la plagier en la détournant de son sens authentiquement marxiste, selon la vieille habitude maçonnique aujourd'hui vulgairement philo-sémite nietzschéenne et surreprésentée partout. Ce qui constitue un crime intellectuel considérable que je ne cesserais de dénoncer car il est impardonnable ; il manifeste également une véritable malédiction auto-conférée.

Cette démonstration permet, entre autres choses, de comprendre ce que c'est que de ''travailler idiot'' pour des imbéciles obscurantistes et de fieffés exploiteurs se prenant pour des ''maîtres du monde'' ''dieu'' seul d'ailleurs sait pourquoi ! alors que ce ne sont à l'évidence que de pitoyables voyeurs-plagiaires professionnels malintentionnés qui croient au surplus en leur propre impunité de caste ! Leur conseillera-t-on la lecture de ''Ce qu'on dit au poète à propos des fleurs'' d'Arthur Rimbaud ? Ou celle d'un Staline assassiné par leurs soins reconnaissants ? J'ai donc décidé de lui donner une forme nouvelle, plus discursive et plus illustrée. Sous cette forme discursive, elle devrait être abordable à tous, y compris aux plus jeunes camarades, à qui il est répété, qu'à part quelques remises en ordre (théorie de la rente, productivité etc.), rien en vaut la plongée dans l'incomparable œuvre de Karl Marx, sans laquelle nous nagerions encore dans la longue préhistoire des sciences sociales bourgeoises.

M Camdessus appuya jadis les manœuvres de Volcker, Reagan et Cie au FMI en continuant sur la lancée de son prédécesseur M. de Larosière (voir dans la section Economie Politique Internationale de ce site l'essai ''Les conséquences socio-économiques de MM Volcker, Reagan et Cie'' mars 1985). Ce fonctionnaire-banquier n'a jamais appris à distinguer entre durée et intensité structurelle (ie ''productivité'' de la force du travail.) Nombre de candidats pensent rarement par eux-mêmes ; ils se contentent de faire du cirque médiatique en prenant le cas échéant les inepties de Camdessus, qui sont aussi celles du Medef, pour du pain béni.

Posez un procès de production immédiat (micro-économique). Pour qu'il ait lieu, il vous faudra du capital constant, noté ''c'' du capital variable, noté ''v'', et la plus-value, notée ''pv'', c'est-à-dire le ''surtravail'' qui correspond au ''profit'' accaparé par le capitaliste sur la seule base légale de la possession et le contrôle privés des Moyens de production (y compris les parachutes dorés et les stock-options surtout lorsque ils viennent récompenser des licenciements boursiers, etc…).

On notera au départ que toutes les marchandises, y compris la force de travail achetée sur le marché du travail ont une valeur d'usage, notée vu, et une valeur d'échange, notée ve. (Cette vu correspond à l'utilité des marchandises ; elle représente le travail passé ou cristallisé déjà incorporé dans les marchandises sous leur nouvelle forme utile. Certains biens naturels étaient considérés jusqu'à peu comme des valeurs d'usage sans être des marchandises, c'est-à-dire sans être des valeurs d'usage ayant reçu un modelage ou une façon de la main de l'Homme, par exemple, l'eau et l'air ; le développement durable dans sa version écomarxiste montre ce qu'il en est en réalité. La valeur d'échange ve incorpore le travail passé dans sa forme marchande quantifiable propre à l'échange, valeur et prix.) Seul le travail humain dispose d'une valeur d'usage particulière apparaissant comme travail vivant, car il est le seul élément capable de créer de nouvelles marchandises en transformant les valeurs d'usage existantes (matières premières, organisation du travail, travail socialement nécessaire à la production) qui entre dans le processus de production.

En utilisant les schémas de Marx, nous aurons donc ceci:

c = 80 + v = 20 + pv = 20 = M= 120

Ce schéma représente ici une journée de travail légale de 7 heures. Pour simplifier, nous ferons abstraction de l'inflation de sorte que les chiffres représentent la valeur d'échange correspondant au prix, sans autre médiatisation monétaire. Ainsi, en notant les Moyens de production Mp et les Moyens de consommation Cn, rien ne nous empêche de considérer ici qu'un Moyen de production égale un Moyen de consommation égale un euro, soit 1 Mp = 1 Cn = 1 euro. M est le symbole utilisé pour dénoter le nouveau produit issu du processus de production

Nous avons déjà dit que la production est une alchimie particulière fondée sur le travail vivant qui seul permet la création de nouvelles marchandises. Deux rapports distincts mais strictement liés l'un à l'autre sont particulièrement cruciaux dans ce processus. D'une part la composition organique du capital qui s'approfondit avec chaque avance technologique. Elle définit le rapport entre le travail vivant v, qui représente la possibilité créatrice de la force de travail de s'exercer pendant une journée de travail afin de créer de nouveaux produits, et l'ensemble du travail passé nécessaire à cette production nouvelle incorporé dans le travail constant c et dans le travail variable v (considéré ici comme travail passé c'est-à-dire comme force de travail aux capacités renouvelées, donc capable d'investir ses efforts, manuels ou intellectuels, dans une nouvelle journée de travail. Noter ici que v a un double aspect contrairement à c. Le capital variable v est à la fois travail passé et travail vivant, ce qui est le propre du travail humain par rapport à toutes les autres marchandises, chose simple une fois que l'on a compris Marx, mais qui fourvoie encore beaucoup de gens, surtout lorsqu'ils sont payés comme professeurs d'université. Sur cette base, en suivant Marx, j'ai montré dans Tous ensemble que le travailleur, dans tous les systèmes, fait au possesseur des moyens de production l'avance de son travail vivant quand bien même il serait payé avant que le processus de production ne démarre. On comprendra aisément que si le travailleur n'était pas capable physiquement de travailler une fois rendu sur le lieu du travail, rien ne serait produit, malgré les prétentions contraires du possesseur des Moyens de production et/ou du capital en général.)

Ce rapport crucial nommé composition organique (que j'ai été le seul à rétablir sur la base de Marx en éliminant les scories marxologiques, académiques ou simplement malintentionnées) s'écrit v/C, où C = c + v, le capital variable v apparaissant sous ses deux aspects de travail vivant (au numérateur) et de travail passé (au dénominateur) au même titre que le travail passé incorporé dans le capital constant c.

Le second rapport crucial est le rapport d'extraction de la plus-value qui apparaît comme un rapport d'exploitation lorsque cette extraction sociale s'opère pour le seul bénéfice privé des propriétaires des Moyens de production. Il s'écrit pv/v , c'est-à-dire le rapport du surtravail au travail strictement nécessaire pour renouvelé la force du travail (ie le ''travail socialement nécessaire''); il se comprend comme suit : La force de travail v, comme toute autre marchandise, a une valeur d'usage et une valeur d'échange mais elle est le seul élément qui puisse créer de nouvelles marchandises dotées de ces deux formes de la valeur. Selon l'optique de l'échange, le capitaliste achète la force de travail à sa valeur, c'est-à-dire à la valeur qu'il faut socialement pour reproduire ses capacités manuelles et intellectives. Cependant, si l'exercice de cette force de travail durant tout la journée de production était nécessaire pour accomplir cette noble tâche, le profit capitaliste serait inexplicable, il se réduirait au mieux à un simple salaire versé au capitaliste, qui serait alors forcé de mettre la main à la pâte en personne pour survivre ! C'est-là le cœur de la critique marxiste à la loi de la valeur travail mise de l'avant par l'économie politique classique, en particulier celle de Smith et de Ricardo, mais restée désespérément obscure avant Marx.

Pour le capitaliste, la journée de production se présente comme suit : il a acheté la force de travail vendue ''librement'' sur le marché du travail ; dès lors, dit Marx, il la considère comme sa chose à lui dont il est libre de disposer à sa guise. En particulier, en utilisant le travail vivant contenu dans cette force de travail au-delà du temps socialement nécessaire pour produire les nouvelles valeurs qui serviront à reconstituer les capacités de cette force de travail. Du point de vue de l'ouvrier soumis au ''double moulinet'' du capitalisme, sa ''liberté'' consiste à vendre sa force de travail au capitaliste en sachant que dès lors sa ''liberté'' ''contractuelle'' consistera à se faire ''tanné'' au bon gré de ce dernier. Ce rapport du surtravail à la force de travail, autrement dit ce rapport d'exploitation s'écrit donc pv/v. Du point de vue du capitaliste, ce rapport apparaît comme la base du taux de profit qui lui s'écrit justement pv/c+v, car il doit être rapporté au capital investit, du moins la part entrant le nouveau produit comme ''capital used-up'' (selon la bonne formule de Sweezy.)

L'apport spécifique du capitalisme en révolutionnant les forces productives et les rapports de production, via l'augmentation incessante de la productivité, consista justement à révéler dans les faits la puissance de la relation intime qui unit l'organisation scientifique et technologique de la production et le taux d'extraction de la plus-value ; cette force de frappe productive-commerciale se traduisant, en définitive, dans le volume des profits amassé par la conquête des marchés disponibles, puisque produire avec une meilleure productivité implique un prix unitaire plus bas pour un plus grand nombre de marchandises produites dans un même temps. Sur la base de Marx, j'ai le premier démontré que cette relation était une relation proportionnellement inverse entre la composition organique du capital et le taux d'extraction de la plus-value. J'ai également montré que cette relation permet de verser définitivement au fumier de l'histoire le fallacieux problème de la transformation des valeurs en prix de production, pseudo-problème fabriqué de toute pièce par Böhm-Bawerk, Tugan-Baranovsky et Bortkiewicz (avec beaucoup d'autres après eux, à part Sweezy, en partie du moins.) Mais par la même occasion, il devient possible de dépasser les prolégomènes de Sraffa, notamment en comprenant réellement ce qu'est ''le panier de marchandises nécessaire à la production des marchandises'', qui n'est, en réalité, que le bon vieux ''travail socialement nécessaire'' scientifiquement établi par Marx ! Sur cette base, il est donc possible c'est même un devoir scientifique de décréter la mort de l'économie bourgeoise et de saluer l'hégémonie scientifique incontestée du marxisme. (On se reportera en particulier à Tous ensemble ainsi qu'à l'Introduction et au deuxième chapitre de mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance, accessibles dans la section Livres de ce même site.)

Considérons alors la différence entre la durée, l'intensité ponctuelle (cadences accélérées, y compris en adéquation avec les flux tendus, ou ''just-in-time'', etc) et l'intensité structurelle qui s'impose partout comme nouvelle norme taylorienne que nous appellerons la ''productivité'' . Puis nous verrons la ''plus-value sociale''.

Notre position de départ reste la même, soit :

c = 80 + v = 20 + pv = 20 = M= 120

Pour faciliter l'analyse, ce microscope des sciences sociales selon Marx, nous poserons deux paramètres supplémentaires. Nous ramènerons la somme du capital constant et du capital variable à 100, de sorte que les deux taux cruciaux, composition organique et taux d'extraction de la plus-value, soient immédiatement comparables. Ensuite, pour analyser une variable, par exemple la durée, nous maintiendrons constantes les autres variables comme l'intensité et la productivité.

La durée du travail : les conditions de l'extraction de la plus-value absolue

Durée (intensité et productivité constantes) : Il s'agit ici de la base de la plus-value absolue. Elle est dominante durant toute l'histoire humaine précédant l'irruption du mode de production capitaliste, car les modifications technologiques y sont lentes (domestication, roue, agriculture, rotation des sols, collier d'attelage etc.) Si l'on ajoutait à cela les modifications civilisationnelles, respect de la vie, du niveau physiologique minimum du travailleur etc, on aurait-là le cœur scientifique des ''longues durées'' qui mystifièrent Braudel.

Qu'en est-il de la durée en régime capitaliste ? Pour travailler plus longtemps dans ces mêmes conditions systémiques, et donc pour produire plus de produits (ici 120 M), disons pour travailler 10 heures au lieu des 7 heures légales, il faudra que le propriétaire des moyens de production fournisse plus de Mp correspondant à c, et plus de Cn correspondant à v, ce qui se reflètera dans la pv, et par suite dans le nombre de M qui seront fabriqués. On voit bien ici qu'il n'est pas possible de produire plus de M sans une augmentation proportionnelle de c. Mais si d'aventure, en augmentant la durée du travail, le patron n'augmentait pas proportionnellement la part de v, cela constituerait un simple vol. Ce serait un vol sur le salaire mais également sur le profit des autres capitalistes concurrents qui respecteraient scrupuleusement pour leur part la loi et le Code du travail. C'est d'ailleurs pourquoi, le recours à la durée du travail ne se conçoit pas pour les capitalistes modernes non-nietzschéens autrement que de manière transitoire et exceptionnelle. Et encore dans l'encadrement fourni par le Code du travail, en particulier en ce qui concerne la journée ou semaine légales de travail, ainsi que l'utilisation et la rémunération des heures supplémentaires. Si, pour rester compétitif, le capitaliste devait recourir à l'augmentation constante de la durée du travail sans compenser ses ouvriers proportionnellement à l'augmentation de c, il finira par perdre rapidement sa chemise face à une concurrence moins pingre et plus éveillée. Si l'Etat mettait en œuvre des politiques sociales et policières propres à forcer les ouvriers à travailler plus longtemps sans compensations salariales proportionnelles à l'augmentation de c, et sans compensation adéquate pour la pénibilité du travail exercé au-delà de la durée légale, alors nous aurions à faire à un capitalisme régressif dont la légitimité socio-économique serait devenue nulle. Bref, une augmentation constante de la durée du travail serait un remède pire que celui des dévaluations dites compétitives !

Au demeurant, les pays qui croiraient pouvoir écouter Camdessus et tutti quanti au sein du FMI, à Bruxelles, à l'OCDE et ailleurs, pour emprunter cette voie régressive, auront tôt fait de perdre leur chemise au niveau mondial. Ainsi, les USA, maintenant suivis par les pays européens qui suivent ces conseils, concilient un PIB en hausse avec une paupérisation croissante de leur main-d'œuvre due aux délocalisations industrielles et à des déséquilibres structuraux monumentaux (balance commerciale, balance des paiements, déficit budgétaire, déficit des programmes sociaux, dette nationale et utilisation perverse et tronquée du keynésianisme militaire en lieu et place d'une planification visant à optimiser la ''demande interne'' et de la ''demande sociale'' etc…). Dans le cadre de la ''gouvernance globale privée'', ces déséquilibres vont de pair avec l'extrême enrichissement de quelques multinationales largement apatrides (industrielles, financières ou de service). L'Etat-nation, obstacle à la ''concurrence non faussée'' exigée par ce régime capitaliste régressif, devient alors un obstacle pour cette nouvelle gouvernance globale privée (déjà anticipée dans les années 70 par un Maisonrouge travaillant pour IBM alors que de Gaulle cherchait à mettre sur pied un plan national pour les ordinateurs de grande puissance.)

Utiliser systémiquement l'augmentation de la durée en régime capitaliste est antithétique à ce mode, donc brutalement régressif. Ceci revient à court, moyen et long termes, tant pour le travailleur que pour le capitaliste et la société en générale, à travailler idiot pour gagner tendanciellement moins ! Ceci revient, au mieux, à engager une course mondiale perdue d'avance pour abaisser le coût du travail, en prétendant flexibiliser ou plutôt liquéfier la force de travail, à l'instar du capital financier spéculatif vagabondant autour du globe 24 heures sur 24, au gré des plus gros actionnaires et des plus grands intermédiaires financiers. On sait que le salaire minimum en Slovaquie oscille autour de 3 euros de l'heure alors qu'il n'est que de 1 euro ou moins dans les zones industrialisées d'Asie ! Mais ce n'est pas tout : ceci ce fait dans un contexte néolibéral global entériné par une OMC dont l'actuelle définition de l'anti-dumping fait abstraction du Code du travail, y compris les normes de l'OIT, des programmes sociaux de base, ainsi que des coûts environnementaux. Par conséquent, travailler idiot plus longtemps, de manière strictement précaire et récurrente, au seul gré du patron, revient à appuyer indirectement la politique patronale visant à engranger 65 milliards d'aides publiques, dont 23 milliards d'exonérations fiscales, sans aucune réelle contrepartie en matière d'emploi (v. ''Normes CDI ou précarité'', dans ce même site) ; puis, cela ne suffisant pas pour battre la concurrence, particulièrement la concurrence externe, cela reviendra à exiger de nouvelles baisses du coût du travail, obtenues par un nouvel allongement de la durée (à l'allongement de la semaine de travail répondra un report toujours plus grand de l'âge de la retraite, voire une attaque sur les congés payés, du reste déjà lancée par le gouvernement Raffarin avec le Lundi de la Pentecôte nietzschéennement repris après l'hécatombe des personnes du troisième âge due à la cavalière gestion de la canicule.) et surtout par la suppression des cotisations sociales liées à l'emploi stable.

Il s'agit-là d'un vol éhonté, crapuleux, criminel. Il s'agit-là d'une intolérable régression sociale et éthico-politique. Car, ces cotisations sociales ne sont pas un cadeau patronal, mais bien un salaire différé. Ceci vaut également pour la partie des cotisations payée par le patron, puisque, comme le reconnaissait même Milton Friedman au début des années 70 v. Tous ensemble , ce coût ''patronal'' est reporté sur le prix de vente ; il est donc refilé au consommateur qui, au final, n'est que le travailleur en personne !

Pour le travailleur le compte est vite fait : l'augmentation de la durée est consubstantielle à la généralisatlion de la précarité, les heures supplémentaires et la morale du darwinisme social propagée par le patron et tous les Sarkozy de ce monde ne compensant pas le retour concret au travailleur de ces cotisations sous formes de services publics dans le ''revenu net global''. Ce dernier est soutenu par la logique de la mutualisation des risques qui forme la base du système d'assurance sociale qui fonde l'Etat social moderne, par opposition à l'assistance caritative largement privée et au workfare qui vont de pair avec la régression néolibérale globale. De surcroît, en travaillant idiot pour gagner globalement moins, non seulement on soutient la tendance capitaliste actuelle au démantèlement de l'Etat social, mais, en plus, on contribue à faire dépérir l'Etat-nation seul cadre permettant jusqu'ici l'expression démocratique des peuples souverains. On ouvre ainsi la voie toute grande à la remise en cause, sur grande échelle, de toute les conquêtes sociales acquises par le prolétariat depuis 1789, au profit du néo-mercantilisme apatride et néo-nietzschéen de la gouvernance globale privée, dont sont porteuses les quelques milliers de grandes frimes multi et transnationales appartenant encore majoritairement aux pays de l'OCDE. Bien entendu, avec les compagnies de mercenaires privés et leurs guerres préventives visant le contrôle exclusif des ressources de la planète (ie Nouvel Apartheid Global.) Les apologues de la flexibilité du travail et du travailler idiot son comme le malheureux jardinier de La Fontaine : taillant consciencieusement pour obtenir les boules bien rondes nécessaires à l'ornement de ses boulingrins, il ne se rendait pas compte d'avoir éliminé ses arbustes !

Travailler plus selon les recettes des Sorkozy et autres Camdessus de ce monde revient donc à travailler pour le roi de Prusse ou, plus justement, pour ses héritiers, les putatifs ''maîtres du monde'' philo-sémites nietzschéens ! Travailler idiot pour gagner moins, cela revient à suivre les usuels joueurs de flûtes qui vous entraînent inéluctablement à la ruine avec leur mélodie démagogique et faussement individualistes. Car, ils ne servent jamais que leurs propres intérêts et ceux de leur classe, en se prenant de surcroît pour des ''nihilistes éveillés'' témérairement prompts à considérer les autres comme des ''nihilistes militants'', donc aveugles ! (voir Pour Marx, contre le nihilisme.)

L'intensité du travail : les conditions de la plus-value relative

Qu'est-ce que l'intensité ponctuelle? (à durée et productivité constantes). Il s'agit-là de la plus-value relative, sous sa forme ponctuelle. Si l'on fait abstraction de l'honnêteté plus ou moins grande du patronat, l'intensité ponctuelle diffère de l'allongement de la durée du travail en ce sens que, structurellement, elle n'implique aucune augmentation du capital variable v proportionnelle à l'augmentation en c. Car le recours à cette intensité ponctuelle ne vise qu'à produire plus de produits dans un même temps en intensifiant ponctuellement le travail. Il est clair là aussi que cette intensification du travail au-delà de la norme taylorienne, déjà calculée serrée, ne pourra pas s'exercer très longtemps (problème typique des cadences accélérées.) Ici aussi, un tel recours permanent de la part du capitaliste impliquerait un manque de compétitivité vis-à-vis de ses concurrents technologiquement plus avancés. Sa disparition à terme est donc inscrite dans le fonctionnement du capitalisme comme mode de production. Si, d'aventure, l'ensemble du mode de production, incapable de concevoir un usage plus productif des forces productives devait y avoir recours, alors preuve serait faite de la nécessité de changer de mode de production et d'en inventer un autre plus productif et plus humain. C'est-à-dire d'initier une transition déterminée vers un mode de production socialiste.

On peut déjà voir ce qu'implique de régression sociale, scientifique et technique les louanges au recours systémique aux heures supplémentaires; ou, pire encore, puisque un temps ne dit pas tout hors du contexte dans lequel il se place, à l'exploitation accrue de la force de travail obtenue par l'allongement de la semaine légale du travail allant de pair avec l'allongement du travail effectif obtenu aussi par les heures supplémentaires, et avec l'autre phase de l'allongement effectif obtenu par le report de l'âge de la retraite! Pour nous en tenir aux heures supplémentaires, qui comme on sait, furent utilisées justement pour saborder la RTT et le passage à la semaine légale de 35 heures, on remarquera qu'elles ne sont que faiblement majorées. On sait maintenant ce que cela implique! Et l'on comprend tout le répugnant calcul anti-républicain, anti-syndical et anti-solidarité de classe qui consiste à appauvrir les travailleurs en contournant la semaine légale de travail (ou même en planifiant son passage à une semaine de 48, 65, voire 72, hausse de l'âge de la retraite en prime, comme le fait Bruxelles avec la bénédiction d'un Alain Lipietz!) pour les livrer pieds et poings liés à leurs exploiteurs capitalistes.

Vous aurez noté que les plus pitres parmi les politiques qui pensent réhabiliter cette conception barbare de la dignité du travail, compatible avec la précarité généralisée, se réfèrent de manière démagogique à Blum et à Jaurès. Pour Jaurès, également marxiste et républicain dans ce domaine-là, la réhabilitation du travail passait par la nationalisation des moyens de production et par la baisse séculaire du temps de travail selon le niveau de productivité acquis. Qu'e est-il du ''juif'' Léon Blum? Nous sommes bien forcés de souligner cette ''juiveté'' revendiquée dans une République née laïque puisque, à l'égal de Mendès Franca alias Mendès France, il se concevait orgueilleusement ainsi, selon une risible mécompréhension de la notion de ''race élue'' chez Herder! De manière évidente, le pathétique Blum quelque peu imbu de lui-même pense pouvoir ignorer ce que Suétone a à dire à ce sujet alors qu'il exprime clairement la logique exclusiviste du point de vue de la toute puissance romaine! Ce Léon Blum, philosémite nietzschéen convaincu même après son retour des camps nazis, s'était, selon ses propres termes, attaché à Jaurès lors de l'affaire Dreyfus comme son ''chien'', c'est-à-dire selon la même logique que Lou Salomé à Nietzsche ou, de manière plus exacte encore, que Victor alias Benny Lévy à Sartre, ou Ralph Schoenman à Bertrand Russell lorsque ce dernier militait pour le droit des Palestiniens et pour la paix contre le déploiement des armes nucléaires américaines en Europe. (L'autorité de Bertrand Russell se fait cruellement sentir aujourd'hui que les USA installent leurs ''bouclier anti-missiles'' en Europe dans le silence général et l'approbation tacite de plusieurs pitres auto-élus qui se sont distingués à maintes reprises, y compris lors de la campagne référendaire durant laquelle ils appuyèrent, pour les mêmes raisons, le projet néolibéral de constitution européen!!!) Blum n'est absolument pour rien dans les conquêtes populaires et syndicales du Front populaire. Elles lui furent imposées par une révolte spontanée du prolétariat français, grâce à son organisation intellectuelle et militante préalable par le PCF né du congrès de Tours, le tout soutenu par l'héritage des luttes pour la Sociale en France, de Babeuf à la Commune, à l'anarcho-syndicalisme et au guesdisme. Par contre, Blum n'hésita pas à récupérer par l'inflation (concordée avec les banquiers, notamment les banquiers américains, qui le conseillaient) ce qui avait été octroyé à la classe ouvrière durant les fameuses grèves de 1936. Dans la même logique philosémite nietzschéenne (je le répète le jeune et prétentieux Blum n'avait lu Herder qu'à moitié), Blum n'hésita pas à trahir les républicains espagnols, ni à amadouer Hitler même après Munich (la lutte contre le communisme étant la grande affaire de sa formation et de son appartenance maçonnique); il n'hésita pas plus à collaborer avec les Américains contre la France née de la Résistance, en particulier contre le gaullisme et ses ambitions de restauration nationale. L'histoire de la collaboration des services américains et de leur outil l'AFL-CIO infiltrée par la CIA, surtout dans l'optique du Plan Marshall et de l'expulsion des communistes du gouvernement, avec la SFIO de Blum, est généralement tue. Pourtant la naissance de FO dans la tentative d'amoindrir la CGT ne s'explique pas autrement! Les pitres peuvent donc se réclamer de Blum s'ils le désirent, mais qu'ils n'entachent pas la mémoire de Jaurès, de la Sociale ou de la Résistance par leur vénalité caractéristique. Jaurès ne partage pas leur thèse du travailler idiot pour gagner moins : il est trop français, trop républicain et trop socialiste pour ça.

Au demeurant, il convient de s'interroger sur les raisons qui poussent le patronat et ses laquais à vouloir que les travailleurs travaillent idiot pour gagner moins alors que partout, y compris aux USA, le nombre d'heures moyennes effectivement travaillées en une année baisse séculairement (elles étaient autour de 34,5 heures par semaine aux USA, mais évidemment compatibles avec le temps partiel, les deux boulots précaires et le reste. Nous y reviendrons. Il est cependant clair qu'il y a là une stratégie politique de la part de la bourgeoise. Elle consiste à reconnaître que la productivité accroît le nombre et la variété des marchandises produites pour un temps de travail moins long. Or, cette logique qui devrait permettre le développement du temps libre est vue par le patronat comme un danger absolu. Ce n'est pas tant que le salaire serait fortement supérieur du fait de la hausse de la productivité, mais plutôt du fait qu'un ouvrier libre devient un citoyen peu porté au ''respect (aveugle) de l'Autorité'', attitude déplorée par Samuel Huntington et par sa Trilatérale, celui-là même qui inventa les "strategic hamlets" vietnamiens, et la guerre de civilisation lancée préventivement en Afghanistan et en Iraq après un 9/11 largement auto-infligé ! Nous y reviendrons.

En bref, ces gens-là pensent que le meilleur moyen de dominer les ''classes dangereuses'', consiste à les abrutir de travail et à les maintenir perpétuellement dans le besoin tout en leur inculquant, privatisation de l'éducation aidant, la conviction de la supériorité de leurs ''maîtres'' auto-sélectionnés avec, en prime, divers opiums du peuple dont le plus nocif est sans conteste le répugnant catéchisme vénal, sélectif-exclusiviste et grossièrement négationniste de la Shoah, une insulte à la mémoire de la Résistance commune au nazi-fascisme qui n'épargne pas les victimes diverses de la Déportation et de la persécution nazi-fasciste, ''Shoah'' que certains croient pouvoir instaurer comme un culte laïque rendu à la seule ''race élue'' par les gentils! On sait que l'exclusivisme finit toujours mal, surtout maintenant que les émules de Staline et de Marx (voir sa ''Question juive'') ne sont plus dupes comme ils le furent au paravant. Si 27 millions de soviétiques, augmentés des millions d'autres partisans morts en luttant, ne valent pas les 3 ou 6 millions de juifs morts durant la Déportation, alors la situation est grave et le prochain conflit exclusiviste, se retournant contre les éternels pitres de la suprématie raciale, théocratique et de caste sur le monde, devront compter sur notre dédain le plus complet. Nous exigeons le respect le plus sourcilleux de nos morts, en premier lieu par les rabbins, par tous les dirigeants israéliens  

L'équation néolibérale philo-sémite nietzschéenne de tous ces gens-là est simple : si la productivité ne nécessitera bientôt que l'apport de 20 % de la population active, il faudra soit procéder au partage égalitaire du travail économique existant, et donc dépasser le néolibéralisme actuel en entamant une transition vers le socialisme, ou bien tenter un ''retour'' nietzschéen vers l'obscurantisme le plus crasse, cultivé comme moyen de domination des castes auto-élues. Nous ne donnons pas cher de la peau politique de ces réactionnaires déjà défaits en Iraq et au Liban… tout comme, d'ailleurs, en Palestine.

La productivité : la forme spécifiquement capitaliste de l'extraction de la plus-value

Qu'est-ce alors que la ''productivité''? (à durée et intensité constantes.) La productivité est la forme par excellence d'extraction de la plus-value du mode de production capitaliste. Elle en constitue l'aspect historiquement révolutionnaire puisqu'elle a permis l'introduction systématique de la science et de la technologie dans le processus de production et d'organisation du travail. Ce processus est daté historiquement : en accord avec les prédictions de Marx, ce qui se joue aujourd'hui sous nos yeux, n'est autre que le développement des forces productives entrant inévitablement en contradiction avec les rapports sociaux humainement restreints de la société bourgeoise.

Mutatis mutandis, la ''productivité'' consiste à produire structurellement plus d'un même produit en un temps identique pour un ''même'' salaire réel. Cela suppose une meilleure technologie et/ou une meilleure organisation du travail (par exemple les fours Bessemer déjà analysés par Marx et Engels, la chaîne de montage, le taylorisme et le fordisme, la recomposition des tâches sur les chaînes de montage du fait de l'automatisation et de l'introduction des machines à contrôles numériques, l'introduction des processus de production à flux continus en chimie et dans d'autres industries, l'introduction de la bureautique, des techniques de gestion des bureaux et de la force de travail en col blanc, et ainsi de suite…)

Décrivons les effets produits par l'augmentation de la productivité en utilisant notre schéma de départ. Nous aurions une Situation t1 correspondant à la situation initiale, puis le passage à une Situation t2 dans laquelle nous assumerons une augmentation de la productivité de ¼, en respectant le lien organique entre composition organique du capital et taux d'extraction de la plus-value indiqué ci-dessus. Pour chacune de ces situations, nous donnerons en italique la correspondance en terme de valeur d'usage c'est-à-dire en termes quantitatifs Mp ou Cn, ainsi que la correspondance en terme de valeur d'échange donnée en euros. Nous faisons abstraction ici de l'inflation. Nous considérons en outre que la situation productive générale en t1 est la mame en terme de production des moyens de production Mp que des moyens de consommation Cn, ce qui ne sera justement plus le cas dans la situation t2, dans laquelle, pour bien montrer le mécanisme de la productivité, nous la ferons augmenter uniquement dans le secteur des Mp. Il s'en suivra que la valeur d'échange des Mp par rapport aux Cn suivra la logique de la composition organique en variant elle aussi en proportion inverse. La force de travail v en t1 peut donc être indépendamment exprimée en Mp, en Cn, ou en euros, puisque notre secteur considéré produit des marchandises M qui sont des Mp, qui après l'échange nécessaire à la consommation humaine, seront substitués par des Cn, du simple fait que nous consommons des Cn et non des Mp pour reconstituer notre force de travail. (Autrement dit, il nous faut considérer tant les valeurs absolues que les valeurs relatives des produits considérés.)

On notera au passage que, cela étant, c'est bien l'utilisation productive de la force de travail qui permet de comprendre comment s'échange rationnellement deux marchandises différentes, ce qui était la vielle question posée par Aristote et, après lui, par l'économie politique classique. On sait que l'économie bourgeois tente d'éluder cette problématique en substituant à la question cruciale : comment s'échange un lit et un trépied, celle totalement puérile : comment s'équilibrent l'offre et la demande pour un même produit sur un marché donné (ou pour des produits à forte élasticité, tels le beurre et la margarine)? Cette dernière question est une question futile au possible, qui s'avère par la suite incapable de comprendre comment se résolvent les ''fonctions de production'' dans la Reproduction Simple ou Elargie (voir le débat sur les ''fonctions de production'', c'est-à-dire essentiellement le problème de la reproduction ou, si l'on veut, de l'équilibre général, qui opposa les néo-ricardiens Joan Robinson et Sraffa à la ''science économique'' libérale représentée par Paul Samuelson par l'intermédiaire prudent de quelques uns de ses étudiants.) Ce problème de l'échange entre deux produits différents, irrésoluble pour la ''science économique'' bourgeoise, est falsifié (Senior, Walras et, après eux, tutti quanti, dont le bon vieux Samuelson qui aurait cependant bien accordé deux prix Nobel à Sraffa … dans l'article qu'il écrivit à l'occasion de son décès) Il est falsifié plus que résolu par l'invention d'un ''marché des marchés'' par lequel tout est réduit en termes monétaires par lequel tout est ''liquéfié'', si l'on préfère, selon la métaphore lacustre de Léon Walras reposant sur une dichotomie préalablement établie entre ''science économique'' et ''économie sociale''.)

Pour que l'offre et la demande puissent s'équilibrer comme l'eau sur des lacs communicants sur cet ''hypermarché'' de la reproduction capitaliste (si on veut bien me permettre cette image), il faut que les moyens de production puissent être conçus préalablement comme étant totalement liquides. Walras est bien entendu contemporain de la transformation et de l'explosion du crédit, en soi nécessaire à la fluidité des cycles de la production et de la reproduction, crédit qui prit la forme de capital bancaire et financier, agissant comme fraction dominante du capital, entraînant la spéculation et certains type de crises ! Pourtant, cela ne suffira pas, il faudra encore que le travail humain soit lui-même liquéfié à l'instar du capital constant, ce qui pousse la réification capitaliste à un niveau tel que tout équilibre de ce genre ne peut jamais être que l'équilibre des cimetières. Depuis la contre-révolution monétariste de 1979-1981 menée par Volcker, Reagan et Thatcher qui fut idéologiquement inspirée par le pitre Milton Friedman jadis qualifié d' ''excentrique'' par les tenants de l'Ecole Autrichienne !-, il se trouve nombre de docteurs néo-nietzschéens en ''science économique'' qui, de manière évidente, ne connaissent rien à la logique, à Aristote, à Smith et Ricardo, ni à Walras, voire à Karl Polanyi, pour exiger, sans le moindre état d'âme, une telle liquéfaction des rapports humains. Ce faisant ils oublient au minimum les limites physiologiques en-dessous desquelles l'usure du travail devient contre-productif. Mais comme nous le verrons, ces gens-là savent mieux que certains politiciens de gauche que la productivité des forces de production est désormais telle que seuls 20 % des travailleurs suffiront bientôt pour assurer l'ensemble des tâches réellement productives. Ils sont donc logiquement en faveur de la "dalitisation" des ouvriers les Dalits étant ce demi milliard et plus de citoyens anticonstitutionnellement considérés comme des Intouchables, c'est-à-dire des ''sous-hommes'', par les castes supérieures d'une Inde acquise à l'impérialisme global dominant . Depuis l'origine de leur pseudo-science, oubliant joyeusement la distinction méthodologique et théorique opérée par Walras entre science économique et économie sociale, ils ne conçoivent de post-modernisme que philosémite nietzschéen. Par conséquent, la distinction de Walras, née dans le contexte social républicain français et transmise à Léon Walras par son père proudhonien Auguste Walras, est allègrement substituée par l'apologie des Lois de Manu (voir dans le même site mon ébauche ''Nietzsche as an awakened nightmare'').

Ces Lois de Manu revisitées par Nietzsche et ses actuels disciples philo-sémites exclusivistes est aujourd'hui mise à la sauce de la domination naturelle des ''grands frères'' ''juifs'' circoncis sur leurs ''petits frères'' ''gentils'', reconstruction du frauduleux temple de Salomon en prime ! (''grands frères'' à l'instar du ''juif'' l'apôtre Pierre supposément obéissant au Sanhédrin et aux rabbins ainsi qu'à leurs franc-maçonneries, selon la fumeuse ''narration'' philo-sémite nietzschéenne dont l'origine remonte à la ''haine'' de Nietzsche pour l'égalitarisme et l'universalisme du Christ et de Saint Paul et, plus clairement encore, de la Commune de Paris. Il s'agit malheureusement d'une ''narration'' fumeuse qui reprend, pour ainsi dire du poil de la bête par l'effet pervers de la surreprésentation chronique et malsaine de certains, et du retour en force de la présélection maçonnique obscurantiste, anti-républicaine et anti-démocratique. Pourtant, selon le texte des Evangiles, loin de témoigner la moindre servilité, ni la moindre hésitation ou la moindre lâcheté, l'apôtre Pierre se montre au contraire prêt à couper les oreilles des gardes envoyés par le Sanhédrin pour appréhender son ''maître'' Jésus (il s'agit ici d'un ''maître'' au sens pédagogique, de la même manière que Socrate était un maître féru de maïeutique.) Comme quoi le rêve criminel de l'appartenance à une race ou à une caste divinement élue, enfantant des ''maîtres du monde'' putatifs, eux-mêmes hiérarchisés en tribus inégalitaires, n'a pas fini de faire des ravages ! Y compris en économie, du fait de la surreprésentation académique et autre de ces branques obscurantistes qui croient pouvoir ignorer ce qu'ils doivent concrètement au communisme et à Stalingrad ! Les adeptes de cette répugnante idéologie raciste et théocratique embusqués dans les partis communistes et socialistes devraient être purgés d'urgence. Ils nuisent grandement au développement autonome de la loi de la valeur marxiste et du matérialisme historique. Laissant de côté des espions côtoyant Marx à Londres ou infiltrés dans le parti social-démocrate allemand dès l'origine, le mal qu'ils ont déjà perpétré à date, contre les intérêts du prolétariat et contre ceux de leurs propres communautés, remonte pour le moins à un Steiner se portant ''volontaire'' pour enseigner dans les écoles spartakistes, c'est-à-dire pour essayer d'en détourner la charge révolutionnaires au profit de ces supposés ''maîtres du monde'' rêvant déjà, avec Nietzsche, de croiser ''racialement'' le ''juif'' et le ''junker'' (ou le ''juif'' et le ''Yankee'' selon la loi de leur ''récurrence'' !) afin de mieux établir la supercherie raciale et théocratique judéo-chrétienne de caste au sein des nations occidentales modernes!)

Revenons à l'aspect technique de la ''productivité''. Voici les Situations T1 et T2. (les termes quantitatifs sont donnés en italique.)

Nous avons donc :

T1 : c = 80 + v = 20 + pv = 20 = M= 120 (donc 120 euros = 120 Mp)

80 Mp +20 Cn+ 20 Mp = M= 120 Mp (ici 1 Mp = 1 Cn)

Analysons maintenant la Situation T2 sur une base empirique non rapportée à la base c + v = 100, puis reportée à cette base 100 pour bien faire voir ce qui est en jeu ; car nous conservons le capital variable v en apparence ''égal'' ou ''constant'', mais selon la loi de la ''productivité'', nous faisons varier en proportion inverse d'une part la productivité c'est-à-dire la quantité du même produit fabriqué durant la même durée et le taux de plus value pv/v, et, d'autre part, la valeur du capital constant v, le taux de composition organique v/C (où C = c + v) et le prix individuel des produits. Nous aurons donc :

T2 empirique :

c = 105 + v = 20 + pv = 25 = 150 euros, pour 187,5 Mp correspondant à une productivité augmentée de ¼. (Maintenant 1 Mp = 0,8 euro. En termes quantitatifs, le capital variable v = 20 euros = 25 Mp = 20 Cn puisque nous considérons que l'augmentation de productivité n'a affecté que le Secteur 1 consacré à la production des Mp, laissant le Secteur II des moyens de consommation Cn inchangé.)

Transposons maintenant la Situation T2 sur une base C = 100, base analytique et comparative qui nous permet d'y voir plus clair plus rapidement (et donc l'utilité pour l'appareil statistique socialiste devrait être évident.) Il suffit de conserver les mêmes rapports. Nous aurons :

T2 : c = 84 + v = 16 + pv = 20 = M= 120 (donc 120 euros pour 150 Mp.

Ici, 1 Mp égale 0,80 cents ; v = 16 euros soit 20 Mp soit 16 Cn.

Mais l'histoire ne finit pas ici, car il faut bien voir les modifications apportées à la classe ouvrière et à la force de travail par l'augmentation de la productivité.

Supposons de la manière la plus simple et la plus immédiate que v = 20 en T1, puis v = 16 en T2, représentent tant le salaire (20 ou 16 euros selon le cas), le nombre d'ouvriers employés (collectif de travail composé de 20 puis 16 ouvriers spécifiquement) et les heures travaillées (7 h. x 20 = 140 heures, ou 7 h. x 16 = 112 heures.)

Nous voyons tout de suite ce qui se passe : la hausse de la productivité fait baisser en raison inverse l'utilisation de la force de travail (créant l'Armée de réserve) tout en changeant la nature de l'ouvrier. Il ne s'agit plus du tout du même ouvrier, car la modification de la composition organique v/C constitue bien une modification du rapport du travail vivant au travail passé objectivé tant sous forme de capital constant c que sous forme de capital variable v . Ceci tous les ouvriers le savent d'instinct et syndicalement. La hausse de la productivité avec l'approfondissement de la composition organique qu'elle entraîne implique une modification des spécialisations et des barèmes de paye.(mouvement de qualification, voire surqualification, vs déqualification ; échelle professionnelle, Armée de réserve d'un côté, apprentis, OS, P1, P2, P3, ingénieurs etc de l'autre) La productivité modifie la nature du travailleur puisque les données techniques et organisationnelles impliquées par la nouvelle composition organique créent une plus grande intensité structurelle.

Pour les effets de la productivité dans le cadre de la Reproduction Simple et de la Reproduction Elargie, pour les bases incontournables d'une authentique théorie quantitative de la monnaie (et de l'inflation-déflation), fondée sur la valeur de la force de travail comprise comme ''équivalent universel'', ainsi que pour les rudiments de l'insertion des différentes Formations Sociales nationales ou supranationales dans l'Economie Mondiale, on se reportera à mon Tous ensemble.

En tenant compte de la relation proportionnelle inverse entre le taux de composition organique et le taux d'extraction de la plus-value lorsque la productivité micro-économique augmente, il convient d'analyser ce qui se passe tant du point de vue du capital que du point de vue des travailleurs. Les capitalistes furent les chantres de la recherche effrénée d'une certaine modernité dans les forces productives qu'ils associèrent avec le Progrès ; les saint-simoniens et Auguste Comte en sont sans doute les hérauts les plus emblématiques. Mais ce même Progrès technique, tout pétri d'économisme et de ''liberté de marché'', abstrait des besoins sociaux de la majorité, finit par creuser la tombe du capitalisme comme mode de production lui aussi historiquement daté. En effet, les capitalistes savent que le seul moyen de conquérir les marchés ne réside pas dans la blague qui consiste à ''acheter à bon marché pour revendre plus cher'', une ineptie qu'ils laissent d'ordinaire aux académiques surnuméraires mais surpayés. Cette futilité correspond, au mieux, aux aléas ponctuels de l'offre et de la demande sur des marchés spécifiques qui sont toujours surdéterminés par la ''demande sociale'', elle-même relevant de l'équilibre dans la Reproduction Simple ou Elargie, une découverte déjà offerte par Marx dans ses Manuscrits parisiens de 1844. Pour les capitalistes, de loin plus pragmatiques, le seul moyen structurel de conquérir les marchés, c'est de produire moins cher via la hausse de la ''productivité''. Les vraies guerres de prix pour un produit identique ou substituable ne fonctionnent d'ailleurs définitivement que sur cette base, puisque la limite minimum absolue, que le capitaliste ne pourra pas dépasser sans se ruiner totalement, reste celle établie par les coûts de production (ie c + v). Comme le travail humain est le seul créateur de la valeur d'échange, et son seul étalon de mesure universel, seule la course effrénée à l'approfondissement de la composition organique du capital pourra faire la différence, en sachant, ainsi que le faisait judicieusement remarquer Lénine, que les techniques à massifier durant ce processus ne sont pas forcément disponibles au doigt et à l'œil, remarque importante pour l'étude des divers types de crises. (Ajoutons entre parenthèse que si le travail est bien le seul équivalent universel, la monnaie n'est jamais qu'un équivalent général, lui-même surdéterminé par la valeur de la force de travail ; c'est néanmoins un moyen pratique pouvant aisément fonctionner comme moyen d'échange, allant des coquillages utilisés par les anciens empires africains, à la monnaie métallique européenne  l'or et l'argent, en particulier, étant suffisamment rares, malléables, transportables et homogènes pour agir comme numéraire universellement acceptables et comme moyen pratique de thésaurisation ou de réserve -, jusqu'aux moyens de change en papier remis à l'honneur par les Templiers puis par Cosme de Médicis, jusqu'à la monnaie papier inventée par la Chine, les cigarettes échangées à Auschwitz, et, aujourd'hui, la monnaie électronique. Ceci sans que les illusions provoquées par cet équivalent général n'aient rien de commun avec celles propagées par un pathétique Georg Simmel voulant donner une assise nouvelle à la ''psychologie'' à la monnaie, du moins une fois que la logique de l'équivalent universel, et de l'exploitation de l'Homme par l'Homme sur laquelle elle repose selon les modes de production et les époques historiques, a été correctement appréhendée.)

Nous avons vu que le profit n'est autre que la plus-value extraite durant le processus de production (on le note pv/c+ v, puisque cette valeur ajoutée, cette plus-value se rapporte à tout le capital ''used up'' investi dans la production). Nos schémas montrent en outre que, du fait de l'organicité qui unit le travail passé et le travail vivant durant le processus de production, le taux de profit a lui-même une genèse organique : ce qui change ce sont les volumes du profit acquis par la conquête des marchés grâce à l'avantage productif structurel conféré par la hausse de ''productivité''. (L'histoire fallacieuse de la Baisse Tendancielle du Taux de Profit (BTTP, pour les intimes) remonte au Livre III du Capital publié de manière posthume ; malgré l'effort monumental et l'échec théorico-empirique de Destanne de Bernis, cette BTTP contribue à entretenir une extrême confusion, par moi définitivement éclaircie, à propos des relations qui prévalent entre la rente foncière féodale et le capitalisme agricole plus productif, ce qui permet de théoriser ainsi que l'avait bien présentie P-P Rey la coexistence à dominance des modes de production si nécessaire pour appréhender la théorie de la transition d'un mode à l'autre. (En revenant à l'allusion sur la ''longue durée'' faite plus haut, notons que le processus séculaire de la hausse de productivité n'est en rien linéaire : certaines catastrophes historiques, avec les oublis technologiques qu'elles impliquent, peuvent produire un recadrage cet aspect ''moral'' lié aux seuils physiologiques et culturels mis en évidence par Marx et si mal compris -, de sorte que l'historien de l'économie politique doit être prudent. Mais c'est là un mal pour un bien, puisque ceci force à mieux cerner les rapports d'exploitation, les rapports de distribution et les rapports juridiques pour chaque mode de production et pour chaque ''époque'' historique concernés ; ce qui peut être opposé à l'impasse méthodologique des comparaisons diachroniques et synchroniques symbolisée par la problématique des miroirs (produit manufacturé considéré relativement stable durant de très longues périodes et donc confondu pour un ''étalon de mesure'' !) ou, similairement, par le ''travail du manœuvre'' utilisée à des fins comparatives par Jean Fourastié ; bien entendu, ce travail du manœuvre n'est que de ''travail simple'' smithien, qui a peu à voir avec le ''travail abstrait'', et encore moins avec le ''travail socialement nécessaire'' de Marx, ce qui devrait être maintenant évident.)

Marx n'est en rien fautif de l'usage fait de ses ébauches et de ses brouillons de travail, lui qui avait pris le soin de poser comme preuve de la résolution scientifique du problème, le respect de la loi de la valeur fondée sur le travail humain telle que démontrée par lui dans sa critique de l'économie politique classique, ainsi que le respect des faits historiques et empiriques que cette loi de la valeur à comme objet d'élucider scientifiquement.

Malgré les critiques offertes dans les années vingt par Piero Sraffa, la science économique bourgeoise, peut uniquement concevoir la ''productivité'' en soi (l' ''utilité marginale'' étant plus fluctuante) comme un effet relativement stable des économies d'échelles et/ou des oligopoles … pensez à une augmentation de la durée, toutes autres choses restant égales par ailleurs, dans un tel contexte !). Au contraire, il devrait alors être clair que l'avantage productif conféré par une hausse de ''productivité'' ne peut conduire qu'à ce que Marx, et après lui, Lénine ont théorisé comme lois de motion du capital, c'est-à-dire les tendances permanentes à la centralisation et à la concentration du capital, et, par suite, ses tendances à la surproduction et à la sous-consommation qui transforment le capitalisme en impérialisme, dans une course en avant qui tente sans cesse de solutionner ses problèmes par l'annexion des autres modes de production, par la guerre (la guerre détruit, en effet, les surplus …), ou par les conquêtes impérialistes visant à assurer de nouveaux débouchés à ses propres entreprises nationales. Aujourd'hui l'impérialisme néolibéral global vit des mêmes illusions, mais il ne fait qu'étendre l'acuité des contradictions à une échelle mondiale, tout en créant les conditions de la synchronisation des crises à l'échelle de la Planète… La fusion extrême qui mène au passage des entreprises familiales, aux entreprises nationales, puis aux entreprises multinationales et transnationales, tant financières qu'industrielles (voir sur cette chronologie historico-conceptuelle Stephen Hymer, sur la base des travaux de Means des années vingt et de Berle et Means dans les années trente) tient de cette logique-là, dont le cœur n'est autre que la course capitaliste à une plus grande productivité, en vue d'optimiser les volumes de profit, sans se soucier beaucoup des véritables besoins humains, ni de la survie de la Planète.

Du point de vue du travail, la chose ne manque pas d'intérêt. Il ne s'agit pas seulement de rappeler que cette course effrénée à une plus grande productivité capitaliste mène à un gaspillage sans précédent des ressources (obsolescence des produits visant à maintenir le renouvellement périodique des marchés domestiques, autrement saturés. Sur l'obsolescence programmée voir, entre autres, Global Reach de Barnett et Muller ; sur la maturation des marchés et la crise, v. François Perroux.) ; cela mène également à un expansionnisme guerrier pour le contrôle des ressources et des marchés. (se reporter au mercantilisme de Hobson et la problématique des rivalités inter ou intra impérialistes élaborée par Hilferding, Lénine et Rosa Luxembourg etc, Lénine étant, de loin, le plus pertinent et le plus marxiste, malgré ce que certains ignares voudraient prétendre.

Aujourd'hui, ''Grand jeu'' de Brzesinski et ''choc des civilisations'' de Huntington aidant, cela prend l'allure d'une guerre préventive (Doctrine Bush) visant tout bonnement à détruire préventivement tous les rivaux potentiels des ''maîtres du monde'' israélo-américains, ainsi que le droit international reposant sur le ''droit des gens'', commun à toute l'Humanité (instrumentalisation du terme ''génocide'', déportation silencieuse des Palestiniens, prisons et camps de torture théorisés aux USA par des Derschowitz avec l'aide de ses collègues israéliens pratiquant depuis longtemps déjà la torture ''sous contrôle médical'' (sic !), Abu Ghraib, et violation permanente des Conventions de Genève allant de pair avec l'invention dangereusement unilatérale du statut illégal d' ''ennemi combattant'' et des prisons anti-constitutionnelles, prisons qui furent donc démagogiquement situées hors du territoire national toujours ''démocratique'' en apparence etc, etc). Le tout en vue de l'établissement d'un Régime d'Apartheid Global institué comme un Empire théocratique global avec son Grand Inquisiteur (v. Dostoïevski), ses Grands frères, et son Temple de Salomon prétendant contrôler tous les ''flux de communication autorisés'' dans la folle, débile et criminelle illusion rabbinico-nietzschéenne de supprimer la dialectique hégélienne du maître et de l'esclave révisée par Marx, avec l'espoir de provoquer l'adoration des castes auto-élues et de leurs bas-clergés par les peuples gentils et non-initiés, avec en prime les autels séculaires, genre Shoah sélective, et les ''racines'' bidons (adamiques ? Juives ?) affublées à l'Europe, voire à un Occident crédule !!! La Trilatérale ne voulait-elle pas déjà restaurer la ''deference to Authority'', fille et sœur tout à la fois des prétentions à l'élection divine d'une minorité, indépendamment du mérite, contre l'égalitarisme cher aux prolétariats et aux étudiant-e-s dans les années 60 et 70 ? Toute une vulgaire et insupportable Animal Farm en préparation donc, heureusement déjà mise en déroute, tant en Palestine, qu'en Iraq, qu'au Liban Sud, et bientôt partout ailleurs. Voir la section Racisme, Fascisme, Esclusivisme dans ce même site. On lira également la ''Note 15 sur John Galbraith'' dans mon Livre III, portant sur la volonté bien ancrée de cet Establishment capitaliste-théocratique-fasciste, pour tout dire philo-sémite nietzschéen, de préparer le terrain à un ''retour'' à une société du nouvel esclavage et de la nouvelle domesticité, au lieu d'utiliser les gains matériels offerts par la hausse de la productivité pour partager le travail disponible et préparer ainsi une sortie citoyenne et égalitaire hors de la ''préhistoire'' de l'Humanité, marquée par la domination de l'Homme par l'Homme, appuyée par la culture de l'obscurantisme et des pires superstitions par de vulgaires maçons, rabbins, prêtres et autres, tous également pitres (juifs ou pas), mais se prenant exclusivement et invraisemblablement pour le sel de la terre …Voir également la critique de ce nihilisme et du charlatanisme normalisateur nietzschéo-freudien dans mon Pour Marx, contre le nihilisme)

On notera que la productivité permet de produire une plus grande quantité d'un même produit pour un ''même'' salaire réel mais avec un plus grand taux d'extraction de la plus-value. Il convient de revenir sur l'emploi de ce terme ''même''. Nos schémas montrent en effet que, sur la base d'une comparaison rationnelle reportant la somme c + v à 100, la valeur nominale du capital variable v baisse en proportion inverse de la hausse de ''productivité''. Mais du fait même de la hausse de productivité, 16 euros continuent à valoir 20 Mp. Comme nous avons assumés au départ par choix méthodologique que la hausse de la productivité n'intervenait que dans un secteur à la fois (ici le Secteur I des Mp), la valeur des Cn reste inchangée, mais son rapport à la valeur des Mp en T2 a changé. En T2, I Mp vaut maintenant 0,80 euro alors que 1 Cn vaut toujours 1 euro. Le capitaliste y gagne au change, la hausse du taux de plus value permettant à taux de profit structurel constant dans la production des volumes différents de profits. La société dans son ensemble peut potentiellement y gagner, mais la force de travail dans le secteur subissant la hausse de productivité subit de graves bouleversements, pendant que le capitaliste lui s'enrichit. La force de travail active est maintenant soumise à une intensité structurelle plus grande sans contrepartie automatique (ie partage des gains de productivité.)

En outre, à part les processus de différentiation entre emplois qualifiés et non-qualifiés, une partie de la force de travail est séculairement réduite au chômage par la hausse de productivité, à moins que l'introduction de secteurs intermédiaires ne permette de ''déverser'' (Alfred Sauvy) ce surplus de main-d'œuvre dans des activités économiques nouvelles, ou que la réduction du temps de travail ne vienne recadrer les choses de manière républicaine et citoyenne. De plus, ceci n'est pas sans importance pour concevoir la planification et la hausse du niveau de vie de la population. Mao Zedong avait justement noté à cet égard l'importance des secteurs intermédiaires, théorisés comme ''industries légères'', sans pour cela remettre en cause le rôle entraînant primordial du Secteur I, en particulier le sous-secteur hautement stratégique des Moyens de production pour moyens de production. On aura intuitivement compris également que, moyennant le contrôle des flux de la ''plus value sociale'' (sous formes de capitaux, d'investissements socialistes et d'épargne nationale), ceci est extrêmement important pour conceptualiser la sortie du ''développement du sous-développement'' (André Günder Frank) et le ''décollage'' industriel, agricole et généralement économique le plus harmonieux possible, un décollage capable (contrairement aux lubies toujours dépendantes du capital et des technologies étrangères dominants de Rostow) de produire rapidement une amélioration sensible du niveau de vie de la population. Au-delà d'un certain degré de développement, il faut bien entendu concilier le partage du travail, la canalisation de l'épargne nationale dans des Fonds Ouvriers, les Seuils Tobin, ainsi que la relation entre ''salaire individuel'' et ''revenu global net''.

Ainsi qu'il ressort de nos schémas, il convient de souligner les bouleversements de deux ordres introduits par la ''productivité''. Nous avons vu qu'ils concernent d'abord les unités de force de travail employées et leur requalification/déqualification professionnelle, la première concernant un petit nombre, la seconde la majorité comme le rappelait pertinemment jadis Christian Palloix en étudiant les mutations du secteur sidérurgique pour le Plan. A débouchés externes égaux, si la création de nouveaux secteurs intermédiaires ou bien la RTT ne viennent pas compenser ce phénomène, la hausse du chômage s'installe de même que les effets de la surproduction/sous-consommation causée par les entreprises plus grandes et plus productives. Il faut encore souligner la pertinence de cette analyse pour le monde contemporain. On notera en passant que la New Economy, n'eut qu'un impact réduit à ce niveau, vu que la substitution d'un PC à une machine à écrire électronique n'est en rien égale, en termes de massification des secteurs intermédiaires, à l'introduction de l'automobile, des électroménagers, de l'aéronautique etc ; ces derniers décollèrent comme secteurs intermédiaires entraînants après la Seconde Guerre mondiale grâce à la généralisation de l'augmentation des salaires et à la libération de l'épargne ouvrière, épargne quasi-forcée durant la guerre, la première étant d'abord pratiquée par Henry Ford puis augmentée par la reconversion massive des chaînes de montage militaires à l'économie civile, la seconde étant due à la mise à disposition des ménages des Bons de la Victoire accumulés durant la guerre.

En fait, les illusions de la New Economy s'expliquent surtout par la rapide conquête effectuée par les multinationales occidentales des marchés libérés par la destruction préalable des secteurs publics dans les pays de l'ex-Bloc de l'Est, ainsi que dans les pays occidentaux dotés de Welfare States solides; elles s'expliquent également par la libéralisation spéculative des secteurs financiers et des secteurs des services, de sorte que l'économie spéculative mondiale représente aujourd'hui quelque 95 % de l'ensemble de l'économie, réduisant la part de l'économie réelle, celle qui concerne vraiment le bien-être des gens à près de 5%, un pourcentage qui va encore décroissant !!! (La vulgarisation de ces chiffres est l'œuvre d'Attac. Certains sont encore plus pessimistes ; voir l'article ''FMI et Banque Mondiale Nouvelle et avis'' Volume 2, numéro 3, printemps 2000 à l'adresse suivante :

http://www.servicesforall.org/html/news_notices/spring2000/spring2000_fr_02.shtml.

On y affirme par exemple ceci ''La puissante économie monétaire'' (…) provient de l'activité monétaire par création de fonds d'épargne en expansion rapide, (exemple les fonds de pensions et les mutuelles. Le montant des échanges au sein de l'économie spéculative est 100 fois supérieur à celui de ''économie réelle''.)

On notera par contre les ravages de la New Economy et de ses TIC sur la pensée économique bourgeoise ainsi que sur la pensée économique de ces académiques comme Michel Aglietta (voir Dérives du capital financier, Albin Michel, 2004 ; notez la date.), qui semblaient moins crédules et moins futiles dans le contexte des décades passées lorsque dominait le jargon, si non l'analyse, marxiste. Ainsi, on nous sert les illusions de la productivité bourgeoise (vérifiée de surcroît sur la croissance du PIB, excusez du peu !!!) en parallèle avec celles de l'actionnariat. Cette pseudo-théorie de l'actionnariat dominant va de pair avec une conception fiscale plus descriptive qu'analytique car simplement fondée sur le légalisme technique lié au ROE, sans que ces économistes en poste nous disent comment ils combattraient alors la fuite des capitaux. Ce qui, on l'admettra, est primaire par rapport à la logique de mes ''Seuils Tobin'' ou encore à ma proposition antérieure d'un traitement fiscal plus rigoureux pour le capital qui ne serait pas immobilisé pour une période suffisamment longue dans la production disons 5 ans, c'est-à-dire la moyenne des cycles d'amortissement du capital productif neuf. Sans faire obstacle à la mobilité internationale du capital et à ses transferts techniques lorsque ceci s'impose, ces mesures auraient du moins l'avantage de rétablir un meilleur équilibre entre économie réelle et économie spéculative, et, par suite, entre profit et intérêt, tout en élargissant l'assiette fiscale de l'Etat. Car force est d'admettre que l'intérêt spéculatif est mal ou pas du tout taxé déjà dans Tous ensemble et à de nombreuses occasions par la suite, j'ai souligné que le ''montage'' et le volume des produits financiers dérivés étaient mal connus tant par les banques centrales que par le Fmi ou la BRI.

Pour ma part, sans attendre son éclatement (voir Tous ensemble), j'avais mis en garde contre la bulle spéculative liée à la New Economy. Je me basais sur différents faits, entre autres sur la différence établie par Marx entre profit et intérêt, l'intérêt faisant partie du profit, lui-même ancré dans la production, l'inverse n'étant bien entendu pas vrai malgré les prétentions bourgeoises contraires ; sur la différence entre propriété et management du capital selon les époques capitalistes marquées par la dominance d'une fraction du capital, industriel, bancaire-financier, internationalisation du capital productif, financiarisation globale, et gouvernance globale privée; sur la critique des conditions de départ utilisées dès la fin années 60 début 70 par Black, Derman, Scholes etc ; sur la financiarisation extrême de l'économie (décloisonnement des piliers bancaires) ; sur la libéralisation mondiale de la monnaie électronique (Big Bang boursier) ; sur la spéculation (dénotée d'emblée par un Price Earning - P/E - Ratio atteignant 60 à 80 alors que la moyenne antérieure était de 15 ou 20 maximum ! Ce qui devrait forcer à poser la question relative à l'explication qu'il faut donner au niveau actuel du P/E Ratio et au niveau du Dow etc) ; sur un Dow Jow passant sans raisons retraçables dans l'économie réelle, vue la largement futile superposition des anciens et des nouveaux secteurs intermédiaires, de 3500 à plus de 5000 (''exubérance'' même remarquée par l'''accompagnateur'' Greenspan), puis rapidement à plus de 10 000 ; sur le capital spéculatif de court-terme, et ainsi de suite. Concernant le court-terme, je souligne qu'il fut d'abord mis en évidence par moi à partir de la pratique trimestrielle américaine, mais qu'il fut immédiatement repris par tous ceux qui étaient connectés sur mon ordinateur illégalement dont certains au journal Le Monde, ou par un Jacquard passé par l'UQAM.

D'autres, comme Aglietta ou Frédéric Lordon - ce dernier, on le sait, a le bon goût de ne pas se croire ''frustre'' (sic !) -, voient dans toute cette évolution récente du capitalisme une simple question de transformation du capital vers une dominance de l'actionnariat, une pure ineptie qui ne recouvre que les changements post-bulle spéculative adoptés in extremis par la SEC américaine vis-à-vis de l'actionnariat pour des raisons purement de légitimation (arguments longuement commentés par des journaux comme Business Week ou le Wall Street Journal mais qui sont largement singés comme analyse par ceux qui semblent prendre leur connaissance de la langue anglaise pour nouvelle méthode de compréhension supérieure de la réalité économique nationale et mondiale!) Or, ce n'est pas l'actionnariat en soi qui est nouveau, mais ses possibilités de mouvement global online, dont le lointain ancêtre normatif, y compris du point de vue des pratiques des hedges funds, fut la suppression de la Régulation Q qui supprima certaines restrictions concernant le mouvement des pétrodollars de l'Europe vers les USA, ainsi que le montrent Rueff, Denizet etc) Ainsi, pour résumer, dans un contexte fiscal régressif initié par Reagan pour le compte des ''self-contented classes'', la New Economy issue des retombées militaires introduisit de ''nouveaux'' produits avec force marketing, appuyé encore par le patronage banquier de Greenspan et celui présidentiel de M. Clinton. L'introduction sur le marché de ces nouveaux produits se fit tout bonnement au niveau initial désiré par les manufacturiers tout en visant un public d'abord jeune. (voir les commentaires de Tom Wolfe sur le pouvoir de dépenser des jeunes générations beat et suivantes…) A part le charcutage des réseaux de téléphonie publique au profit des sociétés privées spécialisées dans les câbles en fibres optiques et dans les serveurs, l'expérience publique pionnière de Minitel (je n'ai d'ailleurs jamais compris pourquoi le ministre Allègre préféra encourager Microsoft et tout le tralala nuisible qui va avec, plutôt que de potentialiser l'expérience publique de Minitel, puisqu'il suffisait seulement de mettre au point une interface de traduction pour optimiser tant l'indépendance nationale que la connectivité internationale (quelque chose que l'Internet Objet en préparation ne semble même pas capable de promettre !) La montée en puissance des produits était déjà planifiée pour créer un marché de plus en plus captif (disons pour simplifier des micro-chips et processeurs du Commodore à ceux du PC, de la disquette flexible aux disques durs à capacité grandissante etc etc. Un ratio de progression de la puissance des processeurs avait même était calculé malgré les limites physiques incontournables du moins pour les matériaux connus.), le tout dans le contexte de l'interdépendance reposant sur la défense de la propriété intellectuelle qui bien entendu ne s'applique pas au Web, développé au Cern, et par conséquent resté entièrement libre contrairement au réseau de communication militaire indestructible américain qui donna lieu au réseau Internet encore contrôlé par les USA et par leurs services de surveillance électronique, quoique sous l'apparence trompeuse de la gestion sans but lucratif. Le contexte était donc surdéterminé moins par la baisse des volumes des profits que par la capacité des instituts financiers préalablement décloisonnés à créer mondialement de la monnaie de singe qui pourtant demeure garantie internationalement car dénommée ''dollar''. Ainsi, les start-up voient leurs P/E monter en flèche et, avec le cours explosif de ce ratio, leur capacité de pomper l'épargne existante et de croître. Pourtant, malgré tous les modèles de convergence imaginés à date, les revenus ne suivirent pas la courbe de la capitalisation boursière, on assista rapidement à diverses tactiques de consolidation et de repli. De sorte qu'après l'éclatement de la bulle spéculative, ces firmes furent dans l'ensemble, moins pénalisé que les petits porteurs qui investirent directement ou par l'intermédiaires des fonds mutuels ou des fonds de pensions. Cette consolidation alla dans le sens d'une convergence accrue ou de la diversification hors de son propre domaine (ex, Warner ou Vivendi) ; ou bien elle se fit défensive dans le sens du rachat de ses propres actions et de la restructuration des activités porteuses, etc, etc. Entre temps, les machines à écrire furent remplacées dans les bureaux par des PC mis en réseaux LAN. Sauf qu'avec l'achat de ces PC mis en réseau les firmes achètent également un mode de gestion d'entreprise, de même que la nécessité périodique de se mettre à jour avec de nouveaux hardwares et softwares. Pour le dire avec Boukharine, la New Economy connaît ses propres ''cercles vicieux'', sauf que dans ce cas ils sont spéculativement létaux. Entre temps, les économistes en place, oubliant la métaphore de Guillaume (voir son Antiéconomique) sur la relation intime qui unit embouteillage, consommation de carburant et hausse du PIB, ne voient rigoureusement que l'accroissement de l'investissement sous forme de capital, tant au niveau micro et macroéconomique qu'au niveau de la hausse du PIB, sans le moindre égard pour les déficits et les déséquilibres fondamentaux eux-aussi tant micro que macro ; avec en prime, le déclassement ou la suppression de nombreuses tâches de bureautique et la mutation de nombreuses standardistes travaillants dans le secteur de la téléphonie publique dans l'embrigadement online des call-centers ! Pour ces économistes maison, la messe avait été méthodologiquement dite, ce ne pouvait être qu'une hausse de productivité bourgeoise. En avant toute ! en reculant, bien entendu, comme les crabes !!! La théorie de la productivité est bien le cœur de la critique de l'économie politique et donc du mode de production capitalisme : Marx la laissa malgré lui en suspens ; mais que d'âneries très doctes et surpayées n'a-t-on pas entendu et ne continue-t-on pas d'entendre sur le sujet !!!

Laissant la New Economy pour en revenir à l'argument général, on voit, en outre, que les effets de la productivité sur le niveau de vie des travailleurs doivent être fortement nuancés. La hausse de productivité dans un seul secteur ne contribue à aucune hausse du niveau de vie dans le secteur concerné pour les travailleurs encore actifs. Cela se produit seulement lorsque la hausse de productivité se généralise aux deux secteurs participant à la Reproduction Simple ou Elargie, soit le Secteur I des moyens de production et le Secteur II des moyens de consommation. Et encore, cela se matérialise surtout lorsque les gains de productivité sont plus largement répartis grâce aux luttes syndicales et politiques du prolétariat et aux formes de redistribution sociales qui sont adoptées. C'est pourquoi dans mon Tous ensemble, j'insiste d'abord sur le lien entre productivité et Armée de réserve pour montrer ensuite le lien entre RTT et productivité en argumentant en faveur de la mise en place de Fonds ouvriers flanqués de Fonds de productivité, capables de changer à la longue les formes de propriété ; ce qui permettrait alors de dépasser la logique destructive du capitalisme par laquelle la production est sociale mais l'accumulation reste strictement privée.

On notera également que les pays les plus productifs et les plus agressifs, c'est-à-dire les pays impérialistes qui bénéficient du privilège de la possession d'une monnaie de réserve internationale dominante, ou simplement ceux qui maintiennent une maetrise de leur système de Reproduction Elargie en refusant de céder la maîtrise de leur propre monnaie nationale, jouissent alors d'un avantage asymétrique réel reposant sur la hausse de la productivité. Du moins tant que cette monnaie ne se transforme pas en monnaie de singe largement déconnectée de la productivité réelle, comme ceci est en passe de devenir le cas pour le dollars américain, aujourd'hui noyauté par des déséquilibres fondamentaux insupportables, en particuliers les déficits des balances extérieures et l'exposition externe du dollar. Même une monnaie de réserve ne peut jouir longtemps du seul privilège conféré par la suzeraineté attachée au statut de ''principale monnaie de réserve'' car, sans une bonne base productive, le tout finit par apparaître tôt ou tard comme une vaste pyramide du genre de celles imaginée jadis par Law ! (Cependant, on entrevoit déjà clairement l'inanité des élucubrations puériles d'Arghiri Emmanuel et accessoirement de Samir Amin à propos d'un soi-disant ''échange inégal'' reposant seulement sur la force et sur la razzia … Encore faut-il produire au préalable ce qui est ainsi razzié, comme d'autres l'ont jadis fait remarquer ; en fait, les pays riches disposent tout bonnement d'une arme considérable conférée par la hausse générale de la productivité réelle, bien qu'il ne faille pas occulter ce que cette hausse continuelle doit à l'accumulation primitive de capital, accomplie largement au dépens des peuples, y compris bien entendu au dépens des peuples livrés à la plus brutale exploitation coloniale. Cette hausse ainsi que cet avantage systémique n'ont rien à voir non plus avec la théorie creuse de la productivité marginale d'ailleurs ontologiquement incapable de différencier entre économie spéculative et économie réelle, car elle se traduit par une surdétermination du taux de change, et par les privilèges accaparés par les ''leading currencies''. Voir Susan Strange à propos de ces privilèges etc …). Dans mon Tous ensemble j'ai également montré un élément supplémentaire sur lequel je n'insisterais ici qu'en passant, à savoir l'impact conjoint de la gestion monétaire de la masse salariale réelle par la banque centrale et de la croissance de l'Armée de réserve du prolétariat ''libérée'' par le mécanisme de la hausse de productivité, impact qui se traduit par le phénomène de l'inflation ou de la déflation autrement dit par les effets monétaires résultant de la surproduction et de la sous-consommation systémiques. On sait comment le Docteur nazi Schacht, tant admiré par Léon Blum et par ses conseillers financiers américanisants et germanistes-nietzschéens, sut utiliser conjointement la renégociation successive des dettes de guerre allemandes imposées par le Traité de Versailles (plan Dawes et successifs) et l'hyperinflation pour reconstruire le capitalisme impérialiste allemand à la barbe de Raymond Poincaré, tout en portant à bien un réarmement militaire considérable. Ce qui fut ensuite illustré en 1939 et en 1940. Le tout fut accomplit sous-couvert de participation à la noble tâche de ''l'endiguement'' (''containment'') et du ''refoulement'' (''rollback'') du communisme (déjà ! rien n'est jamais bien neuf dans ces stratégies barbares des classes dominantes, qui finissent par être inéluctablement déclassées par l'Histoire.) Hindenburg, Krupp et compagnie, leurs banquiers ainsi que leur pitre anti-bolchevique rapidement hors de contrôle, Hitler, en avaient avant tout contre les succès, alors considérables du régime bolchevique, de sa planification économique et même de sa révolution culturelle dont l'avant-garde russe fut la pointe, mais dont le ''réalisme soviétique'', du moins du temps de Staline, fut l'aspect démocratique de masse, très lointain du nivellement et de l'abrutissement propagé par la culture de masse bourgeoise, en particulier, par ses pratiques hollywoodiennes ; le ''crime'' de ce rigorisme socialiste ayant été de vouloir se tenir totalement à l'écart de la médiocrité et de la vulgarité propagée comme arme de guerre nietzschéenne par Hollywood, Playboy et d'autres institutions emblématiques semblables, sans pourtant mieux comprendre les aspects sous-jacents, en terme de libération véritable des mœurs, qui conféraient un semblant d'aspect libératoire à ces éjaculations et ces soubresauts bio-culturels marchandisés. (Aujourd'hui, ces institutions culturelles capitalistes sont dirigées contre le monde musulman par les services de désinformation du Pentagon via les réseaux de télévision financés ou conseillés par lui, dans le cadre de la guerre préventive, et cela malgré les accents sensuels de certaines poésies voir le grand poète iranien Afiz, par exemple ou les accents langoureux de certaines musiques très raffinées, ou encore malgré la longue tradition artistique de la danse du ventre ou d'autres traditions semblables. La stratégie on le voit vise à pousser le rigorisme vers des dérives qui le rende rapidement insupportable aux masses car, n'étant pas pratiqué massivement par les élites, cela entraîne l'incrustation systémique des pires hypocrisies, minant ainsi la solidité des régimes de l'intérieur. Imaginez seulement que certains jeunes communistes très ''culturny'', qui pouvaient pourtant assister aux ballets Kirov gratuitement, aient pu en arriver à penser que se trémousser au rythme du rock & roll ou s'enlacer à celui des slows pouvaient constituer une preuve de liberté ! Or, c'est bien leurs censeurs qui avaient bigrement tort ! Le Prophète lui-même condamne les excès sans jamais nier ce qui est humain et ne nuit pas à ses semblables.) On a déjà fait allusion ailleurs à la stratégie de Blum et de ses conseillers économiques visant à retirer par l'inflation les augmentations de salaire concédées sous la pression du prolétariat ainsi que de ses avant-gardes guesdistes et communistes par les Accords de Matignon.

La ''plus-value sociale'' : la forme spécifique de l'extraction de la plus-value en mode de production capitaliste et son allocation collective-égalitaire par la planification dans la Reproduction Elargie et la redistribution socialiste. De chacun selon son travail, à chacun selon ses besoins.

 

Qu'est-ce que la ''plus-value sociale''? Si la ''productivité'' est le propre du capitalisme, la ''plus-value sociale'' est le propre du mode de production socialiste. Ce mode d'extraction de la plus value relative en est tout à la fois l'aboutissement et le dépassement. L'aboutissement, puisque la relation entre micro et macroéconomie ou, si l'on préfère, entre procès de production immédiat et reproduction, devient limpide. Dépassement, puisque il devient clair que la recherche d'un surplus nécessaire à toute reproduction sur une échelle élargie menant à un meilleur niveau de vie général dans le respect de l'environnement, n'est pas réductible à l'exploitation de l'Homme par l'Homme, en particulier à l'exploitation capitaliste. Ce que démontre également la recherche populaire d'une démocratie socialiste investissant à la fois les rapports d'exploitation (rapport d'extraction de la plus-value en régime socialiste), les rapports de distribution et les rapports juridiques (voir l'article pertinent dans cette section.)

Voici la définition des deux aspects de la ''plus value sociale'':

a) Dans son sens immédiat, la plus-value sociale correspond à la plus-value dégagée par le Secteur I et le Secteur II mais accaparée par la bourgeoisie. Dans un système socialiste-communiste, compte tenu de la juste appréhension de la pénibilité du travail pour l'établissement de l'échelle très réduite servant à distinguant travail simple et travail complexe (l'échelle des salaires), les managers seront salariés alors que les politiques et l'intelligentsia ne recevront pas plus que le salaire moyen échu à un travailleur spécialisé, de sorte que la pv du Secteur I + la pv du Secteur II sera contrôlée collectivement pour répondre au besoin de la Reproduction Elargie (RE). La pénibilité du travail peut parfois être prise en compte par le départ anticipé à la retraite, donc sans autre aménagement au niveau du salaire pour autant que la retraite soit pondérée équitablement; dans d'autres contextes cela n'est ni possible, ni pratique. Dans le premier cas, il s'agira surtout de travail manuel pénible.

b) Dans son sens organique développé, la plus-value sociale apparaît comme l'outil macro-économique qui permet de dégager la meilleure ''productivité'' micro-économique et la meilleure ''compétitivité'' de la Formation Sociale (FS) en question. Autrement dit, elle doit être conçue comme une fonction dynamique surdéterminant à la fois la ''productivité'' et les performances globales de la Reproduction Elargie. Elle relève alors de la supériorité inhérente de la planification socialiste ainsi que de ses choix d'allocation des ressources, pour autant que l'on tienne compte de la comptabilité socialiste ainsi que des besoins individuels et sociaux collectivement déterminés hors de tout fétichisme marchant (ce fétichisme est accentué aujourd'hui par le marketing consumériste bourgeois.) La vérification comptable se fera alors à deux niveaux tous deux ancrés sur une forme factuelle (statistique) prédictive et corrélable causalement. D'abord pour l'impact optimum induit par la socialisation des services et des programmes sociaux, via le ''revenu global net'' (selon la forme directe ou indirecte retenue) sur la ''productivité'' micro-économique de branches engagées dans la production de produits identiques ou largement substituables (cela tant au niveau interne qu'au niveau de la Division Internationale du Travail (DIT) dans laquelle on est principalement inséré.) Non pas que chaque industrie doive toujours, et en toute circonstances, viser la plus grande productivité possible et le plus petit volant de suremploi possible; cela doit dépendre en dernière instance des spécialisations qui ont prévalu dans le choix retenu d'insertion dans l'Economie Mondiale et donc de la gestion de la ''compétitivité'' de la FS. Ensuite, sur les effets escomptés qui seront effectivement contrôlés par le recueil ''online'' des résultats quantitatifs et qualitatifs (ie valeur, en monnaie constante, compte tenue de l'inflation résiduelle et de la chaîne Fischer adaptée qui prévaudra selon les rapides indications fournies dans Tous ensemble où le lien est finalement fait entre la théorie quantitative marxiste de la monnaie, l'inflation et le taux de change etc. Je montrerais plus tard comment la loi de la valeur marxiste couplée à une bonne gestion monétaire permet de s'affranchir de cette chaîne.) On peut alors viser un optimum organique double à la fois micro et macro-économique. Ce qui, par définition, n'est pas à la portée du keynésianisme (ni a fortiori du post-keynésianisme), puisque cette tentative de régulation économique bourgeoise, même lorsqu'elle est dynamisée par des Harrod et compagnie, ne parvient pas à réconcilier la micro et la macro-économie. Car la première est abandonnée au régime capitaliste où prévaut une production sociale dominée par une accumulation privée, ce régime d'exploitation étant tout au plus régulé par l'Etat capitaliste interventionniste au profit des intérêts de classe privés, répondant à leur propre logique privée. (Aux illusions de Harrod, il convient d'ajouter les contradictions réelles liées à l'extroversion du Multiplicateur de Kahn dans un système régulé nationalement mais largement dérégulé internationalement, en particulier par le biais du FMI, de la BIRD et des ''Rounds'' successifs de négociations du GATT-OMC, régime global aujourd'hui décrépi, hérité de la conférence fondatrice de Savannah qui vut la victoire de l'Américain White sur le Britannique Keynes!)

Dans sa complétude la ''plus value sociale'' incarne le contrôle collectif du processus d'extraction de la plus-value tout autant que sa répartition égalitaire, selon les choix démocratiques collectifs opérés au niveau de la planification socialiste, qui est nécessaire pour assurer la Reproduction élargie et en poser les priorités collectives. Ainsi elle permet de lever enfin les contradictions du mode de production capitaliste tout en posant les bases matérielles de la suppression de l'aliénation-chosification des êtres humains opérée par ce mode dépassé car axé sur la production sociale et l'accumulation privée, par conséquent sur le gaspillage.

La ''plus-value sociale'' ne supprime pas la logique de la productivité, c'est-à-dire la recherche de la plus grande efficacité micro-économique possible, pour autant qu'elle corresponde aux développements des forces productives nécessaires pour assurer la hausse séculaire du niveau de la vie allant de pair avec la réduction du temps de travail. La ''plus value sociale'' commence à se dévoiler concrètement lorsque le capitalisme sauvage libéral finit par céder le pas à l'interventionnisme socio-économique de l'Etat bourgeois au profit du capital (Bismarck, Wagner, Beveridge-Keynes, le New Deal, l'Etat social né de l'alliance forgé durant la Résistance au nazifascisme.) Cette régulation économique n'est autre qu'un aspect de ce que Marx appela le ''communisme du capital'', c'est-à-dire sa capacité à soumettre le sort de chaque capitaliste individuel à une loi commune, propre à garantir l'accumulation continue du capital et à gérer les crises qui en résulte (Ces crises correspondent aux cycles économiques courts mais également aux cycles longs liés, pour leur part, aux déséquilibres structurels qui déchaînent, en les attisant, les contradictions capitalistes. Ces dernières opposent l'accumulation du capital et l'introduction de nouveaux secteurs intermédiaires qui permet de massifier une nouvelle vague technologique, ce qui, à bien y regarder, constitue le cœur des cycles ''longs'' dits de Kondratiev par rapports aux Cycles économiques court de quelque 7 années en moyenne jusqu'ici.)

On sait que les recettes bourgeoises utilisées pour sortir de ces crises en restaurant le rythme de l'accumulation se résument à trois grands modèles. D'abord le malthusianisme apprêté à la sauce du burkéisme chartiste ou à celle de la réhabilitation des Lois de Manu selon Nietzsche et son rabbinat droitier d'inspiration et d'appui. Il s'agit-là d'une solution risquée dès lors que le marxisme et les formes organisationnelles établies par l'Internationale et illustrées par la Commune de Paris s'emparent de la conscience des masses. Ensuite, la création d'un pseudo-Etat social visant tout autant à rétablir le pouvoir d'achat du marché interne, afin de restaurer le rythme de l'accumulation, qu'à légitimer le système avec l'appui des bas-clergés socio-démocrates utiles pour désarmer idéologiquement et politiquement les soi-disant classes dangereuses; cette alternative voit le jour en Angleterre avec le chartisme et le fabianisme de même que dans l'Allemagne de Bismarck, Wagner et autres Lassalle, Bernstein, Hebert etc. Enfin, le partage impérialiste du monde (décrit par Lénine dans sa critique définitive du mercantilisme de Hobson ainsi que du ''capital financier'' de Hilferding; ce partage du monde visant lui aussi à lever les contradictions du capital (financier) en s'assurant militairement des sources d'approvisionnement en matières premières, tout en transformant les colonies en débouchés pour les surplus de marchandises et de main-d'œuvre nationaux. Ce troisième modèle a des velléités de supra-impérialisme aujourd'hui la Trilatérale, puis la Triade) mais ces velléités déjà critiqué par Lénine ne survivent pas bien longtemps à l'exclusivisme socio-économique inexorablement induit par la hausse de la productivité dans un contexte compétitif. Il ne peut y avoir de quatrième modèle socialiste mais simplement le dépassement de ces trois modèles par la Division Internationale du Travail Socialiste respectueuse de l'autonomie et de la cohérence socio-économique de chaque Formation sociale.

Ces trois modèles ne sont pas exclusifs étant tous les trois inhérents au capitalisme. Mais ils ont chacun leur époque de dominance dépourvue de toute linéarité. Le problème principal restant la levée des obstacles à l'accumulation dans un contexte précis, mais inévitable à long terme, de combativité du prolétariat. Il est clair que la contradiction entre ''salaire capitaliste individuel'' et ''revenu global net'' des ménages finit pas se faire jour, mettant dès lors en lumière la spécificité de la ''plus-value sociale''. Marx dit du capitalisme qu'il remplace la subordination faite de paternalisme mâtinée de répression des sociétés fondées sur le statut social, par une exploitation ''froide'' (Ce dernier terme est dépourvu de toute connotation morale, car il désigne un type d'exploitation qui ne vise pas principalement à se masquer de paternalisme et de faux-semblant politico-religieux; il prétend, au contraire, être consubstantiel avec la ''liberté'' entérinée par les relations comptables du marché reposant sur l'égalité des échanges, l'égalité en question étant exprimée en terme de valeur d'échange dira Marx, mais sans tenir compte de l'asymétrie introduite par les relations de propriété crues, propres au régime bourgeois, ce qui finit par soumettre les Hommes à la logique capitaliste des choses.) Avec le mode de production capitaliste, l'adage ''noblesse oblige'' des anciens modes est remplacé par la logique froide de l'argent-roi mûe par les lois objectives de son accumulation, une logique déshumanisante qui, selon Marx, constitue pour ce mode et pour ses ''hommes au sac'', Moïse et tous les Prophètes!

Pourtant la hausse de productivité enclenchée par le capitalisme de même que par les effets de son urbanisme sur la salubrité et l'hygiène public une question de rentabilité de la force de travail soulevée dès les origines du capitalisme, commeé en témoignent les réformateurs industriels tels Owen etc , fait rapidement apparaître la contradiction propre au système désincarné et froid du capitalisme (aspect souligné ensuite de nouveau par Karl Polanyi avec son concept de ''disembedding'', mais sans aucune compréhension de la loi de la valeur, ni de la logique de la Reproduction élargie du capital, ni a fortiori de redistribution sociale dont il ne réussit qu'à donner des formes descriptives pour les sociétés pré-capitalistes.) Cette contradiction fondamentale oppose la reproduction économique à la reproduction des travailleurs, hors du lieu de travail, dans les ménages et dans les communautés. C'est une contradiction qui n'est autre que la base de la contradiction principale du capitalisme, puisqu'elle met en cause les obstacles à l'accumulation du capital, que le capital crée lui-même en alimentant constamment, de surcroît à un niveau toujours plus élevé, la surproduction et la sous-consommation avec une inadéquation croissante entre les forces productives et les rapports de reproduction.

De même que la tentation malthusienne, et la délocalisation industrielle et humaine impérialiste représentent des médiations sociales visant à lever ces contradictions au niveau macro-économique comptable, de même la mise en place par la bourgeoisie d'un pseudo-Etat social (ou Etat-providence), défendu par des bas clergés de gauche (socio-démocrates) ou encore de droite, vise à développer des médiations au niveau macro-économique social. La première grande réforme allant dans ce sens fut bien entendu la mise en place d'un régime de retraite pour les travailleurs. Calculée au départ pour ne s'enclencher que trois ans avant l'âge moyen du décès selon la longévité moyenne de la population, il ne représente que l'accaparement par la bourgeoisie des sommes accumulées dans les fonds de pension par capitalisation, ou encore l'accaparement des sommes investies dans les fonds réinvestis dans l'économie via le système par répartition, alors que ces sommes ne sont jamais qu'un salaire différé devant permettre au travailleur-retraité de vivre jusqu'à son décès naturel (hors de toute propagande en faveur de l'euthanasie. Cette propagande est simplement due au fait que quelques 80 % des frais médicaux per capita sont encourus en moyenne durant les trois dernières années de la vie des individus; or, la bourgeoisie préfère instaurer un système de santé plus coûteux mais privé, comme aux USA, où il coûte près de 15 % du PIB comparativement à 10 % en Europe, plutôt que de mettre les 2% de PIB supplémentaires pour de bons soins de gériatrie secondés par de bons soins palliatifs universels!). On remarquera dans l'exemple des retraites qu'une médiation absolument nécessaire du point de vue social est ainsi détournée pour servir en premier lieu les besoins du capital. Dans mon article Société communiste et lutte de classe : principes marxistes disponible dans ce même site, j'ai montré la cohérence que chaque époque tend à établir entre les rapports d'exploitation, les rapports de distribution et les rapports juridiques. La valeur d'une médiation doit ce comprendre dans ce contexte précis. L'appréciation de l'importance de la cohérence et de l'utilité créatrice des médiations économiques, sociales, culturelles, politiques et juridiques n'est pas nouvelle. Les projets et ébauches de constitutions de Jean-Jacques Rousseau montrent clairement comment, en s'inspirant fortement des institutions et de la gestion des mœurs de Sparte attribuées à Lycurgue, ces règles pratiques répondaient à la logique énoncée dans le Contrat Social tout en l'adaptant avec la plus grande flexibilité aux circonstances ambiantes pour mieux progresser ensuite vers la fin désirée, tout en éduquant le peuple souverain sur l'exercice de sa souveraineté. C'est également ce qu'essaie de faire Thorstein Veblen pour la bourgeoisie dans son livre The theory of the leisure class ; il le fait bien entendu censitairement, en alliant instinctivement le pragmatisme et le consumérisme américain avec la psychologie de Henri James, mais également avec le burkéisme et le nietzschéisme réinterprétés dans ce contexte culturel spécifique via des maçonneries en voie d'autonomisation. La flexibilité et la détermination inhérentes aux médiations restent essentielles pour la cohérence et le dynamisme de chaque ''époque'', bien que la logique des médiations puisse maintenant être déterminée scientifiquement par la loi de la valeur et par la méthode matérialiste historique de Marx.

Tous les autres programmes relevant du pseudo-Etat social bourgeois (ou Etat-providence, en anglais Welfare State) répondent à la même logique. Par exemple, le contrôle de l'assurance-chômage qui fut mis en place en parallèle avec ce qu'il est convenu d'appeler le ''keynésianisme''. Il s'agit d'une médiation permettant de rationaliser le marché du travail selon les besoins du capital dominant axé sur une intervention étatique visant à régulariser les cycles macro-économiques de la Formation sociale. Elle concerne l'emploi saisonnier bien entendu puis, très tôt, le problème de la réabsorption de la main-d'œuvre libérée par le passage, surdéterminé par la hausse de productivité, des entreprises familiales, aux entreprises nationales, puis aux entreprises multinationales (Hilferding, Lénine, Means, Berle & Means, Stephen Hymer etc.) Grâce aux nouveaux secteurs intermédiaires et à l'accroissement de la fonction publique qui accompagnèrent la montée de cet Etat social, le ''revenu global net'', distinct du ''salaire capitaliste individuel'', représenta une médiation socio-économique importante, qui fut ensuite remise en cause par la contre-révolution monétariste volckéro-reaganienne de 1979-1981; cette contre-révolution alla de pair avec la tentative de substituer l'assistance sociale et le ''workfare'', marqué par un allongement du travail non directement connecté à la productivité et à la compétitivité nationale, à l'assurance-chômage et au système d'assurance sociale. La même logique de médiation au service du capital prévaut clairement en ce qui concerne les allocations familiales ainsi que les autres programmes sociaux publics. La régulation globale du psuedo-Etat social bourgeois encore axé sur l'Etat-nation dévoile la nécessité, pour le capitalisme, de développer le ''revenu global net'' comme médiation permettant de combler les lacunes socio-économiques enfantées par le salaire capitaliste en tant que tel, par définition individuel. Avec la contre-révolution volckéro-reaganienne, ces médiations seront substituées par des retours à un capitalisme sauvage aujourd'hui reporté à l'échelle mondiale par la ''gouvernance globale privée''. Dès son éclosion dans les couveuses universitaires des Chicago Boys, tous, y compris Milton Friedman, étaient conscients que la destruction de l'Etat-providence, même sous sa forme minimale américaine, devait ouvrir la voie à un autre type de légitimation. Friedman avait donc proposé son ''revenu annuel minimum garanti'' fondé sur le partage de la pauvreté via la précarité plutôt que sur le partage citoyen du travail disponible sans perte initiale de salaire! Bien entendu, au moment où Friedman fit cette proposition, l'URSS existait encore comme alternative tout autant que comme repoussoir pour les bourgeois. (Sur la mise en perspective de cette contre-révolution dès son origine voir mon ''Les conséquences socio-économiques de MM. Volcker, Reagan et Cie'' dans la Section Economie Politique Internationale.)

On remarquera que ces médiations spécifiquement dominées par la bourgeoisie ne visent pas d'abord à répondre à des nécessités humaines, qu'elles soient individuelles ou sociales, mais plutôt à empêcher qu'elles ne constituent un obstacle politique et économique à la domination du capital ainsi qu'à la poursuite de son accumulation. De toute évidence, ces médiations socio-économiques deviennent des enjeux cruciaux de la lutte de classe (tant dans ses formes corporatives-syndicales que dans ses formes ''réformistes révolutionnaires'' ou purement révolutionnaires. Sur ces concepts voir la seconde partie de Tous ensemble)

Insertion de la Formation sociale dans l'Economie Mondiale et ''échelle de la valeur ajoutée''.

Nous traiterons ici de l'insertion de la FS nationale (ou supra et multinationale, par exemple, lorsqu'il s'agit de l'UE.) Mon concept d'échelle de la valeur ajoutée n'est en rien compatible avec le puéril concept plagié de ''chaîne de la valeur'', brouillon marginaliste répandu après la parution mon Livre III et de ses ébauches antérieures.

Au préalable il nous faut dire un mot à propos de mon concept d' ''échelle de la valeur ajoutée''.

Le modèle néolibéral existe depuis plus d'un quart de siècle en Europe. Tous peuvent constater qu'il prend l'eau de toute part ; il détruit tant les liens sociaux que les fondements mêmes de l'autonomie et de l'indépendance des Etats ou des proto-Etats multinationaux du genre de l'EU. C'est que le type d'insertion retenu est intellectuellement et concrètement bancal. Ce qui est encore plus évident pour cette UE néolibérale esquissée par le projet de constitution giscardien-anglo-saxon, voire spinellien, qui pensait pouvoir établir comme objectif primordial, donc comme règle d'interprétation constitutionnelle prépondérante, de l'Union européenne la ''concurrence libre et non faussée''. Ce qui revenait à dissoudre une fois pour toute l'Union Européenne dans la logique de la ''gouvernance privée globale'', apatride et anti-démocratique, en lieu et place d'une Europe sociale fondée sur une Confédération de l'Europe des Nations. Cette dernière aurait alors pu renforcer sa coordination économique dans le respect des entreprises et des secteurs publics existants, en les rétablissant là où ils avaient été privatisés, tout en étant capable de négocier une nouvelle définition anti-dumping à l'OMC, axée sur le plein-emploi sectoriel ou national-communautaire, ou, à défaut capable d'imposer, du moins transitoirement des ''préférences communautaires''. (On notera que la logique des ''biens communs'' née dans une Unesco remise au pas par Reagan, ne correspond en rien à la logique des entreprises et des services publics liés à l'Etat social, malgré les gargarisme des usuels pitres et bas-clergés. C'est en fait tout le contraire, puisque cette conception des ''biens communs'' (qui, tout compte fait, ne comprend que l'eau, ou presque !) vise uniquement à accompagner le démantèlement des entreprises privées par la déréglementation et la privatisation, de sorte que l'Etat néolibéral aurait seulement le devoir de garantir la libre l'opération du ''marché'', par exemple via l'antitrust. Une option sans aucun bon sens commun ainsi que cela fut démontré par les déboires du secteur de l'électricité en Californie. Le modèle dit de British Columbia, ou de l'Alberta pour les nuances, proposé par l'ultra-réactionnaire Fraser Institute vaut ce que valent les critères de sélection du personnel de cet institut ainsi que des autres universités canadiennes. En gros, on propose que l'Etat prenne en charge les investissements des infrastructures qui requièrent des investissements longs donc spéculativement peu rentables, pour ensuite les transférer à des opérateurs privés obéissant à la logique du ''marché'', cette main, bien entendu, ''invisible''. Ces gens sont strictement entre eux (Janis parlait jadis charitablement de Groupthink, voire …) ; tant du point de vue académique que politique, ils peuvent donc proférer les pires âneries et mêmes prétendre à des médailles. Le Fraser Institute était aussi de ceux qui conseillèrent aux gouvernements canadiens successifs de modifier le seuil officiel de pauvreté pour tenter d'occulter le fait qu'un quart des enfants canadiens vit aujourd'hui sous le seuil de la pauvreté pendant que l'ex-dirigeant de ''gauche'' Stephen Lewis, catapulté à l'Unicef par le conservateur Mulroney, se gargarise tout à son aise à l'étranger en sachant pertinemment qu'on ne peut servir qu'un seul maître à la fois… Sur les ''biens publics'' voir la seconde partie de mon Tous ensemble )

Dans mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance (noté par la suite comme Livre III) j'ai avancé le concept d' ''échelle de la valeur ajoutée'' afin d'appréhender de manière rationnelle, donc marxiste, le processus de l'insertion. Selon l'habituelle méthode franc-maçonnique qui consiste vainement à vouloir coopter et transfigurer préventivement mes concepts et mes théories communistes, certains se sont mis à parler de ''chaîne de valeur''. Mon échelle et leur chaîne sont deux concepts diamétralement opposés. Mon concept d'échelle implique des échelons que l'on gravit ou que l'on descend selon la stratégie d'insertion de la FS que l'on déploie. En utilisant la loi de la valeur marxiste dans le contexte de la planification stratégique de la reproduction élargie (et de ses époques), on peut alors se donner les moyens d'opérationnaliser la description, autrement futile, d'une économie mondiale divisée en Centre, Périphérie et Semi-périphérie, telle qu'elle fut offerte par des théoriciens comme Galtung ou Wallerstein. Le concept de chaîne de valeur n'est qu'une ineptie bourgeoise supplémentaire. Non seulement, dans sa prétention ignare de coopter mon concept, elle ignore tout de la formation de la valeur par la force de travail mais, en plus, elle prend pour acquis que les pays riches, donc scientifiquement développés, disposent d'un avantage comparatif dans la création de la valeur ajoutée des marchandises. D'où l'insistance inexplicable, si l'on s'en tenait aux règles de l'UNESCO, à tout vouloir breveter pour ensuite tenter d'instaurer la protection du ''droit'' de propriété intellectuelle comme base intangible des échanges entérinée par l'OMC. Or, cette prétention pseudo-impériale est aujourd'hui infirmée partout par l'évolution des balances commerciales et des balances des paiements. Sans compter le fait que la Chine et l'Inde diplôment aujourd'hui plus d'ingénieurs que les USA, qui en sont réduits pour leur part à importer les leurs de l'étranger, faute de savoir les former sur place (l'absence de ''deference to Authority'' dont se plaignaient les Huntington, la Trilatérale, les rabbins de droite et quelques autres n'est que peu de chose comparé aux effets dévastateurs de la médiocrité philo-sémite nietzschéenne érigée en système de domination de caste auto-élue et incestueusement surreprésentée dans toutes les universités et toutes les instances décisionnelles américaines !) Il ne s'agit en fait que de la sempiternelle reprise de la théorie de l'interdépendance de Nye et Keohane (qui devait servir de support à l'impérialisme ''soft'' de Washington !!!) dont j'ai depuis longtemps critiqué les fondements scientifiques fallacieux, par exemple dans la section Plagiat de mon site http://lacommune1871.tripod.com . J'ai également souligné les présupposés vaguement ou ouvertement racistes (selon les auteurs) de ce genre de théorie. Car, si elle avait pu être consolidée par le monopole crapuleux des brevets et de la connaissance, elle aurait mené à la mise en place d'un Apartheid Mondial, soft ou dur, selon les Administrations ou selon leur degré de dévouement débilitant envers la théorie de caste théocratique propagée par les nouvelles franc-maçonneries philo-sémites nietzschéennes.

Voilà quelques années alors que la Chine négociait son entrée dans l'OMC sur la base de l'avantage comparatif conféré par des coûts de travail très bas, j'avais repris le conseil offert jadis au Japon par l'honnête statisticien américain attaché à MacArthur : se concentrer sur la qualité. Ceci fut fait, de sorte qu'aujourd'hui, héritage maoïste aidant dans le domaine de la formation des travailleurs, de la R&D endogène, de la planification et des transferts technologiques qu'ils incitent, cette partie-là est déjà jouée. Contrairement aux illusions bourgeoises nées de la décomposition interne ainsi que de la chute du Bloc soviétique, l'Occident n'aura pas d'autre choix que de revenir au développement et approfondissement de l'Etat social en différenciant (par la réduction du temps de travail, notamment) entre l'espace de la nécessité économique et l'espace de la liberté humaine mettant en jeu l'épanouissement des personnalités, rendues préalablement égales du point de vue socio-économique. De fait, les illusions de richesses qui font que les USA et l'UE contrôlent respectivement plus d'un quart des richesses mondiales risquent d'apparaître chaque jour plus haïssables à mesure que les inégalités domestiques et inter-nationales se creusent dans un monde où les 80 % les moins riches de la population jouissent de moins de 20 % des richesses disponibles, et à mesure que la conscience planétaire de l'écomarxisme sera plus répandue en réponse à l'infernale compétition pour la survivance que la bourgeoise cherche à imposer avec ses ignominies philo-sémites nietzschéennes du genre ''décroissance''. Heureusement, la Chine elle-même n'aura pas d'autre choix, bien qu'en se ressaisissant, elle devrait potentiellement reprendre l'avance que Mao lui avait conféré sur le chemin de la construction d'une démocratie socialiste, en phase avec le développement des forces productives et des rapports sociaux, particulièrement en ce qui concerne le contrôle collectif de la plus-value sociale, la croissance interne et la redistribution égalitaire socialiste des fruits de la croissance. En effet, malgré ses statistiques (largement occidentalisées…) mirobolantes décrivant la croissance du PIB, la Chine n'a pas été capable de créer plus d'une dizaine de millions d'emploi nouveaux par an, alors que la force de travail croît chaque année de plus de 20 à 25 millions. On voit bien que sans un retour adapté à Marx et à Mao, la situation s'annonce rapidement intenable. La légalisation de la propriété privée ne pourra représenter que le dernier clou dans la bière des tenants du capitaliste, qui pour l'heure rodent dans l'hombre comme les chats noirs ou gris.

Ce qui différencie les deux modèles principaux d'insertion c'est la compréhension scientifique de la ''productivité'' et de la ''compétitivité'' des FS (nationales ou supranationales). Le différentiel de ''compétitivité'' exprimant la limite absolue dans laquelle la réduction du temps de travail, de même que l'étendue des programmes sociaux pourront se réaliser, compte tenu des prescriptions constitutionnelles concernant l'égalité dans la répartition des richesses. Cette compréhension scientifique mène avec Marx à la nécessité de la réduction séculaire de la durée du travail ; elle mène donc à la mise en place des conditions matérielles (voir également mon Pour Marx, contre le nihilisme) nécessaires pour permettre l'épanouissement des libres personnalités, autrement dit la mise en place d'une évolution concrète vers le communisme. L'incompétence scientifique bourgeoise en cette matière (voir le chapitre deux de mon Keynésianisme, Marxisme Stabilité Economique et Croissance) mène à confondre la durée du travail avec l'intensité et la productivité. Pour ce qui est de la compétitivité, elle n'est pas appréhendable par l'économie bourgeoise, ni même par le keynésiansime qui empruntait les cycles du capital de Marx tout en voulant maintenir la théorie capitaliste de création de la valeur, une absurdité contradictoire qui se reflètera par la suite par l'extroversion du Multiplicateur de Kahn qui sera la pierre tombale du keynésianisme. Il se trouve que contrairement à plusieurs académiques besogneux bourgeois (employés en masse justement pour ces qualités-là), les dirigeants des franc-maçonneries nietzschéennes (et même pré-Nietzsche) ne sont pas dupes de l'équivalence science = émancipation humaine, science = marxisme, particulièrement en ce qui concerne l'économie politique. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le Grand Maître Nietzsche et ses disciples s'en prennent à la science conçue par eux comme le cœur d'une modernité haïe puisque la neutralité de même que le caractère d'inéluctabilité de la science porte en elle le dépassement inévitable de la société de l'exploitation de l'Homme par l'Homme et par le fait même leur propre disparition historique comme classes et castes dominantes. La ''haine'' des pitres, donc.

Insertion capitaliste avancée et insertion socialiste.

Qui ne voit pas que la chute de l'URSS ouvrit la voie à une forme aiguë de ''workfare'' et de ''gouvernance globale'' privée qui n'aurait pas pu se développer autrement? Entre 1979-1981, date du déclenchement de la contre-révolution monétariste aux Etats-Unis (déjà expérimentée dans le Chili de Pinochet par Milton Friedman et ses sbires académiques collectivement connus sous le sobriquet de ''Chicago Boys''), même l' ''excentrique'' Friedman parlait d'un ''revenu annuel minimum garanti'' correspondant au prix à payer pour légitimer le système auprès du prolétariat américain sans mettre directement en cause le niveau de vie minimum des travailleurs. De fait, la mesure avait justement objet de garantir, du moins à un minimum relativement sûr, l'adhésion de la classe ouvrière américaine à la politique impérialiste poursuivie par son Establishment. Ce ''revenu minimum annuel garanti'' friedmanien, à établir hors de toute connexion réelle avec la productivité du travail mais compatible avec deux ou trois jobs McDo autant qu'avec les remèdes monétaristes de lutte à l'inflation par le contrôle draconien quasi-exclusif de l'agrégat monétaire salarial M1, devait offrir, pensait-on, une alternative propre à enclencher sans coup férir le retour à la société pseudo-impériale du ''panem et circenses'', temple judéo-chrétien théocratique en prime! Aujourd'hui les héritiers croisés de Reagan et de Friedman, les Wolfowitz, Lewis, Huntington, Kagan et autres vulgaires Kristol de ce monde, qui abandonnent prudemment le navire en perdition par leurs bons soins comme des rats, n'hésitèrent pas à utiliser le choc auto-infligé du 9/11 pour ajouter à cette ''vision'' pathologique reaganienne-friedmanienne, la ''guerre préventive'' et les croisades à l'extérieur, croisades dirigées contre plus de 60 pays musulmans (ceci comme prélude de la destruction préventive des vraix rivaux que sont la Chine, la Fédération de Russie et l'Inde selon la Doctrine officielle de Bush). A usage domestique on ajouta les lois liberticides entérinées par le Patriot Act et par une supposée chasse philo-sémite nietzschéenne aux ''terroristes'' (sic!), désignés comme tels ex cathedra par des gueux doublés de criminels de guerre avérés! (Il importe de noter qu'aujourd'hui les servants français plus ou moins otanesques de ces fuyards judéo-américains veulent entraîner la France dans la ''guerre préventive'' de Bush qui cible, pour commencer, pas moins de 60 pays musulmans, dont la destruction est jugée nécessaire, à l'instar de la déportation silencieuse du peuple palestinien, pour construire un Grand Israël doté d'un temple illégitime de Salomon! Ils le font masqués comme ''nouveaux philosophes'' (sic!) ou comme apôtres du ''droit d'ingérence humanitaire''. Comme on sait, ils ont préalablement fait leurs armes pour le compte de Jacques Foccart pour le bénéfice tardif des malheureux Ibos di Nigeria! Je rappelle qu'au Darfour je fus un de ceux qui demandèrent au gouvernement soudanais des négociations. Ces négociations eurent comme résultats deux accords de paix qui furent promptement noyautés par les tenants de la guerre préventive formalisée par la Doctrine Bush. Les rebelles du Darfour sont ainsi devenus les Ibos de services, si l'on veut les ''nihilistes militants'' de ces supposés ''nihilistes éveillés'', du simple fait que le Soudan est le plus grand pays africain, qu'il est musulman et qu'il dispose d'énormes ressources minières et pétrolières particulièrement au Darfour et dans le Sud du pays. L'aide humanitaire, par nature neutre, est en train d'être crapuleusement transformée par les gueux usuels de l'ingérence pour le compte de l'empire philo-sémite nietzschéen, en prétexte pour une intervention militaire dont le destin, si elle a lieu, sera pire de celui des USA en Iraq ou encore des imbéciles dirigeants éthiopiens en Somalie. Je rappelle que l'accès au pétrole n'exige pas la possession des puits, mais la négociation de leur exploitation technique ou simplement l'accès à la livraison dans le cadre de la ''clause de la nation la plus favorisée'' pour autant que la ressources soit nationalisée. Pour le reste, l'Occident a déjà trouvé une parade dont ne profitent ni les peuples occidentaux ni les peuples des pays exportateurs, puisqu'ils imposent des taxes pouvant aller jusqu'à 80 % du prix de l'essence à la pompe! ) Ainsi malgré le discours de Villepin à l'ONU, la France envoie des Rafales en Afghanistan alors que des pitres la pousse à intervenir au Darfour ce qui lui ferait perdre illico l'appui des peuples, sinon des élites du Tchad, du Centrafrique et du Niger sans que l'on sache où le processus prendrait fin. Car l'Afrique, en particulier l'Afrique musulmane, a besoin de coopération égalitaire, elle n'a aucunement besoin de nouveaux et invraisemblables ''maîtres du monde'' pathétiquement auto-désignés. Certains conseilleurs ne sont pas les payeurs : les juifs et les Israéliens ne meurent pas dans ces guerres préventives de civilisation que la majorité parmi eux soutient et justifie, alors qu'elles répugnent profondément les peuples européens. On comprend mieux dès lors à quoi sert le sabordage de l'armée nationale au profit d'une armée professionnelle flanquée de mercenaires partout dans un Occident dominé par les philo-sémites nietzschéens malgré les conseils de Engels et les propositions républicaines de Jaurès! Washington et de Gaulle avaient d'ailleurs prévenus contre ce genre d'infiltration maçonnerie exclusiviste, totalement débilité par un fanatisme auto-induit et typiquement suicidaire. Les USA en font déjà les frais : on aurait espéré que les dirigeants français eussent déjà compris!

Après 1991, chute de l'Urss aidant, la logique de la ''gouvernance globale'' privée prévalue; elle fut tirée par l'introduction d'une nouvelle vague technologique. Cette soi-disant New Economy à laquelle nous avons déjà fait allusion, substitua en partie les secteurs intermédiaires traditionnels au lieu d'en ajouter d'autres, alors que ces derniers ne pouvaient pas reposer sur autre chose que sur la socialisation des anciennes tâches domestiques, y compris les soins aux non-actifs, jeunes ou âgés, les garderies, les services de gériatrie, les services para-scolaires de l'Education nationale, de la culture et des loisirs etc). La New Economy accéléra également la délocalisation des secteurs dits mous. Puis, beaucoup plus rapidement que les idéologues serviles bourgeois ne le pensaient, elle entraîna la délocalisation des secteurs de haute gamme. Le tout fut couronné par la dominance du capital spéculatif court-termiste soutenu par le Big Bang boursier qui accompagna la contre-révolution monétariste. (Concernant les délocalisations, les pathétiques idéologues en poste n'avaient pas su jauger la puissance de négociation des transferts technologiques des pays émergents disposant d'une bonne planification économique. On verra à ce sujet les ineptes et risibles tentatives de réfutation de mes mises en garde, peu avant le référendum portant sur le projet constitutionnel néolibéral européen. On nous disait alors que le phénomène des délocalisations était un phénomène marginal! Pour résumé succinct de mes critiques d'alors voir ci-dessous la Note 1. Je note que les tenants actuels du ''travailler idiot'' sont tout aussi pertinents aujourd'hui qu'hier, surtout lorsqu'ils promettent au patronat 68 milliards d'aides publiques nouvelles ajoutées aux 65 milliards actuels, en plus de la réforme du Code de travail et des heures supplémentaires promises à un prolétariat précarisé. Ceci se faisant au nom d'une course folle au moins-disant salarial et social touchant tant la fiscalité (la moitié des foyers français ne peut plus payer d'impôt sur le revenu du fait des bas salaires), que les contributions sociales qui ne sont pourtant qu'un salaire différé médié à travers les programmes sociaux d'accès universels! Conçues dans le même esprit, avec la même formation académique et les mêmes modèles de simulation, je vous fais grâce des projections bourgeoises concernant l'emploi devant être créé par le libre échange nord-américain d'abord, hémisphérique ensuite (ainsi que de la copie bruxelloise de second ordre des mêmes prescriptions) malgré le sacrifice conscient des secteurs dits mous! Suite à mes critiques, certains Américains, tant à Berkeley qu'à CNN qu'au Time Magazine ont réagi tacitement, sans pourtant jamais citer mes critiques originales au modèle d'interdépendance qui sous-tendait ces projections. Ils le firent en prédisant l'hécatombe des emplois industriels et des emplois cols blancs alors qu'elle se développait finalement tous les jours sous leurs yeux, un processus d'ailleurs toujours en cours. A leur habitude, les technocrates bruxellois et les ''nouveaux économistes'' néolibéraux et associés, tous calqués sur les mérites prouvés des ''nouveaux philosophes'' dans leur domaine (!), attendront sans doute 20 ans avant de s'en rendre compte; et encore, reconnaissance du ventre oblige, ils ne s'autoriseront à le faire qu'après s'être bien assurés au préalable que leurs ''maîtres'' sont désormais du même avis! Tout cela est payé sur fonds publics, au détriment des étudiant-e-s qui ne méritent pas un tel apprentissage nietzschéen de la ''servitude volontaire'', ni de l'endoctrinement à la médiocrité philo-sémite nietzschéenne surreprésentée d'office partout, car devant être établie comme preuve ultime de l'élection divine de races ou castes prétendument élues ou associées, ainsi que comme moyen suprême de la préservation de la société de l'exploitation de l'Homme par l'Homme!!! Pour ma part je le répète : Enough is enough! Et avec Rabelais : Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.)

Avec cette ''gouvernance globale'' privée, le capitalisme spéculatif global se donne momentanément la possibilité de ne plus partager, ne serait-ce que minimalement, les gains de productivité (10 points sont passés du travail au capital en moins d'un quart de siècle sans aucune autre contrepartie que la généralisation de la précarité). Cependant, les médiations anciennes liées au pseudo-Etat social bourgeois devenant trop onéreuses pour l'accumulation globale du capital, elles sont tout bonnement sacrifiées. Ainsi, l'âge du départ à la retraite augmente alors que la création d'emplois réels (ie liés à la productivité, y compris sous la forme de la RTT) stagne et s'inverse, et que le système de gestion macro-économique de la main-d'œuvre (assurance ou sécurité sociale, assurance-chômage, allocation familiales, ainsi que système de santé, éducation, logement et transport) est réformé et privatisée au forceps. Une partie croissante de la population est politiquement découplée de la productivité économique, ce couplage pouvant et devant être rétabli par la RTT et par l'adoption d'une nouvelle définition de l'anti-dumping liée au plein emploi sectoriel et national à l'OMC). Il s'en suit que la subsistance de ces précaires ne peut plus être assurée que par l'allongement de la durée du travail pour une rémunération toujours à la baisse puisque, d'une part, faute de création d'emplois réels, cet allongement ne peut jamais être qu'intermittent (précarisation et paupérisation aujourd'hui encadrée par l'UE et sa semaine légale de 48, 65, et 72 heures selon le choix souverain du patronat …), et que, d'autre part, le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) étant nettement sous-évalué, les salaires sont tout naturellement tirés vers le bas. Cette sous-évaluation est désormais de près de moitié aujourd'hui, une tendance qui va en s'aggravant, voir à ce sujet les Notes * et ** dans mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance, ainsi que les chiffres fournis par le Collectif ''Les Autres Chiffres du Chômage'' (in www.lemonde.fr 27-12-2006 ou encore dans les citations fournies dans l'article ''Démocratie participative et démocratie socialiste'' disponible dans la Section ''Commentaires d'actualité'' du même site.)

La problématique des heures supplémentaires n'est qu'un aspect de cette stratégie de substitution du Workfare à l'ancien Etat social bourgeois, mais elle est calculée pour diviser les travailleurs préalablement paupérisés en les confinant dans une lutte darwinienne du ''chacun pour soi'', alors même que la délocalisation poursuit son cours avec l'aide de l'Etat bourgeois. L'assurance-chômage elle-même est sous-traitée en attendant d'être totalement privatisée, alors que les syndicats du secteur ont déjà fait la preuve que cette sous-traitance au privé est beaucoup plus coûteuse; de fait, elle ne sert qu'à engrosser les amis du régime qui jouissent de ces sous-traitances/privatisations. (pour mes mises en garde à ce sujet qui datent de 1996, voir dans Tous ensemble les notes concernant le Canada pays avec lequel Sarkozy et ses amis francs-maçons et ''nouveaux philosophes'' juifs, expatriés ou pas, entretiennent de bonnes relations, Kärcher compris.) Vous aurez remarqué que cette problématique des heures supplémentaires va de pair avec l'augmentation des aides publiques ainsi que des profits, exorbitants et non taxés, des entreprises qui s'accompagnent de coupures claires dans les programmes sociaux c'est-à-dire dans les anciennes médiations socio-économiques concernant le ''revenu global net'' des ménages. De sorte que les travailleurs, lentement déclassés par les mutations technologiques et les délocalisations, sont poussés à troquer l'allongement intermittent de la durée du travail pour une durée annuelle moyenne séculairement en baisse mais dotée d'un salaire soumis à de fortes pressions vers le bas. Heures supplémentaires au pas, les ménages appartenant aux deux ou trois déciles inférieurs continuent inexorablement à s'appauvrirent alors que la fiction de la moyenne salariale qui plaît tant aux statisticiens du régime montre une légère hausse, ce qui en dit long sur le creusement des inégalités, pour qui sait voir!!! Ainsi, alors qu'un seul salaire suffisait pour vivre durant les années 50/60, depuis la fin des années 60 et le milieu des années 70, il faut deux salaires dans un ménage pour assurer le même niveau de vie. Depuis le déclenchement de la contre-révolution monétariste 1979-1981, la précarisation croissante de la masse des travailleurs coupée arbitrairement du partage des gains de productivité (libre échange global sans anti-dumping, refus patronal de la RTT etc.) fait en sorte que même les ménages dans lesquels deux personnes travaillent s'appauvrissent. (Note ajoutée le 10 avril 2007) Selon Wikipedia : ''Au 1er juillet 2006, la valeur du smic brut est de 8,27 euros par heure. Soit, pour 151,67 heures par mois (semaine de 35 heures), 1 254,28 euros mensuel bruts. Il y avait alors 2,5 millions de smicards en France soit 12 % de la population active. (17% dans le seul secteur privé).'' dans http://fr.wikipedia.org/wiki/Smic ) Le salaire moyen est un peu plus élevé que le Smic comme il ressort des données de l'INSEE. Selon l'INSEE, pour l'année 2004 pour un indice base de 100 en 1951 en euros constants, le salaire minimum net était de 342 et le salaire moyen net de 352.

http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?ref_id=NATTEF04114&tab_id=225

Il suffit d'ajouter deux choses : D'une part, l'écart entre hauts et bas salaire est de 1 a quelques 500. D'autre part, ainsi que le faisait récemment remarquer le Collectif ACDC dans l'article : ''Les oubliés de l' ''emploi inadéquat'', ''Près de 11,5 millions de salariés travaillent, selon le collectif ACDC, dans des conditions invivables : bas salaires, contrats précaires, sous-emploi.'' cité dans http://www.humanite.presse.fr/journal/2007-03-30/2007-03-30-848731 )

 

L'augmentation de la durée et avant tout la problématique des heures supplémentaires n'est donc que l'ouverture de la voie pour le ''retour'' philo-sémite nietzschéen à une société de la nouvelle domesticité (découplée de la productivité réelle) et du nouvel esclavage salarié (surexploitation capitaliste). Pire qu'un marché de dupes, cela consiste à transformer les travailleurs en agents consentant inconsciemment à leur propre surexploitation et à leur inexorable déclassement socio-économique et politique. Qui plus est, pour le patronat, les heures supplémentaires visent à amortir les effets provoqués par les délocalisations et par le chômage en substitution des anciens programmes sociaux. Le workfare comme nécessité voire comme opportunité, un comble! Par conséquent, dans le long terme, les travailleurs qui acceptent ce marché de dupes, en appuyant les dangereux charlatans politiques qui les leur proposent comme solutions plausibles à leurs problèmes présents, contribuent à pénaliser leurs propres enfants et les nouvelles générations. En effet, celles-ci ne pourront plus bénéficier équitablement de la mobilité sociale garantie par le financement public du système d'éducation ni des autres programmes sociaux. Si les travailleurs les moins payés ne peuvent individuellement refuser de faire des heures supplémentaires quand le patron le leur propose (bien qu'en plus d'être faiblement majorées ces heures supplémentaires subissent la ponction du système fiscal régressif actuel, malgré la propagande démagogique visant à réhabiliter les fruits de travail…), il est clair qu'ils seraient mal avisés de soutenir politiquement les charlatans des heures supplémentaires et de l'allongement de la durée du travail.Les travailleurs ont également compris la manœuvre du patronat et de l'Etat bourgeois qui consiste à ne pas attaquer de front les droits inscrits dans le Code de travail; ils préfèrent simplement prendre prétexte de la simplification en cours de ce Code pour ajouter de nouveaux droits patronaux (ex. contrat et droit de licenciement individuel) compatibles avec les nouveaux contrats CPE, CNE, voire les Contrats Jeunes de certaines candidates. Toutes ces nouvelles typologies contractuelles ont la caractéristique d'être plus au moins précaires, donc situées hors de toutes protections syndicales et collectives. Or ce sont les emplois qu'on compte développer en priorité. En bout de ligne, tendances économiques lourdes aidant, le patronat et son Etat bourgeois auront obtenu, sans combattre, le Code de travail régressif et reaganien qu'ils désirent depuis si longtemps! Une fois la brèche ouverte au bon endroit le bateau coule, 'pas?

Un travail abstrait de la productivité et de la compétitivité réelle n'est pas digne des travailleurs, qui dans leur grande majorité, n'ont guère besoin de contremaîtres ni d'autres gardes-chiourmes pour faire professionnellement leur devoir 7 heures, 5 jours par semaines. (L'occupation de l'usine de Dunkerque au début du XXè siècle reste un cas d'école, dont la mémoire mérite d'être précieusement conservée.) Si ce type d'allongement improductif et non-compétitif de la durée de pseudo-travaux fait horreur aux travailleurs, le partage du travail par la réduction légale de la durée hebdomadaire du travail est conçu par eux comme un droit découlant de la valeur de leur force de travail : ils ont entièrement raison car le partage du travail est rendu possible et nécessaire par les gains objectifs découlant à la fois de la productivité micro-économique et de la compétitivité macro-économique qui, toutes deux, permettent d'améliorer séculairement le niveau de vie général. Pour le dire autrement, si nous répartissions les 10 points de la richesse économique transférée au patronat, sans autre contrepartie que la précarité et le chômage, sur le ''revenu global net'' des ménages, nous pourrions facilement résoudre les pseudo-problèmes relatifs au maintient et à l'approfondissement de tous les programmes sociaux anciens ou imaginables. Ainsi le soi-disant problème des régimes de retraite fallacieusement liés au ratio actifs-passifs qui n'est qu'une médiation sociale fondée sur la retraite comme salaire différé, mais également sur l'expropriation unilatérale par le patronat des gains de productivité, pourrait être aisément être résolu en récupérant une minime partie de ce transfert unilatéral effectué dans les dernières 20 années certains ont fait remarquer à bon droit que si l'on considère la période allant de 1971 à aujourd'hui, plutôt que du début des années 70, ce transfert unilatéral est de l'ordre de quelque 20 ou 30 points plutôt que de 10 points. Or, en récupérant seulement 2,5% du PIB on pourrait sécuriser tout le système de retraite avec 37 années de contribution tout en établissant les prestations à 80 % de la moyenne du salaire des dix meilleures années dans un contexte de généralisation de l'emploi à temps plein rejoint grâce à la RTT. Et ce en bénéficiant de l'augmentation de la demande interne et de la création d'emploi liée au services de gériatrie.

De fait, il serait même concevable de décaler le système de répartition actuel d'une année en incorporant au sein du système public général tous les fonds de pensions actuels. Ceci permettrait de fonder le régime de retraite sur un Fonds Ouvrier mettant son accumulation d'argent, actuariellement assurée, au service de la croissance et du soutient de la RTT, par conséquent de l'emploi à plein temps. En attendant l'adoption d'une nouvelle définition de l'anti-dumping liée au plein-emploi sectoriel et national à l'OMC, une très faible surtaxe à l'importation pourrait d'abord permettre l'accumulation initiale nécessaire pour décaler ce Fonds d'une année, puis d'en moduler la gestion selon la conjoncture sans pour autant avoir à relever le taux des cotisations-retraites à un niveau qui ne serait pas soutenable du fait de la productivité et de la compétitivité internes. On notera que les velléités de hausses tarifaires défensives pour la chaussure italienne ou pour la soi-disant propriété intellectuelle US ne sont que des combats d'arrière-garde perdus d'avance, tant au niveau de l'extraction de la plus value, qu'au niveau du contrôle de l'épargne et des taux de change… Les anglo-saxons parlent parfois de ''gimmicks''; or c'est bien d'une nouvelle définition de l'anti-dumping à l'OMC, incluant la protection des droits salariaux et sociaux ainsi que de l'environnement, dont nous avons besoin, d'un côté comme de l'autre des pôles actuels des échanges internationaux. Selon moi cette nouvelle définition aurait l'avantage d'être plus flexible, encore que plus efficace socio-économiquement parlant que les ''préférences communautaires'' érigées en quotas, qui finiront justement, si l'on n'y prend pas garde, par s'imposer sectoriellement, mais sans réels avantages systémiques pour le prolétariat ...

Avec la socialisation de la médecine et de la pharmacie, il serait possible de combler tous les ''trous de la Sécu'' prévisibles malgré les changements démographiques. Enfin, en récupérant un autre 2 à 3 % du PIB, il serait possible d'assurer les besoins liés au développement de programmes nationaux murs à murs de garderies et de gériatrie, tout en portant le ratio professeurs-élèves à un maximum oscillant entre 10 et 12 par classe. On ne le dit pas assez, mais aux USA et en Europe à tout le moins, la croissance annuelle du PIB ne fut jamais négative depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Même après le tournant monétariste de 1979-1981, la hausse moyenne du PIB s'établit confortablement autour de 1,7% par an, sans que le prolétariat ne jouisse minimalement des fruits de cette croissance! A la suite de la contre-révolution monétariste, l'Amérique latine, longtemps étranglée par le FMI, la Banque mondiale et les grandes banques privées, a connu des périodes de ''croissances négatives'' et de quasi-banqueroute, témoins le Mexique, le Pérou, l'Argentine etc. Cette évolution anti-sociale du PIB bourgeois se passe donc de commentaire, sauf à rappeler qu'elle était due principalement aux recettes des Chicago Boys (les ''conditionnalités'' du FMI, suivies par le soi-disant Consensus de Washington) voulant que ces pays ne produisissent que pour l'exportation afin de dégager les devises étrangères nécessaires pour ''rembourser'' les banques et les autres créanciers … De fait, cette région ne retrouva le chemin de la croissance qu'en proportion directe de son affranchissement de ces organisations capitalistes, dernièrement vouées au Consensus de Washington. Selon ce supposé Consensus, les créanciers prétendaient simplement se faire livrer en sous-traitance les ministères du Trésor, des Finances et de l'Economie, plus faciles à transnationalisés selon leurs vœux mais fermement en charge du contrôle de la politique économique et budgétaire! Or, les dirigeants actuels du Brésil et de l'Argentine ne semblent pas capables de comprendre cette démonstration pourtant patente, ni de s'élever à la hauteur de l'indépendance de leurs propres Etat-nations, de leurs peuples et de leur propre bloc régional. (J'espère que la suite des événements me donnera tort, puisque des contre-tendances existent concrètement. En attendant, le Brésil sacrifie son urgente réforme agraire à la volonté capitaliste privée d'acquisition de parts du marché mondial pour son agriculture capitaliste de plus en plus fondée sur le modèle strictement productiviste et OGM. L'Argentine dont les avoirs des dirigeants économiques à l'étranger, en particulier aux USA, sont de loin supérieurs à la dette nationale acquise par l'incompétence, la servilité et la fraude pratiquée avec entrain par les ''anciennes'' classes dirigeantes, ne semble pas non plus vouloir changer radicalement d'orientation… ce qui risque d'inverser rapidement les gains obtenus jusqu'ici. En ce qui concerne le Pérou de M. Garcia, il semble acquis aux pires démons de Chicago, en transite par le Chili! Etc. etc … Pourtant la logique socio-économique (''salaire individuel'' plus ''revenu global net'' et planification par l'Etat social) vaut tant pour ces pays que pour les pays plus avancés! Car il n'y a pas de présumé ''échange inégal'', juste bon pour les chialeurs professionnels petits-bourgeois et curaillons; il n'y a que l'indépendance ou la dépendance de la gestion socio-économique des Formations sociales considérées et le niveau de redistribution des richesses fondé sur une régulation, au minimum, post-keynésienne-marxiste de l'insertion dans l'Economie Mondiale.

Insertion, médiations et époques, salaire et plus-value sociale.

Lorsque l'on analyse la relation entre ''revenu net global'' et ''plus-value sociale'', relation nécessaire pour appréhender la spécificité de la ''plus-value sociale'' en soi, comme forme d'extraction de la plus-value, il convient de bien saisir les formes de médiations choisies. Médiations plus ou moins en phase avec l' ''époque'' dans laquelle elles s'inscrivent et dont elles déterminent la cohérence, ergo l'efficacité socio-économique et politique. En particulier, le revenu net global peut être axé de manière comptable sur des contributions salariales ou bien apparaître comme provenant presque entièrement de la plus-value, ce qui n'a de sens que si l'on a compris que la plus-value est par nature sociale mais qu'elle peut être accaparée par certaines classes selon le mode de production considéré et selon ses ''époques'' historiques (ie ses formes de redistribution liées à la Reproduction élargie.)

Résumons schématiquement comme suit, en tenant compte qu'il s'agit d'un choix de ce qui reste au fond une médiation socio-économique :

Posons d'abord la Situation de départ correspondant au capitalisme sauvage libéral et censitaire :

c = 84 v = 16 pv = 20 = M = 120

Nous incorporons ici les médiations relatives au ''revenu global net'' à ''v'', c'est-à-dire comme ''contributions sociales salariales'' vouées à la reproduction de la force de travail active et passive, ainsi qu'il se fait nécessairement en régime capitaliste. Dans le cadre d'une transition du capitalisme à un capitalisme avancé cheminant vers le socialisme, cette distinction entre ''v'' et ''revenu global net'' permettrait en tout cas de fonder solidement la nouvelle définition de l'anti-dumping calculée sur une productivité réelle conçue comme il se doit au sein d'une FS donnée, mais dont les limites sont strictement bornées par la compétitivité de chaque FS plutôt que par la comparaison mondiale ou transnationale de la productivité micro-économique en abstraction des besoins macro-économiques humains, et, par redondance, environnementaux. Il reste que la plus ou moins grande mutualisation publique de ces contributions sociales salariales induisent de très grands effets sur la productivité et la compétitivité des FS en question. Pour cela il suffit de rappeler une fois encore que les USA gaspillent quelque 15 % du PIB pour un système de santé privatisé laissant plus de 42 millions d'individus (à part une grande portions des 15 à 20 millions d'immigrés illégaux!) sans couverture alors que le système de santé public serait fonctionnellement supposé prendre en charge le renouvellement sain de la force de travail active et passive, afin d'augmenter la productivité et le bien-être des travailleurs et de la société en générale; pour sa part l'UE ne dépense que 9% à 10 % pour un système de santé public autrement plus performant, quoiqu'en train d'être consciencieusement sabordé par servile imitation reaganienne avec un quart de siècle de retard, euthanasie en prime!

Les choses peuvent changer en régime socialiste soit que l'on privilégie une distinction entre v et pv relativement à la redistribution sociale ou pas; dans le premier cas non seulement la mutualisation publique serait complète mais encore l'ensemble des aspects productifs et distributifs de ces programmes seraient socialisés via les Fonds Ouvriers ou bien ils seraient simplement nationalisés. Encore que, pour la clarté des comptes au moins durant la période de transition mondiale ou de bloc régional vers le socialisme, surtout en ce qui concerne la planification de l'insertion dans la Division Internationale du Travail, il conviendra de tracer les équivalences. En régime socialiste, on peut également conserver ce schéma afin de déterminer la valeur d'équilibre dans les échanges internationaux, du moins avant d'en arriver à une comptabilité internationale qualitative socialiste. Il va de soi que la forme ou ''époque'' socialiste retenue influera sur le degré de liberté de consommation, perçu ou réel, des ménages et des individus, selon les parts respectives du salaire individuel par rapport au panier de consommation moyen (qui peut également être partiellement socialisé, ex les cantines etc), ou de l'épargne socialisée via les systèmes sociaux collectivement garantis. La planification devra alors s'adapter. De fait, il y a une différence entre les régimes socialistes à leur début, forcé de pratiquer le rationnement pour assurer leur décollage industriel et économique, et les époques socialistes correspondant à une plus grande aisance. (Durant les moments de paix Staline utilisait un barème quasi infaillible, à savoir ''si les gens avaient l'air plus heureux'', en premier lieu la majorité des travailleurs et des paysans et de leurs familles.) Que ce degré de liberté socialiste ne soit pas compris, que cela mène, ultimement, à mesure que les sociétés socialistes deviennent plus matures et plus prospères, à ouvrir la voie à toutes sortes de renégats ou de ''capitalist roaders'', devient alors un quasi acte d'accusation contre les lacunes théoriques et pratiques graves de certains supposés dirigeants ''communistes''.

Il est néanmoins vrai que ce genre de liberté sera toujours contraint par l'aversion socialiste-communiste pour le gaspillage et par le degré d'hégémonie égalitaire intellectuelle et concrète, du moins à l'intérieur du monde socialiste. Cependant, le désir d'expression de la personnalité dans un cadre collectivement garanti ne doit pas forcément passer pour de l'égoïsme. L'égoïsme ou la ''psychologie acquisitive'' fut froidement analysé par Hobbes comme faisant partie de la ''nature humaine'', ce qui n'a rien d'étonnant lorsque l'on sait que, pour cet porte-parole du capitalisme anglais naissant, la valeur d'un homme résidait dans ce qu'il fallait dépenser pour acheter son utilité dans un monde où l'homme est naturellement conçu comme étant un loup pour l'homme! L'égoïsme repose sur la propriété privée qui offre la possibilité à l'exploitation privée de l'Homme par l'Homme, ce qui illustre bien la différence cruciale entre la possession socialiste ou propriété à usage strictement personnel dans un contexte d'hégémonie de la propriété collective, et la propriété privée bourgeoise. (On remarquera que rien n'empêche la possession socialiste à des fins personnelles pouvant même être transmise par les voies familiales les plus diverses et les plus modernes selon l'évolution du concept de ''famille'' (dont on taira ici le sens étymologique), lorsque cela est possible ou souhaité, le reste au-delà d'un certain seuil maximal étant récupéré par les impôts progressifs directs et par l'impôt sur les successions si cher à Thomas Paine autant qu'aux communistes. Ainsi que le montre l'expérience passée du Mir appréhendée de manière critique, les aléas de la vie prendraient soin de tout normaliser en tant et lieu grâce notamment à l'intervention régulatrice égalitaire de l'Etat socialiste.) Dans des limites égalitaires, corrigées socialement pour tous les avatars de la vie, cette possession socialiste personnelle agira alors comme effet de stabilisation sociale, tout en participant à l'accumulation de la ''vraie richesse des Nations'', celle dont jouissent les citoyens pour s'épanouir égalitairement en tant que citoyens. La preuve magistrale de l'efficacité de ce rôle de stabilisation en fut fournie par défaut par la très saine relation ville-campagne et les dachas soviétiques qui permirent au peuple de tenir, alors que l'Etat disparaissait à tous les niveaux sous les coups répétés et brutaux des expropriateurs parasites et souvent apatrides qui détruisirent le système de l'intérieur, par pure adoption des pires prétentions et des pires fanatismes philo-sémites nietzschéens de second ordre! (Sharansky est sorti comme Begin du goulag, mais pour devenir un criminel de guerre avéré et un raciste-théocratique oeuvrant ouvertement pour l'expropriation et la déportation du peuple palestinien, une évolution plutôt embarrassante considérant pour le moins la haute éducation dont il avait pu jouir librement en Union soviétique, à l'instar de plusieurs autres comme lui ...)

Il convient dans ce genre de discussion de ne jamais perdre de vue la perspective dans laquelle on se place : le cheminement du capitalisme au socialisme ne requière pas les mêmes méthodes que le nécessaire approfondissement du socialisme par le choix d'époques socialistes plus évoluées. Tous ensemble fut écrit dans la première perspective; le chapitre sur le ''socialisme cubain'' de mon Pour Marx, contre le nihilisme fut écrit dans la seconde perspective afin d'éviter toute confusion possible j'ajoute que ce chapitre sur le ''socialisme cubain'' doit être corrigé en ce qui concerne le rôle du Parti, ainsi qu'il fut expliqué dans L'Anti-Varela ou encore dans l'article ''Démocratie participative et démocratie socialiste'', puisque les formes de représentations politiques d'une société socialiste ouvrant la voie au domaine historique de la liberté ne peuvent pas être identique à celles adoptées par les sociétés d'exploitation de l'Homme par l'Homme reposant sur l'hégémonie du domaine préhistorique de la nécessité phagocytant le domaine humain de la liberté au bénéfice des seules classes possédantes.

Dépendamment des circonstances et des "époques" choisies, les régimes socialistes peuvent tout aussi bien concevoir le salaire individuel comme un mal nécessaire dont l'importance économique et idéologique doit être progressivement substituée par l'emphase mise sur l'égalité matérielle concrète des individus via une redistribution visant les ménages. Ceci reviendrait à considérer les fruits du travail, a fortiori la plus-value, comme de la ''plus-value sociale'' extraite selon la planification et le contrôle collectif des cycles économiques qui concernent les parts respectives de cette plus-value sociale allant à la consommation non-productive et à la consommation productive. La comptabilité sera alors sensiblement différente, de même que les effets de transfert de ce type socialiste-communiste de redistribution. Quoiqu'il en soit, un tel système ne pourra être géré uniquement sur sa propre logique communiste (déterminée par les besoins humains selon l'adage ''de chacun selon ses capacités à chacune selon ses besoins'') uniquement lorsque le capitalisme sera finalement relégué à un statut résiduel à l'échelle mondiale. Autrement, toute FS socialiste gérée par cette comptabilité proto-communiste devra néanmoins fonctionner avec une double comptabilité faisant état du ''coût capitaliste du travail'' et du ''différentiel de compétitivité'' (dépendant des choix nationaux de la planification) afin de fixer son taux de change, voire son insertion, de la manière la plus productive possible. Un des problèmes les plus complexes des échanges internationaux dans un système mixte ou en transition, demeure l'utilisation spéculative du ''crédit'' par le capitalisme; en l'absence d'une comptabilité socialiste réelle, ce crédit finit par substituer l'économie spéculative privée à l'économie réelle et la monnaie de singe de la première à la monnaie réelle de la seconde. L'Urss s'en tirait par son découplage économique d'avec l'Economie Mondiale Capitaliste, tout en bénéficiant de sa production d'or qui permettait de régler ''cash'' une partie de ses échanges internationaux non couverts par ses entrées en devises étrangères. La spécialisation dans les secteurs rapportant des devises étrangères n'est pas nécessairement non plus la plus optimale du point de vue de l'efficacité socio-économique, de sorte que, sans m'étendre davantage sur ce sujet primordial, on voit l'ampleur, mais surtout l'importance cruciale pour la planification socialiste d'une question qui ne peut être réduite à une simple question de ''termes de change''. Car, ce qui est en cause, c'est la durabilité (sustainability) dans le long terme de ces termes de change dans le cadre de l'optimisation interne et externe de la forme d'insertion choisie. C'est pourquoi j'avais proposé des Seuils Tobin, soit des contrôles variables de capitaux organiquement liés ç la planification Ces Seuils Tobin sont compatibles avec une réforme sociale de la Bourse dans les sociétés capitalistes ou progressant vers le socialisme grâce è la nationalisation des grands moyens de production et d'échange; je crois qu'ils peuvent être transposables sous une forme adaptée au socialisme via la planification; ceci se ferait par le biais du rôle des ministères, eux-mêmes reliés aux secteurs et aux branches économiques qu'on choisirait d'ouvrir ou de fermer aux capitaux externes, toujours conçus sous le profile des joint-ventures, pour des raisons évidents. En fait, si je ne me trompe pas, c'est bien cela qui arrive dans les faits de manière ad hoc.)

Reprenons en illustrant le plus simplement du monde. Nous aurions donc l'une ou l'autre de ces situations en supposant que 4 euros puissent couvrir les programmes sociaux voués à la reproduction de la force de travail :

Situation 1:

c = 84 v = 16 pv = 20 = M= 120

part de v correspondant au salaire individuel = 10

part de v relevant des contributions sociales diverses = 4

Ce qui revient à replacer dans la bonne perspective la distinction comptable capitaliste entre salaire net et salaire brut. Mais en faisant abstraction ici des effets redistributifs assurés grâce à l'impôt sur le revenu et les taxes diverses, en particulier celles portant sur la valeur ajoutée; ce qui est une manière capitaliste régressive de déguiser la ponction sur le salaire par une autre série de médiations qui visent surtout la compétitivité internationale (dont la fumeuse définition de l'antidumping actuelle de l'OMC, qui prétend comparer une productivité bourgeoise fictive ce qui la mène tout naturellement à vouloir comparer des coûts de travail micro-économiques abstraits de leur condition reproductive spécifique dans chaque FS.) Encore faudra-t-il tenir adéquatement compte des effets considérables induits par la forme de mutualisation retenue, privée ou publique.

Situation 2 : (pour le même ratio de redistribution visant la reproduction de la force de travail):

c = 84 v = 10 pv = 24

On remarque que dans ce cas-là le problème serait faussement posé car il détruirait la base de la critique marxiste de l'économie politique, à savoir la loi de la valeur et les rapports de proportionnalité inverse entre v/C (ou C = c +v ) e pv/v ainsi que les rapports entre v/C, pv/v et le taux de profit pv/c+v. Le système économique deviendrait alors largement incompréhensible, réifiant au possible au mieux, il serait empirique, ''bureaucratique'' en fait, pour le dire avec Mao plus qu'avec Trostky. Surtout, à la longue, il deviendrait inefficace du point de vue de la progression du niveau de vie réel lié à la hausse réelle de la productivité dans un cadre strictement ''écomarxiste''.

C'est pourquoi, je répète à loisir que la comptabilité socialiste-communiste doit reposer sur une compréhension adéquate de la loi de la valeur marxiste ainsi que sur des statistiques socialistes correspondant fidèlement aux conditions de la Reproduction Elargie et de sa planification (compte tenu également des Effets RE dus aux changements structurels de la productivité dans un secteur ou dans les deux secteurs principaux simultanément, quoique non forcément selon les mêmes taux. Sur l'Effet RS ou RE voir Tous ensemble.)

Il importera de continuer à tracer de manière fine le salaire individuel ''micro-productif'' (ie non pas nécessairement ''capitaliste'' selon les modes de production considérés, mais néanmoins toujours issu des conditions productives dominantes dans le ''procès de production immédiat'') afin de se donner les moyens de contrôler la base valeur des échanges. Base qui détermine tout le reste, de la productivité, à la compétitivité des FS aux possibilités de redistribution. (La Critique du Programme de Gotha montre bien que les corrections des inégalités résiduelles en société socialiste sont l'affaire des lois socialistes-communistes plutôt que d'homogénéisation des travaux, manuels ou intellectuels; l'adage marxiste dit bien : ''de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins'', tous étant finalement reconnus comme des êtres humains et des citoyens à part entière, constitutionnellement égaux.) Au fond, ceci revient à un choix sur la manière de considérer la reproduction du travailleur en dehors de l'emploi légal de sa force de travail dans la production, ie le salaire différé. On se rappellera l'expérience vaillante et intelligente, car éminemment bien adaptée à une société en transition communiste mais encore largement paysanne, des ''communes'' et des ''brigades'' maoïstes. Quoique l'on en dise, elle contient une approche méthodologique marxiste irréprochable et éminemment inventive. En tout état de cause, une société socialiste-communiste considérera le salaire individuel comme un avatar du salaire collectif dû au ''collectif de travail'' défini par la planification de la reproduction, mais un avatar nécessaire comme substrat afin de rendre transparente non seulement une comptabilité abstraite mais surtout une comptabilité communiste capable de distinguer constructivement (plutôt que d'opposer de manière antagonique) l'équité individuelle effort requis et fournis par chacun et l'égalité humaine concrète de tout un chacun, critères qui deviennent le propre de la loi socialiste-communiste. Comme le régime socialiste-communiste est fondé sur la RTT, sur l'ergonomie appliquée à la productivité (qui permet en outre de décloisonner les tâches jusqu'ici discriminant selon le genre pour le bénéfice de tous), et sur l'éducation généralisée et permanente, les efforts légaux visant à corriger les écarts liés à l'équité de l'effort dans la production évolueront en s'amenuisant. C'est pourquoi Marx distingue la forme de transition socialiste (de chacun selon capacités, à chacun selon son travail) de la forme communiste proprement dite (de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins.)

Pour simplifier nous aurions deux types de comptabilités quantitatives et qualitatives (comme le permet d'emblée ma restitution de la loi de la valeur de Marx dans le cadre de la RS et de la RE). L'une serait axée sur la micro-économie et le salaire ''productif'', l'autre sur la macroéconomie, donc sur la Reproduction Elargie et sur ses formes (''époques'') de redistribution. La première viserait à optimaliser la ''productivité'', la seconde à optimiser la ''compétitivité''. Etant toutes les deux fondées sur la loi de la valeur marxiste, elles sont alors immédiatement réconciliables tant pour la planification de la RE (contexte socialiste) que pour le choix de l'insertion dans la DIT, et pour la détermination du taux de change etc …(contexte mixte), ce que la technique du ''presupuesto'' ie loi budgétaire ne permet pas entièrement, sinon par induction et par une série de ''trials-and-errors'' qui se manifestent par une rigidité indue de la planification. La projection impliquée par la RE nécessite une compréhension théorique des tendances socio-économiques spécifiques mais largement prédictibles de la RE socialiste dans son ensemble; compréhension qui doit être plus poussée que la meilleure pratique budgétaire, puisque cette dernière reste fondamentalement empirique même lorsqu'elle est axée sur une conception méritoire et à vrai dire exemplaire dans le monde actuel de l'égalité humaine à maintenir politiquement et éthico-politiquement.

En fait, sans cette comptabilité socialiste axée sur la loi de la valeur, la planification socialiste n'a que deux avenues devant elle. La première avenue concerne le retour au Produit Matériel Net soviétique qui réduit de manière indu le rôle du numéraire en privilégiant le quantitatif concret des produits (hors le numéraire lui-même); ce qui peut être parfaitement acceptable du point de vue domestique, encore que cela réduit considérablement l'utilisation du ''crédit socialiste'' (ie le crédit non spéculatif lié à la fluidification des cycles économiques), tout en gommant la réactivité de la planification aux demandes de la base, telles que ces dernières sont reformulées socialement par la planification interactive et la démocratie socialiste. Au niveau international, ce système exhibera alors toutes les rigidités du Système de change dit Système de l'Etalon Or, un système qui ne peut être que partiellement médiatisé par les réserves de devises étrangère dans un contexte d'embargo total, ou, pire encore qui peut être nuisible dans un système mixte encore dominé par l'Economie Mondiale Capitaliste. La seconde avenue implique le recours subreptice à la comptabilité bourgeoise du PIB chaque fois qu'il sera question de juger l'économie interne via les possibilités offertes par les échanges internationaux dominés par l'économie spéculative bourgeoise; ou encore de déterminer les tendances qui sont alors prédites sur cette base fallacieuse. Le pire danger alors n'est pas tant, comme on pourrait le craindre, celui de la comparaison fictive mais non moins opérationnelle, d'une économie réelle socialiste avec une économie spéculative capitaliste fallacieusement dopée par sa monnaie de singe établie comme ''leading international currency'', non! Le danger principal vient alors de la dégénérescence de la théorie marxiste au profit de la théorie économique bourgeoise qui informe la comptabilité menant au PIB ainsi que tout le reste. Alors ''la bataille des idées'' serait perdue d'avance, comme le montre les illusions des barons rouges chinois et leur vulgaire théorie d'expropriation de classe occultée par la révision occidentalisée du PIB, au détriment du prolétariat et de son Parti communiste, connue en jargon anglais comme ''Three Represent''! (cette forme trinitaire, traître au prolétariat, au Parti et, spécifiquement, au précieux héritage maoïste, visait d'abord à introduire la bourgeoisie dans le Parti, puis à légaliser la propriété privée expropriée par eux, ce qui mènera rapidement à la destruction tant du Parti que du pays, à moins que ne se produise rapidement une correction communiste des pratiques délétères actuelles. Comment penser que la pire forme néolibérale capitaliste de la production collective pour l'accumulation privée puisse avoir un quelconque avenir dans un pays de 1,2 milliards de citoyens, qui au surplus produisit un Mao Zedong et une Longue Marche contre la domination de classe interne autant qu'externe?)

Dans le cas général de l'adoption sous-jacente de la théorie économique bourgeoise avec ses mirages liés au PIB, se crée peu à peu les conditions donnant naissance à la corruption interne; surtout, le rationnel socialiste-communiste perd sa force égalitaire puisque sa rationalité économique supérieure fini par apparaître uniquement comme un dirigisme politique imposé par le haut au profit d'une minorité d'apparatchiks. Par suite, l'intelligentsia finit par se nourrir d'une rationalité bourgeoise prenant l'allure du bon sens commun, une rationalité fictive qui apparaît alors faussement comme le mètre sur lequel tout le reste volens nolens doit être mesuré. Ce fut le cas de Khroutchev, puis d'Andropov et surtout de ses mignons prétentieux, car protégés par le système mais foncièrement incapables comme le pathétique Gobatchev et les autres Eltsine, Gaïdar, Beresovski et tant d'autres encore présents dans les rouages du pouvoir économique, politique et militaire russes. C'est pourquoi dans L'Anti-Varela, je demandais aux camarades cubains de reprendre l'analyse de la loi de la valeur marxiste et de développer un véritable appareil statistique proprement socialiste. Il en va de la solidité du système, solidité qui doit faire reposer l'égalité humaine sur ses vraies bases scientifiques, surtout en ce qui concerne l'économie et sa planification. Il est bien clair que si vous vous obstinez à traiter chaque chose comme un ''marché'' spécifique devant être coordonné avec les autres ''marchés spécifiques'' par le biais du ''marché des marchés'' sur la base bourgeoise fictive de la liquéfaction absolue du capital constant (moyens de production, institutions et organisation du travail, etc), et du capital variable (la force de travail humaine flexibilisée en travail horaire indépendamment de la personne humaine individuelle et de la vie familiale du travailleur), vous n'obtiendrez comme équilibre général que l'équilibre des cimetières, nécessitant un ''retour'' nietzschéen vers une société de castes crapuleuses. Ce qui a, en outre, l'inconvénient de nier les libertés fondamentales individuelles formelles qui furent le drapeau de la bourgeoisie naissante, tout en maintenant intactes toutes les contradictions inhérentes au capitalisme mais en les reportant à un niveau plus élevé, en l'occurrence en les reportant aujourd'hui au niveau mondial. La démo-cratie, comme pouvoir du peuple dans son dème national, finit alors par être conçue comme une insupportable limite à la liberté ''non faussée'' (sic!) du capital. De sorte qu'en planifiant le dépérissement des Etats-nations au profit de l'Etat impérial et du temple, le philo-sémitisme nietzschéen ne fait que dévoiler encore plus les contradictions intimes du libéralisme, le fait que ses libertés formelles ne valent en fait que pour les grands détenteurs apatrides des moyens production, interdisant par-là toute forme de solidarité entre les peuples, ou même entre les classes, qui sont uniquement conçus par le capitalisme global comme des suites ou des cours privées la ''gouvernance globale privée'' ne remplace-t-elle d'ailleurs pas tendanciellement la fonction publique des Etats-nations démocratiques par la primauté accordée aux bureaucraties privées dans un cadre d'Etat minimum?

Il existe donc une dialectique constructive entre ''salaire'' et ''plus value sociale'' puisqu'il ressort clairement de ce que nous avons dit plus haut que la société, sinon le capitalisme, ne peut résoudre ses crises internes qu'en comblant le fossé entre reproduction sociale et accumulation du capital, c'est-à-dire en reconnaissant chaque fois davantage le droit du travail humain sur la valeur par lui seul créée. La régression fasciste-raciste que le nietzschéisme d'hier comme le philo-sémitisme nietzschéen d'aujourd'hui tentent d'accomplir n'est qu'un crapuleux feu de paille humainement onéreux mais historiquement de courte durée. Au mieux, le capitalisme ne peut confronter démocratiquement ses contradictions qu'en socialisant qu'en développant les formes du salaire différé sous forme de médiations socio-économiques principalement détournées au profit de capital, mais apparaissant néanmoins comme programmes sociaux contributoires nécessaires pour asseoir la légitimité idéologique et politique du système. Reste qu'à un certain state de son développement, le capitalisme n'est plus capable de concilier pour longtemps le développement accéléré des forces productives (productivité) avec les rapports sociaux (prétention à la démocratie et à la rétribution du salaire à la valeur ce qui est la base de l'idéologie de l'égalité formelle bourgeoise.) Nous en sommes-là aujourd'hui avec un capitalisme global qui est obligé de se dédire nietzschéennement, comme mode de production progressiste et libérateur, en faisant l'apologie de la ''durée'' du travail plutôt que de la ''productivité'' de la force de travail la durée étant, comme on l'a vu plus haut, la forme la plus archaïque de l'extraction de la plus-value propre aux régimes précapitalistes dont, bien à propos, l'esclavage! Le tout avec des Camdessus, des Sarkozy et des Medef en surcharge 5

Conclusion: Travailler idiots n'est qu'un remède crapuleux de pitres se prenant pour les ''maîtres du monde''!

En admettant que la majoration pour les heures supplémentaires soit équitable au vu de la pénibilité supplémentaire du travail allongé dans la durée, une augmentation de la durée du travail impliquera nécessairement une augmentation proportionnelle du capital ''used up'', sans gain appréciable du côté des prix unitaires des marchandises produites durant le procès de production. Encore que ce laxisme patronal conduit inévitablement à la compression des salaires, des profits et, à la longue, du réinvestissement productif. La manœuvre finit donc par avoir des résultats pires que ceux déclenchés par les dévaluations dites compétitives mais en séries, qui ruinent les Formations sociales les plus mal gérées.

Il en va de même, mutatis mutandis, pour l'augmentation de l'intensité ponctuelle du travail qui, pour sa part, se solde surtout par des cadences accélérées sans compensation salariales.

L'augmentation de l'intensité structurelle, autrement dit de la ''productivité'', change tout. Du fait de l'adoption d'une meilleure technologie alliant plus efficacement travail vivant et travail passé, la production globale augmente tout en faisant baisser les prix unitaires des marchandises produites en sens inverse. Cependant, les gains de productivité sont rarement partagés équitablement entre le travail et le capital. Du point de vue micro-économique, ils ne le sont qu'exceptionnellement. Reste qu'une augmentation de la productivité se produisant simultanément quoique à un rythme différent dans tous les secteurs à la fois produira une hausse séculaire incontestable du niveau de vie des travailleurs et de la société en générale. Cette élévation se confirmera d'autant plus que les secteurs intermédiaires prendront leur vraie place, tout en réabsorbant la main-d'œuvre excédentaire libérée par les hausses de ''productivité''. Au final cependant, sans le partage du travail et de la plus-value disponible, la hausse de productivité systémique révélée par le capitalisme ne fait que creuser inexorablement la tombe de ce mode de production en rendant insupportable la déconnection qui prévaut entre le développement des forces productives et la dégradation des rapports de production; ceci dans un contexte ontologiquement incapable de se défaire de la contradiction anti-humaine et anti-sociale qui veut que la production soit sociale alors que l'accumulation, dont les choix d'utilisation et de réinvestissement productif des richesses disponibles, demeure strictement privée, mais toujours confinée dans un nombre de plus en plus restreint de mains.

Dès lors on se rend compte que seul le contrôle collectif de la plus-value sociale pourra lever ces contradictions, en rétablissant l'harmonie entre le développement humainement centré des forces productives et les rapports égalitaires de production et de distribution. S'ouvre alors une historie nouvelle, celle du développement du domaine de la liberté hors des restrictions imposées par l'inégalitarisme préhistorique du domaine de la nécessité de l'économie de classe. La démocratie socialiste et la psychoanalyse marxiste accompagnent alors cette sortie de la préhistoire de l'Humanité faisant enfin irruption de plein pied dans la maîtrise consciente de son devenir historique comme espèce consciente de sa conscience, au sein d'un univers en grande partie expliqué, par conséquent potentiellement dépourvu scientifiquement des hantises superstitieuses et égoïstes du passé, correspondant aux société de classe fondées sur l'exploitation de l'Homme par l'Homme.

La ''productivité'' étant le propre du capitalisme, poser l'allongement de la durée comme avenir du travail ne peut être que le signe d'une pure régression socio-économique et idéologique philo-sémite nietzschéenne. Du point de vue scientifique cela se passe de commentaire, du moins depuis Marx!

Pourquoi travailler idiot pour des exploiteurs apatrides lorsque la productivité, secondée et corrigée à des fins sociales par la planification incitative et indicative (française) ou socialiste (dont l'écomarxisme), permettrait de réduire le temps socialement nécessaire qui correspond au domaine préhistorique - de la nécessité socio-économique pour finalement s'engager dans la voie communiste ouverte par le temps libéré correspondant au domaine historique - de la liberté? La réalisation toujours plus parfaite du domaine de la liberté aboutirait à l'instauration des conditions matérielles préalables pour assurer l'émancipation individuelle et collective, via la psychoanalyse marxiste liée à la planification ainsi qu'à la démocratie industrielle et sociale qui en découle.

Les capitalistes contemporains proposent de travailler idiot pour travailler précaire tout en s'échinant pour faire des heures supplémentaires faiblement majorées selon le bon vouloir du patron; ils proposent de le faire sur la base d'un salaire également précarisé (grâce au sabordage des 35 heures, via justement les heures supplémentaires et l'annualisation.) Travailler idiot, c'est permettre au patronat d'empocher seul tous les gains réels de productivité et de compétitivité, comme il ressort de la fracture sociale et des inégalités croissantes.

Travailler idiot signifie permettre au patronat, à son Etat de classe et à son gouvernement capitaliste de saborder les services sociaux (''revenu global net'') tout en reportant l'âge de la retraite au profit d'un patronat qui vit de l'exploitation ouvrière. Un patronat plus parasite qu'auparavant puisqu'il a déjà accaparé, sans la moindre contrepartie sociale à part les délocalisations et la précarité généralisée, plus de 10 % de la masse salariale versée au prolétariat en moins d'un quart de siècle. En récupérant 2 % à 2,5 % de ce transfert unilatéral (ou au plus 2 à 2,5 % du PIB), l'âge de la retraite pourrait aisément revenir à 60 ans avec 37,5 années de contribution pour tous, le tout avec des pensions en hausse et une baisse de l'âge maximum pour les travaux pénibles; et cela malgré le changement du rapport actifs-passifs, puisque la retraite n'est jamais qu'un salaire différé. S'il ne suffit pas à assurer les vieux jours des retraités autrement que trois ans en moyenne avant l'âge moyen auquel survient la mort à une époque donnée, c'est qu'il y a eu surexploitation augmentée d'un vol mal compensé pas la médiation actuarielle des régimes de retraite capitalistes. Les retraités et les travailleurs sauront donc comment voter aux prochaines élections!

La course au moins disant fiscal et aux contributions sociales les plus basses n'est jamais qu'un vol sur le salaire brut et sur le partage de la plus value entre travail et capital. Elle représente, au demeurant, une course perdue d'avance puisque les pays émergents peuvent désormais entrer en compétition tant en matière de bas salaire qu'en matière de technologie de pointe. Le partage des gains de productivité,  commercial mondial équitablement régulé, reste la seule solution viable. Cette régulation inter-nationale sans rigidités inutiles pourrait logiquement se faire grâce à l'adoption d'une nouvelle définition anti-dumping axée sur le plein-emploi sectoriel et national L'alternative à cette évolution progressiste consiste à recourir à la ''guerre préventive'' externe et aux lois liberticides interne, dans l'espoir d'établir un Apartheid Global philo-sémite nietzschéen, un choix mort-né ainsi que l'a démontré la Résistance iraquienne.

Paul De Marco.

Copyright © Paul De Marco 3 février 2007

Note 1 : Commentaire rapide. Voir le Time Magazine du 1er Mars 2004 (dans lequel on affirme que d'ici 2025 quelque 15 % des emplois US risquent d'être délocalisés ''outsourced'' selon une terminologie partielle. Dont les services.) Ceci est très sous-évalué et les mutations risquent d'être plus accélérées que ne le pensent ordinairement les éternels ''assis''. Car la méthode appliquée par les analyses de référence est aussi fallacieuse que celle appliquée jadis par les projections mirobolantes des emplois qu'aurait dû créer l'Aléna. En gros, dans le cas de ces projections: elles partaient toutes de deux prémisses existantes. 1) la structure industrielle économique liée à l'internationalisation du capital productif. 2) Les tarifs douaniers émanant du Kennedy Round et des accords genre Multifibres. Là-dessus, les projections faisaient entrer en ligne de compte la baisse tarifaire; le reste est pure mécanique (mécanique primaire à souhait mais digne des procédures habituelles de l'économie bourgeoise, classique ou néolibérale.) Or, ôter (concrètement, via l'Uruguay Round) la structure tarifaire existante (même sans toucher encore les ''invisibles'' destinés à être démantelés ensuite par le Gats, via le Round de Doha etc etc, et par la constitution européenne néolibérale projetée par le capital, et vous provoquerez la mutation de la nature même des firmes multinationales. Ceci sera accéléré par la déréglementation. De l'internationalisation du capital productif, on passe à la globalisation financi8re, puis industrielle et économique. Changement de nature donc du capitalisme et des MNCs (le jargon spécialisé et pompeux préfère parler de ''transnationales'' plutôt que de ''multinationales''). Avec la globalisation, la production n'est plus éclatée sur un organigramme multinational au profit de la maison mère et de son pays d'origine. Toute la production et l'organisation de la production et de la vente déménagent (cycles P-A-P, M-A-M etc); la maison mère est substituée par le réseau internationalisé de la firme (le Maisonrouge d'antan devient la norme, mais il est purement apatride. Voir Vivendi vis-à-vis de l'exception française, une fois déménagé à New York ! La bonne gouvernance exige le démantèlement des Etats, sauf celui du siège de l'Empire qui garanti l'organisation de la protection et de la défense du capital et des nouveaux maîtres putatifs du monde. Et encore, ce siège doit être minimum, pour ainsi dire infra-smithien. L'idéal serait que les citoyens paient pour la défense, que cette défense soit assurée par un Pentagone sous-contracté aux MNC spécialisées dans le secteur de la sécurité, et que les bases stratégiques soient déménagées dans des Iles de Guam, vidées au préalable de leurs populations autochtones mais appuyées par des Guantanamo (pour les ''enemy combatants'' désignés arbitrairement) ultra-frontières et donc présumément hors d'atteinte constitutionnelle et hors d'atteinte du TPI de Rome, et des Bahamas etc pour ôter les entreprises de la ligne de mire de tout fisc national). Exemple: Toutes les firmes du Fortune 500 sont présentes en Chine. En effet, les firmes se déplacent désormais clé en main vers les lieux offrant à la fois des coûts de main- d'oeuvre très bas et des débouchés en croissance rapide (la Chine représente d'ores et déjà le 4 ème marché automobile, marché approvisionné en majorité sur place.) Une telle globalisation signifie à terme la mort de la démocratie (y compris de la démocratie bourgeoise axée sur le maintien d'une classe moyenne économiquement vibrante, en compromis bancal de remplacement des prescriptions concernant les droits d'héritage de la propriété privée des moyens de production de Thomas Paine). Elle signifie la réintroduction moderne des Lois de Manu, de ses Murs de sécurité et de ses ghettos huppés (nous avons déjà sous nos yeux l'arrogance criminelle des Sharon, Wolfowitz, Perle, Kagan, Kristol et autres Rosenbaum, dont beaucoup doivent leurs diplômes à l'excès de victimologie, et dont le surarmement et l'impunité juridique et politique sont dus au retour d'un millénarisme fascisant qui est, en soi, une mise en accusation de ceux qui le soutiennent, ou qui refusent encore de le dénoncer dans toutes les enceintes légales disponibles. Une souillure indélébile sur la civilisation humaniste, européenne et mondiale. Copyright Paul De Marco, 22 septembre 2004

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XXX

Sarko & Ségo, les Dupont et Dupont du deuxième tour de la présidentielle.

Voir l'article ''Marie-George Buffet : ''tout faire pour battre Nicholas Sarkozy'' à l'adresse suivante http://www.humanite.presse.fr/journal/2007-04-23/2007-04-23-850003

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Faire barrage à Nicholas Sarkozy au deuxième tour de la présidentielle, tel est le mot d'ordre obligé de la gauche comme de tous les républicains et toutes les personnes de bonne volonté voulant exorciser la défaite. Pourtant, l'enjeu véritable reste l'autonomie des partis qui se réclament du traitement communiste de la question sociale et des relations internationales. Ces partis doivent se renforcer en coordonnant leurs actions pour défaire la volonté de nettoyage idéologique qui prévaut méthodiquement partout depuis la chute de l'Urss, y compris au sein de nos partis, ainsi que le démontrent les déplorables et criminelles dérives du Prc italien conduit par des Bertinotti et des Giordano. Désormais, la priorité immédiate de la gauche communiste c'est la préparation des élections législatives.

 

En réalité, même si nous allons feindre le contraire de notre mieux jusqu'au lendemain du second tour afin que personne ne puisse dire que Sarko a gagné à cause des communistes (sic!), Ségo n'a plus aucune chance de l'emporter. Comme je l'ai dit dans mes commentaires antérieurs, la politique visant à confronter les ''self-contented classes'' ne peut être qu'une politique de droite. Surtout lorsqu'elle est menée par un ''socialisme'' dénaturé du genre de celui qui hérita son programme et ses instincts de Mme Thatcher avec Tony Blair. C'est pourquoi il est impératif de ne pas diminuer la gauche communiste. Ségo sait pertinemment quelle route elle a cru pouvoir choisir, quelle voie elle a cru pouvoir imposer aux électrices et électeurs de gauche puisqu'elle s'est déclarée d'emblée blairiste après avoir dûment doublé les militant-e-s avec ses primaires et sa ''démocratie participative'' bidons ; ce sont là des notions qui sont éminemment compatibles avec le dépérissement de l'Etat-nation dans une UE néoliberale soumise à la ''gouvernance globale privée'', d'où les réformes constitutionnelles déjà partiellement annoncées. Cependant, comme elle doit compter avec la gauche du PS et avec la gauche communiste à la gauche du PS, elle se retrouve irrémédiablement coincée. Coincée sur les heures supplémentaires, donc sur les 35 heures et la question sociale. Coincée sur l'Europe ; encore qu'elle ne soit pas entièrement coincée en matière de politique étrangère du fait de la pseudo-unanimité actuelle sur cette politique étrangère en dépit de la lettre constitutionnelle voir les discours pour M. de Villepin pour amuser la galerie alors que pour le reste ce n'est que du Chirac usuel, avec l'ingérence libanaise et les Rafales en Afghanistan, en prime. Ne vaut-il d'ailleurs pas mieux discourir de l'antique guerre d'Algérie, pourtant dûment terminée par la Paix des Braves entérinée par les Accords d'Evian, à des fins de culpabilisation purement maçonniques philo-sémites nietzschéennes, plutôt que de dénoncer la guerre préventive israélo-américaine en cours? Tout ceci me semble indigne de la France et du discours onusien de M. de Villepin. S,en trouve diminuée la signification profonde des privilèges conférés aux membres permanents de l'ONU, pendant que l'on arrime toujours plus la France au char militaire de l'Otan via une dangereuse professionnalisation de l'armée, pace de Gaulle !!! On retourne ainsi à la SFIO-atlantiste d'antan, sur les chapeaux de roue !!! Vous vous souviendrez sans doute de la remise en cause des ''éléphants'' du PS en faveur d'un ''renouveau'' porté par Mme Royal. Or, aujourd'hui, vous remarquez sans doute avec un peu de dépit que les ''éléphants'' sont de retour en force autour de Mme Royal, tout comme ils l'étaient en 1983 autour du Président Mitterrand. Il faut tenir son rang (de domestique?) conseillait Schuman au Président socialiste pour le convaincre de suivre les USA dans la première agression armée contre l'Iraq lancée par Bush père. Dans le Guépard Lampedusa avait définit ainsi la stratégie des classes dominantes : réformer pour que tout reste en état. En l'occurrence, les membres et militant-e-s du PS sont servis. Jaurès n'est plus qu'un nom et une conviction que bientôt d'aucuns jugeront encombrants.

 

Coincée sur les heures supplémentaires. Car sans défendre point par point les 35 heures et les services publics, tout en reconnaissant les erreurs de parcours, le ''sauve-qui-peut'' général des classes moyennes consiste à jouer du darwinisme social avec les heures supplémentaires et avec tout le reste, y compris la carte scolaire. Ségo fait bien de se réclamer de Blum pour qui connaît le vrai Blum ! Les cadres également veulent travailler plus, ainsi que les professions libérales et les propriétaires de commerces, dont les médecins qui pourtant devraient être payés à la semaine tout en étant appuyés par des infirmiers et des infirmières titulaires de maîtrises spécialisées selon les besoins les plus pressants tels qu'ils sont définis par l'interprétation socialistes des courbes démographiques ; pourtant, aujourd'hui, même les médecins n'hésitent plus à se poser vénalement et en contraposition potentielle avec le Serment d'Hippocrate, en dirigeants de PME-PMI, de sorte qu'ils veulent ouvertement faire couler le système de santé public en abusant non pas de leur ''savoir'' mais plutôt du numerus clausus et du règne débilitant mais encore persistant de la propriété privée dans les domaines de la médecine et de la pharmacie ( Même s'il concerne la vie, donc la vulnérabilité des patients, ce savoir n'est en rien supérieur à celui détenu par les diplômés des autres disciplines ainsi qu'en témoigne avec éclat ce que doit la hausse de l'espérance moyenne de vie aux systèmes de salubrité publics et à la hausse générale du niveau de vie; au demeurant ce ''savoir'' n'est pas un monopole personnel étant imparti par le système d'éducation public mis en place par la République selon les besoins humainement et démocratiquement ressentis.) Etc, etc . Ajoutez à cela la liquidation souhaitée des Grandes Ecoles et de leurs concours faisant la place à la loi des grands nombres, par conséquent, moyennant quelques systèmes de raccordement, à la mobilité sociale au mérite, plutôt qu'à l'auto- sélection et à la surreprésentation de caste, et vous aurez vite compris. D'ailleurs Sarko n'est-ce pas la taxation régressive, le bouclier fiscal, la protection des patrimoines et l'auto-désignation de caste pour les uns et la précarité affublée du miroir aux alouettes des heures supplémentaires par intermittence pour la majorité soumise aux goupillons de tout genre et à la matraque, une majorité désinformée à laquelle les Directives de l'UE promettent déjà la légalisation de la semaine légale de 48, 65, voire 72 heures ? (Avec une telle légalisation les 35 heures seront difficilement maintenues sur la base d'une concurrence faussée et totalement déloyale puisque l'efficacité de la ''productivité'' réelle sera sacrifiée à l'allongement de la durée, choix économiquement et socialement inefficace mais transitoirement aussi destructeur que les bas salaires encore aggravés par l'absence de cotisations sociales liées à l'élimination des programmes sociaux dignes de ce nom, une chose qu'il serait vain d'espérer comprise par des pitre comme Lipietz.) La République dans tout cela? En serait-elle réduite aux arguties régressives et tellement ''juste milieu'' en apparence de M. Colombani? Foin des extrêmes, donc … Oui, mais cela concerne pourtant la moitié du peuple français qui n'a voté ni Sarko ni Ségo, malgré le travail assidu d'offuscation des média serviles, et en dépit des tentatives de liquidation des membres et des militant-e-s par le recours à une pseudo-démocratie participative, ou encore par l'abus de la démagogie sécuritaire darwinienne des populistes néo-nietzschéens.

 

Coincée sur l'Europe. Car ayant été partisane du ''oui'' au référendum du 29 mai 2005, Ségo se trouve à prendre le contre-pied de ce référendum. Ce qui revient, en tout état de cause, à balayer sous le tapis de la manifestation constitutionnelle la plus haute de la souveraineté du peuple français, ensemble citoyen non encore dissout par les Bauer et autres pitres de ce monde dans le magma pour l'heure informe d'une UE régie par ''la concurrence libre et non faussée'' imposée par les tenants de la ''gouvernance globale privée.b

 

Coincée en politique étrangère par de vulgaires Védrine et compagnie, une stratégie d'un autre âge qui conduira en bout de ligne au désarmement nucléaire du pays, comme cela fut annoncé par l'arrêt des essais nécessaires à l'acquisition des systèmes de simulation du temps d'un Mitterrand, un peu alourdi sur ses basques, alors que régnait le silence le plus complet à propos des nombreux essais américains visant le même but. Notons que le temps n'est plus au contrôle archaïque des puits de pétrole ou des gisements des autres ressources naturelles, mais à leur exploitation commune via des joint-ventures technologiquement adéquates, ainsi qu'à la gestion de leur vente dans les marchés solvables comme le sont les marchés européens et US ; cette gestion devant se faire par le biais des taxes déterminant le prix des produits finis (quelque 4/5 pour le prix de l'essence à la pompe comme chacun sait), ce qui constitue le seul système de recyclage des ''pétrodollars'' (et des dollars en quoi sont encore libellés les principales ressources naturelles échangées dans le monde) qui soit acceptable : les producteurs contrôlent leur richesses, les consommateurs contrôlent leurs marchés, les deux négociant les conditions optimum pour les deux parties sur le long terme. Point. La guerre préventive (la tentative impériale de contrôle des ressources naturelles ie l'Apartheid Mondial philo-sémite nietzschéen) est une crapulerie qui finira par un désastre, y compris en Afrique. Ceci est d'ailleurs illustré par la déroute déjà à moitié consommée des USA livrés à des Wolfowitz, des Huntington, des Kristol, des Kagan, des Lewis et autres pitres de ce genre ''récurrent'', pour user d'un mot cher à leur grand maître Nietzsche. Il importe pour la gauche de se pénétrer de l'importance primordiale des relations internationales pour l'insertion de la Formation sociale dans l'Economie Mondiale. Il ne saurait y avoir de cohérence entre production, redistribution et équilibres fondamentaux, optimisés selon les besoins sociaux et la préservation de l'égalité républicaine, sans le choix d'une bonne insertion économique dans un monde, certes interdépendants, mais respectant l'autonomie et la souveraineté de chaque Etat-nation. Il ne saurait exister d'insertion socialiste inféodée au néolibéralisme ambiant. Au minimum, une nouvelle définition de l'anti-dumping, axée sur le plein emploi national et sectoriel, s'impose comme une urgence chaque jour plus fortement ressentie du fait de l'avalanche des délocalisations et de la gestion boursière des entreprises. A défaut, il faudra faire valoir des préférences communautaires.

 

La réalité, c'est qu'au premier tour de la présidentielle, la moitié des Françaises et des Français ont refusé de voter pour Dupont et Dupont.

 

La vérité, c'est qu'au deuxième tour les électeurs de Bayrou voteront massivement Sarko, motivés par les heures supplémentaires promises à ceux qui gagnent déjà beaucoup étant encore titulaires d'un emploi permanent; des gens qui, par conséquent, voient les heures supplémentaires comme un moyen de couler les 35 heures et ses représentations républicaines et redistributrices, par eux perçues comme des entraves à leur propre enrichissement personnel. Cette dérive est accentuée par le fait qu'à part les forces communistes épaulées par quelques syndicats, personne ne défend plus un vrai système de retraites, ni la préservation et la consolidation des autres secteurs publics : il faut donc se défendre seul, chacun pour soi. (Sans doute le PS rejoue-t-il ici l'illusion destructrice des ''stock options'' aujourd'hui critiquée par M. Fabius, en suivant la droite sur son propre terrain. Les alternatives ne sont pas concevables sans la restauration et la bonification des services publics. Ces derniers sont nécessaires tant au soutien de la ''demande interne'' que de la ''productivité''. Leur défense doit sans doute se faire moyennant un bon quiproquo sur les retraites comprises comme salaire différé, en lieu et place de la proposition à courte vue visant les heures supplémentaire. Ce quiproquo verrait la bonification des retraites avec retour à 37,5 années de contribution et la possibilité de faire du volontariat socialement utile mais ne nuisant pas à l'application légale des 35 heures ceci se ferait dans les quartiers, dans les instituts de recherches ou encore dans les hôpitaux etc- en échange d'une bonification de la pension reçue et de la constitution des Fonds Ouvriers appuyés par un Fonds de productivité. Un tel système de volontariat ne nuisant pas à la création de l'emploi visé par la RTT pourrait d'ailleurs donner lieu à un versement aux Fonds Ouvriers des économies réalisées, tout en tenant compte du désir de participation des retraités à la vie de la communauté (Ce qui est tout différent de la crapulerie vendue comme ''vieillesse active'' étudiée par les eurocrates et copiée par Prodi-Bertinotti de manière à accompagner la précarité et la baisse parallèle des prestations par le recours à des jobs McDo pour le troisième âge, recours d'ailleurs tout théorique puisque les firmes n'embauchent plus après la quarantaine et moins encore après la cinquantaine. Comme les mêmes parlent avec beaucoup de charité judéo-chrétienne d'envoyer les travailleurs manuels oeuvrant dans des emplois pénibles à la retraite plus vite que les autres sans autre forme de procès, ces derniers sont donc d'ores et déjà conviés à aller se ''reposer'' avec des jobines, du moins lorsqu'elles seront disponibles!) A la prise en compte des retraite s'ajoutent les crèches et les garderies établies comme services publics universellement accessibles, les soins gériatriques et le maintien à domicile pour les parents âgés, le logement social et autre -, le transport public, les loisirs formateurs en particulier pour les enfants etc … c'est-à-dire tous les services sociaux portés par une vision socialiste très concrète, collant au plus près des circonstances vécues par les gens dans leur vie quotidienne.

 

La vérité c'est que MG Buffet n'a rien à se reprocher : elle a fait une très bonne campagne; ce qui fut démontré par l'extraordinaire rassemblement de Bercy, répercuté ensuite avec une monté à 4 % dans les sondages, sans entamer les voix dévoyées par Bové, une hausse qui perdura toute une semaine en se maintenant autour de 3 % pour redescendre ensuite à 2 %. (2) De plus, Mme Buffet a démontré une attitude exemplaire envers la gauche et envers les ''collectifs'', ce que d'autres, comme Bové, n'ont pas fait, car ils étaient ontologiquement incapables de le faire. Les chiffres selon moi disent ceci :

 

Somme des voix qui seraient allés normalement au PCF : Mme Buffet 1, 94% + Bové 1, 32% + Ségo 2 % (donc le surplus en tenant compte du report des voix de M. Chevènement et de Mme Taubira, correspondant au vote utile ) = 5, 26 %

 

Mme Buffet fut pénalisée dès le départ par la section des refondateurs inféodée au PS (et pour tout dire philo-sémite nietzschéenne, une bande intolérable qui n'a rien contribué qui puissent se réclamer du communisme, pas même la partie communiste de la loi de modernisation sociale qui avait d'autres sources; mais elle contribue un persistant effort de noyautage, y compris au sein du journal l'Humanité en prétendant substituer des Derrida et des Baudrillard (les ''spectres'' de l'auto-infatuation auto-élue et auto-infligée avec en prime la perte de ''sens'' auto-cultivée, et autres âneries du genre) à Maurice Thorez, Jacques Duclos, Lénine, Rosa Luxembourg, Mao, Gramsci, Althusser, Marx etc, etc, etc. Mais, dès lors que Kriegel fut réintégré et que la ''gauche européenne'' ne peut plus se dire ''communiste'' pour faire plaisir à cette infime fraction surreprésentée aux échelon les plus élevés … Moi je dis : Dehors! vous n'êtes pas communistes, débarrassez-nous le plancher avant la purge, qui autrement sera inévitable. Comme tout un chacun, vous avez le droit démocratique de faire valoir vos vrais talents ailleurs, la démocratie bourgeoise étant faite pour ça; mais vous n'avez pas celui de faire de la fausse représentation politique sur notre dos, ni de dénaturer les partis désirant demeurer fidèles aux idéaux révolutionnaires de l'Internationale de Marx et de la Commune de Paris. Cette section inféodée est directement responsable de l'apologie du nettoyage idéologique en Yougoslavie (un crime) puis partout ailleurs en Europe, ainsi que de l'apologie de l'intervention en Iraq, une république pourtant laïque (un autre crime dont les motifs remontent aux mêmes crapuleries philo-sémites nietzschéennes.) Ce sont les mêmes qui firent dévier la Gauche européenne initiative que j'avais proposée à Bertinotti dans l'espoir de confédérer les partis communistes européens existants afin de pouvoir œuvrer plus efficacement pour l'Europe sociale! Ils le firent avec la complicité des Ingrao, des Curzi, des Bertinotti et de toute cette lie réellement anti-communiste qui n'aurait jamais due être tolérée dans nos rangs (ces Italiens n'y entrèrent d'ailleurs qu'après le sabordage auto-infligé du PCI …) La LCR et FO devront également se poser des questions à ce sujet, qui n'est autre que celui de la bonne insertion au plan mondial.

 

Les électrices et les électeurs ont voté utile selon leur perception de la marge d'erreur dans les sondages avant le premier tour. Ces sondages surestimèrent Le Pen comme ils l'avaient sous-estimé jusqu'ici, tout en minimisant le score de Sarko ; surtout la montée en force de M. Bayrou dans les sondages fut prise au sérieux par un électorat encore hanté par l'''électrochoc'' du 21 avril subit par la gauche plurielle ; elle se confirma d'ailleurs puissamment à quelque deux tiers de ce qu'elle avait été durant l'élection précédente. Ces électrices et électeurs communistes n'ont donc rien à se reprocher, surtout lorsque l'on sait que les élections législatives ne sont pas les élections présidentielles et que Ségo n'a aucune chance au second tour. Le report de toutes les voix de Bayrou n'y suffirait pas, bien que la dynamique du second tour d'une élection présidentielle ne soit pas réductible à celle du premier tour. Si bien que l'alliance aux législatives avec le PS ne doit pas être conçu comme un acte de foi mais plutôt comme une question de tractation, circonscription par circonscription, selon la logique du ''pacte républicain de gauche'', et de l' ''appui critique'' au Parlement en cas de victoire socialiste.

 

Ceux qui veulent l'inféodation avec le PS veulent seulement bloquer la nécessaire marche vers un congrès unitaire. NON PAS UN CONGRES DE ''GAUCHE ALTERTNATIVE'' MAIS DE RECREATION D'UN AUTHENTIQUE PARTI COMMUNSITE EOUCUMENIQUE, FONDÉ SUR LA LOI DE LA VALEUR MARXISTE, LE MATÉRIALISME HISTORIQUE, LA DEFENSE DE L'EUROPE SOCIALE DANS UNE CONFEDERATION DE L'EUROPE DES NATIONS ET LA DEFENSE DE LA CHARTE DE L'ONU

 

On le sait, cette Charte est contraire à la ''guerre préventive'' et à l'inféodation militaire atlantiste, voir là-dessus l'horreur répétée du bouclier anti-missile US, conçu comme un pan essentiel de la guerre préventive, aujourd'hui installé en plein cœur de notre continent européen. Si la Pologne de même que la Tchéquie (et, en secret, l'Italie) suivent cette route, il faudra alors en rester au Traité de Nice tout en relaçant l'Europe sociale et l'Europe des Nations sur la base d'une confédération franco-allemande (i.e. partage des secteurs stratégiques clés par la spécialisation et la planification indicative-incitative optimum commune, protection conjointe à l'OMC via une nouvelle définition de l'anti-dumping prenant en compte le Code du travail, les services sociaux et l'environnement, adoption d'une doctrine militaire défensive, axée sur le rejet du recours à la guerre comme méthode de résolution des conflit et sur la dissuasion nucléaire, tout en restant compatible avec la Charte de l'ONU et les Articles IV et VI du Traité de Non-Prolifération. Les autres 4 membres du Marché commun établi au début des années 60 seront appelés à s'y joindre. En ce qui concerne l'Italie, son adhésion pourra être acceptée uniquement si elle renonce à son accord secret et anti-constitutionnel avec les USA dans le dossier de la guerre préventive, de Otan et du bouclier anti-missile, car aucune alliance européenne ne saurait tolérer sans pulsion à l'autodestruction qu'un tel coing servile et peu loyal se fixe dans l'édifice autrement sain de la construction européenne autonome.

 

En résumé, force est de noter que M. Robert Hue d'un côté, ainsi que la section de l'inféodation totale comme acte de foi au PS de l'autre inféodation d'ailleurs fort vénale électoralement et idéologiquement parlant - choisissent l'alliance ave le PS (1) au mauvais moment puisque le PS choisit Bayrou, Delors et même un pitre détestable de compromissions convenues du genre de Cohn-Bendit ! Pour ma part, je le répète, je choisis un congrès unitaire communiste marxiste avec le parti de Besancenot et tous les autres partis et groupuscules se reconnaissant dans les idéaux communistes. Ce Congrès ne surviendra pas du jour au lendemain, mais il doit être préparé avec assiduité à tous les niveaux, historique, théorique, organisationnel, culturel, sportif etc. Il devra savoir éviter de combattre puérilement les batailles du passé, tout en sachant se serrer les coudes pour mieux affronter les défis du monde contemporain et pour mener à bon port la ''bataille des idées'' propres à préserver l'avenir, par exemple en matière d'écomarxisme et de mise en œuvre concrète du principe de précaution. La bataille des archives s'avèrent également cruciale, car nous ne saurions tolérer que l'on nous fabrique une historie de pseudo-vainqueurs de la Guerre Froide mordant la main de ceux qui les ont tirés des camps en défaisant le nazifascisme quasiment seuls jusqu'à Stalingrad (la position de Trotsky sur la question finlandaise comme sur la défense acharnée de la ''révolution sociale'' reste ici précieuse.) Il faudra donc éviter tout bilan historique péremptoire et sectaire (autant sur Staline que sur Trotsky pour le dire en une forme condensée quoique passablement réductrice) et savoir s'en tenir à une approche scientifique marxiste dépourvue de tout a priori comme de toutes tentations anachroniques propres à l'historicisme bourgeois, en particulier en ce qui concerne notre histoire communiste dans toute ses facettes, sans laquelle aucune conquête sociale ou politique n'eût été possible ; notre histoire vaut bien celle de la bourgeoisie, nos supposées horreurs ayant jusqu'ici été commises en lutte frontale contre les dérives impériales, nietzschéennes et nazifascistes de la bourgeoisie, crimes bourgeois qui se répètent aujourd'hui sous les yeux des sceptiques facilement abusés mais exempts de toute imagination critique constructive en ce qui concerne la réalité du soi-disant ''socialisme réel'', en particulier de ses services sociaux et culturels.

 

Retour œcuménique à Tours donc, selon les demandes concrètes du présent. Car, avec la dérive ségolienne-militaire du PS, s'ouvre une période de tentative de liquidation frontale, quoique souterraine, du communisme en France et en Europe. Souterraine car l'exemple italien démontre à loisir comment des gueux de second ordre pensent pouvoir agiter le drapeau du communisme pour mieux éliminer le communisme. Ou encore le drapeau de la paix en envoyant les chars et les avions de combats sur les théâtres de la guerre préventive croisée tout en signant des traités occultes et anti-constitutionnels avec Washington et Tel Aviv. Ce sera donc classe contre classe, du moins jusqu'au rétablissement de l'entière autonomie de notre Parti, et par conséquent du rééquilibrage jaurésien du PS. La défaite de Ségolène ouvrira d'ailleurs la voie à ce nécessaire rééquilibrage d'un PS qui n'a même pas su défendre le bilan social de la ''gauche plurielle'' tout en reconnaissant les quelques erreurs de parcours accomplies par une alliance pensant pouvoir profiter de la durée pour accompagner ses réformes de fond.

 

Or, en additionnant les 4,11% de Besancenot aux 5,26 % des communistes divers mais fragmentés par le noyautage des ''collectifs'' du fait d'une infime minorité, au mieux anti-parti mais sachant compter sur les effets médiatiques prévisibles découlant de leur anti-communisme affiché, nous obtenons 9, 37 %. Sur la base de 7 à 8 % il deviendrait alors possible de reconquérir les franges du prolétariat et des banlieues aujourd'hui abandonnée à la pulsion anti-système de M. Le Pen ou à l'affairisme clientéliste et anti-laïque d'un Sarkozy et Cie. Nous avons déjà noté qu'il ne saurait y avoir de cohérence productive et redistributive sans une insertion choisie dans l'Economie Mondiale. Donc sans une claire représentation mentale du rôle international du pays, ce qui n'implique pas forcément l'importation de conflits extérieurs (les quels ?), mais plutôt la compréhension que le XXI siècle sera coopératif, solidaire et respectueux de l'environnement humain et naturel sur la base du respect des principes énoncés par la Charte de l'ONU.

 

De fait, si nous ajoutions rapidement une position marxiste en matière de politique européenne et internationale, sans la moindre trace de philo-sémitisme nietzschéen, le parti communiste de France redeviendrait rapidement le plus grand parti politique français. C'est bien cela qui inquiète. Aussi, pour éviter tout nouveau sabotage en cours de route, il faut impérativement remettre Marx et le marxisme aux commandes au sein du Parti et dans ses statuts, aux côtés de l'Europe sociale et de la défense de la Charte de l'ONU. N'oublions pas, surtout à l'heure où d'aucuns en reviennent aux principes de Carl Schmitt plus ou moins ouvertement, que cette Charte fut le fruit de l'alliance et de la victoire anti-nazifascistes. A ce titre avec la Déclaration des Droits Individuels et Sociaux de la Personne Humaine, elle constitue un sommet de l'évolution du droit international. C'est pourquoi elle fait tant horreur aux pitres soi-disant ''éveillés'' qui voudraient la remplacer par la prédominance du Lévitique à l'instar d'un Habermas aux petits pieds, malgré une réputation marxiste totalement usurpée qui, avec la chute de l'Urss, croit désormais possible de substituer de manière ouverte la primauté de cette copie exclusiviste plagiée du Code Hammourabi, tant aux Fondements de la métaphysique des mœurs de Kant (sans laquelle aucune laïcité ne serait possible alors qu'elle reste garante de la liberté et de la solidarité politique ,de même que de la libre recherche scientifique, y compris en matière religieuse et psychologique), pour ne rien dire de Marx et du marxisme authentique. (La critique de l'Ecole de Francfort à Popper et à la soi-disant Ecole autrichienne n'étant qu'une réfutation historiciste voire holiste - du positivisme empirique de ce courant de pensée, en particulier d'un Popper qui selon moi n'a jamais su faire la différence entre Auguste Comte et Marx ou encore entre Platon et Hegel d'un côté et de l'autre Burke ou mieux encore Nietzsche jamais désavoués quoique prudemment tus : la notion de ''miracle'' dans la découverte scientifique (présumément individuelle) selon Popper n'est au fond qu'une reformulation quasi-spiritiste de l'empirisme psychologique de Hume et des tenants modernes de l'irrationalité, à dire vrai aussi peu démo-cratiques sur le fond que Popper lui-même. En résumé, ces gens-là sont prompts à réduire l'égalitarisme à une tendance fasciste et conçoivent la liberté, non pas comme l'éthique léniniste de l'égalité mais plutôt comme l'anomie libertaire des possesseurs des moyens de production selon von Hayek, digne héritier des pires tendances de ses prédécesseurs Böhm-Bawerk, Menger et von Mises, sinon de Michels et de Pareto.)

 

Non seulement la Charte de l'ONU condamne avec l'ensemble du corpus du droit international toute notion de guerre préventive, elle entérine au contraire un pas civilisationnel important, soit le rejet du recours à la guerre autre que purement défense, ainsi que la primauté de la souveraineté nationale de tous les Etats membres et non-membres ; elle pose donc les bases d'une résistance plurielle à l'impérialisme croisé contemporain. Elle permet, en outre, de dissocier la politique inter-nationale qui concerne les Etats-nations et la politique mondiale et internationaliste induite par la société civile sur la base stricte de la neutralité, dont la Croix Rouge de Henri Dunant demeure l'épitome contre les pitreries serviles et parfois criminelles du soi-disant ''droit d'ingérence humanitaire'', dépourvu de la moindre légitimité du point de vue du ''droit des gens'' ou des lois internationales (voir là-dessus, un typique Kouchner, servant d'abord Foccart au Nigeria, pour finir dûment décoré par un Izetbegovic pour avoir su fermer les yeux sur la déportation des Serbes du Kosovo malgré la présence des forces de l'Otan pourtant mandatées par l'ONU.) Quel volume d'aide humanitaire neutre et de long terme pourrait être déversée dans les régions aujourd'hui martyrisées par les conflits nés d'un néolibéralisme sauvage encore aiguisé par la croisade philo-sémite nietzschéenne, pour une petite fraction des dépenses directement liées à cette guerre préventive lancée contre l'Afghanistan, l'Iran, le Liban et plus de 60 nations musulmanes, dont le Soudan sous prétexte d'intervention au Darfour, région riche en pétrole mais sous contrôle musulman comme on pouvait s'y attendre ? Inutile non plus de parler des dépenses militaires globales des pays Occidentaux, y compris celles qui sont liées aux mesures offensives, complémentaires du bouclier anti-missile américain, maintenant imposées à l'Europe. A titre d'exemple l'Italie de Prodi et des renégats D'Alema, Fassino, Bertinotti et autres Veltroni dépense déjà quelque 2 milliards d'euro pour des opérations armées extérieures totalement anti-constitutionnelles selon l'Article 11 de la Constitution du pays au moment même où on accorde une dizaine de milliards au patronat en exonérations fiscale sans contrepartie pour les travailleurs pendant que l'on coupe 4,5 milliards aux régions pourtant responsables de l'administration des services sociaux ! Ces pitres renégats à la recherche d'une nouvelle légitimité avec les "maîtres du monde" putatifs à la Veltroni et Cie sont en effet très portés sur la Shoah exclusiviste et négationniste de l'histoire commune de la lutte anti-fasciste, mais ils n'ont jamais un seul mot de condamnation pour Ezra Pound et consort pourtant actifs en Italie avec l'appui de Mussolini jusqu'en 1938. Aussi, après avoir signé un accord de coopération militaire anti-constitutionnel avec Israël, ils s'apprêtent encore à dépenser plus de 200 millions d'euros pièce pour des F35 américains, des avions de combat conçus dans le cadre de cette doctrine offensive piteusement masquée par la lutte anti-terroriste philo-sémite nietzschéenne ; lutte devant être menée, non pas par la police et le développement socio-économique, mais par la création d'une société de l'exclusion généralisée et imposée sous les coups du ''marteau'' de Nietzsche … qui, malheureusement pour ces pitres vulgairement typiques, branle déjà fortement dans le manche en Palestine, en Afghanistan, en Iraq, et partout ailleurs, tant au plan domestique qu'international…

 

En résumé : une victoire de M. Sarkozy détruira momentanément l'Etat social issu de la Résistance en préparant du même coup un fort retour de bâton et une remontée fulgurante du communisme démocratique, libertaire et de combat. Une victoire de Mme Ségolène dénaturera le Parti ''socialiste'' français pour très longtemps. Dans les deux cas, le rassemblement de toutes les forces communistes s'impose de lui-même comme unique garant du présent et seul gage de l'avenir.

 

Paul De Marco,

Copyright © Paul De Marco, 23 avril 2007

 

Notes :

 

(1) voir article du journal Le Monde ''Pour Robert Hue, le vote ''utile'' n'est pas la seule explication du mauvais score du PCF'' in www.lemonde.fr , 23-04-2007)

(2) voir l'article ''Jean-Marie Le Pen gagne deux points à 15 % des intentions de vote, selon un sondage CSA'' dans www.lemonde.fr , 30-03-2007.

(back)

XXX

Lettre ouverte à la Confédération paysanne et à M. José Bové

(back)

(Avec la prière de transmettre ce texte à M. Bové. Une copie fut envoyée au Pcf.)

 

On sait qu'Internet est une création de l'armée américaine, gérée par elle sous le couvert d'une organisation sans but lucratif. De plus, les services américains et canadiens (ainsi que tous les autres, à vrai dire) utilisent des systèmes de types ''carnivores'' qui subtilisent directement en temps réel les frappes sur le clavier, les clics avec la souris et ainsi de suite, à la source. Comme chacun sait, le téléphone et le câble de télévision permettent, une surveillance extrêmement intrusive du quotidien des gens, parfois doublé de manipulations crapuleuses, tant pour l'aspect subliminal que pour la surveillance optique et auditive. La surveillance sous contrôle démocratique est une chose, le vol et/ou la manipulation en sont une autre.

 

Mes ordinateurs sont surveillés, en permanence, y compris ceux qui ne sont pas connectés sur le Net puisque des programmes fonctionnant à partir des prises de courrant électriques ordinaires donnent le même résultat. Cette surveillance en tout illégale est motivée par mon appartenance au communisme et ma haute contribution au marxisme et aux sciences sociales. Interpol est également online.

 

Lorsque je formulais ma thèse sur l'écomarxisme, qui contient le concept de ''souveraineté alimentaire'' (un concept qui n'est justement pas celui de ''sécurité alimentaire'' émanant de la Pac et des cercles français préparant la négociation au niveau international, comme on l'aura aisément compris) les services italiens ont cru m'opposer certains imbéciles du genre Nebbia. Il s'agit d'un ignorant de second ordre, bien évidemment avec un poste académique aussi assuré que celui de Serge Latouche (*) , un ignare qui, après avoir mal lu Georgescu-Rogen et avoir démontré son incapacité intellectuelle à comprendre mes critiques, à départ fraternelles, (1) se croit soudain devenu un spécialiste en environnement, un expert ainsi prêt à ce titre à conseiller un Prc, qui démontre aujourd'hui sa trahison de classe par ses dérives anti-communistes, crapuleuses et illégales. Je vous fais grâce des pitrerie d'un Michael Löwy vous renvoyant à ce sujet à la Section Plagiats de ce même site. (J'ajoute que, selon les statuts du Prc, ou même du PdCi, personne n'a le mandat de dénaturer un parti communiste de l'intérieur, ce qui constitue un crime anti-démocratique que j'ai qualifié de ''fausse représentation'', crime qui aurait déjà dû valoir des poursuite devant la Commission électorale ainsi que devant les tribunaux. Ceux qui jugent que les partis communistes ne répondent pas à leurs attentes doivent avoir la simple honnêteté de quitter ces partis en allant faire valoir ailleurs leurs présumés talents. Pour l'heure, ces opportunistes de bas étages cherchent non seulement à pervertir nos partis communistes mais également à piéger leurs membres pour se faire élire et continuer ainsi à être payés à leur place. Ce qui mérite des représailles définitives appropriées, selon nos statuts.)

 

Je vous épargne la genèse du Club de Rome ou de la Trilatérale ou encore des partis Verts, à leur origine, en particulier en Allemagne … Je vous épargne également de longues discussions sur la monstrueuse prestation du pitre Régis Debray vis-à-vis du camarade Che Guevara, de même que ses répugnants commentaires ultérieurs, une fois les masques tombés; je vous épargne mes commentaires sur Mme C. Autain; je vous épargne mes commentaires sur le harcèlement, particulièrement le harcèlement psychotique, de la CIA et du Pentagone contre les dissidents; ou encore, dans le même ordre d'idée, les mises en garde à ce sujet du grand communiste canadien Stanley Ryerson, ou du camarade Louis Althusser à propos de son orpheline de femme liée à l'Intelligence Service anglais (voir son dernier livre), pour ne nommer que ceux-là. Je mentionnerais seulement la thèse proche des services français et d'un ineffable Touraine (jadis mis à la porte des amphis à la Sorbonne) selon laquelle un Sous-Commandant Marcos au Mexique mériterait d'être encouragé car il représenterait enfin l'échec de la stratégie révolutionnaire guevariste en Amérique latine. L'Amérique latine vaut bien une ''pipe'', enfin c'est selon ses mœurs et sa conscience, 'pas?

 

Or, il se trouve que M. José Bové utilisa mon concept de ''souveraineté alimentaire'' avant que je n'ai eu le temps de terminer mon texte sur mon ordinateur, mais pas avant que je n'ai eu le temps de m'envoyer une copie du brouillon par email par simple mesure de protection. La question se pose : vous et moi sans parler d'un PCF de bonne volonté mais si ingénu et si tolérant … devons-nous nous méfier de M. José Bové ou de certains de ces conseillers trop bien plugués? La question vaut bien entendu pour M. Bové lui-même. Après les résultats du premier tour de l'élection présidentielle, tout le monde doit instinctivement comprendre que ce n'est pas là une question que le marxiste Paul De Marco prendra à la légère. Je suis prêt à prouver mes dires avec mes emails et les articles de journaux appropriés à quiconque aurait l'audace de prétendre seulement mettre en doute mes affirmations.

 

Qu'on se comprenne bien : chacun à le droit de se présenter aux élections qu'il ou elle veut; mais personne n'a le droit d'enfreindre l'intimité des gens ou de subtiliser leurs matériels ce faisant; ni directement; ni indirectement. Pour le reste, ce n'est qu'une question de respect des statuts internes des partis concernés, ce qui regarde les membres, plus encore que les dirigeants.

 

De chacun selon ses responsabilités, à chacun selon ses mérites.

 

Paul De Marco, communiste.

28 avril 2007

 

1) Il n'est pas sûr que Nebbia ait jamais compris la moindre chose dans la logique de Lavoisier, dans la physique moderne ou dans la biologie. On se demande comment ces gens-là obtiennent leurs diplômes! Cela dit, la question de l'énergie et du bilan énergétique ne peut pas se réduire à un bilan de l'énergie solaire. Certaines manipulations chimiques et physiques de la nature permettent heureusement de dégager un bilan énergétique positif; ce qui est le cas, entre autres phénomènes, tant pour la fission nucléaire actuellement maîtrisée, que pour la fusion nucléaire aujourd'hui scientifiquement reproductible pendant quelques petits instants fugitifs, faute du développement parallèle nécessaire des enceintes permettant de confiner ce genre de réaction ''atomique'' (ie réaction de la structure atomique de la matière, qui n'a rien à voir, bien évidemment, ni avec Faut, ni avec Nietzsche, ni a fortiori avec les rabbins, les papes, la et les calottes en général, ni avec les autres philo-sémites nietzschéens contemporains et leur manies crapuleuses de toujours vouloir appauvrir et désarmer préventivement les autres afin de conserver leurs privilèges, voire leurs ''empreintes écologiques'' personnelles, crapuleusement usurpés de la manière la plus anti-démocratique qui soit.)

 

* Voici la lettre en date du 9 novembre 2005 restée sans réponse que j'avais adressée à ce pitre avéré (oui! avec un poste de prof. émérite, en plus!) M. Serge Latouche. La même avait été envoyée au Monde diplomatique à l'attention de M. Ramonet. En vain. Elle fut donc envoyée ensuite, le 19 décembre 2005, toujours en vain, à l'université qui emploie M. Latouche, à l'adresse suivante : florence.peyre@jm.u-psud.fr. Il semble que la caste des pitres universitaires bourgeois et leurs employeurs s'arrogent le droit de ne pas répondre même lorsque cela regarde la déontologie universitaire! Serions-nous déjà dans l'université de Heidegger et des franc-maçonneries de Nietzsche, sur fonds publics républicains?

 

Chère Madame,

 

Je vous prie de prendre note de la lettre ci-dessous que j'ai fait parvenir à M. Latouche. Il a choisi de l'ignorer. Sa conduite dans cette affaire et son silence sont d'une exceptionnelle gravité du point de vue intellectuel et académique. Le recteur et la faculté devront aviser.

Je vous prie d'agréer, Chère Madame, l'expression de mes salutations les plus distinguées.

Paul De Marco.

 

XXX

Paul De Marco

de-marco@sympatico.ca

 

9 novembre 2005

 

Monsieur Ramonet

Directeur de la rédaction,

Le Monde diplomatique

 

 

Cher Monsieur Ramonet,

 

Le Monde diplomatique de novembre 2005 vient de publier un article de M. Serge Latouche intitulé ''Ecofascisme ou écodémocratie''. M. Latouche est parfaitement libre de croire que la conception marxiste de l'écologie implique ''un terrorisme massif qui ne suffirait pas, pour autant, à détruire l'imaginaire marchand''. (p 26). Beaucoup de gens donnés pour instruits entretiennent toutes sortes de lubies. C'est leur affaire. Encore devraient-ils pouvoir étayer leurs affirmations. Ce que la déontologie et la règle universitaires leur interdisent formellement toutefois, c'est de plagier le travail des autres, tout en détournant le sens de leurs concepts sans jamais citer leurs noms. J'accuse M. Latouche d'avoir plagié et détourné déloyalement des éléments de mon article ''Ecomarxismo'' dans la première partie de l'article que vous avez publié. J'avais fait circuler cet article dans des groupes écologiques italiens auxquels j'appartenais. Je suis donc obligé de prendre l'accusation d'écofascisme abusivement conjuguée avec la référence à un ''terrorisme massif''' marxiste comme une insulte personnelle proférée avec la plus parfaite lâcheté par un personnage visiblement incapable d'apprécier la portée intellectuelle de mon texte. J'exige par conséquent des excuses de la part de M. Latouche. J'exige en outre que le Monde diplomatique publie cette rétractation de M. Latouche avec la mention de mon article.

 

 

Sous couvert de démocratie, trop de gens aujourd'hui pensent pouvoir s'arroger le droit de parler pour les autres, le plus souvent en monopolisant le débat contre leurs intérêts, et de surcroît en les plagiant et en dénaturant leurs concepts à dessein. Jusqu'à plus ample informé, M. Latouche semble être de ceux-là. Cette attitude contrevient directement à la déontologie universitaire et au caractère démocratique du débat dont ils aimeraient, par ailleurs, se réclamer. Elle contrevient également à toute notion de rectitude personnelle et professionnelle. Ces personnes se comportent ainsi comme des ''pitres'', selon le sens conceptuel que j'ai donné à ce terme. Si les prêches de bas clergé les intéressent, c'est qu'ils se sont trompés de profession, à l'instar de leurs employeurs. Leur irrespect de la déontologie universitaire me force à conclure qu'ils enseignent et sont payés, sur fonds publics, à notre place, bien que de toute évidence les qualités intellectuelles essentielles pour le faire leur fassent cruellement défaut. C'est intolérable.

 

Je vous prie, Cher Monsieur Ramonet, d'agréer l'expression de mes salutations les plus distinguées.

Paul De Marco. Professeur de relations internationales (Économie politique internationale)

NB: Une copie de cette lettre a été envoyée directement à M. Latouche à son adresse électronique de l'Université D'Orsay dans laquelle, selon le Monde diplomatique, il occupe une position de professeur émérite. A défaut d'une rétractation de sa part j'aviserais auprès des autorités de son université.

(back)

XXX

UNE SOCIAL-DÉMOCRATIE LIBÉRISTE SANS CLASSES MOYENNES.

Ou

Communisme et Liberté

(back)

 

Commentaire rapide de l'article : ''Pour une social-démocratie à la française'' in www.lemonde.fr 30-04-2007, (Section Point de vue)

 

(Ceci dit, la présidentielle et les législatives étant deux élections différentes, il faut conjurer le sort en votant massivement Ségolène Royal le 6 mai 2007.)

 

Certains sont toujours prêts à vendre la peau de l'ours avant de l'avoir dépecé. Il en va ainsi pour les néo-propagandistes de la social-démocratie, ''à la française'', excusez du peu ! Ces ''éveillés'' du dimanche du samedi ? se croient en bonne voie : sûrs d'avoir affaibli les forces communistes, ils veulent encore s'assurer de la transformation blairiste du PS ! A croire que l'avenir du ''socialisme'' serait encore Blum épaulée par une SFIO amnésique à propos des camps ou du ''Cash and Carry'' des banquiers et bourgeois d'alors, de quelque provenance qu'ils aient été. On veut donc aller au balirisme à marche forcée, sous couvert de social-démocratie. Le nom des signataires n'est d'ailleurs pas sans intérêt, surtout pour ce qui est des absences, en particuliers celles des refondateurs anti-communistes du PCF ; ce qui du coup révèle tout une ''division du travail'' qui ne trompe pas ceux qui connaissent un peu le vrai Blum ou sa conception tragiquement risible et à contresens de la ''race d'Herder''.

 

Mais pourquoi cet excès d'effort? Jusqu'ici un PS nourrissant des Delors, des Mauroy, des Charasse etc, un PS se mettant à l'école des "nouveaux philosophes", voire de Bauer et d'autres pitres philo-sémites nietzschéens similairement ''éveillés'', tout en pratiquant l' ''ingérence humanitaire'' selon Foccart-Kouchner, ou la lutte contre ''toute la misère du monde'' selon M. Rocard ou selon un Jack Lang travaillant pour Sarkozy a Sangatte, c'était donc du dangereux ''stalinisme'' mâtiné de ''trotskysme'' plus dangereux encore ? Rawls, Giddens, Blair porte-parole véritable d'un Friedman excentrique tout armé de sa ''valeur travail'' et de son ''contrat unique'' (ie ''le revenu minimum annuel garanti'') tellement bien adapté au nouvel esclavage salarial et à la nouvelle domesticité, symboliseraient donc un tournant par rapport à celui, reaganien, de 1983 ? Il est vrai que Friedman plus pragmatique que nos pitres retardataires ne se faisait pas d'illusion sur l'avenir bourgeois du ''travail'' ni du ''salaire'', préférant plutôt parler de ''revenu'' politiquement calculé, donc sans rapport réel avec la ''productivité'' ou avec la ''compétitivité'' nationale. Sommes-nous sûr que ces beaux esprits "post-modernes" ne confondent pas la social-démocratie pour le reaganisme mâtiné de ''justice sociale'' selon Friedman, Rawls et al ? Blair n'est-il donc plus le seul héritier authentique de Thatcher en opposition aux ''Red Tories'' comme Major? Ce qui nous est annoncé risque d'être une social-démocratie infra-bersteinienne faute de classes moyennes sacrifiées aux délocalisations et à la gouvernance globale privée, victimes d'une paupérisation rampante, qui gagne du terrain avec son vague à l'âme caractéristique et ses replis idéologiques déjà expérimentés aux lendemains du Crash de 1929.

 

''La France sera toujours la France''. Tautologie signifiante (pour emprunter une expression utile à Wittgenstein) d'un de Gaulle loin des Seymour Lipset, Huntington et compagnie. Nous verrons.

 

Entre temps, les déclinologues à la pitre Baverez sont en syntonie parfaite avec ces ''socio-démocrates'' soi-disant ''éveillés'' de pacotille. Puisque tous les chats seraient destinés à devenir gris, le sarkozysme affiché de Baverez ne fait aucune différence : ce n'est qu'une affaire de nuance par rapports thèses présumément adverses telles que les énoncent le signataire Daniel Cohen. Pour M. Cohen, foin de spéculation, d'adéquation du crédit à l'économie réelle, ou de structure de la propriété, puisque ''0 ses yeux, la vraie "pathologie" française et européenne, c'est "la faiblesse du système d'enseignement supérieur et de la recherche".'' (2) On sait que dans la même vaine l'UE propose la privatisation-libéralisation intégrale (Sommet de Barcelone, abus législatif de la Cour du Luxembourg etc) et le transfert de la R&D aux 2/3 au secteur privé (la grande affaire du Sommet de Lisbonne) ce qui doit se faire par un traitement fiscal approprié mis au service des grandes firmes transnationales et de leurs Fondations. Ces dernières renforçant alors leur pouvoir et celui de leur cour de larbins réunis dans les think-tanks appropriés. Avec un peu de chance (ou de malchance, c'est selon) l'aveuglement idéologique sera pour demain ! Pour l'heure, c'est droit devant … (voir ''Déclin ou rebond, deux diagnostics sur la France'' in www.lemonde.fr 28-04-2007)

 

Or, d'un côté comme de l'autre, la base de cette déclinologie n'est autre qu'une conception frauduleuse du PIB bourgeois calculé sans tenir compte du démantèlement de l'interventionnisme économique de l'Etat social, redevable à la société de ses pouvoirs régaliens. Le capital court terme ne peut ni concevoir ni financer les infrastructures nécessaires, y compris celles que nécessite le changement climatique, ni les projets à long terme comme le TGV, l'Airbus, le EPR etc etc ; il peut seulement les pirater par la privatisation réussie à coups de OPA et de LBO qui donnent une force de frappe considérable à ce qui n'est vraiment qu'une monnaie de singe, et par la gestion néolibérale favorisant un actionnariat et un management parasites. Bien entendu cette conception primitive et barbare du PIB bourgeois qui, pour ce qu'elle vaut, devrait être pondérée au minimum par le rapport économie spéculative/économie réelle, ne tient pas compte non plus de la dominance actuelle du ''crédit'' purement spéculatif, du fait de l'absence cruelle de règles nationales et internationales, notamment en matière de fiscalité du capital, de coordination du taux de change des monnaies principales et d'une définition opérationnelle de l'anti-dumping (voire de mise en place de Seuils Tobin.)

 

A-t-on suffisamment mesuré l'impact délétère du capital spéculatif et de ses délocalisations boursières sur la balance des paiements ainsi que sur la balance commerciales qui, pour leur part, demeurent entièrement nationales ; qui plus est, elles demeurent étroitement liées au niveau de l'emploi réel et à la qualité des services publics et sociaux découlant du niveau véritable de la ''productivité'' au sein de l'économie réelle? Les lubies du modèle de l'interdépendance asymétrique ne sont que des lubies. Elles sont déjà infirmées par la montée en puissance de la Chine accompagnée par les autres pays émergents. La ''wal-martyrisation'' de la consommation ouvrière, cette pathétique reprise de l'abolition ricardienne des Corn Laws, ne compensera ni les gains de productivités non partagés au niveau national, ni les ravages des délocalisation, ni la perte de compétitivité, y compris dans les échelons supérieurs de l' ''échelle de la valeur ajoutée''. Certains ont finalement noté ce que j'avais prédis par l'anticipation des tendances lourdes déjà perceptibles depuis longtemps, soit le fort taux de diplômation d'ingénieurs en Chine, en Inde et ailleurs, c'est-à-dire le choix de la qualité structurant la cohérence économique et l'orientation générale de la planification, mais cela sans vraiment comprendre que cela signalait la faillite à très court terme de leur propre modèle et la crise de leur ''mind set'' ou ''forma mentis'' (voir ma critique à Nye etc.) Dissimuler les délocalisations par l'emploi du terme ''out-sourcing'' ne règle rien, mais contribue plutôt à brouiller un phénomène lié à l'internationalisation du capital productif encore accéléré par la privatisation des services publics, mouvement qui finira par concerner non seulement les filiales mais également les maisons-mères et les laboratoires de R&D et de design. Processus d'ailleurs déjà commencé pour les USA. On sait qu'au départ c'est la comptabilité qui s'expatrie off-shore avec les profits fuyant les impôts résiduels sur le capital (les Bahamas contribuent ainsi à la richesse des MNCs et Banques américaines ainsi qu'à la ruine des Eats-Unis comme nation et comme république). Puis, c'est la maison-mère qui suit la production attirée par les marchés émergents. Halliburton elle-même suce sans gêne l'argent des contribuables américains pour une guerre sans objectifs clairs qui l'engraisse jour après jour, tout en s'installant dans la Péninsule arabique. On sait que pour certains, un Pentagone à demi privatisé au profit de compagnies privées de mercenaires devrait suivre leur exemple, Guam étant déjà mis à contribution. Ce néo-mercantilisme apatride bien en voie aux USA guette également l'Europe, car l'économie spéculative globale a cet effet d'accélération et de synchronisation des tendances lourdes … et des crises.

 

En ce qui concerne le capital spéculatif, il met en cause la forme plus nocive du ''crédit''. Les rares économistes dignes du nom le savent pertinemment, au moins depuis Law et les tulipes hollandaises ! Mais ils n'ont plus guère voix au chapitre. Cette forme spéculative de ''crédit'' est encore plus nocive qu'inutile pour les cycles de la reproduction. Cela se vérifie facilement en rappelant qu'aujourd'hui l'économie spéculative équivaut à plus de 100% de l'économie réelle, cette monnaie de singe occidentale étant entièrement dans des mains apatrides privées, pour l'heure hors de toutes régulations étatiques nationales. La Commedia dell'Arte le disait déjà : on ne peut servir qu'un maître à la fois. L'idéologie de ce capital spéculatif global consiste à encenser la pensée globale du capital et l'agir local des ''multitudes'', c'est-à-dire à créer les conditions du dépérissement de l'Etat et des formes démocratiques de planification de la production et de redistribution des richesses que la forme Etat-nation implique depuis sa naissance. La multinationalité respectueuse des différences de chacun au sein de blocs culturels-commerciaux coopérant entre eux, ainsi que la souveraineté ultime de chaque peuple, sont ainsi remplacées par un catéchisme impérial passablement flou car entièrement démagogique, qui va de pair avec la substitution manigancée à coups d'ingérence humanitaire, de catéchisme sélectif à l'usage des Gentils et de guerres préventives, de la Charte de l'ONU et de la Déclaration Universelle des Droits Individuels et Sociaux de la Personne Humaine par une version nietzschéennement adaptée du Lévitique en attendant l'institution du Grand Israël dans un Grand Moyen-Orient, doté d'un illégitime Temple de Salomon institué à la fois comme Grand Inquisiteur et comme Directeur des consciences d'une majorité ainsi "dalitisée" et abrutie par ces ''chimères'' exclusivistes si peu poétiques ! C'est pourquoi, je renouvelle mon appel aux économistes, aux technocrates et politiciens de bonne foi afin que soient développées rapidement des nouvelles statistiques tenant mieux comptes de l'économie réelle de même que des cycles de reproduction allant de pair avec une nouvelle définition de l'anti-dumping à l'OMC qui sache tenir compte du code du travail, des droits sociaux et des droits environnementaux. La ''Vénus aux tiroirs'' néolibérale, impudiquement exposée sous l'appellation LOLF, ne remplacera jamais la Commission du Plan, la planification indicative et incitative, ni la régulation socio-économique par l'Etat et par les agents sociaux ainsi que les instances sociales qui devraient dépendre de ces derniers (dont les Fonds Ouvriers qui s'imposent aujourd'hui pour les raisons décrites dans mon Tous ensemble.)

 

Le cycle des ''collectifs antilibéraux'' est maintenant terminé. Pilotés magistralement et avec beaucoup de sensibilité par Mme Buffet et plusieurs autres, il produisit une mémorable victoire contre le projet de constitution néolibéral européen, envoyant magistralement au tapis ''la concurrence libre et non faussée'', uniquement calculée pour soutenir la ''gouvernance globale privée'' du capital spéculatif. L'échec d'une candidature unique à la présidentielle, ainsi que les manipulations anti-communistes qui se vérifièrent à l'occasion, démontrent à loisir que ce qui importe pardessus tout aujourd'hui, c'est de faire l'unité de tous les communistes dans un parti communiste consolidé qui saurait défendre notre intégrité organisationnelle, théorique, culturelle etc. Un parti qui saurait inscrire sur son drapeau : Communisme et Liberté. Donc la conjugaison des domaines de la nécessité et de la liberté pour les sociétés modernes malades du capitalisme, aujourd'hui totalement régressif et coupé des besoins humains.

 

En clair, cela veut dire que les membres des partis communistes qui osent parler et défendre des positions non-marxistes et anti-communistes, y compris en ce qui concerne notre héritage de luttes, doivent être exclus rapidement, sans aucun ménagement et aucun retard du Parti avant qu'ils ne le dénaturent comme le firent les mêmes effroyables pitres pour le PCI italien et maintenant pour le Prc (parti qui devrait être exclu sine die de la Gauche européenne, ainsi que je le réclame depuis un certain temps) ou pour le Pdci, car ils oeuvrent désormais ouvertement pour une Refondation social-démocrate et ouvertement anti-communiste (le pitre ignare Bertinotti, aujourd'hui Président de la Chambre des députés a affirmé ne vraiment connaître la constitution italien fruit de la Résistance avant d'assumer ses fonctions !) Cette refondation opérée à partir d'un véritable hold-up sur les partis communistes existants, en dépit de la volonté des membres ou du respect des électeurs, devrait être capable à leurs yeux de protéger leurs sièges tout en conservant soigneusement la mainmise sur la direction de leur parti respectif. (Un député italien gagne 20 000 euros par mois sans compter tous les autres généreux privilèges ; dans le contexte de reniement actuel, cela entame facilement la loyauté envers les électeurs et les membres, tous pris pour acquis par ces pitres avérés !En outre, certains de ces députés sont vulnérables parce que drogués …) Cette exclusion n'est pas une forme de sectarisme, mais un simple témoignage du respect dû aux membres par l'application neutre des statuts du parti et le retour nécessaire à un centralisme démocratique ouvert aux mouvements sociaux et aux groupes d'intérêt sans confusion des genres. Cela n'a rien d'extraordinaire : on n'imagine d'ailleurs pas que le Medef ouvre ses portes aux représentants des ouvriers ni des Partis communistes ; au contraire, je note de surcroît que la bourgeoisie nous prive des postes universitaires qui nous reviendraient de droit, notre classe ayant le droit de conceptualiser sa propre ''longer view'' puisque, aussi bien, elle finance les institutions du savoir que ces dernières soient privées au publiques. Pire encore, afin d'occulter le marxisme authentique et conserver de la sorte intacte la légitimité des vulgaires larbins et bas clergés qui se font aujourd'hui passer pour ''marxistes'' ou marxologues sans rien savoir de la loi de la valeur, ni de la méthode du matérialisme historique (y compris dans les MEGA), il nous prive sciemment de l'espace académique dans lequel débattre et affiner de nos idées tout en transmettant notre savoir. Cela se fait méthodiquement selon les préceptes rabbinico-nietzschéens reposant sur la haine du ''devenir historique'' qui condamne leur obscurantisme retardataire et leur domination illégitime de caste et de classe, en jouant de l'occultation, voire du piratage et du détournement préventif du sens des thèses authentiquement marxistes, niant ainsi toute possibilité scientifique de voir ces thèses critiquées publiquement selon la méthodologie et les processus ordinaires, ce qui implique citation et droit de réplique. Au contraire, avec des Derrida et des Baudrillard, copies de pitres burkéens, nietzschéens, heideggériens et autres désormais archiconnus, ils utilisent leur contrôle absolu des universités et des médias pour inculquer la confusion et l'absence de sens historique, voire pour proclamer la ''fin de l'histoire'', comme sens commun des masses pour masquer l'illégitimité patente de leur domination … en finissant, ''éveillés'' qu'ils sont, par croire eux-mêmes en leurs propres âneries. En effet, dans un monde idéologiquement ghettoïsé et cernés de murs auto-infligés, les perceptions se nourrissent elles-mêmes en se donnant pour la réalité avant de se fracasser contre elle, après avoir sciemment ignoré les contradictions quotidiennes. Ceci est magistralement démontré par leur certitude de pouvoir marginaliser les Palestiniens, ce qui fut suivit par des crimes de guerre commis en série dans les Territoires Occupés grâce au silence complice de l'Occident, ce qui mena tout droit à leur folle tentative d'exportation de la ''démocratie'' rabbinico-censitaires aux masses iraqiennes dont on n'hésitait pas à détruire le Musée national, témoin d'une civilisation plus antique, tout en prenant bien soin de protéger le Ministère du pétrole sans trop de soucis pour les ''dégâts collatéraux'' ! Dans ces conditions, pourquoi devrions-nous travailler pour ''le roi de Prusse'', revu et corrigé par les recettes matrimoniales et idéologiques de Nietzsche et compagnie, préconisant de croiser le ''juif'' et le ''junker'', ou à défaut le Yankee? Ce Nietzsche qui est leur idole vu que ce qui ne les tue pas les renforce, pas ? Or, nous ne sommes pas des grenouilles demandant un roi ! Nous n'avons jamais souhaité les gracieux services de tous ces ''grands frères'' circoncis prétendant guider leurs ''petits frères'' gentils avec leurs savoir fondé sur la renaissance politique et théocratique d'une langue morte depuis plus de 2000 ans ! Au demeurant nous leur conseillons de lire Suétone et de méditer Titus, à défaut de comprendre Marx.

 

Ce qui compte par-dessus tout dans le contexte actuel, c'est l'adhésion des membres communistes, ainsi que l'organisation marxiste du parti sur la base de la défense de la loi de la valeur de Marx, du matérialisme historique qui est tout le contraire des frauduleux historicismes bourgeois plus ou moins franc-maçonniques et kabbalistiques, de la défense de l'Europe sociale au sein d'une Confédération des Etats-nations européens, ainsi que de la défense et illustration des principes de l'Internationale de Marx. Cette dernière devrait se faire par le biais d'un soutien déterminé apporté à la mise en œuvre de la Charte onusienne et de la Déclaration Universelle des Droits Individuels et Sociaux de la Personne, qui sont tout le contraire d'un lévitique exclusiviste. La Charte et la Déclaration sont deux textes hautement progressistes, car ils sont l'aboutissement moderne du ''droit des gens'' et de la loi internationale, tous deux entérinés à la faveur de la victoire contre le nazifascisme (Voir à ce sujet mon Pour Marx, contre le nihilisme.) Au mieux, les autres partis de gauche ne pourront compter que sur notre ''appui critique'', pour autant qu'ils sauront se situer sur les bases d'un programmes jaurésien, en particulier en ce qui concerne la collectivisation des principaux moyens de production ainsi que la défense des coopératives et des Fonds ouvriers. Par la ''révolution'' ou le ''réformisme révolutionnaire'', notre but demeure le dépassement du mode de production capitaliste, ainsi que la sortie définitive de l'ère de l'exploitation de l'Homme par l'Homme.

 

Ceux qui ont des doutes sur la nécessité des partis communistes de défendre leur entière autonomie politique, théorique et culturelle, liront avec profit mes articles dirigés contre les dérives du Prc de Bertinotti, Ingrao, Curzi et compagnie dans la Section ''Italia'' de mon site. Le but véritable de tous ces ''pitres'' et ''bas-clergés'' (noter que ce sont bien là des concepts analytiques et théoriques marxistes d'une précision et d'une lucidité que je réclame), de même que de leurs maîtres, n'est autre que de procéder au ''nettoyage idéologique'' définitif du marxisme et des formes d'organisation et de résistance communistes, tout en mettant leurs mains crochues sur toutes les organisations résiduelles de la ''gauche'' grâce à des médias et autres instances de pouvoir plus ou moins occultes mais complices. L'héritage communiste, surtout l'héritage bolchevique exempt de toute velléité de subordination est forcément antithétique à leur anti-dialectique du maître et de l'esclave par laquelle, Temple reconstruit à l'appui comme ultime Censeur des seuls ''flux de communication autorisés'', les seconds seraient portés à aduler sinon à craindre les premiers ! Un Royaume de Singes en somme avec ses Lois de Manu. Sun Tzu le disait déjà : l'art de la guerre consiste à gagner sans combattre, c'est-à-dire non seulement à infiltrer et à affaiblir l'opposition, mais à la diriger de l'intérieur en fonction de ses propres besoins. Sun Tzu, c'est grand : mais, de toute évidence, ce n'est pas pour les pitres à qui l'esprit manque. (Voir, à ce sujet, la fin prémonitoire du ''pitoyable'' Nietzsche pendu fou au cou du canasson blessé, ou encore celle des premiers philo-sémites nietzschéens, malgré les mises en gardes marxistes, notamment celles de Lénine dès 1914 lorsqu'il forgea le concept opérationnel de ''renégat''. Certains ont opportunément rappelé dernièrement que le banquier et historien de l'art juif Aby Moritz Warburg succomba un temps à la dépression en étant convaincu que les Allemands ne pardonneraient jamais aux ''juifs'' (et à lui-même) cette défaite qui mena au Traité de Versailles. Warburg n'est évidemment pas l'industriel de l'automobile Henry Ford auteur de The International Jew qui confond allégrement banquiers prêts à financer Hitler, en croyant le dominer comme un vulgaire pion, avec nos camarades bolcheviques dans un aveuglement de classe exclusiviste ancré dans les contradictions opposant le capital industriel avec le capital bancaire aux USA à son époque.)

 

Tout cela ne peut que mal se terminer. J'ai déjà dit que, pour ma part, face à ce renouveau de philo-sémitisme nietzschéen et pardessus tout face aux injures déversées contre les miens, c'est-à-dire contre les millions et millions de communistes qui se sont battus contre le nazifascimse et dont on voudrait aujourd'hui faire croire que leur mort au combat ne vaut pas la mort d'un seul membre de la ''race élue'', ou encore le pseudo-héroïsme d'un seul ''Juste'' ayant protégé un seul membre de cette supposée race (*), je retire Staline rétrospectivement. Plus de quiproquo à ce sujet : un fasciste est un fasciste est un fasciste, point. Peu importe sa race, sa religion, sa couleur, son orientation sexuelle etc, etc ou encore ses mœurs intellectuelles ou alimentaires. A chacun ses responsabilités. Socialisme ou barbarie? Avenir ou passé nietzschéennement ''récurent''?

 

Paul De Marco

Copyright © Paul De Marco, 30 avril 2007

 

*) Qu'est-ce donc que ce crapuleux catéchisme exclusiviste et négationniste de la ''Shoah'' ainsi niée dans son fondement et dans ses paramètres communs, en tant qu'Histoire de la Déportation et de la Résistance commune au nazifascisme, par les nouveaux pitres du philo-sémitisme nietzschéen actuels, des gueux toujours prompts à se prendre fanatiquement pour des ''maîtres du monde'' ? Je note que le mot ''Holocauste'' nous suffisait amplement dans le contexte de notre histoire commune qui l'associait intimement au devoir de résistance. Faire silence sur cette tentative d'expropriation de la mémoire historique constitue, à mon sens, le véritable antisémitisme contemporain, en plus d'être une lâcheté contre-productive pour la gauche marxiste, la gauche en générale et l'humanité dans leur ensemble. Lire et réactualiser la ''Question Juive'' de Marx reste une sorte de test communiste et républicain, dont la remise en cause devrait d'ailleurs valoir statutairement exclusion du Parti. Encore que cela puisse ou ne pas être compatible avec l'existence d'un Etat israélien, en autant qu'il ne soit pas officiellement défini comme ''Etat juif'', ce qui ne serait pas seulement une horreur théocratique-raciste en soi, mais également une remise en cause absurde du droit des nationalités, et surtout une invitation aux autres Etats à faire de même. (Personnellement, ayant proposé mon ''Camp David II'' - voir la Section Racisme, Fascisme, Exclusivisme dans ce même site - pour me voir soumis à la vindicte imbécile ainsi qu'à l'exclusion de la part des usuels pitres et gueux de ce monde, toujours auto-élus et surreprésentés, j'en suis presque à me demander si je n'ai pas finalement eu tort de penser pouvoir infléchir un peu Marx à ce sujet ! ''La vie nous apprendra'' selon la belle expression de Lénine. La logique de l'exclusivisme étant ce qu'elle est, les ignobles manipulations sarkoziennes en matière d' ''identité nationale'' et d'immigration ne sont que des portes ouvertes à ces vents mauvais. Mais, avec des motivations similaires, n'a-t-on pas déjà ouvert les portes de Rome sans combattre à Mussolini en 1922, tout en le désignant ''Grand Protecteur des Juifs'', Ezra Pound en prime, et cela jusqu'en 1938? On ne joue pas impunément avec le feu en piétinant les derniers acquis civilisationnels conquis par au moins deux guerres mondiales grâce aux combats déterminants de mes camarades bolcheviques.

 

Narration biblico-nietzschéenne et histoire communiste.(back) On ne souligne pas assez non plus ces temps-ci une simple évidence. L'émancipation humaine n'est ni compatible ni dépendante de la réalisation de la speudo-promesse de suprématie mondiale de la ''race élue'' inventée par de pitoyables nomades ballottés par leurs maîtres successifs aux marches de leurs empires ! Au mieux, dénudé de son exclusivisme racial et religieux, il y aurait-là une métaphore assez primitive de la sortie du désert de la soumission, métaphore du reste majoritairement protestante, qui mena de Herder à Feuerbach à Marx, en passant par Joachim de Flore (le grand plagié de la kabbale juive de pacotille, croisades et contrôle des comptoirs méditerranéens de la Route de la Soie obligent) et par Vico.

 

Les conflits du ''socialisme réel'' qui ont dégénéré car étant ontologiquement dépourvus de toute solution de compromis, y compris sur la base essentielle de la laïcité, sont nés avec la naissance du sionisme politique (Trotsky vs Martov). Ils furent ensuite envenimés par l'assassinat de Kirov par la bande de Zinoviev et Kamenev, assassinat ensuite imputé par les gueux ordinaires à Staline dans le but de masquer leur propre complot contre le dirigeant du PCUS et contre la Révolution. Ils devinrent finalement ouvertement antagoniques après que la création d'Israël en 1948 eût provoqué un total transfert de loyauté de l'internationalisme prolétarien au sionisme politique appuyé par l'Etat et les services israéliens. Ceci se fit inexorablement mais peu à peu du fait que Staline et son régime n'avaient pas su résoudre entièrement la question de l'obscurantisme religieux, donc de la psychoanalyse marxiste : il mourut assassiné par la bande philo-sionsite de Béria qui était alors prompt à livrer l'Europe de l'Est aux USA, ce qui constitua le terreau des pseudo-révolutions démocratiques dans les pays de l'Est, et donc le contexte des purges, en particulier en Tchécoslovaquie et plus tard de la contre-révolution atlantiste ouverte en Hongrie. Ceci bien que Staline ait puissamment soutenu la naissance d'Israël à l'origine par de cruciaux transferts d'armes effectués de 1948 à la veille de 1953, lorsque l'attitude anti-sioniste des USA, jusque là pro-arabes car pro-saudiens (ie Rockefeller et le pétrole), se modifia en entraînant celle de l'ensemble de la classe politique israélienne, puis juive de la Diaspora, ce qui contribua également à son assassinat.

 

Pour ma part, je crois que l'assassinat de Trotski n'est pas plus dû à Staline que celui de Kirov dont on sait qu'il fut dû à la bande de Zinoviev et Kamenev qu'il devait remplacer à la direction de la région stratégique de Leningrad. Je n'ai pas encore de preuve définitive mais un ensemble de preuves circonstancielles, pour étayer mes affirmations. Ceci compte tenu également qu'un trouble meurtrier meurtri par la Guerre Civile espagnole, en relation avec des agents troubles d'un PCI sous occupation mussolinienne, mais caractérisé trop rapidement de ''staliniste'', ne prouve en rien la culpabilité personnelle de Staline. Trop d'indices, de manigances entre la section sioniste soviétique proche de Béria et la section sioniste américaine déjà enrégimentée dans ce qui deviendra ensuite la CIA sont détectables. Trop d'intérêt également relevant de la Raison d'Etat capitaliste. La section sioniste américaine largement infiltrée portait une haine particulière à Trostky du fait de son refus inébranlable de dénonciation du Pacte défensif et transitoire conclu entre Staline et Ribbentrop en 1939 (Trotsky n'ignorait rien de la duplicité de l'Occident, ni du précieux temps gagner grâce au Pacte de Brest-Litovsk par lequel Lénine et les Bolcheviques avaient sauvé leur révolution durant la Première Guerre Mondiale.) ; elle pardonnait encore moins ce refus de Trotsky maintenu après l'occupation stratégique de la Finlande par l'Armée Rouge.

 

En 1940, Staline n'avait rien à craindre de Trotsky étant au surplus solidement établi comme le dirigeant incontesté du seul vrai rempart indéfectiblement opposé à la barbarie nazifasciste. Un ''Polonais'' américain comme Max Shachtman se fit le représentant des attaques les plus déloyales contre Trostky pour son ''soutien inconditionnel à l'Urss'' ; ce Shachtman devient typiquement l'ancêtre du ''socialisme'' anti-marxiste et anti-bolchevique, dûment et typiquement réconcilié avec la ''démocratie bourgeoise'', une pitrerie caractéristique qui renaît aujourd'hui sous la poussée des services liés aux nouveaux philo-sémites nietzschéens. (Voir Shachtman dans www.marxists.org ) De plus, Trotsky quittant les USA pour le Mexique, devenait un danger pour l'Establishment américain tout féru de Doctrine Monroe au point qu'après 1939 encore un Roosevelt n'hésitait pas à demander Terre Neuve en échange de l'aide militaire américaine à l'impériale Albion à demi à genoux ! La présence de Trotsky au Mexique, son prestige de Bolchevique du premier cercle (si j'ose dire !) risquait en effet de faire basculer la révolution mexicaine dans l'orbite révolutionnaire bolchevique sur la base d'une véritable ''révolution sociale''. On se souviendra que jusqu'à l'attaque de Pearl Harbor, du 07 décembre 1941, les USA demeurèrent plus anti-communistes qu'anti-hitlériens, malgré le pragmatisme défensif de Roosevelt et du New Deal.

 

Cette connivence puis cette alliance des sections sionistes du Bloc ''soviétique'' et ''américaines'', puis ''mondiales'', continua son œuvre de délégitimation de la Révolution et le marxisme en faveur de la théocratie sioniste aujourd'hui ouvertement formulée comme philo-sémitisme nietzschéen dans l'optique du retour à une société du nouvel esclavage et de la nouvel domesticité allant de pair avec l'empire sur le monde. Sans ce contexte, on ne comprend rien au soi-disant Procès staliniens d'après guerre, en particulier en ce qui concerne Slansky et ses contacts français dont Kriegel ce qui disqualifie déjà en partant les thèses ordurières et sélectives du genre de celles véhiculées par une Annie Kriegel. Le contexte de la trahison de Béria début 1953, juste avant l'assassinat de Staline le 5 mars de la même année, suivi peu après par son propre assassinat, reste troublant ; aussi troublant, en fait, que la perte des Rosenberg causée par le propre beau-frère de Julius Rosenberg, ancien soldat dans l'armée US et total raté de son état. L'histoire et les archives n'ont pas dit leur dernier mot à ce sujet, la haine supposée de Staline pour les Brigades internationales n'étant qu'une ignominie supplémentaire surtout destinée à camoufler les manigances sionistes, dont celle de Blum et compagnie, puisque Staline le seul à avoir pris le risque considérable de les armer (l'aide gouvernementale et paragouvernementale du gouvernement Blum étant dérisoire puisqu'elle fut surtout calculée pour apaiser ses supporter aveugles mais surtout comme manœuvre de renseignement … Malraux restera ensuite inactif jusqu'en 1942, date à laquelle la victoire de Stalingrad s'annonçait déjà alors que les USA étaient entrés en guerre … dans le Pacifique. En outre, on ne négligera pas les sentiments de persécution des sympathisants ou participants américains et anglo-saxons des Brigades Internationales, car ils révèlent toutes les caractéristiques du harcèlement coutumier au FBI et à la CIA, en particulier les aspects de harcèlement psychotiques, crime en soi sans égal, qui ne saurait rester impuni. C'est pourquoi je réclame avec acharnement de tous les communistes un respect scientifique de l'histoire de même que des jugements sans anachronisme : notre avenir ne se bâtira pas sur la destruction sans jugement et sans preuve de notre passé. Nos erreurs et nos errements, qu'il importe de critique lucidement, sont ma foi peu de chose comparés aux crimes anciens et modernes des philo-sémites nietzschéens : Staline n'a jamais commis une seule fraction des crimes de guerre commis par Israël dans les Territoires Occupés ou les crimes de lèse-démocratie commis par la féroce et imbécile exclusion de ses opposants qu'elle soutient partout dans un Occident supposément judéo-chrétien, mais pour l'heure complice, à qui elle prétend maintenant enfanter sans gêne des ''racines'' et un nouvel opium du peuple templier ; ils sont peu de chose comparés à la dévastation sans véritable objet par les philo-sionistes américains de l'Afghanistan, de l'Iraq, du Liban, du Moyen Orient et du monde musulman en général, en taisant ici la longue liste de crime impérialistes commis par les USA contre le Mexique, Cuba, le Guatemala et l'Amérique centrale et latine en générale, le Vietnam, la Corée, la Grèce avec le concourt de Churchill, et ainsi de suite dans une longue, très longue, litanie de crimes et de dévastations militaires, économiques et culturelles. Idem pour les autres pays capitalistes occidentaux, leur colonialisme et néo-colonialisme et même leur vulgaire et crapuleuse ''ingérence humanitaire''. Au demeurant, ce n'est pas non plus Staline qui lança sans raisons militaire recevable (puisque les fascistes Japonais étaient prêts à se rendre à MacArthur pour éviter l'invasion soviétique) la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki. Ce n'est pas non plus Staline, mais bien la clique philo-sémite nietzschéenne de Beresovsky, Eltsine et al., qui détruisit la Tchétchénie dans le but d'instrumentaliser la ''question nationale'' pour mieux provoquer l'écroulement de l'Urss et livrer ainsi le pétrole de la Mer Caspienne et de l'Asie centrale soviétique à l'Empire judéo-chrétien des ''maîtres du monde'', des ''born-again'' et autres pitres associés, idiotiquement épris de Grands Jeux pour lesquels ils ne sont pas vraiment taillés. Pour sa part, le communiste Staline, né en Géorgie, et donc parfaitement au fait des événements dans la région, prit la décision de déplacer temporairement vers l'arrière les quelques milliers d'Ingouches et de Tchétchènes pour éviter que ces peuples soviétiques ne soient une nouvelle fois entraînés par leurs élites renégates à collaborer avec l'ennemi dans une région hautement stratégique pour la défense de l'Urss et du socialisme. L'émancipation générale qui fonde l'internationalisme prolétarien n'a absolument rien à faire avec la crapulerie d'une supposée domination divine de la ''seule race élue'' réalisant la promesse de ''dieu'' faite exclusivement à cette supposée ''race''. Ni avec aucune crapulerie similaire issue des Traditions franc-maçonniques. Les faits parlent d'eux-mêmes : aucune perception médiatiquement forgée par des pitres et distribuée comme des produits d'usage courrant ne saurait les occulter. Si le chemin vers la liberté est jonché de luttes et cadavres, celui de la théocratie et de l'exclusivisme n'est qu'un infini cimetière pour les corps et les âmes.

 

A part la lecture des Communistes d'Aragon, un bon exercice consisterait à lire de manière critique, c'est-à-dire sans a priori et sans préjugés favorables ou défavorables, l'acte d'accusation de Zinoviev par le procureur soviétique Vychinski ; voir : http://en.wikipedia.org/wiki/Vyshinsky

http://art-bin.com/art/omosc22m.html

 

de même que le livre de Ludo Martens intitulé ''Un autre regard sur Staline''

(http://www.encyclopedie-marxiste.com/notreprojet_histoire_staline_martens.htm)

 

On s'aidera également des Archives disponibles dans le site www.marxists.org et d'autres sites semblables. De fil en aiguille, en approfondissant le sujet, les plus jeunes finiront par se faire leurs propres idées, scientifiquement. Ils pourront alors jugés de la voie prise par les uns et par les autres, de la valeur intrinsèque de ce ''soutien inconditionnel'' de Trotsky à la Révolution bolchevique, et surtout des critiques constructives, mais toujours inscrites ou moins, dans la défense des idéaux communistes, proférées par les uns et les autres …

 

Par exemple, il me semble que Trotsky est bolchevique tout autant que Staline ; Trotsky n'a jamais flanché sur ce qu'il appelle la ''révolution sociale'', ni sur la défense inconditionnelle de l'Urss (voir la question finlandaise etc.) Staline, à ne pas confondre avec ses successeurs improprement caractérisés de ''staliniens'' car ils n'étaient à proprement parler que de vulgaires ''renégats'', n'ignorait rien de la réalité de ''la question bureaucratique'' (Michels n'était ignoré ni de Staline ni de Trotsky ! Quant aux renégats post-Staline, Khrounitchev et son conseiller Libermann en premier lieu, ils opérèrent une sort de restauration authentiquement bureaucratique en niant la lutte de classe et la dictature du prolétariat, posant même l'Etat soviétique comme Etat de ''tout le peuple'' au grand désarroi de Mao et de toute la Troisième Internationale qui commença dès lors à parler pudiquement de polycéphalisme. Le ver n'était pas dans le fruit : il y fut injecté selon des pratiques connues mais ignorées de nos camarades bolcheviques, dès lors que le marxisme fut mis de côté par des dirigeants et des apparatchiks indignes.)

 

Je doute personnellement que les trotskistes contemporains savent réellement de quoi il retourne, en particulier en ce qui concerne les relations entre ''bureaucratie'' et ''planification'' (toute la question générale de la ''démocratie socialiste'') ; je doute qu'ils savent vraiment apprécier dans ce contexte, à l'écart des clichés neufs ou anciens, la valeur de la synthèse de la discussion marxiste concernant la ''bureaucratie'' qui fut opérée par Mao pour son difficile contexte national empreint d'une grande spécificité historique et culturelle, via, entre autres, ses Communes, ses brigades et sa Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. Il s'agit là d'un processus d'une grande originalité mais également d'une grande fécondité. Pourtant trop de gens le connaissent aujourd'hui uniquement à partir de ses supposés excès colorés de présupposés plus ou moins orientalistes, tels qu'ils sont rapportés unilatéralement par la presse bourgeoise occidentale. (Par exemple, l'accusation scélérate de génocide infantile provoqué sciemment par Mao, alors que les courbes démographiques utilisées pour appuyer cette thèse parfaitement débile issue des organes de désinformation tant extérieurs que renégats internes, correspondent uniquement aux conséquences de la politique de planning familial et de l'enfant unique qui permit la modernisation accélérée du pays mais que les accusateurs renégats ne savent pas adapter aux circonstances actuelles,en particulier le catastrophique déficit prévu de quelque 60 millions de filles etc …)

 

On ne comprendra pas la thèse de ''révolution permanente'' de Trotsky sans faire ses comptes avec un certains nombre de faits, parmi lesquels la défaite de l'extension de la révolution bolchevique à l'Ouest (question allemande, en réalité polonaise, qui se termine par l'assassinat de Rosa Luxembourg et de Karl Liebknecht). Cette question implique la soi-disant question du télescopage des étapes de la transition vers le socialisme qui opposa, en gros, Lénine et Longuet, Lénine argumentant qu'il était possible de faire une authentique révolution communiste sous la direction d'un authentique Parti communiste dans un pays en développement comme la Russie tsariste, la thèse contraire n'étant pour lui qu'une version déplorable de la pensée ''économiste'' vulgaire, antithétique au marxisme. Mentionnons également la pseudo-thèse, toujours liée à l'économisme vulgaire, selon laquelle Staline pourtant théoricien avec Lénine de la ''question nationale'' qui permit d'imaginer la structure multinationale de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques - aurait été coupable de vouloir développer le ''communisme dans un seul pays'' ! Ce qui revient tout benoîtement à oublier que l'Urss s'étendait sur une grande partie du continent eurasiatique et qu'elle regroupait des centaines de peuples et, au final, pas moins de 15 républiques fédérées, toutes avec leurs républiques et leurs districts autonomes !

 

La Révolution permanente peut avoir un sens à énoncer clairement pour la politique interne, particulièrement en matière de lutte contre la bureaucratie et de développement de la ''démocratie socialiste'', ce qui devrait nous inciter à réfléchir à ces questions à partir de nos conditions propres, sans singer inutilement des expériences plus ou moins heureuses mais toujours prises hors de leurs contextes spécifiques. Dans un monde encore inter-étatique, de surcroît un monde dans lequel le camps communiste n'est pas encore hégémonique, l'exportation de la révolution permanente ne saurait être qu'une foutaise (y compris en 1936 durant l'hystérie anti-nazie de Trotsky qui dans son interventionnisme jusqu'au-boutiste oublie de tenir compte du réarmement allemand et du retard militaire de l'Urss face à ce qui était à l'époque la plus grande puissance industrielle du monde ! Or, en tenant compte de ces facteurs, Staline déménagea préventivement son industrie derrière l'Oural ; surtout il s'assura de la solidité du de son bloc soviétique, constitué par l'Urss, en terminant la collectivisation des terres, processus nécessaire pour mener à bien la marche forcée de la planification pour l'industrie lourde et l'armement sans laquelle le monde aurait vaciller sous la botte nazie. La collectivisation était également nécessaire pour assurer la loyauté de la paysannerie pauvre majoritaire au régime ne cas d'occupation afin d'éviter l'expérience tragique des collaborations durant la Révolution blanche : la force de la résistance du peuple soviétique derrière les lignes ennemies donna entièrement raison à mon camarade Staline. Il se trouve que le camarade Staline reste de manière aisément démontrable le plus authentique et le plus grand stratège communiste soviétique, quels que soient par ailleurs ses défauts personnels pointés du doigt par ceux qui aiment toujours être les premiers à jeter la première pierre tout en mordant la main qui les a sauvés. Ce sont ces qualités communistes inébranlables qui concentrent d'ailleurs la haine de la bourgeoisie et des rabbins les plus réactionnaires sur lui. Inversement, le communisme s'amoindrit lui-même en le salissant sans raison, sans prendre la peine de tenter une critique constructive du camarade Staline et du régime qu'il mit en place et qu'il dirigea, régime qui fut simultanément la base-arrière et un des s tremplins incontournables du développement ultérieur du communisme, collectivisant et libertaire. (De ce point de vue, Mao est encore exemplaire dans son attitude contrastée avec Staline et avec Khrounitchev.)

 

Sans la contribution farouche et déterminée de mon camarade Staline, la Révolution bolchevique en serait restée à la NEP, à la réconciliation boukharinienne avec les koulaks (quoiqu'il soit certain que mon camarade Boukharine ne serait jamais devenu un Liu Shao Chi et moins encore un Deng), sans pouvoir démontrer concrètement et définitivement les virtualités égalitaires et civilisationnelles inégalées du communisme. En près d'une décade, par la collectivisation et la planification socialistes, Staline transforma le pays le plus arriéré d'Europe en une superpuissance capable de défaire, seule, l'Allemagne nazie, alors première puissance industrielle au monde dans les années trente. Il fallut moins de 7 à la bande de renégats philo-sémites nietzschéens les Eltsine, Beresovsky et autres pour détruire cette superpuissance qu'il aurait suffit de réformer en insufflant un peu plus de planification interactive et en supprimant les privilèges insupportables des dirigeants du Parti! La révolution des mœurs opérée par le régime de Staline (semaine du travail, planning familial, méthodes nouvelles d'accouchement, divorce, avortement, urbanisme et code vestimentaire plus égalitaires selon Tatlin - etc, etc) étaient très en avance sur l'Europe bourgeoise qui copia ce qu'elle put. Malheureusement, Staline finit par substituer la pédagogie du ''réalisme soviétique'' à l'avant-garde artistique russe(ces successeurs le firent entièrement), son désir d'établir un consensus populaire en matière culturelle se révélant être son Talon d'Achille; conscient de la psychologie spécifique des créateurs qui ne furent pas inquiétés par lui, sauf lorsqu'ils se mêlaient de trop près de politique anti-régime - le camarade Gorki assigné à résidence n'avait-il pas conçu des plans de restauration du pluralisme à la menchevique? Staline ne se résolu jamais à accorder une ''autonomie relative'' au monde culturel, car il concevait la culture comme production formatrice de ''qualité'' plus que comme simple divertissement, de sorte que tout devenait nécessairement politique. Cela dit, l'Urss de Staline demeurait un pays en développement accéléré sans disposer des ressources nécessaires ni pour l'industrie légère ni pour des variétés trop légères jugées inutiles (on se demande quels téléfeuilletons et quel spectacles de variété bourgeois l'est vraiment, encore que le cerveau lui-même doive se reposer et s'oxygéner …) Pourtant en matières culturelles, grâce à Staline, le peuple soviétique, fut le seul peuple de l'histoire à pouvoir accéder gratuitement à une culture de très haute qualité (les spectacles de la Grèce antique, en particulier à Athènes, étaient conçus comme le moyen de permettre aux riches d'accomplir leurs devoirs civiques en défense du régime par le financement des fêtes civiles et religieuses, avec les concours théâtraux que l'on sait. Autrement, à part les régimes communistes, la culture fut toujours instrumentalisée par le pouvoir, y compris la médiocrité et la pornographie, pire encore elle fut et continue d'être entièrement marchandisée comme des produits d'usage quotidien, et sélective selon de vulgaires critères nietzschéens. Voir par exemple la production littéraire et académique-médiatique française actuelle avec sa pitoyable et honteuse surreprésentation caractéristique!) Contrairement à ses successeurs renégats qui ne méritent certainement pas l'honneur d'être qualifiés de ''staliniens'', Staline ne fut pas insensible au Jazz (ni à la lutte pour l'émancipation des Noirs américains); il serait intéressant de savoir ce que Staline aurait demandé relativement au contenu des chansons rock & roll, dont il n'aurait pas voulu ignorer l'origine culturelle! Il est peu probable que Staline amateur de chants et de farces moujiks ait été effrayé, comme Platon, par le rôle de la poésie ou encore rebuté par celui du rythme en soi, aussi primitif et répétitif soit-il, dans la République. Sans doute Staline ne serait pas non plus resté inactif lorsque le FBI décida dans les années 50 et 60 de liquider sciemment la contestation étudiante en généralisant la drogue. Voir les Burroughs, Ginsberg, autres Ken Kesey etc sur les campus alors qu'on faisait intervenir les Hell's Angels dans les concerts (ce qui vaudra au moins un classique : Bye, Bye, American Pie.) L'attitude de l'Establishment américain contre les Beatles, par exemple, est trop allégrement ignoré, et au final John Lennon fut assassiné par cet Establishment dans la mesure exacte où il remettait en cause sa domination occulte sur la jeunesse américaine et Occidentale par ses chansons pour le prolétariat et contre la guerre impérialiste. Pour tout dire le communiste Staline, qui n'ignorait rien des Lumières telles que réinterprétées par la République en matière d'éducation personnelle et d'éducation civique, crut sincèrement que le régime pouvait harnacher la culture pour engendrer rapidement l'Homme nouveau, l'Homo sovieticus, (Makarenko fit de même), alors qu'il aurait sans doute fallu parier sur le temps et sur l'influence prévalente des conditions matérielles d'existence pour en arriver au même résultat, dans le cadre libertaire le plus grand possible permis par la nécessité absolue de sauvegarder l'intégrité de la propriété collective des moyens de production et le contrôle collectif strictement égalitaire de la plus-value sociale. Les errements de Staline en la matière tiennent plus du feuilleté de la psyché humaine que de ses propres manquements comme authentique communiste : du moins, là encore, une critique constructive du camarade Staline permet d'avancer plus rapidement que toutes les imbécillités déversées sur ce sujets par les classes dominantes, et par leurs valets et bas clergé plus ou moins renégats. (Concernant la régression culturelle autant qu'en matière d'évolution des moeurs mise en branle par la bourgeoisie, spécifiquement par ses fractions philo-sémites nietzschéennes, elle est autrement plus dévastatrice que le stalinisme de Staline; à ce sujet, on se reportera en particulier à mon article ''Le lit du néo-fascisme'' et son ''Annexe'' ainsi qu'aux autres articles inclus dans la Section Fascisme, Racisme et Exclusivisme de mon site http://lacommune1871.tripod.com , ainsi qu'à mon Pour Marx, contre le nihilisme.)

 

Témoins de la nécessité d'une bonne Révolution culturelle bien adaptée et de la Bataille des idées, les persistantes ''listes Schindler'' auto-sélectionnées sont le dernier rempart de la réaction, preuves à l'appui. Pour ce qui est du goulag, même en faisant abstraction de l'odieuse exclusion par la pauvreté la plus abjecte, on notera que Staline a toujours emprisonné moins que les USA, pour des périodes beaucoup plus courtes, alors que tout le monde sait que cette ''répression'' touchait majoritairement la supposée ''intelligentsia'' plutôt que le monde ouvrier, ce qui est bien le ''hic''» impardonnable pour tous ces ''accompagnateurs'' et ''accompagnatrices'' de pacotille ! (En plus de mes notes sur le sujet, voir l'excellent Ludo Martens, déj0 cité, à qui je ferais uniquement et fraternellement remarquer les allusions sans doute hors contexte sur le fils de Trotsky traitant avec les Nazis. Il ne fait pas de doute que Trotsky ait recherché le contact avec tous les opposants internes à Staline, mais de là à voir Trotsky sacrifier ''sa'' ''révolution sociale'' bolchevique, il y a un pas impossible à franchir. L'assassinat de Trotsky reste d'ailleurs le dernier voile à lever.) Quant au dogmatisme et à la rigidité, voire la brutalité, de Staline, qui fut le premier à abolir temporairement la peine de mort comme le lui reproche Soljenitsyne, on oublie trop vite que Staline fut capable de concevoir une forme adaptée de transition socialiste de l'Europe de l'Est, la ''démocratie populaire'', alors que les problèmes aigus dans la région ne commencent sérieusement qu'après la mort de Staline, ces problèmes étant toujours liés à l'influence délétère du sionisme. Ainsi les critiques anti-communistes emblématiques vinrent d'un Günter Grass, révélé depuis comme un agent SS, osant attaquer Bertolt Brecht en 1953 alors que l'Allemagne de l'Ouest refusait toute négociation sur la réunification et se réarmait à toute vitesse sous la botte américaine dictant sa constitution à la hussarde, sans se soucier outre mesure des autres zones d'occupation militaires, dont la zone française, dans ce qui deviendra la RFA; ou encore un Georg Lukacs, en Hongrie, osant donner pour ''orthodoxie'' sa version, jalonnée du jargon léniniste, de l'historicisme bourgeois-rabbinique, ainsi que sa version réactionnaire du ''pluralisme'' politique, alors que ce pluralisme ne saurait aller de pair qu'avec la propriété privée des moyens de production ce qui ce vérifia depuis en Europe de l'Est, avec les dégâts sociaux-culturels indicibles que l'on connaît, renaissance de la xénophobie en prime.

 

Le pluralisme bourgeois n'a rien à voir avec la ''démocratie socialiste'' qui repose pour sa part sur la propriété collective des moyens de production et sur le contrôle collectif de la plus-value sociale. Ceux qui ne comprennent pas cela, qui ne voit pas que cette démocratie socialiste est seule compatible avec le développement continu des forces productives et des relations égalitaires et humaines de production ie le domaine de la liberté conjugué avec la RTT devraient cesser de se prétendre ''communistes'', car ils enlaidissent et sabordent notre idéal. Ils sont en réalité présomptueusement, quoique souvent subrepticement, en faveur des éternelles et épouvantables ''Listes Schindler'', en faveur des intolérables écarts de richesse entre ménages et individus, en se croyant lamentablement parmi les ''élus'', sans pouvoir fournir beaucoup de preuves tangibles à ce sujet, sinon leur mépris pour le travail manuel et pour le travail d'équipe (ce qui poussent d'ailleurs rapidement certains à d'improbables plagiats avec l'aide illégale des services de renseignement !!!)

 

Au demeurant, on ne juge pas de l'histoire d'une nation ou d'un régime sur les faits véridiques ou fictifs attribués à un seul homme, en particulier lorsqu'il s'agit d'un régime entièrement neuf qui fut le premier à briser de manière stable et convaincante les chaînes de l'exploitation de l'Homme par l'Homme! ''Louis I, Louis II, Louis III, …. Louis XVI, Louis XVIII/ et plus personne, plus rien… /qu'est-ce que c'est que ces gens-là /qui ne sont pas foutus de compter jusqu'à vingt?'' demandait Jacques Prévert dans son poème ''Les belles familles'' (Paroles), une magistrale critique libertaire de l'histoire événementielle et personnalisée.

 

On voit que nos anciens camarades méritent d'être pris au sérieux. Individuellement et collectivement. Ils ouvrirent les portes à un monde nouveau, forçant d'abord le capitalisme à s'autoréguler, puis à dévoiler toute son inhumaine horreur régressive et nietzschéenne à partir des inepties reaganiennes sur l'Empire du mal. Nos camarades méritent tous, sans distinction, notre empathie critique, car nous ne referons pas illusoirement leurs batailles à leur place. Nous pourrons au mieux apprendre de leurs succès et de leurs éventuelles erreurs. Mais, pour cela, il importe de les comprendre réellement, pour ainsi dire de l'intérieur, afin d'être en mesure de réfléchir sur les problèmes actuels avec pertinence. On se rend alors vite compte de leur totale abnégation et de leur génie pionnier motivés par une fidélité sans borne pour le prolétariat et pour l'Humanité en générale. Ainsi, en suivant leur trace sans a priori en matière de ''bureaucratie'', j'ai proposé la thèse de la ''démocratie socialiste'' qui inclut celle des ''instances de contrôle démocratique'' (voir Pour Marx, contre le nihilisme, l'Anti-Varela, et la Section Commentaires d'actualité.) Je n'ai pas craint par la suite de corriger le tir sur le rôle du Parti et de ses factions en société socialiste rôle incompatible avec le pluralisme bourgeois en intégrant finalement d'une manière que je crois définitivement élucidée, le ''domaine de la nécessité'' et le ''domaine de la liberté'' à la pratique théorique de la ''démocratie socialiste''. Le ''centralisme démocratique'' interne du Parti ne peut pas être substitué à la ''démocratie socialiste'' qui met en cause l'ensemble de la société tout en incluant le Parti comme un élément clé de son fonctionnement conjointement avec la Constitution socialiste dont il reste le premier garant. Mes thèses valent ce qu'elles valent, l'avenir le dira. Mais, je suis persuadé que mon attitude non-restrictive envers nos camarades bolcheviques reste la seule recevable, tant du point de vue scientifique ordinaire, que du point de vue de la méthode matérialiste historique. Une telle attitude fait alors apparaître rapidement ce qu'ont de vulgaire et d'odieux les reniements vénaux et/ou aveugles actuels. Il n'y a pas d'authentique Socialisme du XXI è siècle sans ce respect critique de notre passé communiste et de luttes, en particulier de la Commune de Paris, élevée à son vrai niveau par Marx, de la Révolution bolchevique avec sa victoire emblématique sur le nazifascisme, et ses suites révolutionnaires authentiques en Chine et en Asie, du moins pour un temps, de même qu'en Amérique latine aujourd'hui. Avec la victoire bolchevique contre le nazifascisme, ces révolutions d'inspiration authentiquement marxiste annoncent, par anticipation, une victoire inéluctable contre tous les exclusivismes encore à venir. Le capitalisme et l'exploitation de l'Homme par l'Homme ont fait leur temps.

 

Copyright © Paul De Marco 30 avril 2007

 

XXX

Sarko, la médiocrité cultivée de l'anti-Mai 68

(back)

 

Sarko s'inspire beaucoup des théoriciens américains de droite et des théoriciens philo-sémites nietzschéens. Ils sont faits de la même farine. Cependant, cela ne saurait masquer sa propre indigence bourgeoisement apatride. Sans la moindre originalité mais avec beaucoup de retard, il s'en prend aujourd'hui au manque de ''déférence envers l'Autorité'', crime jadis imputé par ses maîtres philo-sémites nietzschéens à la démocratie non-censitaire, appuyée par la démocratisation de l'enseignement secondaire et universitaire, partant à Mai 68.

 

Pour contraster rapidement cette dangereuse apologie de la pseudo-Autorité de caste sarkozienne avec le désir d'égalité républicaine dans la France d'aujourd'hui, on lira entre autres les articles suivants. Le respect citoyen de M. Sarkozy pour l'Autorité y luit de tout l'éclat de son bilan politique et gouvernemental :

 

''Fillon invente les : http://www.humanite.fr/journal/2003-06-17/2003-06-17-374076

 

''Patrons plus riches, salariés appauvris''http://www.humanite.fr/journal/2007-04-25/2007-04-25-850216

 

''Salaires trop bas''http://www.humanite.fr/journal/2007-04-25/2007-04-25-850218

 

''Record des inégalités en 2005''http://www.humanite.fr/journal/2007-04-26/2007-04-26-850244

 

''Une démocratie insupportable au patronat.''http://www.humanite.fr/journal/2007-04-26/2007-04-26-850268

 

En ce qui a trait à la genèse des singeries anti-Mai 68 quelque peu rances de Sarko, résumons le background historique.

 

Avec l'antique Seymour Lipset, il confond sa droite et sa gauche, vise le centre et se retrouve à chasser sur les terres d'un Le Pen un tantinet dépité par la chutzpah d'une telle droite apatride, dont on ne sait pas encore si elle passa par le Grand Trianon;

 

Cela remonte bien aux ''années 68'' : Avec Huntington et la Trilatérale d'antan, aujourd'hui versant dans les ''chocs des civilisations'' à coups de ''guerres préventives'', il s'en prend à Mai 68, cet emblème de la mise cul-par-dessus-tête du respect à l'Autorité auto-désignée de caste. Ce soi-disant respect de l'Autorité était jusqu'à peu entériné par la mise à l'Index par le Vatican, les rabbins et les autres ''autorités'' religieuses auto-sélectionnées, soit dit en passant pour bien se situer dans ces dangereuses et intolérables dérives anti-laïques. Derrière les pitreries anti-Mai 68 de Sarko, il n'y a rien de moins que la contre-réforme des mœurs déjà dénoncée par moi dans mon Pour Marx, contre le nihilisme, et dans mes essais disponibles dans ce même site dans la Section Fascisme, Racisme et Exclusivisme, en particulier ''Le lit du néo-fascisme'' et son ''Annexe'' . On sait que ces dérives mènent rapidement à la suicidaire tentative néo-nietzschéenne d'exportation de la ''démocratie'' au profit de supposés ''grands frères'' rabbiniquement circoncis, épaulés par de dociles ''petits frères'' Gentils, ainsi qu'à la Doctrine de la Guerre préventive et à la réintroduction de la torture (contrairement au droit international.

 

Nous tairons les ''strategic hamelts'' de son mentor Huntington ; nous remarquerons seulement que les doux soixante-huitards qui ont su se préserver de la pente renégate et des pitreries actuellement ''dans le vent'', associent toujours ''autorité'' et ''mérite'', en particulier, ce mérite émanant du travail plutôt que du piston et du fric. C'est pourquoi ils réclament la réduction du temps du travail nécessaire au développement libre des personnalités ainsi que l'abaissement de l'âge de la retraite. L'Autorité de Sarko n'a évidement rien à voir avec la sagesse accumulée du Troisième âge, ni avec ses conditions de vie !

 

Le respect de l'Autorité selon Sarko et ses Bauer, Huntington et compagnie, est incarné par la docilité envers les heures supplémentaires aléatoirement requises par le patronat sans le moindre respect pour le Code de travail, et par l'acceptation docile de l'allongement de l'âge de la retraite jusqu'à trois ans avant l'âge moyen du décès ; avec, en prime, la précarité pour tous les travailleurs devant être soumis à un ''contrat unique'' mais précaire et surtout ''personnel'', ce qui revient à les soumettre pieds et poings liés au droit de licenciement sans borne. Ainsi illusions à part, tous le monde partirait perdant, sauf ses amis du Medef qui verront leurs aides publiques de 65 milliards annuels se renouveler, avec une gracieuse rallonge de 68 milliards d'aides supplémentaires au titre des pratiques économiques vodoues sarkoziennes ; à quoi s'ajouteraient en prime la défiscalisation des successions pour sauvegarder les patrimoines des riches et le bouclier fiscal pour sauvegarder leurs salaires annuels équivalant à des milliers de SMIC. Dans une république digne de ce nom, l'idéologie de caste est strictement anti-constitutionnelle, elle n'a aucun droit à réclamer la moindre ''autorité''. On se demande d'ailleurs par quelle complicité un médiocre histrion populiste et démagogique comme M. Sarkozy a bien pu atteindre les positions qu'il a occupées jusqu'ici pour être finalement être désigné candidat présidentiel d'une droite encore une fois à la dérive ; une droite qui met une nouvelle fois la Nation et l'Europe en danger par pure et indécrottable mesquinerie vénale, en se donnant ''encore une fois'' un paravent commode !

 

Comme quoi la déférence de l'Autorité, ça se mérite. Avec Sitruk, en prime, qui fit évoluer la communauté juive de France de son attachement à la Résistance à un attachement fasciné pour les pitreries atlantiques? A défaut d'être méritée, elle est sournoisement sécrétée au sommet, par la sélection de caste rabbinico-nietzschéenne effectuée pour la plus grande gloire de l'anti-modernisme à la Nietzsche et Heidegger, idéologie nécessaire pour préserver les idées et les formes de pouvoir les plus archaïques et les plus répugnantes qui soient. Et nous qui croyions en bons esprits républicains qu'il ne fallait témoigner de respect que pour la science, l'égalité républicaine et le mérite acquis sur ces bases !!!

 

Le 6 mai 2007 est véritablement devenu une échéance républicaine et démo-cratique!

 

Pour ma part, je maintiens le sous-titre de mon Tous ensemble comme une condamnation prophylactique des pitreries anti-constitutionnelles sarkoziennes. Et j'ajoute, pour faire bonne mesure, la thèse avant-gardiste du camarade Paul Lafargue, qui devient parfaitement lucide dans le cadre de la théorie de la ''productivité'' et de la planification marxistes ainsi que de la régulation globale entrevue par le camarade Emile Pacault.

 

Je rappelle que le complément interne à la guerre préventive des Huntington et compagnie n'est autre que le retour à ''la société du nouvel esclavage salarial et de la nouvelle domesticité'', qui ne saurait s'instaurer sans répression (Partiot Act, guerre (!) au ''terrorisme'' inhérent aux classes dangereuses etc), sans lois liberticides (Guantanamo, Abu Ghraib, tortures israéliennes sous contrôle médical (!), démagogie sécuritaire policière, etc.), et sans l'opium abrutissant de la Shoah sélective-négationniste et des arguties racistes des Temples, en particulier de celui qui se croit permit de décréter la laïcité, ''une idéologie comme une autre'', au nom des prétentions racistes-fascistes d'un autre âge véhiculées par une supposée ''race élue''.

 

Une certaine droite parasite française suit de nouveau sa pente naturelle. C'est honteux.

 

Paul De Marco,

Copyright © Paul De Marco 1er mai 2007

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Le 6 mai 2007. Défaite de Mme Ségolène Royal : Tout est pour le mieux pour la gauche.

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Que vive maintenant le parti du Communisme et de la Liberté!

 

Cela pourrait s'appeler ''la vraie revanche de Dieudonné''.

 

On y croyait dans le camp Royal, camp philo-sémite nietzschéen, libériste, militariste, composé de gens convaincus du pouvoir des petits cercles fermés, internes ou à la marge, avec ''leurs'' (!) médias serviles en appui. Certains croient toujours au Père Noël malgré les pseudo ''racines'' de ''petits frères et sœurs'' qui leur sont cousues aux pieds, pour ne rien dire des Doudou de Libé, pauvre Sartre ! Pour peu, voilà un camp qui imiterait le triste pitre italien D'Alema, en reconnaissant n'être que le fils d'un ''dieu mineur'' ...

 

Ce camp-là pensait pouvoir détruire le PCF, les forces communistes en général et la gauche du PS en particulier, c'est-à-dire les forces vives de la Nation qui osèrent dirent ''non'' à haute et fière voix durant le référendum du 29 mai 2005 portant sur le projet de constitution néolibéral d'une Europe du capital enfin débarrassée des Etats-nations et de ses peuples souverains. Il est éliminé lui-même : ce n'est que justice. La défaite survient dans les meilleures conditions pour les forces communistes, puisque ces adeptes de la ''participation politique'' spontanée, pensée contre les membres et militants des partis, mordent la poussière, ainsi qu'il avait été annoncé dans mes articles antérieurs; de plus, cela se fait heureusement malgré notre lucidité politique sur le programme de ce camp et malgré notre discipline électorale, de sorte que les communistes n'ont aucune part dans cette déroute aussi méritée que prévisible.

 

Il est à craindre que ce même camp SFIO-blumiste ne cherche maintenant à sauver les meubles aux législatives sur notre dos. Si les communistes acceptaient de nouveaux compromis compromettants aux élections législatives, ils s'enterreront pour très longtemps; avant de relever la tête, il leur faudrait alors attendre tout le cycle de destructions reaganiennes de Sarkozy et du Medef. Il faut mieux mettre dehors les philo-sémites nietzschéens qui de toute manière n'ont pas plus de place légitime dans le Parti que des Derrida, des Baudrillard ou des Kriegel. Ou encore que des Ingrao, des Curzi, des Bertinotti et des Giordono et compagnie qui détruisirent le PCI et le PRC de l'intérieur pour mieux jouer leur rôle de bas-clergé de la gouvernance globale privée apatride.

 

Connaissant le personnage Sarkozy par ses dires et ses faits, la démagogie sécuritaire jouera à plein durant ce cycle, y compris contre les syndicats et contres les jeunes. Pourtant, pour ce qui est des programmes sociaux, le contournement se fera sans attaques frontales. Il suffit d'ailleurs d'ouvrir des brèches dans le modèle de régulation de l'Etat social miné de l'intérieur pour la logique du capital global de court terme face rapidement le reste. Ainsi on coule les 35 heures sans les remettre frontalement en question via les heures supplémentaires et l'annualisation; on coule le Code du travail en légiférant le contrat unique avec le droit de licenciement personnel; on coule les retraites en permettant de ne pas toucher aux ''lois Fillon'', du moins pas avant l'échéance de 2020, mais on détruit les régimes spéciaux tout en généralisant la précarité : de la sorte, la logique de la précarité et les nouvelles normes actuarielles auront tôt fait de liquider les retraites des générations montantes qui, pour la plus part, n'auront d'ailleurs aucune portion de salaire à différer au titre des retraites; on coule le système de santé simplement par le numerus clausus et par la reconnaissance des ''droits'' (!) de la médecine libérale payée ''à l'acte'' selon les barèmes que les médecins seront capables d'imposer à leurs collègues et amis du genre Douste-Blazy; on coule le système d'éducation en attaquant le voile islamique (alors qu'au départ il n'y avait que 4 cas difficiles dont deux juives converties, filles d'un transfuge communiste …) mais en permettant que 30 % des élèves catholiques, protestants et juifs aillent à l'école privée confessionnelles, après quoi il suffit de faire un show aux heures de pointe sur les écoles et quartiers difficiles pour discréditer et remettre en cause la carte scolaire et entériner ainsi l'école jusqu'à 14 ans, avec enfermement et médicalisation des élèves plus dégoûtés que difficiles … de toute manière, le marxiste Braverman avait déjà averti dès la fin des années soixante et dix, le capitalisme moderne, de surcroît dominé par la finance apatride, n'a guère besoin de gens instruits ne sachant pas témoigner la ''déférence'' voulue envers l' ''Autorité'' des abrutis incestueusement portés par les franc-maçonneries philo-sémites nietzschéennes; quant à la culture, n'ont déjà droit au chapitre que les ''nouveaux philosophes'', nouveaux ceci et cela, tout gens sachant produire des biens culturels périssables, de consommation courante, mais pas toujours utiles là où il le faudrait ; on coule la R&D en privatisant d'abord les entreprises publiques, puis en permettant, sur crédit d'impôt la création de Fondations privées qui accroîtront le pouvoir social, culturel et politique de leurs propriétaires tout en restreignant la recherche scientifique pure et appliquée aux seuls besoins du capital (ainsi les OGM et le brevetage du vivant hors de l'Unesco) … c'est pourquoi Sarkozy promet 68 milliards d'aides publiques qui iront s'ajouter aux 65 milliards sans contrepartie pour le travail, sauf une dette nationale explosive à juguler par des coupures nettes dans les services sociaux résiduels… Et ainsi de suite. La recette est connue. (Voir, dans la Section Economie Politique Internationale, ''Les conséquences socio-économiques de MM Vocker-Reagan et Cie'', mars 1985.) On en ait au point où il existe même désormais à tous les niveaux des cercles franc-maçons philo-sémites nietzschéens féminins (enfin, si on veut), alors que dans une République digne de ce nom ces cercles devraient être éloignés légalement de tout ce qui concerne les institutions et la culture. (Le rôle de ces cercles fut pressenti dans le ''Lit du néo-fascisme'' et son ''Annexe'' en particulier en ce qui concerne la régression en matière de mœurs, voir la Section Racisme, Fascisme et Exclusivisme)

 

Heureusement dans le monde moderne ces genres de cycles sont accélérés. Les porte-parole du capital spéculatif apatride global qui mena Sarkozy au pouvoir auront tôt fait de lui offrir une bonne série de délocalisations et une bonne baisse de la productivité (Car le capital global spéculatif est incapable d'appliquer localement les lois de modernisation qui s'imposeraient, ou encore de produire les avances de ''productivité'' nécessaires pour freiner le mouvement; en outre cette baisse de la ''productivité'' sera tirée par la remise en cause, par la bande, des 35 heures ainsi que du rôle régulateur des entreprises et des services publics. En moins de 2 ans la France aura atteint le niveau de précarité et de pauvreté de l'Italie mais sans le Vatican, un Bauer ne faisant pas encore à lui seul un Vatican, malgré la surreprésentation anti-constitutionnelle des pitres ordinaires qu'il faut souffrir partout depuis maintenant un quart de siècle. Alors Sarkozy saura dans quel pays il vit.

 

La Gauche communiste n'a dès lors plus qu'un seul objectif : se reconstruire et s'unifier à l'écart du PS. Car seulement ainsi elle pourra donner vie à un parti communiste autonome à tous les points de vue (théorique, culturel, organisationnel, syndical, etc.), donc à un Parti encore une fois capable de faire avancer le parti général du communisme et de la liberté, en politique comme au sein de la société civile.

 

Le PS devra se purger. Pour une raison évidente, déjà élaborée par moi : deux partis philo-sémites nietzschéens pour un seul pays on ose à peine dire ''pour une seule République'' ! c'est évidemment un de trop. Deux partis libéristes pour le capital, ça ne peut jamais être que le parti du Haut clergé appuyé par le parti des bas clergés, le second n'étant bien évidemment utile que durant les temps de crise pour porter le chapeau à la place du premier. Encore qu'il y ait toujours un Racine avide de succès théâtral pour comprendre les Provinciales de travers, pire, pour n'y voire soudain qu'un combat contre des ''chimères'', sans le bénéfice d'un Gérard de Nerval, ni a fortiori de la psychoanalyse marxiste élucidée dans Pour Marx, contre le nihilisme. (Livre II dans la Section Livres.)

 

Mme Royal n'était même pas une femme de gauche! Elle ne portait pas les valeurs marxistes de la parité des sexes, en particulier au niveau de l'évolution des mœurs, comme aurait dû le faire, sans flancher, une authentique femme de gauche. (Mme Royal ce n'était que les timides et démagogiques quotas, pas la parité, comme je pense avoir le droit de le rappeler.) Cela s'explique sans doute par opportunisme, plutôt que par choix personnel, ce qui, là encore, n'est pas indicatif des valeurs de la gauche.

 

Mme Royal n'a pas daigné défendre le bilan, et moins encore, le mode de régulation économique, incarnés les 35 heures dont il fallait poursuivre la mise en application; or, elle était en devoir de le faire, quitte à critiquer les concessions que le gouvernement Jospin, forcé à agir dans le cadre restreint de la cohabitation, avait dû faire en matière d'entreprises publiques (Sommets d'Amsterdam, Barcelone, Lisbonne etc.) Elle était donc constamment en porte-à-faux par rapport aux arguments démagogiques du candidat du Medef, qui s'en trouvait quant à lui renforcé. A partir d'une telle posture, elle n'avait donc plus aucun moyen de proposer une véritable alliance aux classes moyennes, aux commerçants et aux travailleurs qui soit fondée sur une véritable régulation économique républicaine et socialiste. La cohérence convainc, y compris par son absence : réduire la problématique des alliances de classes durant l'élection présidentielle à une arithmétique de la Gauche, du Centre et de la Droite est un peu court, surtout si l'on veut isoler et désarmer la Gauche communiste et radicale et refonder par le haut le PS en un parti social-libériste inspiré par Blair, Giddens, Rawls! Dit autrement, si le pacte présidentiel doit servir les vœux des "self-contented classes" et de leurs soi-disant ''experts'' obnubiler par les illusions d'un PIB kidnappé par la monnaie de singe de la finance globale apatride, il faut mieux alors oublier toute distinction de gauche, centre et droite et se résoudre à faire sans gêne du populisme de bas étage, hantise sécuritaire et flux migratoire en prime. Si les candidats ne sont pas tous cohérents, les électeurs et les électrices le sont pour eux. D'autant plus que le système électoral actuel abuse les citoyens en ne procédant pas à l'inscription d'office des électrices et des électeurs. L'inscription individuelle reste un moyen d'exclusion des plus pauvres et des moins ''instruits'', donc des plus exploités, comme le savent pertinemment tous ceux qui connaissent le système américain, duquel la droite française s'inspire de plus en plus, surreprésentation anti-constitutionnelle comprise … Une dérive inadaptée qui est de très mauvais augure pour un pays dépendant en partie de l'éclat de sa culture républicaine et laïque...

 

Au demeurant, Mme Royal n'avait pas une politique étrangère digne de la République française, une république qui n'a rien à voir avec les visions de pitres à la Bauer et compagnies. Cette politique ne peut être faite ni ''à la corbeille'', ni sur les étals du temple. Pas plus que Philippe Le Bel et ses Légistes la République pourra tolérer lontemps un Etat, au demeurant anti-républicain, dans l'Etat. Comment peut-on croire au PS que les exclus de la gauche voteront pour un parti qui ne leur montre que des pitres à la Bernard-Henry Lévy, à la Glucskmann, à la Finkielkraut, à la Cohn-Bendit et al. comme des modèles de ''nouveaux philosophes'' et de ''nouveaux (hussards) démocrates'' (sic!), ou encore des Kouchner et compagnie comme de dignes porteurs d'un ''droit d'ingérence humanitaire'', totalement illégal, mais néanmoins savamment calculé pour soutenir les ambitions impériales israélo-américaines auxquelles certains veut atteler la France. Par exemple, au Darfour, région riche en pétrole mais sous contrôle légitime islamiste dont les supposés ''maîtres de monde'' du moment s'empressèrent de noyauter les deux accords de paix conclus avec les rebelles par le gouvernement de Khartoum, pour la simple raison que la Doctrine de guerre préventive de Sharon-Bush et Cie réclame la destruction de tous les pays musulmans plus de 60 comme préalable à la reconstruction du Temple et à l'établissement d'un Grand Israël contrôlant un Grand Moyen-Orient dûment mis sous protectorat !

 

Ce n'est pas comme cela que ça marche. Au demeurant personne, pas même le pilon, n'a jamais pris les externalisations nécessaires à la propagande pseudo-culturelle philo-sémites nietzschéenne pour d'authentique contribution à la culture, quelle qu'elle soit. Pas même aux USA, pays de Thomas Paine, où l'on ne se trompe guère sur certains ''vertiges'' de pacotille arrivant pistonnés sur leurs gros sabots. Du reste, personne, pas même un Sokal ou un Bougresse qui ont encore un certain chemin à parcourir en la matière puisqu'ils ne savent pas ou font mine de ne pas savoir la différence entre un Althusser et un Derrida ou un Ferry, n'a jamais confondue ces idéologies régressives et suicidaires pour le moindre semblant de contribution à la science, fut-elle sociale!!! On se prendrait presque à inviter les B.H. Lévy, les Glucksmann, les Kouchner et autres pitres du genre, à cesser sine die leurs manigances africaines actuelles qui risquent de mal tourner - pour retourner en Afghanistan et en Asie Centrale afin d'y faire valoir leur authentique contribution à son réel mérite : fort de la victoire de Sarkozy, ils sont sûr d'être accueillis comme il se doit. Ce qui serait sans doute une leçon bénéfique sur la perception externe d'une certaine France, ainsi que sur ses véritables intérêts nationaux, perceptions et intérêts qui, qu'on le veuille ou pas, implique désormais toute l'Europe.

 

Outre les équilibres économiques et sociaux internes, déjà mis à mal par le reaganisme hexagonal ainsi qu'en témoigne le déséquilibre de la balance commerciale, le néo-Président Sarkozy risque de détruire rapidement les positions françaises à l'extérieur; en fait, pitres à part les pitres Américains ont d'ailleurs vite quitté le navire comme des rats … - le monde post-9/11 fut radicalement changé par l'indomptable résistance iraquienne et musulmane, une résistance ne disposant pourtant jusqu'ici que de son courage et de son intelligence, mais ayant fait la preuve de sa capacité à abattre les chars Abrams autant que les hélicoptères Apaches, pour ne rien dire des pathétiques chars Mercada au Sud Liban. Sarkozy risque de le faire encore plus vite que Sharon, le criminel de guerre endurci qui détruisit le capital de sympathie d'ailleurs largement usurpé dont jouissait Israël avant l'assassinat de Rabin et le sabotage unilatéral sharonien des Accords d'Oslo; il risque de le faire plus vite encore que l'ignare Bush, pantin piloté à souhait par les pitres du New American Century avec leurs New Pearl Harbor et autres nouveaux Incidents du Tonkin, pour ce qui concerne les positions externes des USA, malgré l'absence de Urss!!!

 

Car nous vivons des temps prodigieux : Nietzsche entre armé dans Paris pour participer à l'écrasement de la Commune mais est ensuite obligé de soigner sa syphilis au plomb et au mercure. Ce qui le rend intellectuellement plus actif mais également plus atrocement enragé contre la piété christique. Car l'ignare malade, encouragé par les tenants d'une Sekkinah kabbalistique exaltée au point d'être méthodiquement crapuleuse, s'acharne avec une ''haine'' constante à voir dans cette piété l'idéal précurseur de l'égalité marxiste tant honnie. Surtout dès lors qu'elle est prêchée aux Gentils et aux esclaves qui, forts des Gracques et de Spartacus, n'avaient pas attendus ce message-là pour y voir clair - par St Paul, ce traître à la société théocratique de caste défendue par les rabbins et par les tenants conservateurs et réactionnaires (pace Ernest Block!) de l'Ancien Testament, du Temple et de la suprématie divine de ses Grands Frères circoncis. Or, comme on le sait, le cynique pitre Nietzsche finit ''pitoyablement'' pendu au cou d'une carne blessée sous le chariot qu'elle traînait; la terrible scène induisant chez lui un accès de folie provoqué par la divergence entre sa théorie consciemment raciste, inégalitaire et amorale de ''nihiliste éveillé'' auto-désigné, et ses propres émotions humaines résiduelles. Inutile non plus d'insister sur le programme entièrement nietzschéen, antisémitisme à part, des Nazis et de Hitler en particulier. On continue pourtant à faire de Nietzsche un ''Grand maetre'', toujours adoré avec ses disciples Heidegger, Carl Schmitt et al., en attendant de pouvoir y substituer, à visage découvert, un Sanhédrin et un Autocrate bien comme il faut. Puisque, on le sait, ''tout ce qui ne vous tue pas, vous renforce''. Et cela de manière récurrente, semble-t-il ... Pouah!

 

Les communistes ne joueront pas ce jeu-là. Ils reprennent leur entière liberté. Ce sera classe contre classe si tel est le vœu de la bourgeoisie. Mais, internationalisme prolétarien oblige, à un niveau mondial.

 

Paul De Marco, professeur de Relations Internationales et communiste.

Copyright © Paul De Marco 6 mai 2007.

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Pays baltes: Le déshonneur philo-sémite nietzschéen des communistes au niveau européen.

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C'était un temps déraisonnable,

On avait mis les morts à table,

On faisait des châteaux de sable,

On prenait les loups pour des chiens.

Louis Aragon

 

Il se produit aujourd'hui un crime contre les minorités russophones des pays baltes. Un crime qui souille l'Histoire progressiste de notre continent et la coopération pacifique entre tous ses peuples.

 

Avoir la force de dire ''non''. Ce mot inaugurait une résistance inflexible au déferlement du fascisme. Certains en ont fait un cliché éculé, particulièrement en France où des girouettes crurent un temps pouvoir vénalement s'en prévaloir avant de se retrouver tout naturellement dans les coulisses de la droite philo-sémite nietzschéenne arrivée récemment au pouvoir. Leur pente, qu'elle soit naturelle ou moins, mène à la négation des meilleurs acquis de notre civilisation républicaine et égalitaire. Il importe donc de tirer la sonnette d'alarme. Cela dit ma démarche même montre à quel point je ne désespère pas de nos partis communistes européens. Si je devais voter aux prochaines élections législatives en France, je voterais ''communiste'' tant par conviction que par discipline. Cela dit, je crois qu'aujourd'hui nos partis ont davantage besoin d'une purge que d'une refondation. Le droit de rappel préconisé par la Commune n'étant pas encore dans les cartes, il peut néanmoins s'exercer contre les députés refondateurs à tendances social-libéristes durant les élections aux différents niveaux afin de sauvegarder la cohésion du parti. Mais c'est au sein même du parti que le ménage doit être fait afin d'éviter les dérives du genre de celles imposées au Prc par des Ingrao, des Bertinotti, des Curzi et autres Giordano avec leurs appuis européens, français notamment. Il en va de la représentation des classes laborieuses et de leur destin historique. La refondation que d'aucuns désirent si ardemment n'est jamais qu'une énième forme d'expropriation politique et idéologique voulue par ceux que j'ai caractérisé, tant du point de vue conceptuel que descriptif, de pitres et de bas clergés; on peut aisément vérifier que ce sont des gens qui n'ont rien de marxiste en eux, ni dans leurs formations, ni dans leurs approches, ni dans leurs instincts politiques, ni même dans leurs goûts personnels, en particulier en ce qui concerne la vie et la culture prolétarienne ainsi que la défense de notre histoire communiste qu'ils n'ont de cesse de vouloir salir plus ou moins ouvertement. En nous vantant la bouillabaisse indigeste des divers Glucksmann, B. H. Lévy, Derrida, Baudrillard, Habermas, voire Lipietz, et tant d'autres du genre, tous gens qui après la disparition d'Althusser se sont crus à la hauteur (!) pour transformer Marx en ''spectre'' en le substituant par Nietzsche, ou encore pour substituer un vulgaire foireux adepte à retardement de la kabbale juive, confondue avec un historicisme inspiré, comme Benny Lévy, alias Victor 0 un Sartre! Ces vauriens confondent le piston voire la vieille pitié pour du mérite! Nous avons d'ailleurs pu voir cette troupe nombreuses de néo-obscurantistes à l'œuvre durant la dernière campagne référendaire européenne. Dans le cas qui nous préoccupe ici, nous retrouvons l'influence délétère de la même engeance dans la poussée de l'Otan à l'Est. Il s'agit la d'une véritable trahison de la conception démocratique et sociale que nous nous faisons de l'Europe mais que nous voyons foulée aux pieds dans les pays baltes avec l'appui empressé mais prévisible de ces pitres.

 

Certains parmi vous sont sans doute déjà au courrant, bien que la nouvelle soit généralement tue avec un soin calculé. Il convient cependant de remercier ici le KKE (parti communiste de Grèce) pour avoir protesté contre une résolution introduite conjointement par les principaux groupes parlementaires européens le 9 mai 2007*. La date n'est pas due au hasard car c'est bien le 9 mai que les Russes célèbrent la libération de leur pays de l'occupation nazie. Une libération qui leur coûta quelques 27 millions de morts et des destructions économiques inouïes.

 

Cette ignoble résolution prétendait exprimer la ''solidarité'' de la gauche du GUE-NGL au gouvernement fascinant de l'Estonie qui fit disparaître la statue commémorant la libération du pays par l'Armée Rouge. La statue commémorative fut ensuite recasée dans un cimetière hors des regards du public. Ce déménagement, soigneusement planifié à l'avance à l'instigation probable d'autres éléments extérieurs à l'Estonie, advient juste avant le 9 mai, une journée symbolique pour les Russes mais également pour tous les anti-fascistes européens et mondiaux. Cette pure provocation survient en outre au moment précis où l'Otan fomente des soi-disant révolutions oranges directement fiancées par des gens comme Soros ou par le Pentagone, dans tous les pays de l'Est qui composaient l'ex-Urss. Cette inadmissible ingérence se déroule grâce à la servilité vénale des pitres aujourd'hui transitoirement en place dans ces pays. Elle est doublée par la volonté de Washington d'installer unilatéralement un bouclier antimissile, spécifiquement américain, dépourvu de tout contrôle de la part des gouvernements de l'UE. Cela se fait en outre sans aucune consultation démocratique des peuples européens appartenant à l'UE ou de la Fédération de Russie qui sont pourtant les principaux pays concernés dans la région au titre de l'équilibre et de la coopération stratégique. Cela se fait dans un contexte où les dirigeants du Kremlin sont forcés de demander la renégociations du Traité sur les Forces Conventionnelles en Europe alors qu'ils auraient du frapper du poing sur la table en exigeant le respect de l'Accord du Caucase, en particulier de la part des pays frontaliers vendus à l'Otan, contre les intérêts généraux de l'Europe.

 

Il importe de rappeler que sans les sacrifices de l'Armée Rouge, l'Europe vivrait encore sous la botte fasciste, la même, aux caractères philo-sémites près, sous laquelle les partisans des ''racines judéo-chrétiennes'' (sic! Merci pour Vico, pour Herder, pour Michelet etc …) de l'UE et de l'Humanité entière veulent aujourd'hui nous asservir, en douceur. En tant que citoyen italien et donc européen, je refuse qu'on me colle de telles racines syncrétiques, préfabriquées, vénales et mutilantes. J'ai les miennes, tant ethniques que culturelles, elles me suffissent amplement. De plus, étant laïques et athées, elles sont exemptes de tout exclusivisme. Elles sont européennes et mondiales dans leur essence même. J'ajoute que la Constitution italienne, de même que l'esprit et la lettre de toutes les constitutions actuellement en vigueur dans les pays fondateurs de l'EU, parmi lesquels on ne compte pas, que je sache, le pays moyen-oriental encore en formation qu'est encore Israël, interdit formellement la renaissance des partis fascistes sous quelque forme que ce soit. (Art XII des dispositions transitoires et finales.) Personne, surtout pas les députés soi-disant de ''gauche'' d'Italie, ou de quelque autre pays membre de l'UE que ce soit, ne saurait déroger à cette obligation constitutionnelle.

 

Cette résolution en faveur des régimes baltes fascisants est donc ignoble. Il convient de la dénoncer haut et fort. En tant que citoyen de l'Europe, je demande avec empressement au GUE-NGL de rétablir sa respectabilité citoyenne en déposant rapidement une résolution réclamant le respect le plus absolu des droits des citoyens russophones des pays baltes, qui sont eux-aussi des citoyens à part entière de l'EU. Ceci inclut le droit au respect de leur contribution à la libération du joug nazi. Autrement ce qui est en train de se produire s'avérera être une offensive liberticide pire encore que celle qui a transformé voilà peu nos aéroports en lieux de détentions secrets et parfaitement illégaux pour le compte du Pentagone, de la CIA et du Mossad.

 

Cette triste histoire balte confirme une dérive infâmante, en particulier pour le PRC italien et pour le PCF, dont tous les eurodéputés européens, sauf un (1), auraient voté en faveur de cette odieuse tentative de réécriture de notre Histoire. Je rappelle aux pitres et autres bas clergés, en premier lieu à la petite minorité philo-sémite nietzschéenne incrustée dans ces deux partis qu'ils dénaturent de leur présence anti-communiste, que les Américains, intervenus en Europe seulement par crainte de l'avance rapide vers l'Ouest de l'Armée Rouge après la victoire de Stalingrad, voulaient remettre Mussolini et Pétain en selle, en profitant, pour ce faire, de leur occupation et de leur présence militaire dans ces deux pays. En Allemagne, ils firent pire comme chacun sait, en particulier en sauvant la mise de nombreux dirigeants nazis et de nombreux agents des SS recyclés dans la lutte anti-communiste en Europe et partout dans le monde, sans parler du pitre grotesque que fut et demeure l'ancien élève nazi Günter Grass et d'autres comme lui (dont Ratzinger). Dans le premier cas, pour éviter cette infamie, les Résistants italiens furent contraints de juger rapidement le bourreau fasciste italien, celui-là même qu'un Ezra Pound, ses semblables et ses maîtres reconnaissaient avec empressement comme ''Grand protecteur des juifs'', du moins jusqu'à l'adoption de lois raciales de 1938 les excluant; dans le deuxième cas, seul l'appui de Staline au Général De Gaulle, contre la volonté première de Churchill, de Roosevelt et Truman, permit d'éviter à la France cette nouvelle ignominie, après avoir également permis l'unification de la Résistance communiste largement majoritaire avec Jean Moulin.

 

Le parti pris philo-sémite nietzschéen de cette petite minorité impossible à tolérer plus longtemps a déjà conduit certains partis communistes européens, en particulier le PCF, à soutenir de facto la guerre permanente de Bush et son projet de Grand Moyen Orient. Cela simplement parce que, dans leur aveuglement criminel, cet appui leur semblait faire l'affaire des sionistes impérialistes et théocratiques dominant la politique actuelle d'Israël, y compris lorsque Sharon avait encore, par malheur, toute sa tête! Nous tairons ici la véritable collaboration de ces embusqués minoritaires mais surreprésentés avec la politique de nettoyage idéologique menée par la juive sioniste américaine Albright contre la Yougoslavie socialiste, pays où elle avait pourtant jadis trouvé refuge en fuyant les Nazis. Nous tairons leur odieuse critique de Cuba faite à la traîne d'un Robert Ménard dont chacun a pu lire que son organisation Reporters sans frontière recevait l'appui de la CIA et de Washington!

 

En Italie, pays dans lequel le PRC d'alors avait fait campagne contre la guerre, plus de 3 millions de personnes défilèrent à Florence pour marquer leur ferme opposition à la guerre préventive. Ils furent ensuite trahis de la plus infâme façon. Un pitre insensé comme Bertinotti avait d'abord participé à la mobilisation populaire contre la guerre en endossant son slogan ''d'opposition inflexible à la guerre'' (''senza se e senza ma''). Il est devenu rapidement par la suite l'apôtre proverbial d'un pacifisme à la D'Alema, ce signataire des pétions de Albright déshonorant aujourd'hui le ministère des affaires étrangères et notre constitution de sa présence, un pseudo-pacifisme armé de chars et d'hélicoptères de combat et déployé au Kosovo, en Afghanistan, au Liban et en Méditerranée! Le Prc détient la balance du pouvoir dans le gouvernement Prodi. Bertinotti fit pourtant récemment voter l'augmentation de plus de 13 % du budget militaire, l'achat des chasseurs américains F 35 et le renouvellement anti-constitutionnel, selon l'Article 11 de la Constitution italienne, de l'intervention armée en Afghanistan (récemment dotée d'hélicoptères de combat!) Pendant ce temps, le pseudo-retrait italien de l'Iraq, arraché de peine et de misère par le mouvement anti-guerre aux renégats du gouvernement, est bafoué par le remplacement subreptice des militaires par des mercenaires italiens, alors que le gouvernement Prodi, grâce à l'appui des pitres dirigeant actuellement le PRC, autorisa secrètement, mais toujours de manière anticonstitutionnelle, la participation italienne au bouclier anti-missiles purement américain en passe d'être illégalement déployé en Europe ainsi que le redoublement-élargissement des bases militaires américaines en Italie, qui en compte déjà plus de 120. En observant les résultats de la trahison du philo-sémite nietzschéen Bertinotti, les communistes authentiques de France sauront donc où les mêmes, chez eux, veulent subrepticement les mener, contre leur volonté! Car, il semble que ni Torez ni de Gaulle ne sont plus depuis longtemps. Pour citer Marx : De te fabula narratur!

 

On peut, bien entendu, souhaiter l'avenir qu'on veut pour l'Europe et même applaudir au pluralisme politique bourgeois, qui est pourtant à la démocratie ce que la pub est à l'art; mais on ne peut pas se permettre de réécrire l'Histoire selon des interprétations rabbinico-nietzschéennes régurgitées ''une fois encore'' malgré les dérives nazifascistes et malgré les leçons de l'Histoire de la Résistance et de la Déportation. Cela est surtout vrai lorsque l'on est payé comme représentant d'un parti se réclamant, du moins face à ses membres et à ses électeurs, comme parti communiste. J'ai déjà dit ailleurs que la fausse représentation politique est un crime. Ceux qui ne sont pas communistes sont libres de faire valoir ailleurs leur adoration de Nietzsche et du Lévitique. Ou encore de la droite balte d'avant-guerre ou bien d'aujourd'hui.

 

Je rappelle en outre que nombre des nouveaux dirigeants des pays baltes, ou leurs parents, ont porté le chiffre SS tatoué sous leur aisselle, et qu'ils furent en tout cas porches de l'extrême droite d'avant guerre, au point de devoir souvent fuir le pays après la Libération.

 

Je rappelle que ces gouvernements, aujourd'hui vulgairement et vénalement vendus à l'Otan, en opposition frontale à l'idéal d'indépendance de l'UE en matière de défense et de politique étrangère, ont supprimé unilatéralement les droits des très fortes minorités russophones dans leur pays. (De fait, en additionnant les Russes, plus nombreux, avec les Biélorusses et les Ukrainiens, elles sont pourtant d'environ 38 % en Lettonie, 8 % en Lituanie et 27 % en Estonie.) Les droits politiques et linguistiques de ces importantes minorités ne furent pas épargnés, avec le silence complice des pitres otanesques occidentaux. Cela se fait contre les provisions du Traité d'Helsinki concernant les droits des minorités nationales. Cela se fait, en outre, en contraposition frontale avec la notion la plus minime de la démocratie et du devenir historique telle que la gauche européenne, communiste ou pas, la concevait en Europe voilà peu. Cette conception, qui prévalue durant le XIX siècle, pour se renforcer au XX ème, en attendant sa réalisation complète au XXI siècle, oppose la démocratie bourgeoise et la réaction anti-démocratique capitaliste nietzschéenne, à la volonté populaire de développer une authentique ''démocratie socialiste''. Ces lignes de fractures, trahison des clercs incluse du fait de la tentation toujours latente de régression de la bourgeoisie vers la société de caste symbolisé par la ''tragédie'' personnelle de Nietzsche et de ses disciples, se lisent clairement dans toute l'histoire politique et culturelle de l'Europe et de l'Occident modernes. Parfois les contradictions de font plus aigues, par exemple en 1914, durant les années Trente ou encore aujourd'hui, c'est-à-dire chaque fois que les clergés religieux et séculiers reprennent du poil de la bête contre les idéaux républicains et contre l'affirmation de la souveraineté absolue des peuples et qu'ils tentent alors de faire croire qu'un ''intellectuel'' ne serait plus naturellement un intellectuel de gauche (que serait autrement l'humanisme, une déviance du Lévitique, à corriger d'urgence?), puisque de vulgaires pitres auto-désignés sont promus à l'adoration populaire à grands coups de marketing comme des produits d'usage courrant ! (Les ''flux de communication autorisés'' …) Ces lignes de fractures mettent en cause tant les franc-maçonneries, toujours occultes et grotesques, car toujours gagnées à l'obscurantisme spiritualiste de caste, que les partis égalitaires de gauche qui se veulent, au contraire, toujours ouverts, inclusifs et transparents, car entièrement démocratiques.

 

Il est inconcevable que des pitres (au fait, on est en droit de se demander qui sont les vraies ''racailles'' dans cette histoire, n'est-ce pas ?) minoritaires philo-sémites nietzschéens puissent salir avec une telle impunité les membres et les sympathisants communistes, ou simplement le ''devoir de mémoire'' anti-nazifasciste. Devoir de mémoire qui doit forcement inclure la condamnation de la contribution des premiers philo-sémites nietzschéens, ainsi que celle de certains sionistes tels Jobotinski, dans la montée anti-démocratique du fascisme et dans sa déviation vers la forme spécifique de conception exclusiviste raciste qui signalera la particularité du nazisme. Ceux qui ont des doutes là-dessus lirons avant de parler les pages de Nietzsche prônant le mariage entre ''juif'' et ''junker'' afin de renforcer sa farce idéologique de domination de classe sensée constituer un nouvel opium pour le peuple capable, aux yeux de masses crédules, culpabilisées ou à défaut soumisses au supposé ''marteau nietzschéen'', d'établir les classes dominantes comme de nouvelles castes pouvant faire valoir leurs propres Lois de Manu comme des lois divines. Je ne sache pas que les pitres auto-suicidaires de la ''séparation'', encore cantonnés au rang subalterne de ''servi in camera'', aient jamais osé critiquer Nietzsche là-dessus, pas encore …; pourtant, il n'est guère possible de comprendre la folie ''nettoyante'' toujours authentiquement nietzschéenne d'un Hitler sans cela. Mais d'autres, sans doute sujets aux lubies prophétiques renaissantes, toujours fondées sur l'élection divine exclusive avec leur vénalité et leur obscurantisme crasses, tel un E. Todd, n'ont pas hésité à vanter publiquement, en France et ailleurs en Europe, une ascendance à ''moitié'' ''juive'' (sic!); sans provoquer l'hilarité générale méritée dans nos républiques pourtant laïques, qui mettent un point d'honneur à condamner le ''racisme''!

 

Ces dérives avalisées par de pseudo-communistes sont impardonnables.

 

J'appelle tous les membres des partis communistes européens et mondiaux à réagir très fortement, mais avec persistance, contre cette expropriation des heures glorieuses de nôtre histoire de résistance moderne et de nos idéaux de fraternité sans exclusivisme. Car, si elles n'effacent pas certaines erreurs du soi-disant ''socialisme réel'', elles ne permettent cependant pas qu'on occulte l'Histoire réelle au nom du ''retour'' d'un nietzschéisme, une fois encore poisseux de son exclusivisme idéologique et anti-laïque naturel. Les aillons philo-sémites habillant ce retour nietzschéen que réclament des Jason Epstein, des Walter Kaufman et d'autres joueurs de pipeau tel Peter Gay **, ne font que déshonorer ces pitres ainsi que leurs maîtres. Ils polluent dangereusement les cervelles, surtout des étudiant-e-s non encore formé-e-s à la théorie et à l'histoire.

 

J'appelle tous les communistes et tous les démocrates à défendre les droits des minorités russes des pays baltes, y compris le respect de leur histoire comme composante principale de l'épopée des forces Alliées qui libérèrent l'Europe du joug nazifascisme. Ne pas le faire nous déshonore entièrement. Et grève notre avenir démocratique. Il appartient aux peuples baltes de déterminer collectivement de leur avenir, mais sans aucune exclusion ethnique ou politique préalable: ce rôle démocratique des peuples souverains ne revient ni à l'Otan, ni aux rabbins, ni au pape, ni aux Ligues hanséatiques renaissantes, ni à d'autres. Autrement ces minorités seront contraintes d'user de leur droit pour faire sécession.

 

J'appelle les communistes, en particulier en Italie et en France, à extirper rapidement leur parti communiste des griffes auto-élues des pitres de toujours, toujours minoritaires mais surreprésentés. Il est inconcevable que nos voix communistes soient et continuent à être usurpées par ces renégats patentés qui ne représentent qu'eux-mêmes et leurs maîtres philo-sémites nietzschéens. (Je renouvelle également ma demande de suspension sine die du PRC du renégat Bertinotti au Parti de gauche européen.)

 

Le philo-sémitisme nietzschéen ne passera pas, ni au niveau national, ni au niveau européen, ni au niveau international.

 

Le seul temple digne d'êtres libres et égaux entre eux, donc sans dieu ni maître, reste la conscience humaine dotée de libre arbitre.

 

Votre,

 

Paul De Marco, professeur de Relations Internationales.

Copyright © Paul De Marco 27 mai 2007.

Notes:

* voir ''La sinistra Europea avalla ''oggettivamente'' i fascisti estonide Mauro Gemma à l'adresse suivante http://www.contropiano.org/Documenti/2007/Maggio07/26-05-07fascisti_estoni.htm

 

** Cette version fièrement ''philo-sémite'' de Nietzsche me fit dresser les cheveux sur la tête au point que je me dépêchais alors à réagir en composant mon ''Nietzsche as an awakened nightmare'' disponible dans la section Livres de ce site.

(voir http://lacommune1871.tripod.com/NietzscheFrame1Source1.htm#Nietzsche ) Contrairement à mes espérances très peu de gens se reconnaissant d'une manière ou d'une autre comme ''juifs'' ont appuyé ma démarche, pourtant urgente et salutaire. A mon grand désarroi, en France moins que partout ailleurs ! Il est vrai qu'entre temps des Sitruk avaient remplacés les générations antérieures, dont celle issue de la Résistance, à la tête d'une communauté en passe de ''séparation'' volontaire malgré le déguisement de l'idéologie de l'anti-communautarisme visant en particulier les Musulmans français. (la communauté juive établie de longue date en France compte quelques 300 000 membres, la communauté musulmane, largement exclue partout, de 6 à 8 millions de personnes!) Ces ''dirigeants'' ''juifs'' actuels, avec l'appui de leurs supérieurs israéliens et américains, à la limite moins incultes et moins ridicules qu'eux, n'ont pas craint d'user d'intimidation contre les quelques citoyens juifs français encore rétifs face au sionisme de droite tel que pratiqué par des Sharon! Après avoir tenté de substituer la mémoire commune de la Résistance par le catéchisme d'une pitoyable shoah sélective honorant les seules victimes juives - car appartenant seules au ''peuple élu'' et devant donc présumément être honorées à ce titre par les Gentils? -, après avoir déclarés anti-constitutionnellement que ''la laïcité ne serait qu'une idéologie comme une autre'', n'essayent-ils pas vainement aujourd'hui de fabriquer des racines ''judéo-chrétiennes'' (celle du Christ ou du Judas de l'Evangile qu'on voudra ?) à l'Europe, et ce faisant de substituer le sionisme au sémitisme pour tirer le meilleur parti de l'aversion républicaine et de gauche face à l'anti-sémitisme! La République n'est pas soluble dans le Lévitique ! Le Lévitique devra donc s'accommoder de la laïcité, y compris dans l'Etat multiethnique d'Israël, si cet Etat parvient à survivre à son illégalité actuelle du fait de la non reconnaissance de l'Etat palestinien sur la base du Plan de Partage de l'ONU de 1947. Et peut-atre de l'Accord officieux de Genève. Il y a là un totalitarisme originel rabbinique, sioniste philo-sémite nietzschéen qui porte la kippa plutôt que les chapeaux à plume du Duce, mais qu'on aurait cependant tort de ne pas dénoncer pour ce qu'il est. Avant qu'il ne soit trop tard, une fois encore.

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XXX

SALAIRES DIFFERES, RETRAITES ET SERVICES SOCIAUX.

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Commentaire rapide sur l'article Rétrocontroverse : 1991, que faire des seniors ?(3 août 2007) http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-941605,0.html(à défaut voir extraits ci-dessous)

 

Il ne faut jamais confondre une ''médiation'' pour l'objet sur laquelle elle porte. Les retraites sont des salaires différés, les systèmes de retraite par répartition ou par capitalisation sont des médiations portant sur ce salaire différé (1), ce ne sont pas, de manière intrinsèque, des régimes reposant sur la seule solidarité intergénérationnelle. Le rapport actifs/passifs n'a donc rien à voir avec le traitement ou plutôt le vol pur et simple, ces jours-ci du salaire différé correspondant aux retraites. Cependant, comme toutes les médiations actuelles se font au service du patronat, ce ratio a beaucoup à voir avec la privatisation et la mise en bourse de tous régimes de retraite existants. Du fait de la productivité, le capitalisme mature n'a guère besoin de plus de 20 % de la force de travail disponible. Les emplois nouvellement créés sont désormais majoritairement des emplois précaires déconnectés de la productivité réelle faisant travailler beaucoup (heures supplémentaires) et en les payant peu, plut4t qu'à les traiter comme des citoyens à part entière grâce au partage du travail disponible, via la Réduction du Temps de Travail (RTT), et à la redistribution généralisée des richesses produites par la collectivité. Dans une telle société mature, c'est une abominable supercherie que de faire croire aux citoyens qu'il est de l'intérêt des plus jeunes de faire travailler les plus vieux plus longtemps ! Cette fraude conduit à priver les jeunes d'une entrée rapide et digne dans le monde du travail, elle réduit la majorité des plus anciens à la pauvreté et préserve la mainmise des mêmes parasites dans les meilleures places: ce qui, en régime capitaliste, conduit à la mise en place de la plus haineuse et de la plus inégalitaire des gérontologies dexploiteurs qui soit. Cette gérontologie inégalitaire et franc-maçonnique (La Tradition en lieu et place de la constitution républicaine!) se met en place au détriment d'une véritable RTT et d'une véritable politique gériatrique faisant toute sa place à nos aînés sans leur vanter l'euthanasie comme symbole de dignité simplement parce que la bourgeoisie a calculé quen moyenne 80 % de tous les frais hospitaliers surviennent dans les 3 dernières années de la vie!

 

Le nombre d'inepties proférées à propos du régime public de retraite est donc invraisemblable. (Voir les Extraits si dessous) En particulier, à gauche, y compris au sein des syndicats. En fait, pour la classe dominante et ses servi in camera il s'agit simplement de libérer les volumes d'épargne constitués par les cotisations des travailleurs au bénéfices des régimes privés par capitalisation. Comme chacun sait, les contributions patronales sont transférées sur les prix ainsi que l'admettait Milton Friedman dès le début des années 70's. Elles sont ainsi payées par les travailleurs eux-mêmes en qualité de consommateurs. De surcroît, certains veulent maintenant liquéfier au maximum le facteur travail pour le soumettre chaque jour davantage à la logique de la ''concurrence libre et non faussée'' dominée par le capital spéculatif qui voyage librement sur l'ensemble du globe 24 heures sur 24 (la soi-disant flexibilité qui n'est qu'une précarisation générale acquise aux forceps). Pour eux, les cotisations patronales doivent donc être remplacées par de généreuses exonérations d'impôt dans une course mondiale au moins disant salarial, course d'ailleurs perdue d'avance. (En effet, la Chine et l'Inde diplôment désormais plus d'ingénieurs que les USA alors qu'un pays comme la Chine dispose déjà des réserves de change les plus importantes au monde, en plus qu'une bonne pratique de la planification stratégique …)

 

Pendant ce temps, les bas salaires sont rayés des listes fiscales correspondant à l'impôt sur le revenu; si dans un premier temps ceci permet de maintenir un niveau salarial plus élevé, très rapidement cette manœuvre dérisoire se transforme en une manière silencieuse de faire baisser tendanciellement à la fois le salaire réel et le ''revenu global net''. Ainsi, dans l'espoir de demeurer compétitif, cette stratégie aboutit à une dévaluation par les salaires. Rien n'est pire pour la défense de la recherche de la productivité et de la compétitivité réelles que ces dévaluations compétitives sans lendemain. A cause de la précarité généralisée, les bas salaires cotisent très peu. Il s'agit donc là d'un problème très grave, une véritable bombe à retardement, car cela revient à reporter le problème sur la fiscalité générale via le remplacement des régimes d'assurance sociale par des régimes d'assistance et des organisations caritatives privées. L'illusion selon laquelle la charité ou assistance publique pourra remplacer la sécurité sociale est à la fois fausse et coûteuse comme cela fut définitivement prouvé par la comparaison des dépenses publiques effectuées respectivement sous le partisan de l'Etat minimal Hoover et sous Roosevelt, l'inventeur, disparu trop tôt, du Welfare State amorcé de son vivant aux USA ! Aujourd'hui encore le système de santé privé américain gaspille 16 % du PIB tout en laissant plus de 42 millions de personnes sans couverture, comparé aux 10 % pour les systèmes publics européens, plus efficaces et d'accès quasi-universel ; il en va de même pour l'éducation, l'assurance sociale et tout le reste.

 

Il est donc clair que le but véritable de la réforme néolibérale des pensions reste le transfert de l'argent du prolétariat au capital d'une manière silencieuse qui soit plus ou moins défendable face à ''l'opinion publique'' avec l'aide de grossiers ''syllogismes jaunes'', du genre de ceux proférés sur le ratio actifs/ passifs, ou encore sur les soi-disant conflits intergénérationnels préalablement abstraits de la logique du capital, etc.) Le fait est que la réforme actuelle des pensions n'est rien d'autre qu'un système régressif de redistribution systémique des richesses en faveur des plus riches. Pour les travailleurs, elle signifie la destruction des emplois permanents - y compris la ''déconstruction'' de facto des 35 heures alors qu'il aurait fallu simplement la consolider en augmentant les salaires réels et surtout le ''revenu global net'' et leur remplacement par une durée de contribution plus longue et des emplois toujours plus précaires. Or, l'augmentation de la durée de travail dans un contexte de précarité généralisée ne saurait stabiliser le régime de retraite public. Lorsque cette augmentation est vendue comme réhabilitation du travail des personnes âgées dans une société dans laquelle les entreprises licencient en masse les plus de 50 ans, cela frise l'obscénité et la fraude; car, en ne tenant même pas compte de l'usure au travail plus grande d'une catégorie professionnelle à l'autre, cette dérive ne fera qu'avantager les gérontes les plus ''éduqués'' mais surtout les plus pistonnées, ceux-là même qui le furent déjà jusqu'ici, des petits et grands bourgeois qui en arrivent tout naturellement à considérer leurs privilèges sociaux pour des droits naturels! (Il est possible et probablement même nécessaire de concevoir une ''vieillesse active'' sur la base d'un système conjuguant la RTT stricte et 35 années de contribution pour tous mais avec des compensations pour les études longues et une pension calculée à 70 % des meilleures 5 ou 10 années de travail; sur cette base, les heures supplémentaires, au-delà du quota revenant légitimement aux travailleurs ordinaires, pourraient aller au temps-partiel choisi qui pourrait alors être ouvert au personnes âgées ou encore aux étudiants. De même le volontariat encadré pourrait être compensé par une majoration de la retraite dans la mesure où il n'interfère pas avec le plein-emploi et des CDI ordinaires. Aucune stabilité économique et sociale n'est possible en sabordant le Code du travail et la RTT. Après une vie de travail aliéné au profit du capital privé, les soins gériatriques et l'organisation des loisirs sont bien plus nécessaires que l'abrutissement au travail!)

 

Notons également que la précarité empêche la libération des emplois permanents qui sont nécessaires pour permettre aux plus jeunes de planifier sereinement leur avenir. M. Rocard et compagnie savent calculer (voir extraits ci-dessous), mais à savoir s'ils savent réellement réfléchir, c'est autre chose! S'il était prouvé que ces gens-là savent à la fois calculer et réfléchir, alors il serait également prouvé qu'ils commettent consciemment une fraude contre les travailleurs et contre la Nation au vu des expériences malheureuses subies par les régimes privés par capitalisation, y compris en France au début du XX siècle. En outre, leur belle logique comptable ne repose plus sur rien: Comment, en effet, prétendre financer la RTT en réorientant les dépenses sociales si celles-ci furent elles-mêmes éliminées ou réduites comme une peau de chagrin par les pratiques monétaristes et reaganiennes ? On dira, en récupérant les exonérations et les baisses d'impôts accordées jusque là. Sauf que la logique des ''tax expenditures'' (2) élimine préventivement les entrées fiscales disponibles et rend politiquement plus difficile leur récupération: Ce jeu-là est alors perdant sur toute la ligne. Il ne valait, au mieux, que dans un régime axé sur l'intervention de l'Etat dans lequel le financement de la RTT devenait préférable, tant du point de vue économique, que social et citoyen, à la panoplie de mesures sociales ciblées de manières toujours plus pointues, mais de moins en moins efficaces. Or, n'a-t-on pas vu le PS vaciller tant sur la RTT que sur la réhabilitation de l'impôt républicain durant les dernières élections 5?

 

Entre temps, une part toujours plus importante de l'épargne des travailleurs s'accumule dans les régimes de retraite privés par capitalisation. Où s'investissent-ils? En très grande majorité à l'étranger selon la logique de l'investissement spéculatif, court-termiste et destructeur d'emplois réels liés à l'économie réelle. (Aujourd'hui, l'économie spéculative fondée sur la création monétaire privée par les banques, les fonds d'investissements etc. représente déjà plus du double de l'économie réelle à qui elle impose sa loi par l'entremise de profits exorbitants calculés sur le court-terme mais dans un régime de changes flottants.)

 

En Italie, pays qui applique la dérive socio-économique aujourd'hui enclenchée en France, la situation est la suivante: La précarité touche désormais 54 % de tous les emplois nouvellement créés, outre les 20 à 27 % correspondant au travail au noir; la participation à la force de travail active est de seulement 58 % pour une moyenne européenne de 67% -, les femmes, les jeunes et les personnes âgées de 50 ans et plus étant, comme on s'y attendait, les plus pénalisés; le régime de retraite public est encore en surplus mais les taxes sur les pensions récupèrent 20 milliards annuellement pour financer l'assistance sociale alors que quelques 10 millions de pensions sont inférieures à $ 750 euros. Le laxisme néolibéral induit en outre une évasion fiscale du double ou du triple de celle pratiquée en France, soit un montant de 270 milliards d'euros (l'ensemble du trafic mondial de la drogue est pour ça part estimé autour de 300 milliards d'euros.) De la sorte, la demande interne est évanescente, l'investissement égal à zéro, et la balance commerciale, tout comme les comptes courants, est déficitaire. Pourtant, le capital compradore et parasite italien n'a jamais engrangé autant de profits bien qu'il abandonne chaque jour d'avantage sa responsabilité dans la production: Y compris en investissant 77 % de l'épargne salariale détenue par les fonds de pension à l'étranger et seulement 1,7% dans les entreprises italiennes! En somme, c'est tout le contraire de ce que je préconisais dans mon Tous ensemble (ie RTT, emplois permanents, Fonds Ouvriers organisant le régime de retraite général par répartition en le décalant graduellement dans le temps, régulation par les Seuils Tobin, hausse des autres cotisations et recettes fiscales grâce à la RTT, élimination par la même voie des déficits des régimes contributoires, interventions ciblées de l'Etat dans l'économie et le social grâce aux meilleures entrées fiscales, réduction de la dette nationale et utilisation de la marge budgétaire ainsi reconquise pour bonifier la part ''transferts sociaux'' comprise dans le ''revenu global net'', ce qui contribuerait d'ailleurs à augmenter fortement la productivité et la compétitivité structurelles du pays etc etc ) (Tous ensemble est disponible dans la Section Livres du site http://lacommune1871.tripod.com. On se reportera également à la Section Italia/pagine in costruzione/Commentaires d'actualité. )

 

La pension est une part différée du salaire: Si elle ne suffit pas pour le soutien des travailleurs alors c'est qu'ils ont été payés très en deçà de la valeur de leur force de travail. Il est étonnant que beaucoup de gens, dont le pitre Alain Lipietz, se gargarisent éloquemment avec la notion de ''développement durable'' mais ne savent pas l'appliquer au travail, voire à la personne humaine et au citoyen, à qui ils n'hésitent pas à vanter les mérites du ''retour'' à la semaine de 48, 60, 68 voire 72 heures préconisée par l'UE. En effet, les comptes sont vite faits : les travailleurs précaires ne sauraient assurer leur subsistance sans le recours aux heures supplémentaires associées à de telles semaines de travail esclavagistes, effectuées uniquement par intermittence. Car tout le monde voit bien qu'il se crée peu d'emplois permanents et durables. En Amérique du Nord, les patrons plus éclairés offrent un hamburger par mois sur le lieu du travail pour s'assurer que leurs salariés, payés dérisoirement mais assujettis à une semaine de travail légale de 60 heures, ne développent des carences alimentaires qui diminueraient leur employabilité. Souvenir sans doute des études statistiques effectuées par la Tennessee Valley Authority durant la Grande Dépression relatives au soi-disant seuil de ''maintenance'' d'une force de travail perdant son employabilité après 2 ans en moyenne passés au chômage ou dans la précarité extrême, études qui alimentèrent ensuite la réflexion de Kuznets et compagnie …

 

Il importe donc de rétablir la réalité sur les fictions bourgeoises, à savoir que la pension est une part différée du salaire, de sorte que le régime mixte actuel favorisant les régimes privés par capitalisation, représente seulement un choix politique en faveur des classes dominantes et du capital spéculatif court-termiste. En d'autres termes, les classes dominantes choisissent la ''médiation'' économique qui sert le mieux leurs intérêts de classe selon la constellation des forces en présence. Comme le montre l'exemple italien, ce choix mène à la paupérisation croissante de la grande masse des travailleurs et des retraités. Il existe d'autres choix possibles: Par exemple, le retour à un unique système public par répartition, le recours à un ruineux système privé par capitalisation, ou encore, tel que je le prône dans Tous ensemble, la création d'un système public par répartition dûment décalé dans le temps afin de servir comme pool public de capital; cette accumulation de capital se révèle utile par la suite pour soutenir la cohérence industrielle et économique de la Formation Sociale en tenant compte de son insertion dans l'Economie régionale (UE) et dans l'Economie Mondiale (OMC). Elle permet également d'assurer que l'endettement externe de l'Etat ventes des bons du Trésor, obligations municipales etc soit réduit au minimum puisqu'il vaut toujours mieux d'être endetté envers soi-même.

 

Cette accumulation de l'épargne nationale dans les régimes de retraite est facile à gérer dans des sociétés démographiquement jeunes. Mais rien d'interdit d'atteindre le même résultat par d'autres moyens dans les sociétés européennes vieillissantes. Par exemple, le recours à l'immigration et à la légalisation des immigrés clandestins (Certains ont noté avec bonheur que l'Espagne a stabilisé son régime public de retraite jusqu'en 2035 en légalisant 3 millions de travailleurs immigrés; de ce point de vue, l'accueil des réfugiés serait bien plus efficace économiquement parlant que la supposée ''immigration choisie'' qui n'est au fond qu'un ''brain drain'' assorti d'un transfert de richesse des pays en développement vers les pays d'accueil.) On peut ensuite penser à une TVA sur les seuls biens de grand luxe, domestiques ou importés; cette TVA permettrait d'asseoir rapidement le régime public sur des fondements sains à long terme (par la suite, il suffira de tirer partie des investissements sûrs dans les obligations d'Etat et dans les obligations des entreprises publiques qu'il importe donc de ne pas privatiser etc.) On peut également prévoir le recours à la fluctuation temporaire des taux de cotisation. Surtout, on pourrait recourir à une surtaxe à l'importation en attendant la prise en compte des normes environnementales et de la part correspondant aux transferts sociaux donc au salaire différé - dans le ''revenu global net'', ce dernier devant constituer la base de la nouvelle définition anti-dumping aujourd'hui utilisée par l'OMC. La définition actuelle fut en effet subrepticement soustraite à ces obligations sociales et environnementales dans l'espoir de favoriser les pays à bas coûts salariaux pour les ouvrir au libre échange capitaliste (ex. Chine, Inde, Vietnam etc.) tout en détruisant leurs propres systèmes sociaux. Il ne s'agit de rien d'autre que d'une stratégie impérialiste identique à celle décrite par Rosa Luxemburg visant à assujettir les modes de productions précapitalistes ou non-capitalistes (aujourd'hui, au premier chef, les économies socialistes ou socialisantes ainsi que les anciens pays du Bloc de l'Est.) Or, cette théorie de l'interdépendance est bancale: Elle reposait à l'origine sur l'illusion, assez discriminatoire et arrogante, d'un monopole occidental portant sur les brevets et le pouvoir monétaire, banques et principale monnaie de réserve internationale avec sa planche à billet en prime; le tout dans un contexte de révolution technologique, biogénétique, informatique et monétaire…. Autrement dit, la soi-disant ''asymétrie'' (à dominance) censée jouer en faveur des capitalistes occidentaux et, par percolation, en faveur d'un prolétariat occidental choyé et acquis à ce nouvel impérialisme. En réalité, comme je l'avais prévu dès l'origine (voir mes critiques à Nye) cette stratégie est un échec patent.

 

Tout devient plus clair sur de nombreux sujets lorsque l'on tient compte du ''revenu global net'', i.e. le salaire individuel capitaliste augmenté des transferts sociaux. Car il s'agit bien de salaire différé, soit via les cotisations retraite, assurance chômage, assurance-maladie etc. -, ou encore via la fiscalité générale, cette dernière incluant les impôts sur le revenu et les taxes sur la valeur ajoutée, plus régressives encore; il s'agit alors de programmes tels que les allocations familiales, les garderies, l'allocation logement, les aides scolaires etc 5

 

Il est donc inutile de faire un dessin. Les travailleurs comprennent tout cela très facilement. Par contre, on se rend compte du vice de forme congénital de la théorie néolibérale et de sa variante outrée, le monétarisme friedmanien: Que ces théories ne soient pas capables de comprendre la genèse du profit dans l'exploitation du travail, seul facteur de production créateur de nouvelles valeurs d'échange, nous le savions déjà depuis la critique de Marx à la ''valeur travail'' de Smith-Ricardo.(3) La théorie néolibérale commet des fautes encore plus graves: En considérant le facteur travail comme un facteur parmi tant d'autres autres, elle est portée à le liquéfier, et à le mesurer de manière erronée sur le très court terme, au grand désespoir d'un Karl Polanyi par exemple (voir son livre La Grande Transformation.) bien que cet auteur restât engoncé dans un keynésianisme mâtiné de Types Idéaux à la Weber sans issue pour la théorie de la redistribution. Or, au minimum, la valeur de la force de travail doit être renouvelée sur toute la durée de la vie humaine! Ainsi dans sa logique de flexibilité et de précarité à outrance le néolibéralisme devient pire que le malthusianisme: Il sait calculer le taux d'amortissement des machines mais pas celui du travail humain. Il n'est pas étonnant dans ces conditions de voir la destruction des régimes publics de retraites être accompagnée par l'apologie de l'euthanasie pour les couches populaires ne pouvant pas se payer les hôpitaux privés ou les soins palliatifs privés, d'ailleurs toujours financés en large partie sur fonds publics. Et cela bien que les travailleurs meurent en moyenne 7 ans avant les cadres et les patrons! Ce que vaut la science économique bourgeoise de la création de la valeur d'échange par les facteurs de production agencés de manière optimale par les possesseurs du capital peut être facilement vérifiée: En l'absence de la contribution du travail, en cas de grève par exemple, la création de richesses cesse et la dictature bourgeoise du capital ne crée plus que de la répression légale et policière massive, en dépit des discours creux sur la démocratie, toujours formelle dans un tel mode de production.

 

Il est clair que tous ceux qui nient la logique scientifique de la loi de la valeur marxiste axée sur la valeur de la force du travail, seule créatrice de valeurs d'échange, tous ceux qui font abstraction de la part différée du salaire qui devrait normalement être contrôlée par les travailleurs eux-mêmes, ne sont que des charlatans. La preuve scientifique définitive du point de vue de l'économie en est faite dans Tous ensemble et dans Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance en particulier le chapitre 2 et l'Appendice. La preuve scientifique du point de vue de l'instrumentalisation du philosémitisme nietzschéen, en faveur du ''retour'' à la société de caste caractérisée par le nouvel esclavage et la nouvelle domesticité, en est faite dans la seconde partie de mon Pour Marx, contre le nihilisme. (Dans le site op. cité.) L'occultation ne constitue pas une réfutation scientifique acceptable; au demeurant, elle ne fait que salir tous les pitres qui se prétendent ou bien qui sont payés comme des experts universitaires ou autres. Dans son aspect pratique, cette occultation n'a pas d'avenir. Ni pour la réforme néolibérale scélérate des systèmes de retraites abandonnés au capital spéculatif par une gauche renégate ni pour la destruction incrémentale de la RTT via des heures supplémentaires insensées et totalement coupées de la productivité réelle.

 

Question : à quoi peut donc bien servir de faire des heures supplémentaires lorsque ceci est utilisé pour détruire la RTT et précariser l'ensemble de la force de travail, ainsi que les retraites qui en dépendent? A quoi peut bien servir de faire des heures supplémentaires par intermittence en détruisant le Code du travail, tout en sachant que la longueur moyenne de la semaine de travail baisse séculairement partout pour des raisons structurelles strictement liées à la hausse séculaire de la productivité réelle aux USA, en 2004, la semaine moyenne était de 34,5 heures mais allait de pair avec la précarité générale: i.e. le ''modèle'' qui fait tant saliver nos pitres dominants, des deux genres! A quoi sert-il de faire des heures supplémentaires aléatoires et à la volonté du patron si, sur le moyen terme, le salaire réel baisera du fait de la généralisation de la précarité et des délocalisations ? A quoi bon gagner au mieux 500 euros annuels de plus par les heures supplémentaires si, par ailleurs, la destruction de l'assiette fiscale (dont le bouclier fiscal pour les plus riches) signifie la destruction des services sociaux et publics d'accès universels, donc une valeur monétaire nettement plus considérable et stable? A-t-on bien évalué le coût de l'augmentation des honoraires des médecins, de l'augmentation du ticket sanitaire, de la privatisation accrue du système éducatif avec baisse de la scolarité obligatoire alors que chacun sait que sans l'école publique, il ne saurait y avoir aucune mobilité sociale républicaine possible? Et que dire des infrastructures et des services publics, y compris les services essentiels comme l'eau et l'électricité, en passe d'être privatisés et tarifés, lorsqu'ils ne sont pas totalement négligés comme les ponts et les routes? Pour la promesse aléatoire et démagogique de 500 euros de plus via les heures supplémentaires, c'est la chemise au grand complet que le patronat entend dérober aux travailleurs. (On lira avec soin l'article de l'Humanité intitulé ''Les ateliers de la colère'' http://www.humanite.fr/2007-07-26_Politique_Les-ateliers-de-la-colere . Il ne s'agit plus ici d'automation et moins encore de la ''recomposition des tâches''; avec des postes de travail déshumanisés, espacés de 40 mètres, il s'agit tout bonnement de la subordination réelle et formelle la plus outrée qui soit de l'homme à la machine et au profit une subordination pouvant malheureusement mener certains au suicide - , en l'occurrence, ici, une subordination aux robots qui ont déjà remplacés plus de la moitié de la force de travail dans le secteur automobile depuis la fin des années soixante et dix. On s'étonne ensuite d'apprendre que 10 % du PIB fut transféré du prolétariat au patronat depuis moins d'un quart de siècle. Mais que dire du gouverneur de la banque centrale italienne, Mario Draghi qui, en application de la ligne directrice européenne en matière de retraite, applaudissait à la réforme régressive d'un Prodi appuyé par les renégats Bertinotti Epifani et Cie, tout en exigeant d'autres coupures graduelles dans les dépenses de l'Etat i.e. les programmes sociaux résiduels afin de récupérer encore 3 % du PIB pour le capital privé ? Dans un tel contexte, ceux qui ne réfléchiront pas droit à gauche mériteront d'être balayés sans trop de cérémonie.)

 

Il faut mettre d'urgence un "Halte-là!" à toutes ces dérives asociales et déshumanisantes. Y compris au sein des comités soi-disant pensants de la gauche. Le salaire différé, sous forme de cotisation ou d'impôts directs ou indirects, est le bien des travailleurs, plus immédiatement encore que la plus-value socialement produite.

 

''Restituer tout le salaire différé!'' devient le slogan le plus pressant aujourd'hui.

 

Paul De Marco

Copyright © Paul De Marco, 3 août 2007

 

1) La notion de salaire différé relève bien entendu de la loi de la valeur de Marx. C'est sur cette base que peuvent se construire rationnellement les notions de ''plus value sociale'' et de ''revenu global net'', de même que les notions de ''demande sociale'' et de ''demande interne''. J'aimerais pourtant signaler ici de nouveau la contribution de l'authentique marxiste anglais Kay qui, avec le meilleur bon sens qui soit, reprit cette notion de Marx mais dans le contexte précis de la mise en place des mesures keynésiennes en GB. A la même époque, du moins en GB et dans les Dominions, la question se posait concrètement aux syndicats de gauche et aux PC de savoir qui, des ouvriers ou du patronat, allait contrôler les sommes d'argent accumulées à la longue dans les régimes de retraites publics à la faveur des prévisions actuarielles faites sur la base du plein emploi d'après-guerre et de la croissance soutenue par un baby-boom déjà en acte. Selon mon interprétation, la conclusion logique de cette tendance devrait mener aux Fonds Ouvriers et aux Seuils Tobin proposés dans mon Tous ensemble, les premiers étant dérivés d'une critique admirative du Plan Meidner, un plan qui retient donc toute sa pertinence originale pour les sociétés actuelles.

2) La pratique comptable des ''tax expenditures'' (en France elle est préparée par la LOLF) vient de l'application à l'administration publique (''public policy'') des théories creuses de Laffer, selon lequel le poids de l'Etat interventionniste était maintenu au détriment de l'investissement (privé), et de Milton Friedman qui préconisait, pour sa part, la privatisation et la déréglementation à outrance, y compris de la Réserve Fédérale à mettre sur ''pilote automatique''. Elle va de pair avec la marche à la ''flat tax'' pratiquée en Europe sous la forme de l'adoption d'un système fiscal de plus en plus régressif. Selon ces auteurs et leurs émules politiques, l'Etat devait être réduit au simple minimum; même les services publics, conçus de manière démagogique comme des ''biens communs'' (sans entreprises publiques ce qui revient à faire payer les infrastructures par l'Etat tout en laissant leur gestion des soi-disant ''biens communs'' sur fonds public aux particuliers. Voir la seconde partie de Tous ensemble). Ce faisant, c'est l'ensemble de la fiscalité qui passe au collimateur. Les dépenses sociales devant être réduites au minimum, les champs fiscaux existants sont utilisés comme des bénéfices fiscaux accordés aux particuliers, ils sont donc attribués comme dépense fiscale ciblée selon des objectifs en ligne avec la théorie néolibérale. Un exemple vaudra pour tous: On accorde des exemptions d'impôts aux patrons pour leurs fondations privées tout en réduisant les versements publics aux organismes publics qui rendent les mêmes services, en mieux; ceci permet aux patrons de réduire leurs impôts tout en conservant le contrôle des fonds correspondant au champs fiscal ainsi gagné, tout en dérivant un pouvoir idéologique et politique considérable qui découle du contrôle des fondations privées ainsi financées! Île Séguin avez-vous dit? En bout de ligne c'est le dépérissement du régime républicain, de l'Etat social lui correspondant, et de l'Etat national tout court au profit de la ''gouvernance privée globale'' qui est ainsi planifié et qui se met ainsi en œuvre silencieusement mais systématiquement. Les ''tax expenditures'' présentent un avantage supplémentaire pour la bourgeoisie dans le contexte du suffrage universel: Elles éliminent préventivement les entrées fiscales de manière préventives. Les recettes fiscales ayant été sacrifiées préventivement, les budgets sont alors toujours des budgets d'austérité mais non de rigueur économique. Ainsi au moment où le gouvernement Prodi faisait passer progressivement l'âge de la retraite à 62 ans tout en réduisant la pension à 60 % du dernier salaire, le même gouvernement accordait près d'un milliard aux banques et aux assurances sous forme d'exonération fiscale tout en mentant son programme d'exonération de 5 milliard par ans sans la moindre contrepartie en terme de CDI. Il annoncé en outre son intention de baisser les impôts grâce à la récupération de plus d'une dizaine de milliards d'euros sur les 270 milliards correspondants à l'évasion fiscale (ie le fameux ''tesoretto'' ou cagnotte de Prodi et Cie), le tout en maintenant les coupures et l'austérité imposées aux régions, provinces et municipalités. Ça sort donc de manière permanente plus vite que ça ne rentre, en espérant que les citoyens ordinaires n'y voient que du feu. (J'avais pour ma part proposé que les entrées fiscales supplémentaires soient utilisées pour repayer la colossale dette d'Etat se montant à 105 milliards d'euro tout en déclarant officiellement que la marge budgétaire ainsi récupérée soient statutairement utilisée pour bonifier le ''revenu global net'' et pour pallier aux criantes lacunes au niveau des infrastructures dans la Péninsule, peine perdue …) Dans ce contexte, un D'Alema, une de figures principales de ce sinistre gouvernement de renégats qui aimerait faire passer ses réformes reaganiennes pour un programme de centre-gauche, affirmait sans la moindre gêne aux travailleurs soucieux de préserver et de bonifier le régime de retraite existant: ''Les fonds manquent.'' Entre temps, en plus de tout le reste, le gouvernement augmentait les budgets militaires de 11 % allant même jusqu'à payer de sa poche pour le dédoublement de certains bases militaires américaines! Sainte alliance de tous les philosémites nietzschéens, ceux qui comme D'Alema sont issus d'un dieu mineur (selon ses propres dires) et les autres!

3) Pour mémoire la ''valeur travail'' de Smith-Ricardo, que Marx qualifie de ''syllogisme jaune'', ne rend pas compte du profit car elle prétend que le travail est payé à sa valeur sans comprendre le rôle du surtravail. Or, ce n'est que la ''valeur de la force de travail'' évaluée selon ce qu'il en coûte pour la reproduire qui est payée à sa juste valeur en incluant le salaire différé. Le reste de la valeur d'échange nouvellement créée dans le procès de production est empochée par le possesseur des Moyens de production, quoiqu'elle corresponde à l'utilisation de la valeur d'usage de la force de travail par le capitaliste au-delà du temps nécessaire pour la renouveler. La question du contrôle de cette plus-value aujourd'hui empochée par le capitaliste, au-delà de toute contribution de sa part dans la production, reste une question politique, économique et sociale ouverte; en effet, personne ne peut réellement croire que la contribution personnelle du patron à la production soit de 400 à 500 fois plus élevée que celle d'un ouvrier moyen! (Sans compter que les ouvriers de Dunkerque au début du siècle précédent, ainsi que d'autres de leurs camarades en d'autres lieux, ont déjà fait la preuve par neuf que les usines fonctionnent mieux sans leurs présences parasites.) en suivant Marx, j'ai théorisée cette problématique sous la forme d'un contrôle collectif toujours plus affirmé de la ''plus-value sociale'' à mesure que la société comprend la logique de la Reproduction Simple et de la Reproduction Elargie avec plus de rigueur scientifique (rigueur atteinte par Marx mais seulement approchée par Keynes dans sa conjugaison avancée mais bancale de la propriété privée avec la gestion des cycles du capital empruntée à Marx via Sraffa notamment.) Quant à Sraffa, il ne réussira jamais dans sa tentative de refonder la théorie ricardienne tentative en rétrospective assez contradictoire car fondée sur l'acceptation du faux problème de la transformation des valeurs en prix de production comme véritable problème scientifique, alors que ce ''problème'' avait été inventé de toute pièce par Böhm-Bawerk, Tugan-Baranosky et Bortkiewicz; sur la bases de critiques totalement fausses, ces auteurs offrirent alors une ''solution'' qui n'a plus rien à voir avec Marx, ni par conséquent avec la critique scientifique de l'économie politique (voir l'annexe de Tous ensemble ainsi que mon Livre III à ce sujet). Ce point de départ explique pourquoi Sraffa est amené à substituer ses ''prix'' structurellement établis ou plutôt établis via des équations algébriques dont l'origine remonte à la manière dont Tugan-Baranowski avait reposé le problème en ne comprenant pas grand-chose ni à Marx, ni à Ricardo - aux prix fluctuant du ''marché''. Il se place donc d'emblée dans l'optique de la Reproduction ou si l'on veut de l'équilibre général. Via ses équations, il peut alors définir des prix relatifs mais comprend vite qu'avec une telle méthode ses résultats dépendent strictement de l'unité de mesure utilisée (voir la critique d'Arghiri Emmanuel ''La question de l'échange inégal'' in L'homme et la société, # 18, 1970, p 35) En termes marxistes, on peut dire qu'à ce point Sraffa n'est pas allé plus loin qu'une utilisation primaire de ''l'équivalent général'' comme unité de compte pour réaliser aussitôt que cette unité de compte est variable: On peut en effet exprimer les prix en terme d'or, de coquillages ou de patates, mais cela ne permet aucune compréhension scientifique tant que l'on n'a pas montré la base universelle de toutes ces unités de compte dans un étalon de mesure commun. C'est pourquoi, tentant de revenir au ''travail socialement nécessaire'' de Marx, Sraffa finit par parler de ''production de marchandises grâce à des marchandises'', son ''panier de base'' se substituant à la valeur de la force de travail incarnée par l'ouvrier, sans pour autant rendre compte organiquement du surtravail et donc du profit. (Je fus je crois le premier à pointer cet aspect marxiste sous-jacent au panier de Sraffa, dès mon Tous ensemble. Aujourd'hui tous prennent cela pour acquis, citant des écrits encore non publiés de Sraffa mais tous oublient de comprendre que cela n'aurait aucune importance scientifique si l'on ne tient pas compte préalablement de ma restitution de la loi de la valeur de Marx. Certains réfléchissent, d'autres papotent mais sont néanmoins payés comme profs!) Au mieux, le système de Sraffa devient un ''système de variables interdépendantes'' sans médiatisation par la lutte de classe, (voir mon site section Canadiana, article ''For a New Manifesto'', 2001); un tel système serait inférieur à la reprise de Walras par M. Allais; car, cette dernière distingue bien entre science économique et économie sociale sans pour autant pouvoir s'extirper des contradictions dus au ''marché'' (et au marché des marchés de l'équilibre général) soi-disant compris de manière scientifique ainsi que je l'ai montré dans mes Notes * et ** de mon Livre III, accessible dans la section Livres de mon site.) La théorie de Sraffa repose au mieux sur la même distinction mais comprend en revanche qu'en l'acceptant cela reviendrait à ôter toute prétention scientifique à la ''science'' économique bourgeoise: La micro-économique ne serait pas harmonisée avec la macro-économique de façon cohérente. L'expérience démontre en outre que l'ajustement se fait toujours sur la valeur de la force de travail. Sraffa, contrairement à la bande inepte de néo-ricardiens qui s'illusionnaient sur leurs propres expertises pour avoir fréquenté l'Université Cambridge, n'était pas dupe de cette lacune : Aussi ne réclamait-il qu'une valeur de ''prolégomènes'' à sa théorie. Bien entendu, la réponse réside dans la théorie marxiste de la valeur de la force de travail, théorie que, jusqu'à preuve du contraire, j'ai rétablie entièrement dans ses bases scientifiques les plus rigoureuses. Rançon des pitreries de Tugan-Baranovsky, on remarquera que même si Sraffa avait pu ajouter organiquement le surtravail à sa théorie, cela ne l'aurait pas mené à bon port pour autant: Car il faut encore disposer des bonnes équations correspondant à la Reproduction Simple et Elargie. Or, de ce point de vue, le Sraffa de la critique à l'économie bourgeoise des années vingt, essentiellement axée sur les implications pour ces idéologies des économies d'échelle mises en lieu et place de la théorie de la ''productivité'' i.e. intensité structurelle de Marx, reste prisonnier à la fois de Tugan-Baranovski (pour la résolution simultanée de ses équations) et de Walras pour l'équilibre général des marchés confondu pour la Reproduction Elargie. Or, l'éditeur émérite de Ricardo aurait pu être sensible aux apports des physiocrates en étudiant son économiste anglais préféré; il ne le fut même pas sur la question de la rente, un angle mort sur l'historicité de l'économie réelle que ses disciples autoproclamés surtout en Italie porteront à un degré obscène qui légitimera ensuite leur ruine de la pensée économique rationnelle dans la Péninsule, ainsi que l'apologie servile d'une politique dite de redistribution fondée sur la privatisation et la dérégulation à outrance, qui acheva de ruiner le pays en moins de deux décades. On notera que l'équilibre général de Walras se fait comme pour des vases communicants: Il ne peut être obtenu que pour des facteurs de production préalablement convertis en monnaie, ie le capital sous forme liquide, donc bien adapté à ses mathématiques tant appréciées par Jules Ferry, politique peu dupe mais éminemment conscient de l'avantage idéologique potentiel, en terme de scientificité apparente, qu'un tel système pouvait avoir auprès de l'intelligentsia sinon des masses! Walras lui-même n'était pas dupe du moins au départ lorsqu'il posait ses axiomes, en particulier la relation entre production sociale et ''rareté'', de sorte qu'il prenait le soin de distinguer méthodologiquement entre ''science économique'' et ''économie sociale''. J'ai montré les faiblesses ontologiques fatales de cette approche dans mon Livre III, chapitre II et Appendice. Là encore l'occultation bourgeoise constitue un crime contre l'intellect et fonctionne comme une arme de domination de classe, voire de caste : Ce qui condamne plus encore l'occultation en provenance de partis communistes aujourd'hui en partie dirigés soit par des renégats soit par des gens qui ne savent plus apprécier la grandeur inégalée du travail de Marx et de nos bolcheviques; ce faisant c'est comme si la chimie baissait pavillon devant les tenants du phlogistique quoique disposant déjà du Tableau de classification des éléments fondamentaux! Rien d'étonnant ensuite que la droite philosémite nietzschéenne puisse, pour un temps, donner le change, tout en conduisant les peuples à l'abîme comme cela est le cas avec les Sionistes de droite et les ''born-again'', tous philosémites nietzschéens des USA et de Tel Aviv. Qui de nous aurait été capable de systématiser le travail des Physiocrates et le Tableau de Quesnay pour aboutir aux Schémas de la Reproduction Simple et Elargie? Je constate que tous les nobélisés de cette ''dismal science'' (bourgeoise) mis ensemble ne surent même pas, des décades durant, démêler les âneries greffées sur l'œuvre de Marx par Böhm-Bawerk, Tugan-Baranosvky et Bortkiewicz et tutti quanti à leur suite … (Parmi les Prix Nobel, l'exception reste Einstein qui, bien que n'étant pas économiste, comprit le sens profond de l'œuvre de Marx mieux que nombre de ''marxologistes''; voir, Einstein, Albert, ''Why socialism'' in Monthly Review, May 1994, p. 46-53.) Aristote avait quelques excuses difficiles à contester, mais dans ce cas précis cela en dit long sur la ''servitude volontaire'' manipulations franc-maçonniques mises à part … Or, je constate que cet aveuglément prétentieux de classe - s'étend désormais à tous les sujets, avec, en prime, un laxisme appuyé dans la formation du raisonnement logique et de la rigueur méthodologique depuis le départ des universités ou la conversion des marxistes ouvertement liés à la lutte de classe à partir des années 80, et leur remplacement par des pitres surnuméraires, surreprésentés, des pitres tragi-comiques dans leurs vulgaires prétentions philosophiques plus que médiatiques, des ''démocrates'' qui n'hésitent pas à donner Nietzsche pour un grand philosophe et à prôner la ''séparation'' comme preuve d'élection divine, exclusive de surcroît!!! Ils méritent en gros d'être ce qu'ils sont, sans préjuger de la suite … évidemment cette fois sans l'intervention du judéophile Staline que les leurs ont lâchement assassiné pour son refus de tolérer le sionisme politique hors de la création de l'Etat d'Israël qu'il avait soutenu au départ contre les Américains. Notons pour finir qu'il ressort de ma remise à l'endroit de la loi de la valeur de Marx que la critique de Böhm-Bawerk, à l'effet qu'il existerait chez Marx une contradiction entre les inputs ex ante (en valeur) et les outputs post-hoc ( en prix de production), résulte être en réalité la critique la plus féroce que l'on puisse adresser à toutes les variantes de l'économie bourgeoise: Elles ne disposent pas d'une théorie de l'équilibre général et ne savent par conséquent pas concilier micro et macroéconomie de manière scientifiquement recevable. Ce qui prouve hors de tout doute que Böhm-Bawerk était bien un ''pitre'' avéré.

 

Extraits:

Le débat émerge en France en 1990 avec la petite phrase du premier ministre, Michel Rocard : "Dans vingt ans, le système va sauter, et il y a de quoi faire sauter les cinq ou six gouvernements qui seront amenés à s'en occuper." Pour déminer le sujet, le premier ministre publie en avril 1991 un Livre blanc qui, aujourd'hui encore, fait référence. "Les propositions visent à porter la durée de cotisation de trente-sept ans et demi à quarante et un ou quarante-deux ans, à calculer la pension non plus sur les dix mais sur les vingt-cinq meilleures années, à constituer des réserves au sein des régimes de retraite et à créer des fonds de pension par capitalisation au sein des entreprises ou des branches professionnelles... Des dispositions qui n'ont, au fond, rien de révolutionnaire - les principaux partenaires de la France ont déjà pris ou ont déjà programmé ce genre de décisions - mais dont la mise en oeuvre n'a jamais été aussi clairement envisagée", résume alors Jean-Michel Normand dans Le Monde.

Avec sa gouaille habituelle, la billettiste Claude Sarraute relève les incohérences du gouvernement. "C'est quand même insensé ! En 2025, dans ce pays, il y aura autant de plus de 75 ans que de 15-24 ans, je cite un rapport de l'Insee. Un Français sur trois aura cessé de bosser depuis belle lurette. Faudra se mettre à je ne sais pas combien pour lui payer sa retraite, et c'est le moment qu'on choisit pour nous interdire d'acheter des enfants à l'étranger. A Bucarest, en particulier, où le bébé est très avantageux. Entre 2 000 et 5 000 dollars à l'argus."

(…)

 

C'est également dans Le Monde (du 19 juin 2003) que Michel Rocard critique ses camarades socialistes : "Cette attitude laisse croire aux salariés qu'une solution complètement différente et beaucoup plus avantageuse est possible. Or c'est faux, et cela constitue donc une faute grave."

(…)

 

Plus sérieusement, le débat porte à l'époque sur les limites de la répartition et les avantages, réels ou supposés, de la retraite par capitalisation. Même la gauche n'y semble pas farouchement hostile. "Si, pour assurer les retraites, il était décidé de mettre en place des fonds de pension, l'équité comme la sécurité commanderaient d'imaginer des formules de gestion collective permettant aux représentants des salariés d'intervenir dans les structures d'administration de leur entreprise, et de devenir ainsi solidairement propriétaires du patrimoine économique", écrit François Hollande, "ancien député", dans Le Monde du 11 mai 1994. (Note : il faut ne rien comprendre au dossier pour faire dire à Hollande qu’il soutient les fonds de pension privés : il pointe plutôt en direction de l’épargne salariale et de son contrôle collectif : c’est tout autre chose! Surtout si l’on intègre le fait que ces fonds ouvriers peuvent conjuguer répartition et accumulation en étant décalés dans le temps.)

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DÉFI AUX ÉCOLOGISTES, AU GIEC ET A TOUS LES APÔTRES DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE (14 juin 2007) :

 

Faites déposer tous les brevets nécessaires à la réduction des gaz à effet de serre ainsi que des autres polluants à l'UNESCO et faites appliquer le "principe de précaution", sinon ayez la décence de vous taire. Militez aussi pour une réforme agraire dans tous les pays émergents autrement cessez de nous rabattre les oreilles avec votre "empreinte écologique" bidon. Car elle contient tous les défauts des moyennes statistiques, augmentés par les lacunes inhérentes à une distribution des richesses et une fiscalité régressives, sans être exempte, loin s'en faut, de préventions à priori quoique dépourvues de tout fondement scientifique, par exemple en ce qui concerne le secteur nucléaire. Appliquez à vous-même la recette quantitative de la "décroissance", du moins pour ce qui est de votre nuisible surreprésentation philo-sémite nietzschéenne.

 

Il semblerait que le réchauffement global de la Planète soit un fait avéré. Mais personne ne sait exactement à quoi il est dû. Personne ne sait avec certitude s'il s'agit d'un phénomène conjoncturel ou permanent. Dans cette dernière hypothèse, personne ne sait s'il s'agit d'une oscillation sur un axe ascendant ou descendant. Ce que l'on sait grâce aux travaux de grands historiens tel Leroy-Ladurie ou grâce à ceux des paléontologues et autres savants spécialistes des longues durées, c'est qu'à l'instar du long terme géologique le court terme historique a connu des variations extrêmes, et cela en l'absence de toute intervention signifiante de l'Homme. J'ai fait remarqué qu'un réchauffement de 2 degrés centigrades en Sibérie serait loin d'être la fin du monde! Contre les simplifications de seconde main de la théorie de Rodinescu-Roegen, j'ai fait remarquer que la chaleur solaire ne résume pas à elle seule toutes les formes d'énergies actives ou possibles sur Terre (pensez à la physique et à la chimie!); qu'en outre le comportement de l'Homme ne pouvait pas être assimilé à celui des espèces allant aveuglément vers une extinction inévitable qui serait provoquée par leur surpopulation, qui à son tour entraînerait l'épuisement des ressources naturelles nécessaires à leur survie, puisque l'Homme sauf peut-être Malthus et les siens est un Etre doué d'intelligence. Il est donc capable d'intervenir sur son environnement, non seulement pour le saccager, mais également pour le rendre plus compatible à sa propre survie et à sa propre prospérité en tant qu'espèce. J'ai fait remarquer que notre Planète avait connu une époque de saturation de CO2 qui lui fut aussi bénéfique qu'à la vie sur Terre telle que nous la connaissons. En me souvenant de la thèse de l'ordre et du désordre de Prigogine, mais sans tomber dans les élucubrations behavioristes-poppériennes de sa "nouvelle alliance" appliquée aux sciences sociales (alliance qui vaudrait d'ailleurs uniquement comme dialectique de la nature), j'ai rappelé les effets de rétroaction démontrés par Lovelock dans son Hypothèse Gaïa, tout en soulignant que, dans ce cas, la connaissance des "seuils" de transition serait aussi nécessaire que celle du comportement des perturbations, par exemple, la fréquence et/ou la puissance des cyclones dus aux réchauffement. A ce propos, j'ai fait remarquer que l'on connaissait mal les flux atmosphériques globaux ainsi que les courants marins, en particulier aux pôles, sous la calotte glaciaire. J'en suis venu moi-même à proposer l'analyse de l'effet de la précession des équinoxes tout en tenant compte des autres variables comme la force de Coriolis, dont les effets permanents devraient être compris de manière dynamique, loin de toute préconception d'harmonie et de pérennité. Ces éléments étant structurels ils s'avèrent nécessaires pour cernés avec plus de précision les éléments climatiques conjoncturels pouvant être reliés à l'Effet papillon de Lorentz (éruption volcanique, feux de forêt etc.) (Note du 7-12-2007 : certains ont parlé des variables géologiques et des cycles du soleil (après Jevons!). A part la précession des équinoxes, et la force de Coriolis, il faudra au minimum une meilleure compréhension des vents en basse et haute atmostphère, de la chimie dans ces zones, des transferts d'eau dans les océans de la surface vers le fond, mais également d'un océan à l'autre sous la callotte glaciaire aux pôles, ainsi que de l'alignement des planètes. Remarquons que s'il fallait baisser la production de CO2 en 15 ans pour invertir les tendances d'ici 2050 (voir le GIEC à Bali, décembre 2007), il suffirait de réduire de moitié le CO2 émis par les pots d'échappement de tous les véhicules produits dans le monde, grâce au pré-réchauffement de ces pots munis de filtres pour les nanoparticules, et grâce aux moteurs hybrides, à l'air comprimé etc. Qu'on cesse de nous rabâcher les oreilles avec la "décroissance" prêchée aux seules masses et aux pays en voie de développement, ou encore avec l'écologie bon chic bon genre accommodée au court terme spéculatif! Qu'on nous parle plutôt de hausse écologique de la productivité et du "principe de précaution" pour tous les polluants, en eux-mêmes ou lorsqu'ils sont combinés.)  

 

Ce que l'on sait par contre avec certitude c'est que trop de "climatologues" confondent leurs modèles pour la réalité et les utilisent pour extrapoler joyeusement. Certains semblent user de la montée médiatique en épingle de "problèmes" qu'ils perçoivent selon un agenda socio-économique et politique préconçu. Je constate en outre que proposer une fourchette de variation climatique allant de 2 à 6 degrés centigrades relève du charlatanisme ou du laxisme intellectuel, ou bien des deux à la fois. Car comment pourrait-on ignorer que cette fourchette corresponde à celle constatée sur le long terme géologique, par définition dépourvu de tout effet anthropogène, ce qui aboutit sans doute à faire une prédiction difficile à falsifier, mais sans aucun sens ni aucune d'utilité. Parmi tous les autres gaz à effets de serre, la singulière obsession pour le CO2 relève bien entendu du contexte créé par de la hantise de l'épuisement des ressources fossiles. Cette hantise fut inventée jadis par le Club de Rome et par la Trilatérale afin de créer une situation propice au renversement des revendications ouvrières (les soi-disant "rising expectations" si nocives aux profits privés) ainsi qu'à la "décroissance", le tout sans affecter le mode de production capitaliste et ses inégalités intrinsèques dans la répartition des richesses nationales et mondiales. Il reste que si l'on ne sait pas dire avec un certain degré de certitude, sinon avec une exactitude scientifiquement démontrée, à quoi est dû le faible réchauffement climatique que l'on constate aujourd'hui, il est impossible de prendre les mesures qui s'imposeraient.

Certains ont prétendu que la fonte des glaces du Groenland et du Pôle Nord ferait baisser la salinité de l'Atlantique causant ainsi la descente des eaux du Gulf Stream, ce qui provoquerait alors le refroidissement des côtes atlantiques de l'Europe, France compris; auquel cas, foin du réchauffement global, ce serait de nouveau l'époque glaciaire jusqu'à Lyon! A ce sujet, il n'est pas inutile de rappeler que la base du film et des élucubrations de Al Gore (déjà informé du temps où il était vice-président) vient d'un essai de 22 pages qui fut écrit pour le Pentagone; cet essai mettait en scène les catastrophes climatiques inondation des côtes, mutations catastrophiques du climat etc qui suivraient la fonte des glaces accumulées dans l'Arctique (voir An Abrupt Climate Change Scenario and Its Implications for United States National Security, October 2003, By Peter Schwartz and Doug Randall, http://www.grist.org/pdf/AbruptClimateChange2003.pdf .) Dans le même état d'esprit, malgré la chute du Bloc de l'Est, le père du président américain actuel, cherchant une raison plausible pour maintenir le financement du programme de Guerre des Etoiles du loir Reagan, dont il fut le vice-président et réel contrôleur, causa la falsification médiatique du calcul de la trajectoire d'une comète: Apparemment, la Strategic Defence Initiative avec ses interceptions nucléaires en plein vol (qui nous vaut aujourd'hui la proposition criminelle de déploiement du bouclier anti-spatial américain en Europe) serait nécessaire pour détruire ces comètes avant qu'elles ne touchent la Terre. Imagine-t-on les conséquences d'une telle explosion pour notre stratosphère? Cela ne semble guère inquiéter les écolos bon chic bon genre. Et pourtant, si danger il y avait, il suffirait d'utiliser la force inertielle à bon escient mais à très grande distance de notre planète pour détruire toute comète d'environ 5 a 20 km de diamètre, pour autant que les astrophysiciens puissent réellement calculer les trajectoires vraiment dangereuses … ce qui n'est pas donné d'avance malgré ce que l'on serait tenté de croire, ne serait-ce qu'en raison du traitement des chiffres après la virgule par les ordinateurs! Car, souvent, le plus grand risque ne se niche pas là où il est le plus apparent. Depuis Carl Schmitt, le juriste nazi attitré, les régimes impériaux et réactionnaires n'hésitent pas à manipuler la "peur" en fabriquant et en diabolisant des "ennemis" sur mesure pour en arriver plus facilement à leur fin: Après la Seconde Guerre Mondiale, y compris pour leurs programmes spatiaux, les Etats-Unis d'Amérique se sont donnés de bien piètres maîtres, qu'il ne sert d'ailleurs à rien de vouloir masquer avec le philosémitisme d'apparat supposé de Nietzsche. (Je note ici avec un certain plaisir ma découverte récente d'avoir été naturellement précédé, puisque aussi bien c'était leurs disciplines, par des savants russes et de l'ancien Bloc soviétique; par exemple, par le Dr. Habibullo Abdussamatov, de l'Observatoire Astronomique de Pulkovo, de Saint Petersbourg Leningrad en ce qui concerne la critique des causes antropogènes, ou encore par le professeur Zbigniew Jaworowski, de Varsovie, en ce qui concerne le flou des théories relatives au comportement de la calotte glaciaire. Voir Alexander Cockburn, "Disidentes del dogma" in www.rebelion.org , 15-06-2007; traduit par S. Segui en espagnol. Par ses qualités, cet article montre à quel point, la maladie infantile universitaire qui consiste à ne pas citer les travaux authentiquement marxistes, dont mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance, reste déplorable. Car il ne suffit pas de parler de "forces productives" pour faire une analyse marxiste ou scientifique de la réalité écologique.)

 

De la même manière, certains parlent du phytoplancton et blâme le réchauffement de la planète sans dire que le phytoplancton se retrouve à toutes les latitudes (le réchauffement ne ferait que déplacer des variations qui sont aujourd'hui constatées tant par les Hommes que par les baleines et par d'autres poissons qui s'adaptent rapidement à ces mutations). En outre, son surdéveloppement local est surtout lié aux nutriments provenant des fleuves ainsi qu'au brasage des Océans par les courants. Le dire reviendrait à poser le vrai problème de la pollution des fleuves et de leurs embouchures donc de leur assainissement et de leur débit minimal, surtout lorsque ces fleuves sont situés dans des pays émergents (Indus, Gange etc.) Avec l'aveuglement de classe de ces joyeux "climatologues", partis pour la gloire de la "décroissance" prêchée aux masses, on risque de construire des piscines dans les Alpes, plutôt que des saunas et des pentes de ski, sans songer à grimper de quelques centaines de mètres!

 

D'un point de vue pratique, que les changements soient conjoncturels ou de très long terme, ne change rien à la nécessité pour les pouvoirs publics d'intervenir, en adoptant certains critères eux-aussi pratiques et déjà intégrés dans les politiques d'aménagement des territoires, quoique sur la base de données plus anciennes. Ces critères prendraient en compte les dommages potentiels causés aux populations et à l'économie, c'est-à-dire que l'on tiendrait compte des scenarii catastrophes selon les données projetables sur 20 ou 30 ans en agissant préventivement en conséquence. En ce domaine les moyennes ne servent pas à grand-chose et l'affolement pro-capitaliste et asymétrique des Stern de ce monde non plus. Or, malgré le brouhaha de nos bons climatologues réconciliés depuis quelques décennies déjà avec la propriété privée y compris les éoliennes privées, subventionnées sur fonds publics et même depuis l'ineffable "pensez global et agissez localement (seulement)" de Porto Alegre avec le néolibéralisme reaganien recyclé sous les oripeaux de la "gouvernance globale privée", les infrastructures nécessaires pour contenir les nouveaux phénomènes rendus erratiques par le réchauffement conjoncturel ou permanent, tels les barrages, les digues etc. risquent de ne plus être construites. Ou seulement lorsque les transnationales y trouvent leur compte. (Voir Enron et le "modèle" californien en ce qui concerne la production d'électricité.) Il en va de même pour le nécessaire développement du secteur nucléaire, dont l'absence devra autrement être entièrement palliée par l'utilisation du charbon; ce qui bien entendu n'interdit pas, bien au contraire, le développement simultané de toutes les autres sources d'énergie renouvelables disponibles, ni mame la recherche de processus de fission nucléaire à usage civil, donc non axé sur la recherche institutionnelle prioritaire de déchets radioactifs à très longue demie-vie si précieux pour l'industrie militaire. Et que dire de la lenteur qui préside à la transformation des automobiles pourtant responsables de près de 50 % des émissions de CO2 dans les pays riches les plus visés par les barèmes de Kyoto, le secteur intermédiaire automobile étant strictement lié à tant d'autres secteurs qui devraient eux-mêmes s'adapter …

 

Ceci dit, malgré mes critiques, j'ai été en faveur du Protocole de Kyoto dès le départ, au point de militer afin que la Russie et la Chine signassent rapidement le Protocole, isolant ainsi les USA qui sont le principal pollueur de la Planète. Outre le dynamisme technologique de l'économie, mes raisons tiennent à la préservation de la santé, donc au "principe de précaution" vu sous cet angle, ce qui dépasse de très loin la seule question du CO2. Il n'aura d'ailleurs échappé à personne que les pays riches utilisent aujourd'hui le dossier hyper-médiatisé du changement climatique en parallèle avec celui sous-médiatisé des OGM dans l'espoir de renforcer leur pratique de l'interdépendance asymétrique, fondée sur le contrôle occidental des capitaux et des technologies (brevets, marques, R&D et brain drain etc.) A contrario, les pays émergents, surtout ceux qui jouissent d'une très forte démographie, doivent parier sur un développement qualitatif, ce qui inclut une relation durable et efficace avec l'environnement. Ils doivent également insister sur les transferts de technologie visant à réduire la pollution (en lieu et place de la condescendance contre-productive des "droits à polluer", et de l'arnaque incarné par la "bourse" afférente) tout en rejetant fermement tout brevetage du vivant, à moins qu'il ne corresponde à des besoins compatibles avec le principe de précaution et que les brevets en question soient déposés à l'UNESCO, en tant que partie intégrante de l'héritage inaliénable de l'Humanité toute entière. Autrement, dans le contexte d'un "retour" philosémite nietzschéen vers une abjecte "post-humanité", les pays émergents verront leurs richesses dilapidées; ils seront de surcroet obligés de payer des redevances pour l'utilisation des brevets déposés par les frimes privées des pays riches. Le cas de la lutte contre le Sida montre clairement ce qu'il en est: le maintien des profits privés devient la priorité, on va même jusqu'à combattre la généralisation des génériques avec la faible excuse de l'octroi d'aides marginales, du type Clinton-Kouchne. Ces aides sont destinées à sauvegarder les monopoles pharmaceutiques, alors qu'il serait si simple de décréter un état d'urgence sanitaire qui, au sein de l'OMC et de l'OMS, permet de passer temporairement outre à tout brevet nécessité par le contrôle d'une pandémie constatée. Ou à défaut quitter cet OMC une fois pour toute, car trop ultra-néolibéral. Dans ce contexte lié au principe de précaution et à la croissance qualitative, ma théorie de l'écomarxisme permet de contrôler la planification de l'économie du recyclage et de la production des substituts massifiables, sans lesquels l'écologie et le soi-disant "développement durable" ne serait qu'une vulgaire stratégie de régulation du capitalisme, sans autre respect de la nature ni de l'égalité humaine intrinsèque à l'accès aux richesses planétaires. Ainsi le Protocole de Montréal concernant les CFC ne vit le jour que du moment où l'industrie avait déjà de quoi substituer les fréons comme gaz refroidissants. Et encore, comme le faisait remarquer Science et Vie, les substituts qui servir aux transnationales pour renouveler le parc des frigos et des congélateurs sont eux-mêmes très polluants, mais personne ne juge bon d'en parler. En ce qui concerne la géométrie variable des trous d'ozone, la vérité est qu'à ce jour, CFC ou pas, nul ne sait vraiment à quoi elle est réellement due! Dans le même ordre d'idée, on se référera à mes remarques dans mon troisième livre au sujet de la sous-estimation actuelle de la dangerosité, pour l'environnement et la santé humaine, des produits industriels en eux-mêmes, mais aussi de leurs interactions qui sont encore très mal comprises. Cela vaut pour les produits domestiques et pour les aliments. Ainsi, l'atmosphère des buildings (donc certains sont justement dits "malades"), voire celle des blocs-appartements et des maisons individuelles est parfois plus nocive à la santé humaine que l'air qu'on respire au dehors. Avec la volonté politique de le faire, les pays industrialisés pourraient aisément diminuer de moitié leur pollution en termes de CO2 et de poussières fines, puisque 50 % de cette pollution provient de la vielle technologie automobile encore massifiée aujourd'hui. Mais résoudre cet autre problème que nous venons de noter semble être une toute autre paire de manche puisque, en tout état de cause, aucune solution unique ne s'imposera, de sorte qu'il faudra arbitrer entre différentes solutions (trade-offs.) qui mettent en cause les choix environnementaux, ainsi également toute la complexité de l'appareil productif. En outre, ce genre d'actions se prête moins bien au battage médiatique, mis à part quelques cas comme l'amiante (à raison) ou bien le nucléaire (largement à tort.) Or, la politique écologique ne peut pas découler de choix démagogiques sans se nier elle-même.

 

Le Protocole de Kyoto prévoit une réduction moyenne des gaz à effets de serres de 5 % par rapport à 1990 pour la période 2008-2012. Au rythme actuel, si les hypothèses de travail étaient valides, ce qu'elles ne sont pas, le processus permettant de stabiliser puis de renverser le supposé danger anthropogénique prendrait quelque 300 ans! Par ailleurs, nul n'ignore que les seuils fixés par le Protocole de Kyoto sont d'ores et déjà dépassés de quelque 11 %. Comme prédit, la Bourse des obscènes "certificats verts pour polluer", bourse plus artificielle encore que toutes les autres, va de déboires en déboires, étant polluée elle-même à l'origine par le paradigme du néolibéralisme global et par ses "recettes de cuisine" ordinaires aujourd'hui adaptées à la "gouvernance privée globale."

 

En outre, le Protocole ne fut pas signé par les USA ni par l'Australie et il ne s'applique pas encore à des pays signataires comme la Chine, pays qui semble malgré tout vouloir sagement opter pour un développement qualitatif respectueux de l'environnement naturel et humain. Dans un monde globalisé, sans une médiation de l'UNESCO portant sur tous les brevets allant des réductions chimiques aux réductions biologiques des gaz à effet de serre (brevetage du vivant via les OGM), l'écologie risque de devenir un terrain de propagande bourgeois. Par sa démagogie et son instrumentalisation des peurs irrationnelles, elle masquerait alors la volonté capitaliste de dominer le monde grâce à la mise en pratique de l'interdépendance asymétrique. Outre la domination financière et militaire, cette dernière repose sur l'exploitation d'une forte etrenouvelable asymétrie scientifique et technique qui dérive de l'avantage acquis dans la possession des brevets, qui confèrent un avantage exclusif de 20 ans ou plus aux entreprises et aux pays qui les détiennent. A cela s'ajoute les barrières non-tarifaires découlant de normes écologiques moins écologiquement pertinentes dans leur sévérité que calculées pour accompagner la dominance occidentale actuelle dans le régime d'interdépendance global. On notera qu'une des raisons principales du refus américain de signer le Protocole de Kyoto réside justement dans la hantise de cette demande d'accès universel aux brevets nécessaires. Un tel système asymétrique cheminerait tout naturellement vers l'instauration d'un Apartheid Occidental Global.

 

J'ai opposé ma théorie de l'écomarxisme à cette double farce capitaliste et philo-sémite nietzschéenne qui s'auto-entretient à loisir, celle américaine et celle du GIEC, avec ses apôtres de la "décroissance" dont l' "empreinte écologique" personnelle constitue en soi un crime d'exploitation de classe; à ce rythme, elle constitue rien moins qu'un crime potentiel contre l'Humanité entière! (Voir les commentaires sur Hulot et Al Gore dans la Section Italia/pagine in construzione/commentaires d'actualité. Ma propre théorie se trouve dans l' "Introduction" et dans l' "Appendice" de mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance disponibles dans ce même site à la Section Livres. On consultera également la note sur M. Löwy dans la Section Plagiat.)

 

La théorie de l'écomarxisme repose sur les éléments suivants:

 

La restitution de la loi de la valeur marxiste ce qui implique l'élucidation de la dynamique de la Reproduction Simple et Elargie. Cette restitution et cette élucidation dispose, définitivement, tant de la pseudo-critique de Böhm-Bawerk que de la pseudo-théorie bourgeoise de l'équilibre général qui repose toujours sur la liquéfaction des facteurs de production (leur mathématisation) permettant l'équilibre (fictif) sur le "marché des marchés"; en proposant cette théorie Léon Walras prenait soin de distinguer entre le rôle de la "science économique" déterminant les points d'équilibre optimum, et le rôle de l' "économie sociale" devant déterminer les paramètres sociaux à respecter ce faisant. Les économistes bourgeois qui suivirent Walras n'eurent pas son scrupule; moins encore, du point de vue méthodologique, un Schumpeter qui n'ignorait pourtant pas l'origine du dualisme walrasien.

 

La prise en compte marxiste de l'admission par Léon Walras que la rareté est socialement produite. Cette admission est d'une portée considérable quoiqu'elle ait été reléguée dans une simple note de bas de page qui échappa à l'attention jusqu'à la publication de mon troisième livre. La prise en compte de cette admission permet de réinterpréter la Reproduction élargie de chaque Formation sociale nationale ou régionale, non pas dans le cadre d'une quelconque autarcie, mais dans le cadre précis d'une insertion contrôlée de la Formation Sociale dans l'Economie Mondiale. A son meilleur ceci signifierait la mise en place d'une division régionale et mondiale socialiste du travail disposant, une fois pour toute, de toute relation d'exploitation entre nations ou blocs.

 

La conception marxiste de l'insertion de la Formation Sociale dans l'Economie Mondiale permet alors de spécifier la critique de Dockès au sujet des avantages comparatifs de Ricardo (Dockès remarquait avec perspicacité que si les facteurs de production étaient tous mobiles, la spécialisation de l'Angleterre dans laine et les tissus et du Portugal dans le vin ne pouvait mener à terme qu'à la désertification du Portugal. On aura remarqué grâce à l'Alena que la mobilité du capital sans mobilité du facteur travail n'est guère de tout repos non plus, malgré les barrières de sécurité et la mise en place du Homeland Security Department, puisque les dynamiques démographiques sont alors surdéterminées par la recherche du profit, elle-même surdéterminée par la densité productive (secteurs intermédiaires) et par les flux de capitaux vers les sièges sociaux des entreprises transnationales.) L'élément fondamentalement déterminant ici est fourni par mon élucidation de la théorie de la rente et de la productivité, présente dans l'œuvre de Marx mais occultée tant par la publication posthume des Livres II et III du Capital que par les élucubrations ineptes de tant de marxologues et d'universitaires superflus, sinon totalement nocifs, que se soit consciemment ou inconsciemment. Bien entendu, différents mode de production engendrent différentes formes de rente: en l'occurrence, la rente féodale repose sur laplus value absolue qui peut augmenter uniquement grâce à l'accroissement de la durée ou de l'intensité ponctuelle du travail, donc grâce à la pressurisation de la paysannerie, alors que la dynamique du capitalisme repose sur le harnachement de l'innovation scientifique via la productivité du capital (i.e. accroissement de l'intensité structurelle du travail obtenue par l'approfondissement de la composition organique du capital). Dans ces conditions il est clair que la coexistence des modes ne pourra jamais être d'une coexistence à dominance entérinée dans l'échange grâce à la monnaie (équivalent général reposant sur l'équivalent universel, la force de travail, mesuré par le temps selon les conditions de production ambiantes.) De sorte qu'à moins que le mode moins productif ne puisse contenir politiquement le mode plus productif, la dominance de se dernier s'affirmera sans détour. Cette élucidation théorique permet alors de spécifier la théorie de l'impérialisme tout en envoyant aux oubliettes l'inepte théorie épiphénoménale petite-bourgeoise de l' "échange inégal" (qui, soit dit entre parenthèses, repose sur l'incompréhension, véhiculée par le trotskiste authentique Ernest Mandel, à ne pas confondre avec de vulgaires Michael Löwy, des formes d'exploitation exposées dans le Livre I du Capital, formes que j'ai systématisé en suivant Marx dans le continuum théorique-historique de la plus-value absolue, la plus-value relative, la productivité et la "plus-value sociale", Mandel ne retenant pour sa part que les deux premières tout en se fourvoyant magistralement sur l'interprétation de intensité. Arighi Emmanuel et Samir Amin suivront Mandel sans jamais être capables de s'abstraire des apparences épiphénoménales.) Avant l'événement du capitalisme, la terre apparaissait comme une "catégorie économique irrationnelle". L'avènement du capitalisme agricole (y compris, les données scientifiques agronomiques et les transferts économiques de cultures d'un continent à l'autre etc. ) changea tout cela, de sorte que la terre devient un facteur de production pouvant être apparenté au capital constant dans la théorie de la productivité marxiste élucidée (où la composition organique du capital évolue en sens proportionnellement inverse du rapport d'exploitation, ce qui est très différent de l'inepte conception de la productivité marginale, démontrée fausse même au niveau micro-économique par Sraffa dès les années 20.) Ceci est d'autant plus vrai que dès l'origine du mode de production capitaliste les cultures ancestrales furent modifiées à l'échelle mondiale et que les substituts furent recherchés et développés sur place lorsque cette importation et cette adaptation étaient moins pratiques. Il reste bien évidemment un résidu qui peut apparaître comme une "rente de situation" donnée par la nature (supposée immobilité géographique), mais ce n'est guère là qu'un avatar qui repose seulement sur l'absence d'un substitut massifiable. En général, que tel gisement de pétrole soit situé ici plutôt que là n'a pas une signification plus forte sous cet aspect que le fait qu'une usine de papeterie s'installera près d'un cours d'eau plutôt dans une zone aride. Du reste, le Japon montre comment fonctionnent la productivité micro-économique et la compétitivité macro-économique en l'absence presque totale de ressources fossiles industriellement exploitables. L'argument vaut donc pour les ressources minières autant que l'agriculture. L'insertion mondial, donc l' "échelle de la valeur ajoutée" qui en constitue le moteur, dépend du niveau de productivité et de compétitivité plus que des dotations naturelles; autrement, ces dernières seraient plutôt un handicap, ainsi qu'en témoigne la situation faite à une Afrique immensément riche en matières premières mais dépourvue de tout développement autocentré de l'appareil productif et des rapports de production correspondants. (Ainsi le socialisme reste l'avenir de l'Afrique, avec son espoir de décolonisation des esprits et des territoires.)

 

Enfin, ceci étant, le développement de substituts massifiables devient une nécessité économique. Encore que leur développement écologiquement harmonieux ne soit vraiment concevable qu'avec le mode de production socialiste, vu l'énorme gaspillage des ressources que le capitalisme, craintif des marchés saturés pour lui létaux, est forcé d'inscrire dans l'obsolescence programmée de ses produits.

 

Ma conception de l'écomarxisme inclut la théorie de la "souveraineté alimentaire" qui est censée s'appliquer à tous les pays et à toutes les régions du globe soit au sein de l'OMC (ce qui est peu probable) soit en lieu et place de l'OMC par le biais de la négociation de politiques agricoles régionales communes. Ma théorie prévoit également la mise à contribution future de l'agriculture pour pallier à l'épuisement de certaines matières premières aujourd'hui en voie d'épuisement, dont les biocarburants. Ma théorie de l'application de l'agriculture à la production de substituts massifiables aux matières premières en voie d'épuisement fut immédiatement sujette à des attaques capitalistes menées malhonnêtement de biais. Ma thèse est en effet susceptible de montrer la voie vers l'indépendance nationale et vers la "démocratie socialiste" telle que décrite dans mon Pour Marx, contre le nihilisme (idem, section Livres), en tenant compte du domaine de la nécessité économique (planification et dictature du prolétariat, c'est-à-dire protection constitutionnelle de la propriété collective et de la planification égalitaire) et du domaine de la liberté socialiste (protection constitutionnelle des droits individuels et collectifs) . Car, ainsi que l'indiquent les termes "écomarxisme" et "souveraineté alimentaire", elle ne met pas en concurrence directe la souveraineté alimentaire et l'industrie, l'estomac des plus pauvres et les moteurs des grosses cylindrées des plus riches. C'est plutôt tout le contraire, ma théorie implique une réforme agraire avec un zonage agricole très strict qui met les besoins fondamentaux de l'Homme non marchandisé au premier plan. C'est plutôt le capitalisme qui met en concurrence l'estomac des exploités et les moteurs et standards de vie des riches, via la recherche du profit optimale. D'ailleurs, s'il fallait compter sur la philanthropie des dames patronnesses bourgeoises de deux genres pour se nourrir, même à grand renfort de produits transgénique, ce serait la dèche assurée, ou pire encore le blocus: le prouve les exploités aux ventres arrondis par cette logique-là dans de trop nombreuses régions du globe mises sous la coupe réglée de ce type crapuleux d' "ingérence humanitaire", avec toujours la même et typique bonne conscience à rabais. Et avec toujours le même désir entretenu de faire retomber la faute de leurs propres crimes sur le dos d'autrui. (Jadis Goebbels ne s'arrangea-t-il pas pour blâmer Staline et la collectivisation des terres pour la famine et les morts causées par le régime nazi? Le retour à Nietzsche, même en kippa, est à ce prix. Voir Gilbert Badia, L'Histoire de l'Allemagne contemporaine, éd. Sociales, 1962, pour la soi-disant famine ukrainienne (par exemple page 161, tome II) et pour les fosses de Katyn (p 189, tome II.) Aujourd'hui, la filière occidentale du coton en Afrique croit sauver ses profits à Doha en vantant les avantages du coton transgénique, dont les graines rôties serviraient (quelle aubaine!) à l'alimentation des Africains en maintenant leur espérance de vie moyenne sous les 40 ans; évidemment, crues elles seraient bien encore plus nocives pour leur santé … Est-il vraiment besoin d'en dire plus sur la mentalité et les méthodes, supposément scientifiques, de ces gens-là?

 

Le prix de la tortilla au Mexique augmente dernièrement non pas à cause des biocarburants, mais plutôt du fait que l'Alena changea les droits de possession traditionnels de la terre, tout en soumettant l'agriculture mexicaine à la concurrence sans frein d'une agriculture américaine intensive, produisant des surplus de mauvaise qualité à grand renfort d'engrais, d'OGM et des pesticides associés à ces derniers. Pour bien comprendre, mettez hypothétiquement les choses au pire, supposez que les agriculteurs mexicains se lancent tous dans les biocarburants mais que le Mexique inclut dans le prix de vente de ces biocarburants le même taux de prélèvement (de 70 à 80%) que les pays occidentaux pratiquent pour le prix de l'essence à la pompe, alors que le coût de production moyen du pétrole est de $ 6 à $ 8 le baril, et vous vous rendrez compte immédiatement que le Mexique n'aura pas de difficulté particulière à importer les surplus agricoles américains. En ce qui concerne la distribution de ces produits aux masses populaires, ce sera autre chose, quoique cela n'ait plus rien à voir avec la production de biocarburants, mais plutôt avec l'absence de réforme agraire et de politiques sociales de redistribution. Mais si les USA et l'Europe se lancent dans une politique de substitution de leurs surplus alimentaires par des biocarburants ou d'autres produits agroindustriels, personne ne serait coupable de l'incurie du gouvernement mexicain si celui-ci n'adoptait pas une stricte politique de souveraineté alimentaire, au besoin en sortant de l'Alena et de l'OMC. Ainsi que l'affirme le proverbe anglais: "You cannot have your cake, and eat it too". Or, si un tel cas devait se présenter, la gauche mexicaine toujours dans notre hypothèse - saurait exactement quelle politique proposer à sa population; cette population ne se résume pas, loin de là, à ses capitalistes agricoles compradores ou pire encore totalement étrangers. Argument qui vaut pour l'Argentine et la razzia actuelle de ses terres en Patagonie et ailleurs.

De fait, la stratégie de la "souveraineté alimentaire", dans sa double acception agroalimentaire et agroindustrielle, s'impose d'autant plus que l'on assiste aujourd'hui à une augmentation du prix des céréales et des produits alimentaires en parallèle avec l'augmentation du prix de l'essence. Les pays disposant de gros céréaliers et de grandes transnationales agroalimentaires qui défendent également les nuisibles OGM avec leur tentative de monopoliser tant les semences que les pesticides qui leur sont fatalement associés voudraient blâmer les biocarburants, pourtant encore balbutiants. Avant mon troisième livre la pratique européenne consistait à payer pour la mise en jachère des terres, tout en gérant la Politique Agricole Commune (PAC) de façon à opérer l'euthanasie en douceur des petits exploitants en faveur de l'agriculture capitaliste pratiquée dans de grandes exploitations. (Plusieurs centaines de millions d'euros de subventions européennes échoient ainsi années après années respectivement à la reine d'Angleterre, au prince Charles, ainsi qu'à leurs équivalents roturiers français et européens, tous gens fortement épris de justice sociale comme chacun sait!)

Il est clair cependant que les fortes taxes (70 à 80 %) imposées par les pays occidentaux sur les dérivés du pétrole, et donc sur le coût de production et de transport des produits industriels, alimentaires inclus, constituent un moyen structurel de recycler les pétrodollars. Cette stratégie est bien plus efficace et moins visible que celle inventée jadis par Kissinger au profit des grandes banques américaines au lendemain de la guerre du Kippour en octobre1973. De fait, les pays producteurs de pétrole ou d'autres ressources fossiles - qui ne raffinent pas, ou qui ne transforment eux-mêmes leur pétrole, et qui n'exigent pas des parts garanties dans les entreprises occidentales qui le font à leur place, sont doublement pénalisés: d'abord durant la vente de leurs ressources fossiles nationales, ensuite durant l'achat des produits finis. On notera que les pays occidentaux en font trop dans ce contexte: leur stratégie de baisse unilatérale mais modeste des subventions une politique qui vise la Pac européenne, via le découplage actuel des aides , alliée à leur pseudo-ricardianisme asymétrique au sein du Cycle de Doha, est devenue totalement contradictoire. La seule chose qui en resterait serait la lente mais inéluctable euthanasie des petits paysans européens ainsi que l'asservissement alimentaire des pays du Sud, de plus en plus soumis à des hausses inévitables des prix. Car il est certain que cette dynamique perverse ira en s'accroissant à mesure que le prix du pétrole, et plus encore de l'essence, augmentera; il s'agit-là d'une dynamique qui risque d'être encore aggravée par la substitution de la production alimentaire par celle des biocarburants, du moins si cela n'est pas contrebalancé d'urgence par une bonne stratégie de "souveraineté alimentaire" dans les pays socialistes et les pays émergents même pauvres, pour autant que cette stratégie soit capable de tabler également sur le potentiel inédit des biocarburants pour subventionner la production alimentaire nationale proprement dite. Le zonage agricole. Les formes de propriété et d'organisation, même transitoires, sont la clé de tout.

 

Cette vision pessimiste des biocarburants, de fait manipulatrice, est d'ailleurs bien celle retenue par le capitalisme agricole dominé par les grands céréaliers et par les grandes entreprises privées oeuvrant dans le secteur de l'agrobusiness, en particulier les deux plus grands, les USA et la France. Ces entreprises espèrent dominer tout le processus. Tant la production et distribution des semences OGM que la production et la distribution des engrais et pesticides destinés à les accompagner. Ces semences hybrides ne se reproduisent pas, du moins pas en masse et de manière normale; par contre elles provoquent la dépendance totale des agriculteurs et des paysans envers les semenciers comme le démontra la Confédération paysanne. Incidemment, il importe de noter que ces hybrides provoquent une pollinisation aléatoire hors contrôle lorsque les cultures OGM se font en plein champ, ce qui est passablement dramatique, le vent pouvant transporter les pollens sur plusieurs dizaines de kilomètres. On notera en passant que, dans cette optique oligopoliste, les pesticides et les autres désherbants sont pensés pour tout détruire sauf la plante OGM, ce qui renvoie au musée des horreurs de la science ou bien à certains désirs pathologiques de surhumanité. En outre, cette course génétique artificielle et socialement inutile, me semble nécessairement perdue d'avance du fait du cycle court de reproduction des bactéries et des insectes etc qui favorise le développement rapide de résistances appropriées … (songez aux maladies nosocomiales!) Les plantes elles-mêmes ne sont pas en reste: dernièrement, en se souvenant des travaux de Pelt, certains ont fait état de plantes développant de manière endogène des parades chimiques pour se protéger et survivre, par exemple l'acacia. Selon cette stratégie génétique, les multinationales privées oeuvrant dans le domaine ont besoin d'un monde néolibéral ouvert à leur domination, un monde qui serait prêt à permettre la concentration de toutes les meilleurs terres entre leurs mains. Elles fixeront alors le prix qui leur conviendra le mieux, tant pour les produits agricoles que pour les biocarburants et pour les aux autres dérivés industriels de l'agriculture. On voit dèjà le capital se précipiter sur les terres encore disponibles de Patagonie, sans que le gouvernement argentin ne réagisse, ni ne prenne conscience du danger qu'il y a, en regard de sa balance commerciale et de sa balance des paiements, à perdre simultanément le contrôle de la production des produits agricoles et celui de la production des biocarburants. Le même processus de préemption privé se produit partout ailleurs. Sur ce, les "servi in camera" usuels et les autres pitres serviles chanteront les louanges du "libre marché" et de la "concurrence libre et non faussée", pendant que d'autres, plus machiavéliques ou plus naïfs encore, feront la critique de la concurrence "déloyale", voir "monstrueuse" des biocarburants affublés du statut de boucs émissaires. Tous oublieront semble-t-il l'essentiel, à savoir que l'écomarxisme et la souveraineté alimentaire exigent une réforme agraire, un zonage agricole stricte et un développement qualitatif planifié, démocratiquement contrôlé par les masses populaires elles-mêmes. La dégradation de la situation reflétée sur le panier de consommation des foyers les plus modestes aura tôt fait de les ramener à la réalité, comme le montre les émeutes mexicaines. A ce moment-là, il vaudra mieux pour la gauche qu'elle ait les idées claires et qu'elle ne confonde pas l'exigence d'une réforme agraire pour des dénonciations petites-bourgeoises convenues montrant d'un doigt accusateur l'irruption du capitalisme dans l'agroindustriel, tout en prêchant la "décroissance" aux masses en compagnie d'Al Gore, Hulot, Stern et tant d'autres …

 

Pour ma part, je prends appui sur la réalité. Mais sur une réalité conçue comme un mouvement dialectique mettant en cause la dialectique de la nature et celle de l'histoire, ou, si l'on veut, le développement des forces productives et celui des rapports de production dans leur dialectique d'ensemble. De ce point de vue, des chiffres statiques ne signifient pas grand-chose, surtout lorsqu'ils émanent de statistiques encore profondément bourgeoises. Le marxisme n'est pas une sociologie positiviste. Au niveau agricole, cette réalité, aujourd'hui dominée par le capitalisme, implique des surplus fortement subventionnés tant en Europe, qu'au Canada, qu'en Australie et qu'aux USA (mais également, dans une perspective sectorielle, au Brésil et en Argentine.) Au niveau diplomatique et commercial, on retrouve ceci avec le Groupe de Cairns, un regroupement parlant au nom des grandes transnationales céréalières et de l'agrobusiness occidental. De fait, dès son origine, ce modèle capitaliste fut conçu pour concentrer la propriété et intensifier la production agricole, de manière à pouvoir gérer l'euthanasie des petits producteurs agricoles tout en essayant de contrôler l'amplitude de l'inévitable l'exode rural (voir par ex, la gestion de la PAC européenne de son origine à nos jours en passant par l'emblématique Plan Mansholt de 1968.) On paya et on paye encore en Europe et aux USA pour mettre des terres en jachère, non qu'elles ne soient pas utilisables pour l'agriculture, mais plutôt parce qu'elles risqueraient de détruire la politique de concentration capitaliste recherchée (tout au plus considère-t-on aujourd'hui des politiques régionales de maintien paysager; et encore ne le fait-on que pour prendre en charge les quelques petits agriculteurs restants qui risquent de souffrir grandement par le découplage des subventions imposé par les réformes récentes de la PAC européennes! Pour leurs parts les petits paysans et les viticulteurs européens réclament des revenus stables pour leur travail, sans pénaliser leurs confrères des pays en développement. Ma théorie de la souveraineté alimentaire fut spécifiquement conçue dans ce contexte global. Elle permet de sauvegarder les revenus des petits et grand producteurs, tant au Nord qu'au Sud, tout en protégeant le secteur alimentaire et agroalimentaire national ou régional. Elle tient compte de la situation chinoise, emblématique par elle-même, puisque la campagne doit continuer à assurer l'indépendance alimentaire du pays avec seulement 11% de terres arables, alors que, simultanément, son régime de propriété spécifique continue d'abriter quelques 600 millions de Chinois dont le niveau de vie doit impérativement augmenter sans provoquer un exode rural catastrophique et sans que la destruction actuelle de l'ancienne harmonie ville-campagne ne soit rendue irréversible. (Malgré plus de 10 % de croissance annuelle, la Chine actuelle ne parvient pas à absorber dignement les quelque 20 à 25 millions de nouveaux travailleurs qui arrivent annuellement sur le marché du travail: or, l'augmentation inexorable de la productivité pourra seulement avoir pour effet un gonflement inéluctable de cette Armée de réserve, phénomène qui pourrait certes être enrayé pendant un temps par le développement des secteurs intermédiaires correspondants à un Etat social avancé: pour l'heure nous sommes loin du compte, le PC chinois lui-même étant désormais ouvert aux pires parvenus, contrairement à la politique maoïste qui prenait soin de coopter la "bourgeoisie nationale" au sein du Congrès du peuple uniquement, en attendant sa substitution par les entreprises socialistes plus productives car répondant à la planification plutôt qu'au "marché".) Bien entendu, la théorie de la souveraineté alimentaire n'atteindra sa pleine réalisation qu'avec la gestion socialiste de la terre.

 

Le régime de subvention occidental, qui n'est pas à critiquer en soi mais plutôt à émuler avec les adaptations nationales et internationales qui s'imposent, était calibré pour produire des surplus en mécanisant fortement le travail agricole tout en appliquant les dernières données de la science et des techniques à l'agriculture. Ces surplus sont aujourd'hui écoulés au Sud selon une gestion stricte des filières agricoles et économiques associées. Le tout est géré dans le but de supprimer la petite production agricole encore rentable et pour concentrer les meilleures terres dans les mains des capitalistes agricoles. Aujourd'hui ceci est illustré par la gestion de la filière coton dans le sud des US et en Afrique, ainsi que par l'utilisation de l'aide alimentaire accompagnant le tristement fumeux et crapuleux "droit d'ingérence humanitaire" mais qui ruine durablement les agriculteurs locaux, comme le démontre le cas de la Somalie après la première guerre du Golfe. Cette ruine en cours n'a rien à voir avec le développement récent des biocarburants qui serait plutôt susceptible de faciliter la mise en place d'une stratégie de souveraineté alimentaire dans les pays moins nantis qui ne peuvent pas se permettre le luxe de subventionner leurs propres agriculteurs, ou encore ceux qui ne trouvent pas la force politique pour imposer des barrières douanières protectrices. Or, la concentration capitaliste produit bien des surplus mais des surplus capitalistes: ils ne sont aucunement destinés à répondre aux besoins humains les plus pressants, avec ou sans les Multinationales agraires sur lesquels il serait d'ailleurs vain de compter pour nourrir convenablement la Planète.

 

Dans le cadre des oppositions non-antagonistes entre capitalistes européens et américains, certains ont voulu conserver le contrôle de la filière coton ce n'est qu'un exemple en Afrique: au départ ils parlaient des OGM selon la logique des discours hygiéniquement sains portant sur la viande aux hormones dont il fallait interdire l'importation dans l'UE etc. … Puis ils ont cédés rapidement lorsque les négociations de Doha ont sauté en l'air du fait de l'opposition du Brésil, de l'Inde et des autres pays du Sud. Comme nous l,avons noté plus haut, ils conseillent maintenant à l'Afrique le coton OGM en prônant sans la moindre gêne l'avantage qu'il y aura pour les Africains à consommer les graines de coton … rôties, puisque crues elles ne sont pas comestibles!

 

Tout le monde le sait : il n'y a pas de développement industriel sans réforme agraire, donc sans contrôle national des surplus alimentaires nécessaires pour alimenter les masses ouvrières urbaines. Importer de la nourriture des USA en dollars peut permettre d'acquérir une influence diplomatique, mais si les vendeurs imposent un blocus sur le reste, y compris les produits pharmaceutiques, à la longue cela ne fera que creuser irrémédiablement, jour après jour, le déficit et la dette des pays importateurs, en dollars. De ce point de vue, l'essentiel de la production alimentaire et agroalimentaire doit se faire dans chaque pays, à moins qu'on ait à faire à de micro-Etats. Cette nationalisation, dûment appuyée par le zonage agricole, constitue d'ailleurs le seul moyen de briser les effets de concurrence destructeurs entre le secteur alimentaire et le secteur agricole réservés aux substituts massifiables. Il n'y en pas d'autre, surtout pas dans un monde encore dominé par le capitalisme. Cela pose alors un problème moins de coût que de taux de change de la monnaie, ce qui concerne au premier chef l' "époque" socialiste (planification) choisie. (Théoriquement un pays peut choisir d'importer toute sa nourriture en payant ces importations par des surplus extraits dans d'autres secteurs économiques; mais ce faisant, non seulement il se créera une dépendance vitale effarante et une vulnérabilité politique certaine, mais, de surcroît, seront sacrifier tous les secteurs intermédiaires liées au secteur agricole alimentaire et au secteur agricole industriel. Ce sont également là des secteurs d'importance locale et régionale qui, de plus, sont moins susceptibles à la concurrence étrangère, ne serait-ce qu'à cause de l'incidence des coûts de transport, du moins s'ils bénéficient d'un minimum de gestion nationale et locale.) Le problème inhérent au taux de change donc en définitive au maintien des équilibres fondamentaux, en particulier des équilibres externes - peut être mitigé de plusieurs façons, comme l'enseigne la planification socialiste.

 

Ce que nous avons dit de l'agriculture peut évidemment être généralisé avec les nuances qui s'imposent à la pisciculture. Ayant moi-même mis l'accent sur la nécessité de son développement, je fus extrêmement heureux d'apprendre dernièrement par CNN que la République Populaire de Chine produisait déjà les 2/3 de tous les poissons d'élevage exportés dans le monde. Ceci est exemplaire. Pendant que les pitres comme Hulot papotent sur l'état télévisuel des Océans ou de l'Himalaya etc., d'autres agissent sur la base de stimuli marxistes, et prouvent hors de tout doute qu'il n'est nullement besoin de décroissance ou bien, dit autrement, de deux ou trois planètes pour nourrir les Terriens, ni aujourd'hui, ni demain lorsque la démographie globale se sera stabilisée autour de 9 ou même de 12 millions, compte tenu du fait que la démographie est une science mais une science dépendante d'autres développements qui se déroulent hors de son propre champ d'étude. De fait, le grotesque WWF, qui n'hésite pas à évaluer le nucléaire selon les données des centrales au pétrole (voir le rapport de 2006) fut obligé de reconnaître que Cuba était le pays le mieux placé mondialement lorsque l'on prenait simultanément en compte le développement humain selon le PNUD et empreinte écologique selon le WWF. Un bon point donc pour le socialisme: qui reste en termes éthiques et en termes scientifiques lourds, la seule solution réellement compatible avec le développement humain.

 

Le développement industriel et économique à visage humain, qui implique tant l'industrie que l'agriculture, nécessite justement des surplus d'énergie à bon marché. Car il importe de faire baisser les coûts des inputs structurels, chaque fois que ces inputs exigent une transformation, donc une forte dépense énergétique. D'ailleurs, sans ces deux surplus rien n'est vraiment possible, ou plutôt tout devient inutilement très difficile. Tout le monde a pu observer comment le déblocage au niveau du pétrole a pu relancer la croissance en augmentant les effets bénéfiques de l'approvisionnement énergétique sur la planification (On ne soulignera donc jamais assez l'importance stratégiques des sources alternatives d'énergie, biocarburants, énergie solaire, éoliennes, biomasses, énergies marémotrice et géothermique, etc., etc. et nucléaire civil, bien entendu. Pour ce qui est de l'éolien, j'avais proposé des éoliennes verticales intégrées aux pylônes d'éclairage des chemins de fer et des autoroutes, un déploiement qui serait bien plus esthétique et plus efficace vu la dispersion géographique; le tout serait relié à des bassins d'eau étagés, ce qui permettrait de stocker, sous forme de potentiel hydroélectrique, les excédents par rapport au rendement éolien moyen; de la sorte, on pourrait également mieux gérer les retenues d'eau nécessaires à d'autres fins. Une partie du stockage pourrait se faire dans des réservoirs à air comprimé permettant d'actionner des moteurs, moteurs automobiles compris. Par contre, je me réjouis de l'initiative castriste de substitution des lampes ordinaires à incandescence par des lampes fluorescentes. C'est une initiative qui voit ses effets bénéfiques se répercuter par la force de l'exemple. Les deux types de lampes doivent bien entendu faire l'objet d'un recyclage planifié soit pour le plomb soit pour le mercure qu'elles emploient à faibles doses.)

 

De fait, l'amélioration des approvisionnements énergétiques de l'île a poussé à la reprise en main du code du travail, en particulier en ce qui concerne la gestion des horaires qui avait passablement souffert de la désorganisation causée par les pénuries énergétiques, alors qu'en régime socialiste, plus encore qu'en régime capitaliste, tout dépend de la plus-value (sociale) extraite par la force de travail… mise productivement au travail. Personnellement, si j'étais à la place des dirigeants cubains, je mènerais une politique de substitution totale du pétrole à l'exception de quelques dérivés pharmaceutiques ou autres, encore non substituables réservant la production du pétrole à terme à l'exportation, donc aux entrées en devises étrangères, vu l'augmentation séculaire désormais rapide et largement irréversible de son prix. Je n'hésiterais pas donner le même avis aux dirigeants de pays socialement avancés mais riches en réserves pétrolières. Une telle exportation devrait en tout état de cause prévoir la mise en place de réserves stratégiques nationales. Le Général Soleil, le Général Océan, le Général Vent, le Général Matière Grise etc. sont des alliés précieux pour Cuba, donc pour l'avenir du socialisme, pourvu qu'on sache insuffler rapidement assez de flexibilité proactive dans la planification pour se les allier durablement 5

 

Si les surplus agricoles et énergétiques sont indispensables à la construction du socialisme, ils se renforcent potentiellement l'un l'autre par l'application des sciences dites dures aux forces de production, et de la science sociale (marxisme) aux rapports de production. Par exemple, il importe d'établir d'abord la souveraineté alimentaire grâce à un zonage agricole, afin de préserver les surplus agricoles alimentaires endogènes et libérer peu à peu les terres nécessaires à la production des substituts industriels. Le même argument vaut pour les lacs et le littoral, en particulier la mise en valeur des algues. Ensuite les synergies. J'en donne quelques unes en vrac. L'élevage porcin doit être intégré avec l'industrie des engrais. Il suffit de regarder la Normandie et la Bretagne! Mais il y a plus, le lisier de porc peut être utilisé pour la production d'algues sélectionnées pour être ensuite brûlés dans les nouveaux incinérateurs moins polluants ou, mieux encore, pour être stockées dans des basins de décantation afin d'obtenir des équivalents pétrole etc. (il s'agit-là d'un processus qui peut être accéléré par l'utilisation d'enzymes et de bactéries appropriées, elles aussi pre-sélectionnées pour les besoins de la cause. Le problème devient alors un problème d'équilibre entre taux d'utilisation, taux de renouvellement naturels et taux de renouvellement artificiel des ressources à l'identique ou équivalent. (Voir la théorie de l'écomarxisme dans mon Livres III, section Livres de mon site.) Le ramassage différencié des déchets domestiques, urbains et ruraux, permet d'obtenir du compost qui peut être utilisé pour la bonification de terres aujourd'hui impropre à l'agriculture, en plein champ ou dans des serres. Ceci peut se faire simultanément avec l'intervention d'autres méthodes complémentaires. On se reportera à ce sujet aux travaux de l'agronome et savant nancéen, Jean Marie Pelt, en ce qui concerne l'utilisation des lombrics pour remuer et réhabiliter les terres, à la recherche soviétique d'avant-garde d'antan, ou encore à la proposition d'un jeune agronome français dont j'oublie le nom qui démontra que l'étendue d'une fine couche de copeaux de bois sur des terres arides et/ou montagneuses les rendaient très fertiles pendant quelque 3 années etc., etc. …

 

La production planifiée et systématique de compost permet de regagner les sols aujourd'hui en voie d'épuisement tout en récupérant des sols jugés jusqu'ici trop arides et non arables. Ceci vaut pour l'agriculture en terrasse, jadis utilisée à bon escient par les peuples mayas disposant d'une fine connaissance des techniques de l'irrigation pour la culture du maïs, autant que par les peuples asiatiques pour la culture du riz. Quant à l'eau, dire qu'elle fait chroniquement défaut, représente moins une monstruosité qu'une imbécillité criminelle, puisque notre planète est composée aux 2/3 d'eau! Le problème ici est le manque de planification, par conséquent le prix exorbitant en mode de production capitaliste de l'aménagement des basins hydrographiques, épuration comprise, et, au pire, de la désalinisation de l'eau. En fait, une désalinisation massive de l'eau pour l'agriculture permettrait de récupérer peu à peu certains déserts, changeant ainsi le climat local, tout en contribuant au contrôle de la pollution de l'atmosphère et des océans; cette désalinisation pourrait se faire de manière purement naturelle en mettant à contribution le rayonnement solaire et le processus d'évaporation et de condensation. Ces politiques permettraient de nourrir la Planète sans avoir à chanter en chœur les liturgies des bas clergés de la "décroissance" à l'usage des plus exploités que l'on destine à la soumission aveugle au Temple et à la pédagogie réactionnaire du Marteau nietzschéen --- ou plutôt à la lutte des classes et à la résistance armée, selon les circonstances.

 

Copyright © De Marco 14 juin 2007

 

1) Un bon aperçu du Protocole de Kyoto est disponible à l'adresse suivante: http://en.wikipedia.org/wiki/Kyoto_Protocol . Malheureusement au 14 juin 2007, il ne contenait pas l'évaluation critique offerte ici qui découle des projections du Protocole lui-même.

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Sur la hausse des prix des produits agroalimentaires (8 novembre 2007) (back)

 

Commentaire rapide de l'article Le Monde.fr : La hausse des prix agricoles, un signal fort à écouter, par Luc Guyau, in http://www.lemonde.fr du 7 novembre 2007

 
Le magazine Science et Vie du mois d'Octobre 2007 (p 60) mentionne les causes suivantes pour expliquer la hausse du coût des céréales :

a) Fin de la politique de stockage en Europe (ce qui s'ajoute à la politique américaine reaganienne du même acabit.)
b) Augmentation de la consommation de la viande dans les pays riches et dans le monde, donc pression sur les céréales. La viande de bovin étant très onéreuse en terme de transformation des céréales.
c) Très partiellement, l'option biocarburant (qui, en réalité, peut être complémentaire à une bonne gestion agricole soucieuse de préserver les revenus des petites exploitations bio ou autres, ex : tourteaux de colza et alimentation du bétail etc.)

Ajoutons l'augmentation accélérée du prix du pétrole (coût de production de 6 à 8 dollars seulement, à quoi s'ajoutent de 70 à 80 % de taxes diverses sur les produits finis en Occident :i.e. un recyclage systématique et silencieux des pétrodollars au profit des compagnies et des Etats mais au détriment des producteurs et des consommateurs) Cette augmentation se répercute sur l'ensemble du système production-circulation-consommation, et continuera à le faire à moins que l'UE ne fasse rapidement marche arrière. Car les politiques de stockage étaient à la base de la gestion des secteurs agricoles ainsi que de la régulation des prix sur le moyen et long termes (tant pour les céréales, que pour les autres secteurs : viticole, élevage, œufs et lait etc.)

On notera que la première hausse du prix du maïs et donc de la tortilla au Mexique fut liée au changement du régime de possession-propriété de la terre impliqué par l'Alena. Elle n'avait rien à voir avec les biocarburants.

La seule bonne décision européenne récente fut la reconsidération de la politique de mise en jachère : mais, comme dans le cas viticole (arrachage des vignobles d'abord, puis libéralisation et donc concentration sur le dos des petits exploitants) cela se fait avec l'euthanasie planifiée des petits exploitants et avec l'abolition de toute forme de régulation des prix.

Est-il besoin d'ajouter que la ''souveraineté alimentaire'' décrite dans l'Introduction de mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance est très éloignée du concept néolibéral de sécurité alimentaire qui vise surtout, via Doha, à préserver les positions de force déjà acquises au plan mondial. Cette notion néolibérale, alliée à la hausse tendancielle du prix du pétrole et de l'énergie en générale, pourra seulement conduire à la catastrophe dans un avenir rapproché. Les OGM n'y changeront rien (en fait, ils contribueront surtout à empirer la situation en aggravant l'appauvrissement des les terrains et en provoquant la résistance bactériennes, virale et celle des insectes organismes à cycle de vie courts puisque la technique OGM est semblable à la bombe à neutron : elle tue tout sur son passage sauf la propriété privée ici les plantes OGM des firmes capitalistes impliquées

La souveraineté alimentaire suppose un bon zonage agricole au niveau mondial qui fera la juste part entre l'agroalimentaire et l'agroindustriel. Il serait d'ailleurs préférable d'enterrer définitivement le Cycle de Doha et de militer pour un tel zonage agricole au sein de la FAO (en le transformant en critère d'interprétation obligatoire au sein de l'OMC) De la même façon, la définition actuelle de l'anti-dumping utilisée dans le commerce mondial via l'OMC devrait être modifiée au minimum pour tenir compte de la part du salaire différé (contributions sociales diverses, retraites et taxes sur le revenu salarial servant à financer les services sociaux et les infrastructures.) Autrement ce n'est pas du commerce mais un hold-up mafieux venant de la collusion entre capitalistes occidentaux (global private governance), compradores des pays émergents et renégats ailleurs, via la ''juste compétition asymétrique'' entre un salaire réel et un salaire doublement amputé. Le libre marché non faussé des épigones bourgeois!

Paul De Marco

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Le Grenelle de l'environnement: le pitre Hulot et les autres, ainsi que leurs mandants politiques et financiers

 

Il est une technique que Nietzsche et les philo-sémite nietzschéens actuels ont copiés des rabbins fanatiques: celle qui consiste 0 s'emparer des problématiques et à les retourner contre elles-mêmes lorsqu'elles ne correspondent pas à leur vision du monde fanatique de caste. Ainsi dans une critique à Blum, j'ai noté que les Accords de Grenelle de 1936 notamment en ce qui concerne les hausses salariales correspondaient aux réels objectifs d'un Blum qui de manière très ignorante se croyait et n'hésitait pas à se dire de la ''race de Herder'' (sic!): il s'agissait tout bonnement de faire semblant de céder aux demandes des communistes et de la base, pour ensuite récupérer silencieusement les hausses accordées grâce à l'action sournoise de l'inflation (le drainage fiscal, et l'augmentation stratosphérique du pétrole et des autres matières premières avaient moins d'incidence.) Les conseillers économiques préférés du Juif Blum (puisque tel il se concevait) était d'abord allemands (c'étaient ceux-là mêmes qui étaient dénoncés par Lénine comme renégats accompagnés d'autres pires encore) puis anglais et américains. (Lire attentivement le Léon Blum de Jean Lacouture (éd. Du Seuil 1977) ou mieux encore les articles de Maurice Torez et de Jacques Duclos dans L'Humanité de l'époque pour aller vite. On était loin du débat entre Lénine-Trotski-Martov… bien qu'il soit douteux que Blum est lu Herder au complet ou encore qu'il est rien compris à ses thèses. Mais les centres d'influence sont ceux qu'ils sont, Spinoza tout le contraire de Blum pouvant en témoigner. ) La droite use de ses positions intellectuelles acquises et de l'influence anti-démocratique de ses franc-maçonneries pour tenter de remplacer la science du devenir historique (le matérialisme historique de Marx à Marc Bloch pour résumer brièvement) par des narrations (nietzschéennes) calculées pour occulter sa position parasite et pour tromper les masses sur la nature de la lutte des classes et sur ses enjeux véritables. Il est du devoir de la gauche de démolir scientifiquement ces billevesées sans autres fondements qu'idéologiques en les substituant par le retour à la science et au matérialisme historique.

 

Depuis la droite française aime se gargariser de toute sorte de Grenelle (tout en se mêlant contre nature de la mémoire du jeune camarade Guy Môquet!). Voilà donc sans surprise le Grenelle de l'environnement (qui risque de diminuer la Charte de Chirac … en particulier son poids juridique potentiel.)

 

Sur ce Grenelle écolo-capitaliste bon chic bon genre on se reportera à l'article ''Les chantiers ouverts par les participants au Grenelle de l'environnement'' in www.lemonde.fr . On y liste les chantiers suivants: Agriculture, biodiversité, transports, développement du fret ferroviaire avec lancement de deux nouvelles lignes nord/sud-est et nord/sud-ouest, bâtiment, énergie, santé environnement, déchets.

 

Ce qui est important de noter ici, ce sont les omissions et plus encore le traitement qui est prévu pour ces dossiers, puisqu'il relève en grande partie du secteur privé et donc de sa logique aujourd'hui à court terme cela, soit directement, soit par implication via le programme reaganien de Sarkozy. (Le développement durable accommodé au court termisme. Diable! il fallait vraiment oser!) Gare! Car ceci n'épargne ni les transports, ni les postes, ni l'énergie ni le nucléaire! On se demande jusqu'à quand les Verts pourront composer avec des pitres comme Alain Lipietz désormais fameux pour leur propension à avaliser la Directive européenne sur les 48, 60, 65, voire 72 heures hebdomadaires, base emblématique de toutes les autres dérives!

 

On notera que les pitres écolo-capitalistes et leurs maîtres philosémites nietzschéens n'ont pas osé mettre ouvertement sur le tapis la ''décroissance''. Exit donc le pitre Latouche avec ses références douteuses ou pire encore manquantes. Nous avons donc droit à la plus pure écologie opportuniste capitaliste qui soit. Vu les âneries ambiantes, on serait presque tenter de s'écrier: c'est un moindre mal! Les seuils et les barèmes quelque peu aléatoires et politiques de Kyoto, et de l'Après-Kyoto qui approche, feront le reste: ne correspondant à rien de vraiment scientifique, la seule question demeure: Avant Kyoto nous eûmes le Club de Rome et ses fonctions géométriques bidon. Qu'iront-ils inventer après cela?

 

Espérons que les Etats responsables prennent cœur de développer l'écomarxisme faisant alors d'une pierre deux coups, tant du point de vue scientifique que du point de vue de l'harmonie de l'Homme moderne avec la nature et avec son devenir égalitaire.

 

Copyright © Paul De Marco 17 novembre 2007

 

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Démagogie sécuritaire et délinquance philosémite nietzschéenne dEtat (back)

(La France nouvellement diminuée et salie)

 

Le 25 novembre dernier deux jeunes adolescents Nord-africains perdaient la vie à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) dans un accident on ne peut plus louche. Leur motocyclette percutait une voiture de police. On pouvait voir à la télévision et dans les journaux une voiture de police très endommagée à l'avant alors que la moto qui est censée avoir causé ces dégâts paraissait indemne: La roue avant avait conservé sa forme, pas un seul de ses rayons ne semblait le moindrement tordu par l'effet de l'impact imputé aux deux jeunes qui trouvèrent la mort dans cet ''accident''. Le journal Le Monde du 30 novembre 2007 publiait un article intitulé: ''un tragique et banal accident de la route'' en prenant soin d'employer les guillemets et de publier les photographies des deux véhicules. Dans cette France nouvellement philosémite nietzschéenne le pot-de-fer se plaint des bobos causés par le pot-de-terre tout en se gargarisant sur la ''justice'', la ''sécurité'' et sur tout ce qui concerne ses propres privilèges anti-républicains, en les présentant comme des droits universels inaliénables. Il s'agit-là d'une tactique d'ailleurs fort douteuse en regard des enseignements de l'Histoire. Un Cassamayor, jadis partisan d'une police citoyenne et syndiquée, aurait pu expliquer en quoi une telle stratégie décrédibilise dangereusement les corps policiers et tous les fonctionnaires publics dans leur ensemble tout en creusant le fossé qui sépare l'Etat et les citoyens dans un contexte de paupérisation social généralisé.

 

Au lendemain de l'attaque, elle aussi passablement louche, qui fut perpétrée contre les Tours jumelles du World Centre le 11 septembre 2007, certains en France eurent le courage de mettre en cause la version officielle et de combattre les dérives guerrières qui s'en suivaient; depuis que M. Sarkozy est en charge du ministère de l'Intérieur soit directement soit par le truchement de la Présidence, c'est-à-dire depuis plus de cinq ans, on ne voit plus qu'une France de courtisans échinés et d'à-plat-ventristes. Une lectrice de l'article du journal Le Monde cité ci-dessus écrivit lapidairement avec justesse: ''C'est le bilan de 5 années de Sarkozy au pouvoir. On imagine ce que sera son bilan après 5 ans è l'Elysée''. Tout porte à croire que la gauche officielle se félicite en cachette des réformes structurelles portées par cette droite, elle qui n'osait pas les mener de front. Oubliant l'accident qui coûta la mort à deux jeunes, elle concentra d'ailleurs ses commentaires sur l'incivilité des émeutiers: A-t-elle préparé déjà ses propres homélies pour les ''pauvres'' et ses indulgences pour elle-même en appui de sa ''démocratie participative'' médiatique expérimentée avec le succès que l'on sait durant les primaires présidentielles? Cette pratique sied bien à sa stratégie social-libériste de séduction des ''self-contented classes'' dont on ne conçoit pas qu'elles puissent voter à gauche alors même que le ressentiment réactionnaire croît proportionnellement aux effets de la crise économique. La gauche officielle semble pourtant considérer les réformes structurelles sarkoziennes comme une aubaine en cas d'alternance gouvernementale lorsqu'elle pourra faire valoir son concept très ''humanitaire'' de la ''justice sociale''. Ses critiques concernent la méthode, le marketing télévisuel, non pas la forme. La France de Varlin et de ses camarades n'a apparemment plus droit de cité. On lui reproche d'être le fait des ''derniers des hommes'', puisqu'elle se réclame encore orgueilleusement d'une humanité mise sous accusation théorique et pratique par tant de pitres qui n'hésitent pas à prêcher leur usuelle ''post-humanité'' tout en ignorant Victor Hugo ou, pire encore, la Déclaration Universelle des Droits de la Personne, seul vrai asile de dernier recours commun des citoyens!

 

Ce banal accident de route survient dans un contexte précis. Il met en cause d'une part, la stratégie politique-médiatique d'une présidence qui désire occuper en permanence le temps d'antenne, en utilisant tous les subterfuges démagogiques connus, y compris la provocation, la surenchère sécuritaire et la montée en épingle de faits sans doute graves mais statistiquement insignifiants. Cette stratégie constitue un fait objectif qui fut déjà pointé du doigt par tous les médias du pays. D'autre part, ce contexte était dominé jusque-là par la mobilisation des syndicats, des fonctionnaires, des étudiant-e-s universitaires et des lycéenne et lycéens contre le programme reaganien mâtiné de régression philosémite nietzschéenne tous azimuts du gouvernement actuel; un gouvernement d'ailleurs étroitement mis sous tutelle par une présidence flanquée de ses conseillers non-élus. Bientôt devant l'inanité des mesures mises en œuvre pour soutenir le pouvoir d'achat, les travailleurs du secteur privé et les agriculteurs n'auront d'autres choix que de se joindre aux rangs des contestataires, au même titre que les pêcheurs. Car aucune mesurette, pas même l'augmentation du temps de travail allant de pair avec la précarisation générale, ne pourra renverser le choix de paupérisation des masses que trahit la fiscalité régressive et l'orientation économique du gouvernement. Quant à la tactique qui transfert les augmentations ponctuelles des salaires en rognant sur le salaire mensuel et sur le salaire différé (cotisations sociales, épargne salariale complémentaire, impôts sur le revenu), ou bien encore en inventant des TVA faussement dite ''sociales'' mais effectivement payées par les travailleurs dans leur rôle de consommateurs, ce n'est qu'un mauvais subterfuge. Il en dit long sur la rationalité qui prévaut dans les cercles dirigeants, tant politiques que bureaucratiques ou même académiques et médiatiques. Les vessies n'ont jamais fait de bonnes lanternes ni rien d'autre qui vaille.

 

La méthode tout à la fois musclée et médiatique de M. Sarkozy n'a rien d'original: C'est celle du ''marteau philosémite nietzschéen''. L'histoire dira si M. Sarkozy imita l'Administration de G. W. Bush. Après l'attentat du 9/11, elle se félicita publiquement d'avoir employé des experts israéliens en matière de sécurité (nous avons appris par la suite que ces conseillers ratissaient large, grâce à Guantanamo et à Abou Ghraib et grâce à la signalée contribution des Derschowitz et d'autres de même farine, que ces conseillers ratissaient large puisqu'ils avaient influencé les mesures liberticides américaines, en particulier en matière de légalisation de la torture sous contrôle médical. Peut-être avait-il déjà l'embarras du choix sur place grâce aux enseignements des Nouveaux philosophes (sic!), à ceux des théoriciens titularisés de la ''séparation'', ou encore à ceux, très distingués et particulièrement ''éveillés'' de la clique maçonnique d'un vulgaire Alain Bauer (celui-là même qui voulu manipuler en sous-main la question du port du voile en France, c'est-à-dire, en clair, la protection constitutionnelle de la laïcité en France; voir à ce sujet mon troisième livre dans mon site http://lacommune1871.tripod.com, page 168, ou encore en utilisant la fonction ''rechercher'' pour faire vite) Après tout, la droite dirigée par M. Sarkozy n'a-t-elle pas déjà à son actif la défense légalisée des bienfaits du colonialisme, elle qui rêve tout haut des ''hussards de la République'' tout en supprimant l'école le samedi matin et en militant pour le travail le dimanche, prouvant par là qu'elle sait peut de chose sur ce qu'est une ''république'' ou une ''démocratie'', entités citoyennes laïques, anti-castes et anti-nietzschéenne par définition? Ces maçons-là croient que la majorité doit se conformer servilement à la liberté singulière des élites et des minorités auto-élues et déjà bien établies, quant bien même cela supposerait quelques entorses à la Constitution de la V ème République! Contre-nature malgré leur philo-américanisme elle importe Burke et sa Tradition plutôt que Thomas Paine et ses Rights of Man, livre magistral partiellement écrit en défense des conquêtes égalitaires de la Révolution française.

 

Dans de telles circonstances, ce ''banal accident de la route'' ressemble fort à un assassinat d'Etat avec préméditation. Car la responsabilité des personnes en uniforme n'exonère pas celle de la chaîne de commandement. Ceux qui critiquent la Russie et tant d'autres pays sans rien en connaître sont les mêmes qui furent dénoncés jadis avec clairvoyance dans la parabole du grain de poussière et de la paille. La justice dira bien entendu ce qu'il en est, du moins si elle sait rester autonome du Pouvoir, ce qui n'est guère donné d'avance en France, en particulier dans des cas comme ceux-ci, toujours teintés d'un racisme philosémite nietzschéen sous-jacent, qui ne prend même plus la peine de se conformer aux lois républicaines, ni a fortiori à la Déclaration Universelle des Droits de la Personne Humaine de l'ONU que la France contribua pourtant à écrire autant que la Charte.

 

Cette méthode autoritariste et préfasciste escompte des résultats. Bien entendu, personne n'est dupe, c'est bien le mouvement social en cours qui est visé (il serait d'ailleurs avisé de sa part de prévoir ses contre-mesures organisationnelles, parmi lesquelles son service d'ordre et sa propre stratégie de communication.)

 

Théoriquement et théocratiquement parlant les tenants de cette méthode croient dur comme fer que plus la victime sera rouée de coups plus elle admirera béatement ses bourreaux. Cette théorie se veut ouvertement anti-hégélienne (auto-élection divine opposée à dialectique du maître et de l'esclave) mais reste aveugle sur les leçons imparties par l'Histoire depuis au moins Nabuchodonosor. Son découplage avec la réalité objective tient ontologiquement à ses croyances illusoires les plus intimes: La route vers l'abattoir est ainsi toujours pavée des mêmes illusions suprématistes de caste et de classe et des mêmes superstitions obscurantistes. D'un point de vue pratique, le marteau philosémite nietzschéen cible certaines victimes avec plus de sauvagerie que d'autres, tout en les stigmatisant comme des voyous et des meneurs, bref comme de la ''racaille'' ou de la ''voyoucratie'' (qui n'est d'ailleurs qu'une importation à rabais du terme israélo-américain ''rogue'' appliqués indistinctement à tous les opposants aux nouvelles croisades. Frantz Fanon aurait peut dire ce que contient réellement ce mimétisme-là.) Ce faisant, le pouvoir vise à faire des exemples pour mieux susciter la culpabilité de toutes les autres victimes potentielles qui savent être dans la même situation objective mais qui, dans un premier temps, tentent d'utiliser leur conformité avec la loi du plus fort comme la seule défense possible (voir à ce sujet Emile Durkheim.) Ce réflexe de survie ne survit pas en général à l'indignation vite provoquée par le sens ''inné'' de la justice et de la dignité des gens (le terme ''inné'' est ici à interpréter au sens de Leibniz, certes rosicrucien mais anti-obscurantiste jusqu'au bout des ongles, et auteur d'un traité sur le droit des gens …) Le dégoût vient vite, suivi alors par un rejet viscéral et raisonné: La résistance citoyenne qui devrait naturellement interpeller la gauche authentique.

 

Cette dérive psychologique contre-nature est renforcée par la complicité systématique de la gauche officielle, y compris dans les instances dirigeantes du Pcf. Elle fait mine d'ignorer la surreprésentation générale, anti-constitutionnelle et contraire à ses propres statuts, des philosémites nietzschéens en son sein tout comme dans ses organes ''théoriques''. La situation devient donc très instable. Fatalement, la surenchère de la violence systémique attise la surenchère de la violence réactive des victimes et ainsi s'enclenche l'escalade de la démagogie sécuritaire du pouvoir et les mesures d'autodéfense des victimes exclues de tout recours légal, politique ou médiatique. De fait, lorsque M. Sarkozy affirme qu'il n'a pas d'argent à utiliser pour des solutions alternatives à la répression, lorsque sa ministre de la justice ferme nombre de tribunaux pourtant déjà submergés de dossiers en retard, il ne fait que confirmer son choix répressif. Ce choix est le choix de société spécifique de cette droite qui se voudrait ''décomplexée'', alors même qu'elle ressemble chaque jour d'avantage au paon de Guillaume Apollinaire (voir le Bestiaire.) Le choix reaganien de la logique de l'enfermement comme seul remède à la crise sociale, provoquée par les politiques philosémites nietzschéennes du gouvernement, explique à lui seul le manque d'argent: Outre la baisse régressive des impôts autorisée par le Président Chirac qui se solda par l'augmentation quasi-proportionnelle de la dette nationale (voir les notes à mon troisième livre), l'actuel occupant de l'Elysée ne gaspille-t-il pas 15 milliards au titre du bouclier fiscal destiné aux plus riches, auxquels s'ajoutent 23 milliards sous forme d'exonérations fiscales pour les entreprises sans aucune réelle contrepartie pour les travailleurs, à part l'augmentation de la durée du travail … par récurrence, du fait de la précarité et des délocalisations? Aujourd'hui le taux d'incarcération aux Etats-Unis est supérieur de beaucoup à celui du soi-disant ''goulag'' de Staline (et ceci sans compter l'équivalence- incarcération que constituent les ghettos de citoyens, souvent d'origine étrangère, que l'on nomme les banlieues, ghettos d'ailleurs traités ouvertement comme autant d'enclaves peuplées de ''sauvageons'' (en utilisant la fonction ''rechercher'' et le terme ''goulag'' voir le livre de Ludo Martens Un autre regard sur Staline à l'adresse: http://www.encyclopedie-marxiste.com/histoire_staline_martens.htmou encore la Note 17 de mon troisième livre dans le site op cité)

 

Cette stratégie autoritaire marquée au sceau philosémite nietzschéen comporte des risques. Les perceptions fabriquées pour les médias ne peuvent jamais se substituer de façon pérenne à la réalité. Pire encore, lorsque le mécanisme en est connu, elles se retournent contre les faussaires. Dans les banlieues où sévissent l'exclusion philosémite nietzschéenne (au faciès? cela reste à voir vu l'accès de certains notoirement mal dans leur peau à la chirurgie plastique …) et où s'installe un chômage endémique, plus personne ne croit plus aux discours officiels, même lorsqu'ils ne relèvent pas directement du soucis de contrôle des nouvelles ''classes dangereuses''. Les classes moyennes déclassées par les politiques reaganiennes et néo-nietzschéennes du pouvoir en place, seront transitoirement tentées de prendre les banlieues comme des boucs émissaires. Elles feront de même pour les 35 heures. La réalité aura tôt fait de les ramener à la raison. De tout temps, la dialectique hégélienne-marxiste du maître et de l'esclave triompha des credos culpabilisant de minorités diversement auto-élues (y compris de manière illégitime par la puissance de l'argent et de manière illégale par celle des franc-maçonneries théocratiques et inégalitaires aujourd'hui partout présentes dans les ''démocraties'' occidentales actuelles.) Le retour de bâton risque d'être très dur; si l'on se fie à l'Histoire, il n'exemptera pas les complices de gauche du pouvoir, ni les divers tenants du ''nettoyage idéologique'' au plan national, européen et international. A vouloir la palestinisation des baliseuses et de leur prolétariat sous-employé et meurtri dans sa dignité, on suscite inéluctablement la transformation de ces ''palestines'' commodes en multiples Gazas résistantes. Les prêches idéologiques creuses n'y feront rien. La violence de la résistance risque alors d'employer très vite la logique de la dissuasion du faible au fort: Ne voit-on pas depuis longtemps en France, bien avant Clichy- sous-Bois ou Villiers-le-Bel, les rétorsions spontanées de jeunes se comportant instinctivement comme des sans-culottes lésés dans leurs droits élémentaires par les abus de pouvoir philosémites nietzschéens à tous les niveaux, y compris dans l'espace privé des personnes. Cette escalade fatale, déjà en route malgré la myopie ambiante et sa fausse conscience à rabais, ne s'arrêtera pas par l'imposition de couvre-feux de type israélien imposés aux quartiers populaires, avec l'appui des hélicoptères, voir des équipes d'intervention et des véhicules blindés. Toutes ces mesures risquent à la longue de produire l'effet contraire. La faculté d'adaptation est une donnée fondamentale de la psychologie cognitive ayant pour fin la survie et l'affirmation de soi pour soi des individus et des groupes.

 

Pour ce qui est de la logique de la répression et de l'enfermement, qui n'épargne mêmes pas les mineurs ni leurs familles innocentes, elle causera fatalement l'éducation carcérale des plus jeunes par les plus endurcis. De plus, en dépit du fait que les émules des maoïstes authentiques et des Michel Foucault d'antan sont eux-mêmes exclus et marginalisés, cette politique risque d'être rapidement condamnée par l'UE du fait de la surpopulation chronique des prisons françaises. L'inanité intellectuelle et politique d'une telle politique, ouvertement liée au suprématisme maçonnique sous-jacent dont nous avons déjà parlé, se vérifie par un autre moyen: Le coût annuel d'une incarcération est au alentour de 50 000 à 80 000 dollars aux USA, il s'en approche en France. Ces chiffres sont à comparer au montant du SMIC. Il semble que le capitalisme moderne ait parfaitement compris son impuissance ontologique à créer des emplois à temps plein qui soient liés à la productivité effective; aussi écarte-t-il silencieusement les surnuméraires tout en les culpabilisant par la logique du Workfare et par la répression à outrance. Blague à part sur la sécurisation des parcours professionnels sans la RTT, tout le monde sait que l'exclusion économique des moins de 25 ans est savamment organisée par le système en place asservi au Medef (ces jeunes attendent d'ailleurs en moyenne 11 ans avant d'être intégrés à plein temps dans la vie active). Mais sait-on assez, du moins M. Fillon ne peut-il l'ignorer, que la loi de 2003 sur les retraites, imitant le traitement statistique réservé par la Grande Bretagne aux mineurs et aux dockers déclassés par Thatcher, dispense les tranches d'âge situées entre 55-59 ans de toute recherche active de travail. En novlangue bureaucratique, cela s'appelle la DRE: La dispense de recherche d'emploi (voir à ce sujet le dernier rapport du Conseil d'orientation des retraites sur son site Internet; en utilisant la fonction ''rechercher'' et le sigle ''DRE'' pour faire vite.) La démagogie philosémite nietzschéenne sur les promesses de la ''vieillesse active'', dont la vérité intime reste la propagande pro-euthanasie pour les masses, se concilie mal, semble-t-il, avec les lois d'airain du profit capitaliste et avec la logique actuarielle. Mais cette ''droite décomplexée'' a tout prévu: Ne voit-on pas les besogneux transfuges cooptés de divers mouvements sociaux plus ou moins authentiques s'employer activement pour faire coter les banlieues en Bourse, sans doute pour ne pas être en reste avec les pitres patentés et pro-capitalistes du réchauffement planétaire, ou les dirigeants des équipes privatisées de football? Les Archives italiennes sur la répression des noglobal à Gênes en 2001 font état de la communication entre deux policiers après l'assassinat policier, 0 bout portant et semble-t-il sans tirs de sommation, du jeune manifestant Carlo Giuliani: ''un 0 zéro pour nous'' disait alors un policier à un autre. Ouvrira-t-on bientôt les paris boursiers sur les émeutes provoquées en banlieues? N'est-ce pas d'ailleurs ce genre de ''frasques'' (pranks) que conseille l'emblématique pitre Grand Maître Nietzsche dans son œuvre d'initiation Ainsi parlait Zarathoustra? Le cynisme n'a d'égal ici que cet autre conseil nietzschéen qui vise à donner le noir pour le blanc en cooptant sans gêne aucune les symboles les plus chers des adversaires tout en faisant de la surench8re droitière gratuite (la ''chutzpah'', si l'on préfère dans le contexte actuel), du moins lorsque le rapport de force semble le permettre avec impunité.

 

La précarité généralisée par la présidence Sarkozy, son Medef et ses cercles maçons (voire les redéfinitions du chômage officiel par l'Insee!!!) appauvrit fatalement le pays, puisque en dépit de la démagogie du ''travailler plus pour gagner plus'' elle fonctionne comme une dévaluation dite compétitive qui tue irrémédiablement la productivité réelle des entreprises et la compétitivité des Formations sociales. Nous avons déjà dit par ailleurs que les jeunes attendent en moyenne 11 ans avant d'être employés à plein temps, alors que l'âge de retraite effectif oscille entre 57 et 59 ans malgré la démagogie du gouvernement sur l'allongement du temps de travail et le recul de l'âge de la retraite. L'aversion xénophobe, surtout celle de citoyens d'adoption, envers l'immigration et l'intégration pleine et entière des migrants intra ou extracommunautaires, mine la croissance économiques ainsi que les équilibres des régimes publics alimentés par les cotisations salariales, aujourd'hui destinées à la privatisation et à la spéculation en bourse. Quant à l'incarcération, elle fonctionne selon les même règles que la ''guerre préventive'' israélo-américano-otanesque: Elle coût les yeux de la tête et détruit pour longtemps la puissance et la crédibilité des pays néo-croisés, alors que l'Europe aurait besoin de paix à l'extérieur et de stabilité interne pour négocier au mieux les ''grandes transformations'' en cours afin de conserver le standard de vie de ses citoyens sans nuire à l'émergence socio-économiques des autres nations, au contraire (voir à ce sujet mes critiques de la définition de l'anti-dumping utilisé par l'OMC, définition qui sacrifie silencieusement mais de manière calculée le salaire différé, les services publics et le niveau physiologique du prolétariat occidental brutalement soumis à une course globale vers le plus bas coût salarial.) Les blessures ressenties aujourd'hui par les dirigeants algériens sont ressenties par beaucoup d'autres, y compris hors d'Afrique. Tous croyaient que l'héritage de la Résistance avait enterré définitivement cette France-là, avec laquelle à l'instar des Communards, ils savent n'avoir rien en commun.

 

Quoiqu'il en soit ni les banlieues ni le mouvement social n'est dupe de la stratégie de provocation du pouvoir en place: Ils savent comment les casseurs sont régulièrement utilisés pour alimenter les images télédiffusées aux heures de pointe dans l'espoir de crédibiliser l'idéologie démagogique du pouvoir. Les citoyens semblent d'ailleurs le comprendre rapidement comme l'indiquent les derniers sondages. Reste le handicap majeur: La surreprésentation contre nature des philosémites nietzschéens dans toutes les instances dirigeantes d'une gauche de plus en plus renégate, une gauche qui en trahissant sa base sociologique traditionnelle est fatalement portée à faire de la fausse représentation une pratique obligée, conçue comme complément de son choix d'œuvrer en tant que bas clergés, ou si l'on préfère, comme des Petits Frères Gentils docilement soumis à leur Grands Frères seuls élus de droit divin et pour cela circoncis, selon le projet nietzschéen qui n'hésitait pas en vue de l'accélérer de conseiller le mariage des Junkers et des ''Juifs''. Un conseil marxiste de mon cru: ''Bouchez-vous le nez et lisez Nietzsche, Heidegger et Carl Schmitt puisqu'il faut connaître ses ennems''. Cela vous dispensera en partie de la prose raciste des Obadiah Yossef de ce pauvre monde, qui n'en peut mais.

 

Rien n'obscurcira le fait que le philosémitisme nietzschéen est une perversion crapuleuse de l'esprit républicain et de l'esprit tout court. La France, première République qui traita laïquement ses juifs comme des citoyens à part entière, s'en trouve nouvellement diminuée et salie.

 

Copyright © Paul De Marco 30 novembre 2007

 

Epilogue: Le contre-exemple israélien montre que les dérives sécuritaires relève de la mentalité ''psychopathe'', fondamentalement anti-sociale (terme que certains Israéliens furent contraints d'utiliser en accusant le criminel de guerre en série, Sharon). Tout un chacun pourra vérifier la définition de ce terme dans un dictionnaire. Ces ouvrages sont heureusement plus difficiles à soumettre aux nouvelles normes officieuses d'autocensure et de trituration philologiques, adaptées de Heidegger et de ses maîtres par des gens qui enrégimentent aujourd'hui l'édition et la publication française (on connaît les fumeuses théories des ''flux autorisés de communication'', ou de la ''déférence envers l'Autorité'' auto-désignée, servies de seconde main par tant de pitres attitrés en France et ailleurs qui ne savent rien de la méthode scientifique, seule souveraine en cette matière, mais qui pensent avec leurs maîtres à penser déjà cités que cette méthode doit être remplacée par des ''narrations'' post-modernes savamment tissés pour solidifier la domination de caste et de classe en déroutant systématiquement la recherche de la vérité par les masses. Car la vérité repose fatalement sur une donnée de base établie scientifiquement par Socrate, soit l'égalité intrinsèque de tous les locuteurs. Avouez que lorsque cette technique prend la forme grotesque et enflée des analyses spectrales fondées sur le glissement calculé du sens des textes adverses telle que celles d'un pathétique Derrida, il y a vraiment de quoi se taper le cul par terre, sans pouvoir s'empêcher de porter jugement sur l'enseignement universitaire hexagonal! La France n'est pas la seule touché par ces dérives malsaines: Dernièrement on assista en Italie aux discours sécuritaires d'un Veltroni qui crut sans doute faire de la bonne politique électoraliste en volant ce flambeau ''sublime'' d'un autre type à la droite de Berlusconi, Fini, et aux racistes de la Ligue padane. Contrairement à la France cependant la gauche dite radicale en Italie a encore eu le sursaut nécessaire pour condamner ces dérives sécuritaires et xénophobes, bien que cela ne soit guère un gage pour l'avenir, vu le hold-up mené par les spinelliens pro-sionistes majoritaires dans la direction du Prc et celle du Pdci - avec l'appui direct de leurs semblables au Pcf, via une Gauche européenne fondée, malgré mes critiques, sur l'exclusion dogmatique dictée par les seules considérations philosémites nietzschéennes. Il se trouve que c'est la même maçonnerie philosémite nietzschéenne qui tient de nouveau (illégalement) le haut du pavé dans tous les centres de pouvoir occidentaux, Europe comprise. Ces gens veulent un ''retour'' à la société des castes et à l'obscurantisme rabbinico-nietzschéen, car c'est le seul moyen compatible avec la préservation de leurs privilèges liés à un mode de production qui a fait son temps puisqu'il ne peut plus concilier le développement des forces productives avec des rapports de production libres et citoyens. (Voir à ce sujet la Note 15 sur John K. Galbraith dans mon troisième livre op cité) Ces gens constituent un danger mortel pour la civilisation et l'humanisme européen, qui n'ont que faire de ces ''racines'' factices, plus encore qu'obscurantistes et grossièrement archaïques. Le fardeau de la preuve est dans leur camp: Ils leur incomberaient d'expliquer en quoi leurs singulières prétentions à l'appartenance à une race ou une caste exclusivement élue de droit divin est compatible avec nos Constitutions issues de la Révolution républicaine puis de la Résistance, ainsi qu'avec la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, fardeau de la preuve qu'aucune loi Gayssot d'ailleurs toujours comprise à l'envers ne saurait exempter. Ni aucune répression philosémite nietzschéenne, malgré les illusions de tant de pitres modernes qui font mine d'ignorer qui les a sortis des camps nazis.Seuls des pitres seraient d'ailleurs malencontreusement tentés de la produire. Les citoyens eux exigent des excuses. A défaut ils les imposeront puisque aussi bien tel est leur droit inaliénable.

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RETRAITE ET POUVOIR DACHAT (back)

Pour le camarade Emile Pacault.

On se reportera également à l'article "Retraites: halte au catastrophisme!" par Jean-Marie Harribey et Pierre Khalfa, Le Monde, 07-12-2007

(Ce texte date du 20 novembre 2007. Il fut mis à jour le 5-12-2007 notamment en ce qui concerne le pouvoir d'achat et par le renvoi à des articles du journal L'Humanité et Le Monde. Voir également ci-dessous, la Note ajoutée le 4 décembre 2007 relative au COR et au ''nettoyage idéologique'' en cours dans les Pcf que les philosémites nietzschéens tentent de détruire en tant qu'organisation autonome du prolétariat.)

Ce texte porte sur le pouvoir d'achat du salaire individuel et sur les perspectives d'un régime public de retraite refondé sur le salaire différé. Il vise à montrer qu'un régime reposant sur 37,5 années de cotisation pour tous ainsi que sur la RTT peut être financé très facilement malgré ce que l'on voudrait faire croire aux travailleurs et aux citoyens.

Le slogan démagogique est connu: '' travailler plus pour gagner plus''. La réalité l'est tout autant : travaillez sans Code de travail (en passe d'être simplifié selon les vœux de Parisot et du Medef) mais également sans retraite, la retraite étant un archaïsme prolétaire à remplacer par la ''vieillesse active''.

Le contexte général dans lequel s'inscrit ce slogan est également connu:

a) La directive européenne qui plaisait tant à Alain Lipietz sur la semaine de travail de 40, 48, 60, 65, voire 72 heures, ne pourrait bien entendu s'appliquer que par récurrence puisque la destruction de la RTT mène à la création de sous-emplois précaires. La productivité réelle de certains secteurs étant proche de zéro, il faudra donc agir de manière primitive en augmentant la durée … de la journée ou de la semaine de travail effective ou légale; on allongera de même la durée légale de contribution, en sachant pertinemment que les travailleurs de plus de 50 ont du mal à trouver ou ne trouvent plus du tout d'emplois. Bref, si le travail doit être précaire, il faudra travailler plus pour gagner moins, ou simplement pour survivre, du fait du démantèlement des services sociaux publics.

b) La directive européenne sur l'alignement des systèmes de pension dans l'UE. Il faudrait en parler aussi! On peut en vérifier le résultat en Italie: le dernier accord, acquis avec la trahison des principaux syndicats, applique cette directive à la lettre (voir la section Italia de mon site). On passera progressivement à 41 ans de contribution en 2012; comme ceci ne correspond à rien de réel dans le monde du travail, on prévoit déjà que la retraite sera calculée sur 60 % du dernier salaire, encore qu'il n'y ait eu aucun engagement formel là-dessus dans l'Accord lui-même; car personne n'ignore les conséquences attendues de la généralisation de la précarité (60 % de pas grand-chose, cela ne casse pas des briques …et moins encore de croûtes durant la pause réglementaire), de sorte que ceux qui seraient tentés de partir avant 41 ans de contribution seront soumis à une décote ainsi qu'à l'indexation sur les prix en lieu et place de l'actuelle indexation sur les salaires (une option calculée pour grignoter peu à peu la valeur réelle des versements.) Ceci dans un contexte où il n'y a que 57 % des travailleurs qui font partie de la force de travail active en Italie, pays dans lequel 54 % de tous les nouveaux emplois créés sont désormais des emplois précaires. En outre, la loi prévoit qu'après 2012, il y aura d'autres allongements possibles. Il semblerait que le patronat, qui croit désormais être totalement débarrassé des communistes, veuille retourner à la situation actuarielle qui prévalait à l'origine, soit la retraite 3 ans avant l'âge moyen du décès des travailleurs! De fait, ne voilà-t-il pas que l'on nous chante les joies de la '' vieillesse active'' sans doute pour dédouaner les affreux gérontes surnuméraires et surpayés, incrustés dans un système qui, outre leurs salaires, leur paye des stocks options et des parachutes dorés en cas d'échec, comme à Airbus… On nous chante également les joies de l'euthanasie, une alternative qui ne concerne en réalité qu'une infime minorité en mal de soins palliatifs quasi inexistants. Car personne n'ignore que 80 % des dépenses médicales d'un individu surviennent en moyenne durant les trois dernières années de vie: telle est la logique humanitaire du capital néolibéral actuel. On cherche donc à nous vendre l'euthanasie comme le nec plus ultra de la dignité humaine, en lieu et place s'un système sanitaire public déjà prévu pour la casse et la privatisation, à l'instar des universités, des tribunaux, des entreprises publiques résiduelles etc., etc … Pourtant nul n'ignore que les travailleurs meurent en moyenne 7 années plus tôt que leurs managers: il semblerait bien que nous ne soyons pas tous égaux devant les joies de la vieillesse active … ou bien du bouclier fiscal sarkozien (15 milliards plus 23 milliards d'exonération fiscales aux entreprises sans contrepartie en terme de RTT… Note 4-12-2007: Alors qu'au dire du COR, il suffirait de 25 milliards d'euro pour stabiliser le système public de retraite jusqu'en 2020, c'est-à-dire 1 % du PIB !!!)

c) Les directives européennes et les réformes de Sarkozy visent à réduire au strict minimum le régime public de retraite, afin de permettre le développement des régimes complémentaires privés investis dans les dérivés financiers, et ce dans le contexte actuel de la crise des ''subprimes''! Or, personne n'ignore que le régime actuel par répartition n'acquit en réaction à la faillite des régimes par capitalisation au début du 20 ème siècle. (On notera que ni ce type de régimes complémentaires, ni aucun régime privé par capitalisation n'a rien à voir avec des Fonds Ouvriers publics; ces derniers seraient des Fonds par répartition, décalés d'une année au minimum, de manière à ce que l'épargne salariale accumulée dans ces fonds mais gérée par les travailleurs eux-mêmes ainsi qu'il est indiqué dans mon Tous ensemble, puisse appuyer la mise en place de la RTT ainsi que les restructurations qui continueraient à prévaloir, quoique sans impliquer la mise à pied, le chômage ou la dérive vers la précarité comme norme.)

Le contexte immédiat est également connu:

a) L'union de la base se fait sur ''les retraites et le pouvoir d'achat'', c'est-à-dire sur le nécessaire contrepoids salarial et syndical face au pouvoir du patronat. Ce qui est en cause, c'est le salaire individuel capitaliste autant que la part du salaire différé, ce dernier devant normalement revenir au travailleur, augmenté par l'effet de la mutualisation publique, sous forme de retraite et de services sociaux collectivement financés et d'accès universels. Le maintien de ce contrepoids regarde et unit tout le monde, des travailleurs de la fonction publique, aux travailleurs des entreprises publiques, des travailleurs actifs aux chômeurs et aux accidentés du travail (nombre en augmentation: il meure en moyenne 3 travailleurs par jour sur les lieux de travail en Italie, pays qui a pris les devants en ce qui concerne l'application des directives européennes néolibérales, alors que beaucoup parmi eux ne sont même pas en règle, étant forcés de travailler au noir.) Il regarde les travailleurs manuels et intellectuels en formation (collèges, lycées et universités) tous opposés à la privatisation de l'éducation et à la mise en place de la méritocratie bidon de classe et de caste (via l'externalisation par le biais des '' contrats privés'' qui échapperont alors aux contrôles, tant des pairs que des syndicats.) Il regarde les travailleurs du privé comme ceux du public. Il regarde leurs familles. Bref, il regarde tous les ménages, traditionnels ou non. Il regarde le droit de vivre dignement selon des principes républicains inscrits dans la Constitution et dans la Déclaration Universelle des Droits Individuels et Sociaux de la Personne. Entre parenthèse, ni les entreprises publiques ni les services sociaux ne constituent un coût pour la communautéTous ensemble) Ceci vaut pour la SNCF, Air France et toutes les autres entreprises publiques comparées à leurs semblables qui furent privatisées hors de l'Hexagone et pour lesquelles il est aisé de montrer que la privatisation a mené à une réduction des services (faute de péréquation interne des coûts), certains étant délestés ou pris en charge par des compagnies de type ''charter'' purement motivées par l'appât du gain à court terme, au détriment de la qualité et plus encore de l'universalité, en particulier pour les régions les plus éloignées des centres économiques.

b) Ces raisons font que l'on assiste à une convergence de la base dans tous les secteurs pour la défense de leurs droits génériques ainsi que des droits spécifiques à leurs secteurs. Ceci en dépit du fait que les dirigeants du PS, tout comme certains dirigeants d'autres formations de gauche antérieurement exemptes de toute trace de social-libérisme, semblent être d'accord sur le fond avec Sarkozy: Cela fait leur affaire, car lorsque alternance il y aura, ces social-libéristes n'auront pas à se dévoiler totalement, ils pourront continuer à jouer le jeu usuel des bas clergés, en se livrant à habituelle animation sociale qui vise à préserver le système dominant. Comme si l'on pouvait ainsi substituer Rawls et Giddens, Friedman et Reagan à Guesde et Jaurès ou à Torez et au Conseil National de la Résistance!

Le contexte tactique est également connu:

a) Sachant que le véritable projet sera discuté en 2008 selon les lignes tracées par les deux directives européennes mentionnées ci-dessus, certains dirigeants syndicaux commencent, dès aujourd'hui, à faire le jeu du gouvernement, entrevoyant sans doute un rôle de gestionnaires gompériens pour leurs syndicats au sein d'une CES passablement social-libériste par tradition (la CES est issue des soi-disant '' Guerre Mondiale, comme cela fut le cas en France pour FO ou au niveau politique pour la SFIO du pathétique atlantiste Léon Blum.) D'autres, toujours dans l'optique de la négociation d'ensemble prévue pour 2008, tentent de désamorcer le jeu, en optant par anticipation pour des négociations au niveau des entreprises. Ceci devrait leur permettre de tenter de préserver certains droits (relatifs à la pénibilité, au calcul des heures, aux conditions d'embauche etc) tout en se conformant par avance à l'augmentation tendancielle à l'européenne et à l'italienne de la durée des cotisations destinées à la retraite, en sachant d'avance que, dans ces conditions, il sera impossible d'obtenir quoi que se soit qui vaille sur le maintien de la RTT ou encore sur les salaires, comme il découle de la première directive européenne déjà citée. La course sera perdue d'avance. Mais de cette manière, la victoire de Sarkozy serait assurée012, puis d'avantage comme il était déjà prévu dans la logique de loi de 2003. L'alternance n'y changerait rien car le PS et ses féaux serviles autant qu'opportunistes de gauche chantent tous la même chanson obscène, sans aucun fondement réel, celle qui repose sur la démographie (ratios actif/passifs) ou encore sur l'allongement de l'espérance de vie. Les gens vivent plus longtemps: Pensez, donc! Quelle catastrophe pour Monsieur Capital et Dame Profit! Curieusement, ces épigones de ''gauche'' font tous mine d'ignorer que les retraites ne sont rien d'autre qu'une part du salaire différé, ce qui est également le cas pour les cotisations et les impôts directs ou indirects qui financent l'assurance-chômage et les services sociaux (ie le ''revenu global net'' des ménages). Pourtant, les retraites et les services sociaux publics contribuent à soutenir la productivité micro-économique et la compétitivité macro-économique du pays (Exemple probant entre tous: Le système de santé coûte en moyenne 10 % du PIB en Europe mais 16 % aux USA où 47 millions de personnes sont aujourd'hui abandonnés sans couverture: le premier est public, il vise à préserver la santé des gens; le second est privé, il vise donc à maximiser les profits à court terme des compagnies pharmaceutiques, y compris ceux qui sont dérivés du brevetage du vivant. Dernièrement, GM tenta de rétablir sa productivité et sa compétitivité en socialisant son système de retraite maison, car il lui coûtait les yeux de la tête et la menait inéluctablement à la faillite; ce choix transitoire s'explique par le fait que GM sait ne pas pouvoir compter avant longtemps sur un régime public américain, bien que ce dernier serait plus avantageux pour toutes les entreprises du pays ainsi que pour les ouvriers. Nos dirigeants actuels semblent tous se comporter selon l'adage des conducteurs d'autobus: ''En avant vers l'arrière, SVP''! ''Retour'' philosémite nietzschéen oblige, semble-t-il…

b) Pour sa part, la base, dans tous les milieux, sait que ni la question des salaires (capitalistes individuels), ni la question des retraites ne se résout par cette affreuse supercherie du ''travailler plus pour gagner plus'' … via la précarité généralisée. La base sait, elle l'a déjà clamé haut et fort, que les problèmes ne peuvent être résolus qu'en rétablissant et en approfondissant la RTT, tout en harmonisant les retraites en les alignant toutes sur 37,5 années de cotisations (et 35 pour les travaux pénibles.)

Venons-en à quelques considérations de fond sur la retraite comme salaire différé. On peut très facilement démontrer que l'harmonisation de toutes les catégories publiques et privées sur les 37,5 années est aisément possible, en autant que le respect de la RTT permette de conserver un bon niveau d'emploi à temps plein.

En simplifiant à outrance, sans nullement trahir le fond du problème, on peut remarquer qu'advenant le cas où l'emploi à temps plein ne permettrait pas de payer des retraites décentes, il y aurait vol pur et simple de la valeur produite par le travail. Dans le contexte actuel dans lequel on nous rabâche les oreilles avec le ''développement durable'', il est d'ailleurs étonnant que cela ne soit pas plus généralement admis. Trou noir du pseudo-Grenelle de l'environnement? Reste que si le système socio-économique n'est pas capable de concilier la création de l'emploi avec le financement de retraites décentes après un tiers de la vie consacré au travail aliéné à la propriété privée (travail social mais accumulation privée …), il ne mérite plus d'exister; il devrait légitimement céder la place à un mode de production supérieur, capable de concilier harmonieusement le développement des forces productives avec des rapports de production plus humains car plus solidaires et plus congruents avec la dignité de chaque citoyenne et de chaque citoyen. En clair, on ne peut pas prétendre établir un système dans lequel 20 % de la force du travail serait lié au système réellement productif, alors que les 80 % restant seraient cantonnés à un travail précaire, totalement découplé de la productivité réelle, mais maintenu légalement à 48, 60, 65, voire 72 heures de travail hebdomadaire par récurrence, dans le simple but de mieux contrôler, en les abrutissant au travail, les classes potentiellement dangereuses … Car elles sont toujours susceptibles d'exiger du patronat la restitution des 10 % de PIB transférés du monde du travail aux profits depuis une vingtaine d'années (4-12-2020. Il faut seulement 25 milliards soit 1 ?% du PIB pour stabiliser les retraites jusqu'en 2020 d'après le dernier rapport de COR.) Lapidairement parlant, si la croissance ne fut jamais négative (elle oscilla en moyenne autour de 1,7 % dans les décades récentes) la baisse de la part échue aux travailleurs dénote seulement une redistribution des richesses moins républicaine et moins égalitaire.

Mais il y a mieux en guise d'argumentation, puisque l'arithmétique de base parle d'elle-même. Il suffit ici d'indiquer un schéma très général, chacun pouvant le compléter avec les connaissances de la situation concrète dans chaque pays et chaque catégorie dont il dispose. La valeur heuristique de ce schéma reste pourtant essentielle.

Supposons un rapport entre travailleurs actifs et retraités de 3 à 1, soit 30 millions d'actifs pour 10 millions de retraités. Supposons, ce qui est réaliste, que les cotisations salariales et patronales soient de 30 % respectivement, en soulignant toutefois le fait que les cotisations patronales, qui font l'objet d'obscènes (et souvent contreproductives exonérations d'impôts sans contrepartie RTT), sont automatiquement transférées sur les prix de vente des produits, ce qui signifient qu'elles sont encore assumées par les travailleurs en tant que consommateurs. On sait qu'aujourd'hui 95 % des salaires en France sont de 1500 euros ou moins, dans un contexte où l'inflation quotidienne et le drainage fiscal grugent les salaires réels, année après année, alors que les délocalisations induisent une croissance de la précarité, particulièrement dans le secteur manufacturier mais pas exclusivement (voir la délocalisation des call-centers, sommet apparent de cet iceberg.) Nous fonderons donc notre système heuristique sur le pire des scénarios, soit une moyenne salariale de 1000 euros par mois avec des cotisations de 30%. S'il tient la route tout autre système tiendra a fortiori. Nous assumons également une espérance de vie moyenne de 85 ans. En considérant qu'en moyenne, toutes catégories confondues, les travailleurs partent en retraite à 58 ans, il faudrait une couverture pour 85 58 = 27 années. Toutes autres variations s'avèrent inutile au vu que les travailleurs meurent en général 7 années avant leurs managers, de sorte que les départs à 50 ou 55 ans dans ces catégories ne seraient que justice.

Nous aurions ceci:

Au niveau individuel: 12 000 euros (salaire) x 30 % = 3 600 euros de cotisation par an

Ou encore, en terme d'années de couverture de la retraite à 75 % du salaire:

37,5 années x 30 % = 11,25 années à 100 %. Mais pour une couverture à 75 % nous aurions: ¼ de 11,25 (2,8 années) + 11,25. Ce qui nous donne une couverture totale de 14 années et des poussières.

Or, à ces 14 années il faut en ajouter 14 autres provenant des contributions patronales, ou de ce qui en tient lieu. Ce qui fait une couverture disponible de 28 années.

Mais ceci ne tient même pas compte du rapport initial entre actifs et passifs qui, selon notre hypothèse, était de 3 à 1 (ce qui correspond grosso modo à la situation actuelle.) En fait, la couverture individuelle, via la médiation solidaire du système par répartition est de 14 x 3 = 42 années. En comptant les cotisations patronales, cela nous ferait 28 x 3 = 84 années à 75 % de la somme des 37,5 années de travail, ce qui laisse tout le loisir d'imaginer une couverture sur 75 % des 10 meilleures années afin de tenir compte des différents parcours individuels sans pénaliser inutilement les citoyennes et les citoyens. On notera le vol induit lorsque le gouvernement utilise les exonérations sur la part patronale soi-disant pour favoriser l'entreprise par rapport à ses concurrentes étrangères. (Nous reviendrons sur cet argument.)

Où est donc la difficulté à financer les retraites?

On se rend compte de la supercherie capitaliste qui consiste à ignorer que seul le travailleur crée la valeur. Et que devant être payé à sa valeur, celle de sa force de travail doit nécessairement inclure la part du salaire différé correspondant à sa retraite (cotisation) ou encore aux services sociaux de base (cotisation et taxe sur le revenu ainsi que les autres prélèvements directs ou indirects.) Si tel n'est pas le cas, le système ne mérite pas de survivre.

Le capitalisme présente toujours la réalité sociale à l'envers afin d'extorquer la plus-value produite par les travailleurs. Or, aujourd'hui, comme à son origine alors que la famille élargie agissait comme amortisseur socio-économique le capitalisme entend mettre ses mains crochues tant sur la plus-value que sur la valeur du salaire lui-même, en éliminant la différence entre salaire individuel et salaire différé (celui-ci apparaissant également sous la forme de '', car les ménages n'ont pas tous la même taille mais sont néanmoins composés de citoyennes et de citoyens qui conservent potentiellement les mêmes droits à une vie décente, abstraite de toute forme de charité privée, sous quelque visage ou silhouette quelle puisse se présenter.)

On notera que la revendication de la base intersyndicale portant sur les 37,5 années de contribution pour tous, en lieu et place de l'alignement sur un secteur privé en pleine dérive vers 41, 42 années et plus encore après 2012, reste celle qui est le plus compatible avec les droits républicains. C'est aussi celle qui demeure le plus compatible avec les tendances actuelles du monde du travail appréhendées dans un contexte minimalement civilisé, donc régulé. Les 37,5 années de contribution pour tous permettraient de concilier équitablement les parcours individuels études longues, formations professionnelles continues, différentiel de pénibilité des tâches etc.) Surtout dans l'optique du partage du travail, via la RTT. En fait, les études longues devraient prévoir 10 heures de travail hebdomadaire, dans le sujet de spécialisation, ou dans un sujet connexe, pour les étudiant-e-s universitaires. Il s'agirait d'emplois jeunes, publics et légitimes, qui serviraient d'introduction au monde du travail en fonctionnant comme préparation à la polyvalence, du moins si leur durée n'excédait pas 10 heures par semaine afin de ne pas interférer avec les études, tout en préservant l'autonomie des jeunes adultes. Ces heures de travail étudiant paieraient des cotisations sociales pleines etc., de sorte que, même en mettant une barre supérieure pour la retraite dans ce genre professions fortement diplômées, ou en prévoyant des départs anticipés compensés par une retraite correspondant aux 5 meilleures années, la pression sur le système général serait nulle. En fait, les salaires versés à ces professions fortement diplômées étant plus élevés, leurs cotisations normales le seraient également en valeur absolue, de sorte qu'il serait alors juste de prétendre, en échange de la gratuité de l'enseignement universitaire, qu'une part de ces cotisations aille au soutien des mécanismes mutualistes et de solidarité du système général.

Société des loisirs à part, notons que la retraite ne signifie pas nécessairement passivité ou, pire encore, couloir de la mort: Par exemple, un professeur de lycée ou d'université, ou encore un savant, pourrait continuer à participer au bien collectif de la communauté à temps partiel (15 à 20 heures semaine au grand maximum) mais de manière quasi volontaire, c'est-à-dire en recevant les 75 % correspondant à sa retraite normale plus 10 % au maximum pour les prestations post-retraites sur lesquelles continueraient cependant à être prélevées des cotisations versées d'office au système général. Dans les cas mentionnés, ceci correspondrait concrètement à du soutien scolaire, à de l'animation sociale, à la supervision de thèses ou à de la participation prolongée aux travaux de laboratoire, qui furent souvent initiés ou qui restent dans le prolongement des contributions des partants, etc. Le même argument vaut pour les autres catégories vu les besoins en termes de démocratisation des quartiers et de soutien de leurs activités sociocommunautaires. Mais ceci ne serait évidemment possible que grâce au respect d'une RTT stricte réservée prioritairement à la population active devant encore compléter ses 37,5 années. Le volontariat pur et simple permettra d'ajuster à chaque fois les choses. Autrement dit la ''vieillesse active'' peut et doit être conçue comme une richesse sociale, elle ne doit cependant pas apparaître comme un simple passe-droit pour les salariés déjà favorisés par la structure actuelle de la force de travail, ce qui les transformerait en affreux gérontes archi-conservateurs, surnuméraires et surpayés, par ailleurs nuisibles à la créativité (voir Sola Price en ce qui concerne la relation entre l'âge et la créativité moyenne du monde scientifique, à quelque exceptions près.) La solution proposée ici aurait l'avantage de ne pas confondre la ''créativité'' avec la nécessaire ''transmission des connaissances'', le proverbe arabe disant justement qu'une personne âgée est aussi précieuse qu'une bibliothèque.

La RTT assure une grande flexibilité au système de retraite choisi, puisqu'elle permet de continuer à optimiser la médiation du calcul du salaire différé via le ratio actifs/passifs, pour la Formation Sociale Nationale dans son ensemble. Mais il serait pourtant indécent de faire en sorte que cette médiation se fasse entièrement au profit du patronat, par le biais d'exonérations fiscales sans aucune contrepartie en terme de RTT. La diminution tendancielle des cotisations patronales, telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui, empêche justement de concevoir le décalage du système par répartition dans le temps, ce qui permettrait l'accumulation de l'épargne salariale dans un régime public. Elle empêche donc la création d'un Fonds Ouvrier qui pourrait soutenir en douceur les restructurations exigées par la RTT dans une Economie Mondiale encore capitaliste. Pourtant un tel système s'avérerait plus sûr de part ses règles actuarielles très strictes; car sa stabilité reposerait surtout sur le fait qu'il serait organiquement lié au capital productif (une fraction du capital qu'il conviendrait de soutenir, entre autres, par le rétablissement des entreprises publiques et par la pénalisation fiscale du capital à court terme, destructeur de l'emploi, ceci en sachant pertinemment que l'économie spéculative vaut d'ores et déjà 7 fois plus que l'économie réelle qu'elle phagocyte.) La sûreté des Fonds Ouvriers tiendrait également au fait qu'ils seraient en totale symbiose avec le financement des emprunts de l'Etat ou des entreprises publiques et parapubliques (ces instances peuvent rarement faire faillite; de plus, en regard des flux nets de capitaux, il vaut toujours mieux être endetté envers soi-même qu'envers le capital direct ou portefeuille étranger. Aujourd'hui quelque 50 % du CAC 40 sont de propriété étrangère, y compris via les fonds d'investissement spéculatifs, la tendance étant la même pour le financement de la dette croissante de l'Etat. A la longue une telle situation est intenable, elle s'apparente à une ''es liens organiques, positifs du point de vue socio-économiques, font totalement défaut chaque fois que l'on a affaire aux systèmes complémentaires privés actuels, toujours spéculatifs et risqués, vers quoi on veut faire tendre le régime général, de mame que les régimes spéciaux ainsi prévus pour la casse.

Aujourd'hui pourtant la droite aventuriste (dite ''décomplexée''), ainsi que la gauche social-libériste, et pour tout dire vulgairement philosémite nietzschéenne par excès de pro-sionisme acritique, pensent en termes de diminution des coûts du travail, mais uniquement sur le dos des salariés: Cela commence avec le salaire, via la précarisation, puis passe par le salaire différé par le biais de l'allongement de la durée de cotisation pour des retraites de misère (66%, nous dit-on, du dernier salaire en France, ce qui, avec les décotes envisageables dans le contexte actuel, donnerait au mieux près de 48 % ou moins !) pour finalement aboutir fatalement à la diminution du niveau physiologique de la masse ouvrière: Car autrement comment pourrait-on concurrencer les salaires de misère sans retraite tel que cela se pratique dans certains pays émergents? Dans peu de temps, une fois épuisée la ''marge'' du salaire différé déjà consommée à moitié, comment fera-t-on pour concurrencer ces mêmes salaires de misère en sachant que l'espérance de vie de travailleurs employés par nos concurrents n'est que de 50 ans? Sans doute le régime diététique méditerranéen aidera un peu, mais comment se payer un voyage dans le Gers dans ces conditions, pour jouir, ne serait-ce que marginalement, des bénéfices du ''paradoxe culinaire français''? Le mettra-t-on lui aussi au compte des acquis archaïques sujets aux réformes philosémites nietzschéennes à l'instar des constitutions, européenne et nationales?

Dans une Formation Sociale Nationale fonctionnelle (ou, le cas échéant, dans un Formation Sociale Supranationale, telle l'Europe sociale), l'augmentation de la durée du travail serait considérée comme la plus mauvaise option, car elle renverrait à une logique de ''dévaluation'' faussement dite ''compétitive'', telle que celle qui fut pratiquée jadis en Italie par des Dini et des Ciampi et al., avec les résultats désastreux que l'on sait pour la cohérence et l'autonomie industrielle du pays. Ce genre de dévaluation effective nuit à l'essentiel, à savoir aux gains de productivité. Ceux-ci impliquent de meilleurs moyens de production et/ou une meilleure organisation du travail (mais avec la même force de travail exprimée en valeur) visant à créer des quantités plus grandes d'un produit donné dans le même temps de travail (ou bien des produits substituables mais de meilleure qualité), donc des produits se vendant à un prix proportionnellement moindre, ce qui permet alors de conquérir les marchés internes et externes, ou bien encore de contourner partiellement leur saturation. Autrement dit, malgré les discours tous azimuts des divers Diafoirus titrés de la ''science économique'' bourgeoise actuelle dont, notoirement, M. Camdessus que la France hérita d'un FMI jurassique en voie de dépérissement … -, la véritable flexibilité ne provient pas de l'assujettissement proto-esclavagiste moderne de la force du travail par l'allongement de la durée ou de l'intensité du travail (cadences accélérées), mais plutôt de la planification publique d'une productivité sectorielle croissante, assistée par l'introduction de nouveaux secteurs intermédiaires capables d'absorber la main-d'œuvre fatalement libérée par la croissance de la productivité. Ceci se vérifie d'ailleurs rapidement. N'en déplaise à un vulgaire Kessel, la planification indicative et incitative, dite à la française, qui fut héritée des cartons du CNR et qui fut soutenue jusqu'ici par la volonté politique notamment par de Gaulle-, permit d'aboutir aux réalisations économiques sur lesquelles le pays vit encore aujourd'hui: TGV, Airbus, EDF-GDF, les PTT (ainsi que Minitel abusivement doublé par un Internet privé par Allègre), le secteur nucléaire, l'avionique, les chantiers navals, les plans calculs notamment à Grenoble, etc, etc … Aujourd'hui, on a cru bon de remiser la Commission au Plan en faveur de la Vénus aux Tiroirs très parano mais peu critique - es actuelles, tout en encadrant les fonds chichement destinés à chaque ministère ou à chaque mission (On notera que déjà du temps de Reagan, le ministère des Finances des pays développés ou en voie de développement fut doublé par le Trésor, émanation directe de la transnationalisation financière-économique voulue par la Réserve Fédérale, le FMI et un G5, puis un G7 vendus à la contre-révolution monétariste de Volcker, Reagan, Thatcher et Cie (voir l'essai correspondant dans la section Economie Politique Internationale de mon site.) Or, toutes ces grandes réalisations deviennent difficilement concevables (voir Enron) dans le contexte de l'hégémonie du capital de court terme. Un Etat ne disposant pas de la monnaie de réserve internationale peut alors difficilement pallier cette absence grâce à la planche à billet en prenant à sa charge le coût des infrastructures pour les transférer ensuite, pour 1 euro symbolique, au secteur privé, puisque ce dernier est supposé favoriser la magie du ''marché'' pour soi-disant offrir les plus bas coûts aux ''consommateurs'' … On aura compris que les paramètres de tels ''marchés'' sont bien entendu politiquement garantis par l'Etat bourgeois, ce qui est le vrai secret de l'Etat dit ''non-interventionniste'' 5 Ce modèle Enron revient simplement à abandonner la vie socio-économique aux grandes multinationales, aujourd'hui surtout américaines, quoique de plus en plus japonaises ou bien, plus récemment encore, chinoises (dernièrement, l'excellent commentateur financier de TV5 M. Vuillod notait avec justesse que parmi les 10 plus grandes firmes et banques mondiales, 5 étaient d'ores et déjà chinoises…) Le choix de la flexibilité via la liquéfaction exclusive de la force de travail reste fondamentalement un choix en faveur de la gouvernance globale privée; c'est un choix spinellien qui vise le démantèlement des Etats-nations (espace démocratique conçu comme émanation du peuple seul souverain) au profit de la suzeraineté capitaliste et marchande privée, alors que l'espace européen reste lui-même reste assujetti à cette même gouvernance globale privée.

On notera que la logique du salaire différé fait partie intégrante de la conception d'une économie mixte, seule compatible avec un Etat social républicain. Au demeurant, cette mixité reste inscrite dans la Constitution, n'en déplaise à tous ceux qui n'y veulent y voir que les protections accordées à la propriété privée; ou encore à ceux qui, en dépit de leurs fonctions institutionnelles, ont jugé bon d'abandonner son interprétation à la Cour du Luxembourg, une cour que personne n'a jamais élue, ni chargée de se mêler des prérogatives du pouvoir législatif au sein de l'UE, ou au sein des pays membres de l'UE, dont la France. Le salaire différé, en particulier celui qui relève de certaines contributions et des impôts, apparaît comme ''revenu global net'', c'est-à-dire comme un salaire individuel augmenté des transferts sociaux, que ces derniers soient visibles ou moins. Travailler plus pour gagner plus? Une telle possibilité est tellement illusoire à moyen terme, que la directive européenne a justement prévu l'allongement de la semaine légale de travail afin de favoriser un allongement effectif par récurrence permettant, en bout de ligne, des salaires de survie du fait de la généralisation de la précarité. Supposez pourtant que ceci soit possible: Ne serait concerné que le salaire capitaliste individuel au détriment du salaire différé, sous toutes ses formes, notamment les retraites, l'éducation et la santé, mais également le logement, le transport et les loisirs (ex les musées, eux aussi en voie de privatisation et donc de tarification.) Pour quelques euros de plus par ans d'ailleurs voués au grignotage comme l'ensemble du salaire réel, nous aurions avalisé la privatisation de l'éducation, de sorte que la mobilité sociale républicaine serait annulée au profit d'une vulgaire ''méritocratie'' de caste relevant de l'auto-sélection (De fait, même si les frais de scolarité égalaient une portion de ce qu'ils sont aux USA, où ils se chiffrent en dizaines de milliers de dollars par an, l'université privée deviendrait vite inaccessible aux classes moyennes et plus encore aux quelques étudiant-e-s (en gros 6%) provenant des milieux ouvriers et paysans: Elle trahirait sa vocation scientifique et républicaine.) Outre le problème des frais de scolarité universitaire, déjà trop onéreux pour la masse des étudiant-e-s, force nous est de convenir que nous sommes déjà témoins de la baisse de l'obligation scolaire, une tendance encore aggravée par le primat mis sur l'apprentissage plutôt que sur l'éducation générale et la spécialisation polyvalente. L'école et l'université sont ainsi soumises à la logique régressive d'une économie fondée sur les sous-emplois chroniques, alors qu'elles devraient prioritairement favoriser l'épanouissement de la personnalité des étudiant-e-s, y compris par la formation professionnelle qu'elle est également chargée d'impartir. On se souviendra ici de ce que disait le grand marxiste américain Harry Braverman dans les années 70, lorsqu'il analysait les conséquences de l'automatisation croissante des tâches: Le capitalisme moderne, disait-il, à besoin d'une minorité surqualifiée et d'une majorité de travailleurs massivement déqualifiés. Or, ceci n'est pas compatible avec l'esprit et la lettre de la constitution républicaine, ni avec la dialectique égalitaire et libertaire toute à la fois du devenir historique de l'Humanité.

(Note ajoutée le 4 décembre 2007 à propos des propositions gouvernementales concernant le pouvoir d'achat. Voir les articles ''Pouvoir d'achat: François Fillon veut lancer les premières dispositions dès le 1er janvier'' et ''Laurent Wausquiez: les Français sentent qu'il y a des tensions sur leurs salaires'' dans Le Monde du 12-4-2007. Il s'agit avant tout du sabotage planifié des 35 heures, du logement et de la réforme des grandes surfaces. En ce qui concerne les 35 heures, on sait que Mme Parisot a exigé la disparition effective de toute limite légale encadrant la durée du travail. Son gouvernement l'oblige: Ainsi, on promet aux travailleurs un gain annuel de quelque 1000 euros grâce au rachat et à la monétisation des RTT et des comptes épargne-temps; 1000 euros défiscalisés sont promis aux entreprises de moins de 50 salariés; à ceci s'ajoute les heures supplémentaires exonérées de prélèvements, mesure qui sera élargie à une fonction publique déjà charcutée par l'absence de renouvellement de la moitié des effectifs partant à la retraite. Selon le journal La Repubblica, la hausse des prix affectant le panier de consommation moyen des ménages en particulier les dépenses contraintes qui ne tiennent pourtant pas compte de la qualité ni de l'accessibilité des services sociaux résiduels serait de 900 à 1000 euros aujourd'hui. (voir ''Il caro petrolio gonfia le bollette. Da gennaio luce + 2,5 %, gas + 4,6 %'', dans www.repubblica.it/2007/12/sezioni/economia/tariffe-rincari/tariffe-rincari/tariffe-rincari.html ) Les chiffres doivent être sensiblement les mêmes en France, sans doute un peu plus élevés. Ainsi, quand bien même le plan gouvernemental fonctionnerait ce qui, malheureusement, serait déjà un miracle en soi -, son effet ''positif'' ne se vérifierait que pendant une seule et unique année de vaches maigres: Entre-temps, les hausses tendancielles des prix dues à la fin de la régulation des secteurs agricole et agroalimentaires par l'UE, ainsi qu'à la hausse séculaire du pétrole et des autres matières premières, voir dans cette même section le texte consacré à ces hausses continueraient leur chemin. L'année suivante le tour de passe-passe gouvernemental qui consiste à payer le salaire d'aujourd'hui en ponctionnant le salaire différé de demain, ne sera plus disponible: Le gouvernement sera-t-il alors prêt à reconnaître son incurie théorique et pratique tout en nous évacuant le plancher? Cela est malheureusement peu probable. Car, démagogie médiatique à part, le maintien du niveau de vie des travailleurs n'est pas son principal souci. Nul doute que le gouvernement compte dur comme fer sur ses réformes pour diviser préventivement les travailleurs: Peu au fait de l'histoire nationale, il croit sans doute que la ''job'' sera plus aisée demain, lorsque les travailleurs seront divisés et démoralisés! Mais ce n'est pas tout, car le problème ne se limite pas à la ponction illégitime du salaire différé, il investit également le nombre de personnes réduites au chômage, ou du moins à la précarité générale imposée grâce aux réformes et au Workfare qu'elle impliquent. Notons brièvement que le passage du Welfare au Workfare représente une dérive indécente financièrement; en effet en remplaçant la gestion publique du chômage par des agences d'intérim privées, on finit par payer ces agences pour des services fictifs au détriment des ouvriers, payés pour leur part au strict minimum (viz Milton Friedman ''le salaire minimum annuel garanti'' mais par l'abrutissement de l'allongement de la durée du travail conçu comme mesure de contrôle social des classes nouvellement dangereuses.) Pourquoi cette dérive? Les conditions de travail étant devenues impossibles à vivre du fait de la généralisation brutale de la précarité, c'est l'Agence d'intérim et les flics qui feront office de tampons entre une masse ouvrière sous-employée et non-syndiquée et l'entreprise une situation qui sera possiblement pire que celle prévalant avec la représentation par des syndicats jaunes. Car ces Agences prendront en charge l'ouvrier récalcitrant sans que l'entreprise n'ait à rendre de compte, même en regard d'un Code de travail résiduel. C'est tout bonnement obscène (le résultat immédiat de cette stratégie peut être vérifié aux USA, au Canada, en Italie et ailleurs: Le salaire sera plus ou moins de 10 euros maximum dont 7 pour l'ouvrier précaire et 3 pour l'Agence d'intérim qui ne fait que remplacer les panneaux d'affichage publics de l'ANPE… Voilà donc l'efficacité néolibérale tant vantée, en somme, celle-là même que le gouvernement prépare en fusionnant l'ANPE et l'UNEDIC! Demandons-nous également ce que peut être concrètement ''la sécurisation des parcours professionnels'' sans la RTT stricte puisque, selon son pli habituel, la présidence semble vouloir s'emparer de l'expression … Rappelons enfin que la RTT avait permis une diminution considérable du nombre de chômeurs en créant des emplois à plein temps tout en induisant une activité économique elle-même créatrice d'emploi (voir à ce sujet ''Martine AUBRY dans Le Monde : "Chômage, le vrai bilan de la droite" dans http://www.reformer.fr/article.php3?id_article=264 , ainsi que l'essai ''Norme CDI ou précarité'' dans cette même section…) La destruction de la RTT produira un effet inverse qui sera augmenté par l'attaque frontale aujourd'hui lancée contre la fonction publique, universités comprises. Quand bien même ce chômage était absorbé, à l'anglaise, par la précarité vendue aux masses grâce marketing vantant les mirages salariaux de l'allongement de la durée du travail, cela ne pourra se faire que par la logique contreproductive des exonérations fiscales. Or, la précarité ne fournissant ni cotisations, ni prélèvements, ni impôts, le serpent se mordra vite la queue, même s'il tente d'allonger la sauce en paupérisant les travailleurs au maximum, notamment les précaires. De plus, les réformes de la fonction publique ont pour but d'accélérer les externalisations et la privatisation, ainsi qu'il apparaît clairement à la lueur de la proposition portant sur les contrats privés: la méritocratie républicaine remplacée par le clientélisme surdéterminé par l'hégémonie culturelle maçonnique ambiante, cela promet comme maquignonnage … du moins si l'on se fie à l'état des lieux dans le monde de la publication et des médias! (Note du 5 décembre 2007: voir une bonne analyse de ce thème dans http://www.humanite.fr/2007-12-05_Societe_Les-chercheurs-haussent-le-ton ) On aura compris que le plan Pécresse n'est qu'une redite du plan Ferry, lui-même servilement adapté du plan général européen de régionalisation reagaginenne et d'harmonisation universitaire philosémite nietzschéenne via la privatisation (voir à ce sujet les ''Notes sur la Lettre à tous ceux qui aiment l'école'' dans la section EPI de ce site.) Qu'en est-il de la proposition relative à l'accès à la propriété et aux loyers? La première fut critiquée dès son lancement improvisé car personne ne savait au juste comment elle serait financée. La seconde est emblématique par la logique qu'elle induit malgré ses bonnes intentions capitalistes. En effet, par le biais de la rénovation des quartiers les mieux situés, l'indexation des loyers sur la valeur marchande des immeubles mènera inéluctablement, à des transferts de populations vers les zones moins dispendieuses; on créera ainsi des ghettos, sans aucun espoir réel de faire durablement baisser les loyers car, entre-temps, la construction de logements sociaux ne répondra pas à la demande; en l'occurrence, ce ne sont pas les pitreries à rabais de M. Hirsch qui seront susceptibles de changer les choses … pour un maigre budget de 20 millions! Imitant le Président Chirac, l'actuel locataire de l'Elysée sera sans doute contraint de faire appel à d'autres doux Enfants de Don Quichotte de commande afin de donner le change sur le ''droit opposable au logement'', sans pour autant que la phraséologie creuse sur le réchauffement climatique ne permette d'entrevoir des lendemains qui chantent hors des ornières de la ''servitude'' si chères à des Hannah Arendt, encore qu'à contresens …! Les remèdes sarkoziens sont-ils à la hauteur des promesses ou bien ne sont-ils qu'un emplâtre sur une jambe de bois? Selon certaines sources il y aurait près de 3 millions de mal logés (Voir ''Droit au logement opposable: comment l'appliquer?'' dans le journal L'Humanité du 3 janvier 2007, http://www.humanite.fr/2007-01-03_Societe_Droit-au-logement-opposable-comment-l-appliquer ) Qu'en est-il des grandes surfaces, c'est-à-dire des frasques usuelles de seconde main du pitre Attali? Au vu des causes réelles provoquant la hausse des prix, la proposition concernant les ''marges arrières'' n'est que de la poudre aux yeux. (On notera que l'histoire des ''marges arrières'' n'est que du vent et de la frime: non seulement cela est frontalement remis en question par l'attaque à la loi Galland par le pitre Attali, mais, en outre, combien d'intermédiaires veut-on réduire au chômage alors que les augmentations des prix sont surtout dues à la libéralisation tous azimuts pratiquée dans l'UE, y compris par le biais de l'abolition des pratiques de stockage et donc par la dérégulation des prix agricoles. A quoi s'ajoute l'augmentation du prix du baril de pétrole et des produits dérivés comme l'essence à la pompe, via les tasses sur les produits pétroliers (qui constituent plus de trois quarts du prix!!!). Voir le texte intitulé ''Sur la hausse des prix des produits agroalimentaires'' disponible dans la section Commentaires d'actualité du site http://lacommune1871.tripod.com ) Ce qui est proposé ici vise à remettre tout bonnement en question la Loi Galland en faveur de surfaces commerciales plus grandes, comme l'exigent avec insistance certains magasins ''no-frills'' importés d'outre-manche. Ceci n'est qu'une variante de ce que j'ai conceptualisé comme ''wal-martyrisation'' (concept repris sous la forme trahie, toujours sans référence, de ''wal-martisation par des pitres américains et d'autres imberbes français (voir Serge Halimi), en particulier au sein du journal Le Monde diplomatique. Mon concept n'était ni anodin ni bêtement descriptif: Il visait les maux induits au prolétariat américain et occidental par la reformulation frauduleuse du Repeal of the Corn Laws de Ricardo par les néolibéraux actuels; cette abrogation, qui sera au cœur de la théorie des ''avantages comparatifs'' ricardiens, désignait la longue tentative anglaise de faire baisser le prix du pain, donc les coût salariaux, en important les céréales de préférence des Dominions britanniques, plutôt que de les cultiver en GB à des coûts bien plus élevés. Ainsi, dans cette nouvelle interdépendance asymétrique prétentieusement théorisée par des Joseph Nye et tant d'autres (voir la section Plagiats de mon site), les MNCs américaines délocalisent en Chine, mais importent des produits de base entrant dans le panier de consommation des travailleurs américains dans l'espoir de réduire le coût du travail. On sait que ce calcul fut désastreux: A marge de productivité réelle décroissante, les USA se vident de leurs emplois, tant industriels que ceux concernant les services bas ou haut-de-gamme, pendant que la Chine accumule les surplus commerciaux et devient le principal créancier attitré sans lequel les Etats-Unis seraient contraints à une banqueroute instantanée. Comble d'ironie, les USA sont désormais importateurs nets de produits agroalimentaires … alors que leurs banques et leurs MNCs sont en passent d'être déclassées. Dans ce domaine, comme dans celui de la musique via Adorno, Attali ne fait que du ''bruit'': Rien qui vaille pour la santé ni pour la stabilité économique. Mais, à l'instar du pitre avéré Alain Minc, qui n'hésita pas à s'inviter lui aussi illégalement dans mon matériel en violant mon espace privé, il le fait à un coût non dérisoire, immanquablement transféré au cochant de payant habituel. Bien entendu, cette proposition va de pair avec la proposition très casher qui consiste à faire ouvrir les magasins le dimanche le facteur travail devant être liquéfié absolument. Ceci permettra sans doute à ceux qui veulent fermer le samedi pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la laïcité, de récupérer leur chiffre de vente. Je laisse à d'autres le soin d'analyser cette autre lumineuse piste qui consiste ''à réveiller l'argent de la participation''estimé à 12 milliards d'euros pour 7 millions de personnes (Note du 4 décembre 2007 voir là-dessus http://www.humanite.fr/2007-12-04_Politique_Francois-Fillon-veut-enterrer-les-35-heures .) Comme on sait le capital spéculatif se pique de faire chanter les tirelires, mais en général il prend la poudre d'escampette chaque fois que les pots commencent à casser (voir la faillite de Parmalat et de Cirio pour quelque 14 milliards d'euros chaque sur le dos des petits épargnants, pourtant moins crédules que confiants dans une supervision gouvernementale … inexistante. Comme on sait, celle de la Banque d'Italie du temps de Fazio faisait encore plus largement défaut; l'épisode des subprimes montre que les autres banques centrales, par exemple en France, ne furent pas beaucoup plus averties!) Bientôt, emportés par leur hubris monétariste, ces gens-là voudront aller fouiller sous les matelas et dans les bas de laine, sans y être invités! (Fin de la Note ajoutée)

Ce qui est dit ici ne doit pas être entendu comme une charge contre les dirigeants syndicaux. Leurs responsabilités ne sont pas celles des dirigeants politiques. Ces derniers ont la responsabilité d'appuyer les luttes concrètes des travailleurs, mais également d'entrevoir un autre monde objectivement possible, en s'inspirant des demandes de la base et en les articulant selon son intérêt de classe contre les mensonges et la démagogie du capital. On peut appeler cela la Bataille des Idées si l'ont veut, bataille nécessaire pour contrer l'hégémonie du ''sens commun'' bourgeois, fondée sur la désorganisation du prolétariat et sur la tentative de supprimer préventivement la formation de sa propre conscience de classe en soi et pour soi. Ceci est clairement démontré par les réformes visant les retraites et le pouvoir d'achat des salaires. Les syndicats doivent avant tous servir les intérêts de leurs membres. Cependant, tout le monde sait que ceci est plus efficace lorsque l'unité est maintenue à la base entre tous les syndicats; et lorsque les demandes ne se bornent pas à la défense de simples intérêts catégoriels mais parviennent à placer ces intérêts dans un contexte citoyen plus général. Personne mieux que les syndicats et la base n'est en mesure de juger des rapports de force sur le terrain, donc des stratégies et des tactiques à court, moyen et long terme. En aucun cas les dirigeants des syndicats authentiques ne peuvent être motivés par le seul souci de leur mutation institutionnelle que la base n'a jamais demandée. Et pour cause puisque historiquement elle n'a jamais rien eu à voir avec les soi-disant ''syndicats libres'' qui constituent le socle d'une CES opportuniste sinon blairiste à l'os, c'est-à-dire des syndicats instrumentalisés, parfois même créés de toute pièce, par l'AFL-CIO-CIA dans l'immédiate après-guerre, notamment après 1947 à la suite de l'expulsion atlantiste des communistes, qui faisaient partie des gouvernements français et italien issus de la Résistance, dans le cadre d'un Plan Marshall qui mettait l'Europe occidentale, à peine libérée, sous tutelle impériale. Il n'y aura pas d'Europe sociale sans autonomie syndicale et politique (i.e. communiste): Or, malgré le TCE néolibéral et ses séquelles, tel le Traité de Lisbonne qui en est la copie conforme encore que savamment saucissonnée en Annexes et Protocoles moins visibles, n'est-ce pas l'Europe sociale que les divers Delors, Mauroy et compagnie avaient promise aux citoyens avant le référendum d'alors en échange des sacrifices immédiats (!) imposés par le Traité de Maastricht? (pour une analyse de ce Traité de Lisbonne, voir ''Non à une Constitution ''bis''!'' par Jean-Pierre Chevènement dans Le monde du 07-11-2007. Voir aussi ''Les anciens ''nonistes'' relancent l'idée d'un référendum'' dans www.lemonde.fr 22 novembre 2007 et le site www.nousvoulonsunreferendum.eu fondé réclamer un référendum. Notons entre parenthèses que ceux qui contestent la Constitution européenne néolibérale ne sont pas très conséquents puisqu'ils ont avalisé les directives européennes sur les retraites et la semaine de travail; un Jean-Pierre Chevènement par exemple conteste les 35 heures mais n'est jamais allé au-delà de la théorie walrasienne énoncée par Maurice Allais. Tout cela est assez désolant, et ne prédispose pas à ''changer la vie'') Non seulement le prolétariat doit se penser en soi et pour soi, donc en toute autonomie, mais il doit encore prendre ses propres affaires en mains. DE part leur nature de classe, les bénéficiaires des stocks options et des boucliers fiscaux ne comprennent rien aux préoccupations immédiates ou à l'horizon de classe des travailleurs: Certes, comme tout un chacun peut le constater aisément sans même penser aux ''nouveaux philosophes'' ni à leurs ''maîtres du monde'' maçonniques tels un Alain Bauer passablement ''dévoilé'', ils sont loin d'être des post-hommes, mais ils vivent néanmoins en parasites dans un autre monde, intellectuel et matériel, qui leur permet de sécréter inconsciemment une bonne conscience à rabais sans grand état d'âme. Témoin leur guerre préventive et leur ''guerre'' (sic!) liberticide au ''terrorisme''. Aujourd'hui, ils rêvent activement à une réintroduction moderne des Lois de Manu, revisitées par leur Grand Maître Nietzsche (voir dans la section Livres l'essai ''Nietzsche as an awakened nightmare'' 15 décembre 2002.)

L'objet de cette intervention est de mettre en lumière les dérives contenues dans l'actualisation des directives européennes, en particulier en ce qui concerne les régimes publics de retraite ainsi que l'ensemble de ce qu'il est convenu d'appeler l'Etat social (dérives dont on peut d'ores et déjà observer les résultats réels par exemple en Italie: 54 % des emplois nouvellement créés sont précaires et la situation se dégrade encore à vue d'oeil.) Elle vise également à restituer à la base sa liberté de pensée et sa liberté de choix citoyen, en mettant de l'avant la supercherie contenue dans l'idée que les systèmes publics de retraite ne seraient pas viables (''durables'', dans le sens anglais de sustainable?) sans allongement de la durée de cotisation. Ou encore en montrant la supercherie contenue dans le soi-disant ''pacte intergénérationnel'': Car ce soi-disant pacte, qui, à son meilleur, n'est qu'une forme de médiation permettant de donner plus de compétitivité aux entreprises, ne profite pour l'heure qu'au patronat qui verse de moins en moins, mais qui prétend de surcroît augmenter la durée du travail sans contrepartie en termes de RTT.

De cela, il découlerait que les négociations actuelles ne sauraient accepter la stratégie de la négociation par entreprise imposée dans l'immédiat en vue d'aplanir la route à l'harmonisation sur les 40 heures dès 2008. Car, au vu des rapports du Cor depuis 2003, tout le monde sait qu'après 2008 est prévu un allongement automatique sur un minimum de 41 ans dès 2012, sans exclure des augmentations automatiques supplémentaires. Du simple fait du démantèlement des régimes spéciaux, ces allongements successifs seraient alors mur à mur et pourraient être actés par une simple majorité parlementaire. S'ajouteraient immédiatement les décotes et l'indexation sur les prix (plutôt que sur les salaires) toutes deux calculées d,avance en fonction de la généralisation de la précarité, favorisée entre temps par le ''travailler plus'' de Fiedman-Sarko, du Medef et de tant d'autres, à droite comme à ''gauche''. Ce projet n'est autre que celui que Friedman appelait prudemment (l'Urss existait encore) ''revenu annuel minimum garanti'', un subterfuge monétariste fondé, non pas sur le partage du travail disponible sans perte de salaire, mais sur le partage carré de la pauvreté parmi les classes laborieuses afin de permettre l'accumulation de profits maximum pour le patronat. Les 10 % de PIB déjà transférés des salaires aux profits dans les dernières deux décades ne seraient qu'un début, le patronat comptant bien continuer son combat. (Ajout du 4 décembre 2007: Ceci en dépit du fait que le dernier rapport du COR montre qu'il manque seulement 25 milliards d'euros, soit 1 % du PIB pour stabiliser le système jusqu'en 2020 !!!) Il serait au contraire préférable d'entamer immédiatement la négociation prévue pour 2008; alternativement, il conviendra au minimum de bloquer sine die toute introduction d'allongement de la période de cotisation ou de régimes complémentaires privés dans les régimes spéciaux et d'attendre tout simplement 2008, en comptant et en invoquant la réaction du secteur privé qui voit partout sa situation se dégrader à vue d'œil. Il convient donc d'informer, informer et informer partout sur les lieux du travail. Il n'est pas dans l'intérêt des travailleurs de précipiter les choses, ni même d'oublier de prévoir des révisions à échéances fixes en cas d'accords partiels ou de désaccord fondamental. D'après la situation qui prévaudra sur le terrain, et en tenant compte de la participation de la base, diverses avenues sont possibles pour conserver la pression sur le gouvernement afin d'anticiper la vraie négociation générale prévue pour 2008. Ceci sans saborder au préalable les régimes spéciaux, c'est-à-dire sans conférer à la droite une victoire par anticipation sur le fond, de sorte qu'il n'y aurait plus rien à négocier sinon la forme en 2008 et dans les années subséquentes. Les avenues disponibles sont connues: grèves du zèle, grèves perlées, grèves générales, etc., de sorte que le patronat et le gouvernement seront contraints de refaire sobrement leurs comptes, sans espérer mettre leurs mains sur le salaire différé des ouvriers. Les économies modernes peuvent difficilement tenir la route en cas de paralysie générale pendant deux semaines, ou bien en cas de paralysie larvée pendant deux mois, comme il faut démontré brillamment par les travailleurs durant les grèves exemplaires de 1995.

On notera que la conception de la retraite comme salaire différé fait ressortir tout l'odieux de la définition de l'anti-dumping actuellement mise en œuvre par l'OMC. Cette définition met en concurrence des coûts de revient atteints sur la base d'un salaire individuel capitaliste très bas, sans réel code de travail, sans règles environnementales et surtout sans le moindre respect pour la part du salaire différé revenant de droit aux travailleurs. Le rôle normalement dévolu à l'Etat social est ainsi laissé à la charge des familles élargies, ou des ''restos du cœur'' (en anglais ''foodbanks'', vieille rengaine de l'assistance et de la charité privée conçues contre l'assurance sociale républicaine, dérive imitée des pratiques des années 30 (voir Jane Fulton, ou Cassidy au Canada) et d'ailleurs prévue par le système, gauche caviar comprise, qui savait pertinemment qu'à mesure que s'appliquerait la contre-révolution monétariste certains tomberaient fatalement hors des mailles du filet de la protection sociale d'ailleurs destinée à se réduire puis à disparaître au bénéfice du caritatif privé. Coluche tout comme ''Ivo monta'' étaient ce qu'ils étaient: Malgré l'image usurpée, ils ne tenaient pas la route.)

Ce système induit par la stratégie du ''libre-échange » néolibéral fut calculé pour servir les intérêts des multinationales occidentales, qui délocalisent vers les pays émergents pour jouir des bas salaires tout en écoulant une partie de leur production délocalisée sur leurs marchés d'origine, plus solvables. La structure globale mise en place obligeait ainsi les travailleurs occidentaux à s'aligner brutalement sur ceux des pays émergents à mesure que les différentiels de productivité disparaissaient, ou bien à mesure que la délocalisation, tirée par l'optimisation transnationale du profit, poursuivait son cours. Un tel système constitue une arnaque extraordinaire. Mais une arnaque sans avenir: J'ai déjà dit comment cette théorie de l'interdépendance asymétrique, sensée agir au profit d'un Occident disposant d'avantage acquis (entreprises transnationales, concentrations bancaires, brevets, réseaux productifs et commerciaux, monnaie de réserve, lingua franca etc.) se retournait contre ses idéateurs sitôt après qu'ils aient sacrifié les travailleurs occidentaux. La crise actuelle témoigne d'ailleurs d'un extraordinaire transfert de richesses vers une Asie, encore attachée à la planification économique donc à la hausse de la productivité réelle à forte croissance qualitative, qui finance d'ores et déjà une Amérique désindustrialisée, et de plus en plus ruinée par une guerre préventive philosémite nietzschéenne perdue d'avance. Au minimum donc, la définition de l'anti-dumping devrait tenir compte de la part du salaire différé. Cette option serait bénéfique tant pour les pays occidentaux que pour les pays émergents. En plus des transnationales, cette interdépendance asymétrique devait servir les intérêts des capitaux internes non expatriés. En faisant valoir la concurrence étrangère, ceux-ci pouvaient imposer une révision des salaires et des services sociaux (salaires différés) vers le bas en menaçant la fermeture. Ensuite, ils pensaient pouvoir jouir de la wal-martyrisation. Seulement voilà, ceci ne suffit pas. Et bientôt le capital réalisera que la concurrence globale implique que les travailleurs occidentaux sont privilégiés par rapport à ceux du Tiers Monde qui ont le bon goût de mourir à 50 ans en moyenne. Il s'en prendra alors frontalement au niveau physiologique de la population ouvrière (on sait que sous Reagan la mortalité infantile dans les quartiers pauvres de Washington était supérieure à celle du Bangladesh, n'est-ce pas? Les mêmes causes produisent les mêmes effets …)

Il faudrait au contraire réviser en profondeur la définition de l'anti-dumping pour protéger la part du salaire différé, sinon le plein-emploi national et sectoriel. Nous aurions-là l'équivalent flexible mais efficace des ''préférences communautaires'' défendues par l'authentique Prix Nobel Maurice Allais. Ceci aurait l'avantage de préserver les intérêts du prolétariat occidental, tout en favorisant la montée des droits socio-économiques des prolétariats des pays émergents (Dans mon troisième livre, j'ai montré qu'avec plus de 10 % de croissance annuelle du PIB, la Chine ne parvenait pas à absorber entièrement les 25 millions de nouveaux travailleurs qui arrivent annuellement sur le marché du travail; une seule chose a permis jusqu'ici d'éviter le désastre: in extremis la loi sur la terre n'a pas été changée en faveur de la propriété privée. Exception cruciale, quoique que insuffisante. Néanmoins, ceci a permis d'éviter un grave et suicidaire exode rural de type capitaliste. Mais il est d'ores et déjà clair que la solution passe par la croissance interne, donc par l'augmentation des salaires via la prévision structurelle de la part du salaire différé et des tasses revenant ensuite aux citoyens sous forme de services sociaux universellement accessibles et publics. Vu la nécessaire montée en puissance de ces régimes contributoires, la Chine ne gagne rien à attendre; d'autant plus qu'aujourd'hui, outre les cotisations salariales et patronales, elle dispose d'un moyen indolore de provoquer l'accumulation initiale dans ces fonds, en s'imposant elle-même une infime surtaxe à l'exportation, de surcroît ceci éviterait de compromettre le panier de change du renminbi pour accommoder des puissances étrangères non exemptes d'arrière-pensées. On n'en sortira pas: La tentative de ''retour'' à la préhistoire voulue par les philosémites nietzschéens sera nécessairement un échec; aujourd'hui, la Chine et le Japon financent les USA pour près de 4 milliards par jour, à quoi s'ajoute la dévaluation des avoirs, causée par la crise des ''subprimes'', qui induit la vente de parts conséquentes aux étrangers d'entreprises industrielles ou financières banques, private equity funds etc. Ceci provoque fatalement un transfert massif des richesses, aggravé par les coûts faramineux d'une guerre pro-sionsite crapuleuse qui ruine les USA pour satisfaire les lubies moyennes-âgeuses des quelques fanatiques juifs et francs-maçons théocratiques et racistes, complètement tarés, mais partis encore une fois pour la gloire des ''races (auto) élues'' ... (Rabin disait en toute connaissance de cause qu'il fallait une ''révolution psychologique'' en Israël pour permettre le changement de cap; il oubliait que la majorité de ses compatriotes et de leurs soutiens impériaux bassement intéressés, tant aux USA qu'en France ou en Europe, sont encore plus monolithiquement bornés et fanatiques. N'ont-ils pas causé, du moins indirectement par le climat créé et savamment entretenu ainsi que par l'élimination des vraies alternatives, l'assassinat de Rabin et l'impasse actuelle? L'étude de La Question Juive de Marx devrait être obligatoire en Israël comme partout ailleurs, du moins pour tous ceux qui ne veulent pas troquer une vulgaire Shoah exclusiviste pour l'Historie commune de la Déportation et de la Résistance au nazifascisme.)

Ainsi une faible surtaxe sur les biens à l'importation, en attendant la négociation d'une nouvelle définition de l'anti-dumping tenant compte de la part du salaire différé, reste la seule solution juste dans l'immédiat pour l'UE.

Entre parenthèse, l'allongement de l'espérance de vie devrait mener à la hausse de la cotisation pour la retraite, non à sa baisse: Car autrement le travail ne serait pas payé à sa valeur puisque les hausses séculaires de productivité qui sont indéniables ne seraient plus partagées entre le capital et le travail. La médiation opérée par le biais du ratio actifs/passifs peut aider à bonifier la compétitivité de la Formation Sociale Nationale, mais, dans ce cas, elle devrait logiquement être accompagnée par une RTT stricte. Incidemment, une RTT stricte nous aurait épargné tous ces discours régressifs en provenance du patronat, de son Etat et de son gouvernement. Elle aurait permis de résoudre également les autres déficits, dont le Trou de la Sécu (Qui se souvient que, du temps de la gauche plurielle, grâce à l'emploi et aux cotisations induites par la RTT et par les emplois jeunes, le déficit de la Sécu était en passe d'être absorbé alors que la dette nationale n'était que de 59 % du PIB contre les quelque 64 % d'aujourd'hui, chiffre à la hausse vu la gabegie fiscale de l'actuelle présidence et de l'actuel gouvernement. La mauvaise pente déjà prise par Chirac s'en trouve accélérée, voir à ce propos les notes concernant le pacte de stabilité dans mon troisième livre. En outre il faudrait prévoir la socialisation de la médecine et de la pharmacie.)

Enfin la surtaxe à l'importation permettrait une montée en puissance de l'accumulation des cotisations, surtout si l'on réintégrait les régimes complémentaires privés dans le régime public général. Comme nous l'avons noté plus haut, on pourrait alors concilier le régime par répartition avec un régime nouveau, toujours fondé sur la répartition, mais décalé d'au moins une année. L'accumulation de l'épargne salariale qui en résulterait servirait alors aux besoins de l'investissement productif; ce régime de retraite public décalé d'au moins une année serait géré comme un Fonds Ouvrier au sein du Conseil Economique et Social hérité du Conseil National de la Résistance Tel que décrit dans Tous ensemble, un tel Fonds permettrait le soutien du capital productif national, en particulier sous la forme des entreprises publiques stratégiques et des PME sous-traitantes ou indépendantes (On sait qu'en générales 2/3 des PME ne survivent pas au-delà de trois années faute de crédit à taux bas garantis, ou faute de conseils managériaux et d,aides à l'exportation.) Il soutiendrait en outre les emprunts domestiques de l'Etat, évitant ainsi un trop fort endettement envers des créanciers étrangers.

La base intersyndicale à raison: Une réforme équitable tiendrait compte tant du pouvoir d'achat du salaire individuel capitaliste, que du salaire différé sous forme d'un régime strictement public prévoyant une norme générale de 37,5 années de contribution (35 pour les emplois pénibles.) Et cela pour une retraite calculée à 75 % des 10 meilleures années. Une harmonisation sur les 40 ans puis les 41 ans de contribution en 2012 représenterait un double vol (du salaire différé individuel et des bénéfices découlant de la médiation reposant sur le ratio actifs/passifs.) Une telle harmonisation sur le secteur privé constituerait également une façon de miser sur les recettes du néolibéralisme spéculatif global déjà infirmées par l'évolution de l'économie globale et, de surcroît, minées par la crise larvée des actions de pacotille (subprimes). Ces dernières ne concernent pas seulement les millions de mauvaises hypothèques réorganisées dans des ''montages'' financiers (dérivés) et écoulées par les banques (les fameux ''conduits''); la dernière crise a justement montré comment ces montages opaques et ces ''conduits'' avaient infecté de proche en proche tout le système financier global sans que personne, pas même la Réserve Fédérale, la BCE ni la BRI, ne sache au juste quels sont les montants impliqués. (Voir mes essais sur ces ''subprimes'' dans la section Economie Politique Internationale de ce site.) Du fait du laxisme complices des banques centrales et des gouvernements, les ''subprimes'' jouent aujourd'hui le rôle d'accumulateur spéculatif qu'a joué le ''House Effect'' de ''maestro'' (sic!) Greenspan, aggravé encore par la fin de la soi-disant ''double taxation sur les dividendes''. Toutes ces mesures contribuèrent à faire de l'économie spéculative une masse informe 7 fois supérieure à celle de l'économie réelle selon certains auteurs se référant à la Banque des Règlements Internationaux (BRI.) Elle n'était que du double à la naissance d'Attac voilà près d'une décade. ''En avant toute, vers l'arrière'', donc? Ou plutôt sortie définitive de la préhistoire de l'exploitation de l'Homme par l'Homme pour entrer de plein pied dans l'Histoire humaine, grâce à la planification collective du domaine de la nécessité (économique) et du domaine de la liberté (épanouissement des personnalités justement garanti par le contrôle collectif de la plus-value sociale et par la RTT)? La démocratie socialiste reste encore à inventer au sein de l'UE et de ses pays membres.

Copyright © Paul De Marco, 20 novembre 2007

 

(back) Résumé de l'article de Cécile Chambraud ''L'immigration dope l'Espagne'' publié dans le journal Le Monde du 21 novembre 2006) Ce résumé est traduit de mon essai ''Pensioni, precarietà, vecchiaia attiva e eutanasia'' disponible dans la section Italia de ce site.

''Quoiqu'il en soit toute discussion sur ce thème devrait tenir compte de l'exemple espagnol puisque l'Espagne, comme l'Italie, est un pays qui connaît un fort taux de vieillissement de sa population en même temps qu'un afflux immigratoire récent. Dans un article très utile intitulé ''L'immigration dope l'Espagne'', Cécile Chambraud résume les choses ainsi: En 2005, l'Espagne a régularisé près de 600 000 travailleurs sans documents. Les immigrés contribuent 3,8 millions de personnes dont 3 millions sont arrivés dans le pays après l'an 2000. Cette population induit la moitié de la croissance économique espagnole, qui oscille en moyenne autour de 3,6 % ce qui, du fait de l'impact sur la création d'emplois, représente une augmentation du revenu per capita de 630 euros. Les immigrants contribuent 4,8 milliards d'euros soit 0,5 % du PIB, ce qui correspond à la moitié des surplus enregistrés par les administrations publiques. Avec 8,8 % de la population, les immigrants, en moyenne plus jeunes, absorbent seulement 5,4 % des dépenses publiques. Non seulement ils coûtent moins cher en termes de dépenses sanitaires, mais ils contribuent 7,4 % des cotisations qui alimentent le régime de retraite alors qu'ils ne prélèvent que 0,5% des versements. Cette contribution positive au système de retraite continuera jusqu'en 2030. En d'autres termes, sur la base de ma compréhension des projections démographiques et de l'article de Mme Chambraud résumé ici, je crois pouvoir conclure qu'il serait plus utile d'imaginer une grande politique d'accueil et d'intégration pleine et entière des immigrants, plutôt que de manipuler le rapport actifs/passifs dans le but peu avouable d'ouvrir le système public de retraite actuel à de nouvelles réformes régressives (ajoutons: sans oublier l'odieuse manipulation des peurs par le biais d'une politique sécuritaire, ouvertement sectaire et xénophobe.) Bien entendu, dans un tel cas, la politique de soutien à la natalité devrait toujours recevoir une grande attention, mais dans le respect des droits des femmes. C'est-à-dire au minimum, en prévoyant un système public de garderie pouvant permettre aux ménages de concilier travail, carrière et maternité-paternité.''

Dans mon Tous ensemble j'avais proposé une politique de la ville tenant compte de l'immigration et de la composition sociale (mixité, restructuration des banlieues, etc.) Cherchant à renverser la psychologie qui prévaut au sujet des immigrants dans les économies matures et vieillissantes, j'avais proposé de lier les Fonds structurels européens à une formule unissant faible taux de croissance régionale et volonté d'accueil des immigrants en échange des fonds structurels soutenant la croissance, jusqu'à concurrence d'un rapport régional immigrants vs résidents de longue date compatible avec les possibilités d'intégration. Dans les régions riches 30 % d'immigrants passent souvent inaperçus, alors que dans les régions moins favorisée 10 % suffisent pour justifier la xénophobie manipulée de pitres comme ceux appartenant à la minorité agissante de la Lega padana (tout au plus 5 % de la population italienne, qui n'en peut mais.) Dans la psyché collective, l'immigration deviendrait alors synonyme de soutien structurel au développement économique, et par implication social et culturel (écoles, services, etc) Les multiplicateurs économiques locaux seraient substantiels, ils permettraient d'éviter le charcutage reaganien de la fonction publique et parapublique. Je n'ai malheureusement pas été entendu sur l'essentiel. Faut-il blâmer l'usuel contexte philosémite nietzschéen, aggravé par une ''guerre'' (sic!) factice au ''terrorisme'' dans le cadre d'une ''guerre préventive'' croisée, totalement illégale et sans avenir?

Au contraire les rapports entre les deux rives de la Méditerranée devraient rapidement devenir plus complémentaires. Ils devraient être exempts de tout soupçon d'impérialisme afin d'accélérer le développement socio-économique commun. A défaut, les pays nord-africains devront se tourner vers d'autres partenaires économiques, en particulier vers les pays émergents d'Asie et d'Amérique du Sud. En effet, les organisations internationales font état depuis des années du déplacement possible de quelque 70 à 90 millions d'Africains du Nord du fait de la sécheresse et de la pauvreté endémique. Accueil des immigrants et développement sont deux piliers nécessaires et complémentaires. Il y a urgence. Ma préférence, en matière d'immigration serait l'envers de la supposée ''immigration choisie'', qui n'est qu'un ''brain drain'' déguisé tout autant que contreproductif. Je militerais plutôt pour ma part pour donner la préférence aux réfugiés politiques et économiques. Ceci provoquerait assez rapidement un changement des mentalités dans les pays d'origine, alors que les envois de fonds aux familles restés dans ces pays d'origine les préserveraient de la pauvreté, contribuant ainsi puissamment mais élégamment sinon fraternellement - à freiner les flux d'immigration poussés par le désespoir. Ces masses désespérées, loin du tragique inter-européen jadis décrit par Apollinaire dans le poème ''Zone'' (voir le recueil Alcools), sont trop souvent aujourd'hui relégués dans des camps de regroupement pensés en fonction d'une politique de rapatriement forcé légalisée par Schengen, du moins si la noyade et la mort furent miraculeusement évitées en route, sous l'œil impavide des puissants systèmes de surveillance occidentaux présents en Méditerranée mais occupés à tout autre chose.

On trouvera des extraits de l'article de Cécile Chambraud dans http://www.yabiladi.com/article-economie-962.html ;

La copie payante de l'article est accessible dans http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=966680&clef=ARC-TRK-D_01

XXX

''Les communistes ne permettront pas que l'on trahisse l'esprit de la Commune de Paris jusque dans leur Parti!''

 

Note ajoutée le 4 décembre 2007. Selon le COR, le Conseil d'orientation des retraites (voir le cinquième Rapport du 21 novembre 2003 disponible online à l'adresse http://www.cor-retraites.fr/), ''le besoin de financement du système de retraite en 2020 sera de l'ordre de 1 point de PIB soit 25 milliards d'euros'' (voir ''Retraites: Les comptes sont plus dégradés que prévu'' dans Le Monde 11 novembre 2007. Or, après 2020 le problème démographique lié au baby boom aura été largement absorbé. On sait également que l'Espagne a stabilisé son régime de retraite jusqu'en 2030 en légalisant 3 millions d'immigrants qui, du fait de leur âge contribuent puissamment au soutien du régime public de pension et du système d'éducation en pesant moins que la moyenne sur les systèmes de retraite et de santé. (Voir ci-dessus le résumé de l'article de Cécile Chambraud ''L'immigration dope l'Espagne.'') Quoiqu'il en soit, le bouclier fiscal (13 à 15 milliards par an) plus les exonérations fiscales accordées au patronat désormais sans contrepartie RTT (23 milliards par an), cela fait bien plus que le manque à gagner constaté par le COR. Quel gâchis!

En outre, selon L'Humanité: ''Seul point positif à noter pour les partisans d'une véritable réforme du financement: le COR, se référant au récent rapport de la Cour des comptes, plaide pour un examen des exonérations de cotisations sociales et fiscales (sur les salaires et autres revenus comme les stock-options), de ''leur finalité et de leurs effets sur le financement de la protection sociale en général, et des retraites en particulier''. Ces exonérations représentent un pactole de plus de 50 milliards d'euros de manque à gagner pour la Sécu, dont 20 milliards environ pour le système de retraite. Mais, pour l'essentiel, afin d'atteindre l'équilibre financier, le Conseil mise plutôt sur un nouveau durcissement des règles du droit à la retraite.'' (dans http://www.humanite.fr/2007-11-22_Politique_Retraites-le-COR-creuse-le-sillon-de-la-reforme-Fillon . Dans la même édition voir également les articles ''Les données du rapport remis aujourd'hui au premier ministre'' ainsi que ''La pension: quel niveau?'') On se demande pourquoi le COR et le journal Le Monde font mine de s'effrayer pour les soi-disant ''25 milliards manquants'' d'ici 2020 !!! Croient-ils avoir trouvé une orange facile à presser?

Soulignons que le Rapport du COR ne nie aucunement l'intention déjà contenue dans la Loi Fillon d'augmenter progressivement la retraite à 41 an d'ici 2012, puis progressivement au-delà de cette durée après cette échéance. C'est bien là tout l'enjeu de la négociation actuelle: Faire passer les bénéficiaires des régimes spéciaux pour des privilégiés, donc en faire des boucs émissaires. Ensuite, après avoir mis tous les travailleurs à 40 ans, on espère mettre en chantier en 2008 la vraie réforme qui se résumera au remplacement progressif du système public par répartition par des systèmes complémentaires privés alimentant le capital financier spéculatif et ses dérivés. Si la réforme passe, le système public ne sera plus qu'un reliquat juste bon à faire office d'assistance sociale plus que de retraite, puisque le concept même de retraite sera remisé à la fourrière avec bon nombre de travailleurs qui, comme aujourd'hui, ne trouveront pas d'emploi. En effet, aux dires même du COR, ils continueront en large partie à devoir être dispensés de recherche d'emploi (DRE) à la fin de la cinquantaine, comme c'est déjà le cas avec la loi de 2003. Sauf que la décote et l'indexation sur les prix (plutôt que sur les salaires) prévoiront à pénaliser ceux qui seront néanmoins contraints à prendre une retraite anticipée ou encore à se retrouver de facto hors du marché du travail ! Ceci ressemble à s'y méprendre à la tactique anglaise déclarant ''invalides'' quelque 2 millions de mineurs et de dockers, préalablement déclassés par Thatcher, afin de les sortir des listes officielles des chercheurs d'emploi. Mais avec la culpabilisation et les pénalités en plus !!! Tout ceci est une vaste supercherie. On vole tout simplement le travail différé des travailleurs, y compris sous forme d'heures supplémentaires exemptées de cotisations sociales.

La base syndicale, communiste et/ou radicale à raison : Il faut changer de cap; il convient désormais de parler sérieusement d'une harmonisation du système public de retraite à 37,5 ans dans le cadre d'une RTT stricte et d'une augmentation du salaire réel. De par leurs contradictions internes et leur non-viabilité à court terme, les réformes proposées aujourd'hui par la droite, avec le soutien tacite de la gauche officielle, semblent être le fait du proverbial joueur de fifre qui mène en musique son troupeau à la noyade.

Dans ces conditions, il est légitime de se demander pourquoi personne ne parle de la solution qui s'imposerait d'elle-même, à savoir du changement de la définition anti-dumping à l'OMC pour prendre en ligne de compte ce qui fut silencieusement exclu des négociations à l'OMC et au sein des blocs commerciaux (dont UE) par les apôtres arrogants et aveugles du ''libre échange'' asymétrique, un système qui détruit aujourd'hui leurs Etats-Nations au profit de la ''gouvernance globale privée''. Il s'agit bien de cette même gouvernance globale privée au nom de laquelle tant de pitres nous ont prêché de ''penser globalement mais d'agir uniquement au niveau local'' (Vieux motto: chacun à sa place et les moutons continueront à se faire tondre la laine sur le dos en restant gentiment à leur place.)

Le faux paradoxe est vite compris pour peu que l'on observe la structure des exportations chinoises aux USA: Près de la moitié (50%) de ces exportations proviennent de compagnies américaines ayant délocalisées leurs activités en Chine, comme Mattel. A quoi s'ajoute la stratégie de la ''wal-martyrisation'' selon une logique calquée du Repeal of the Corn Laws conseillé par Ricardo; comme on sait, cette politique prise aujourd'hui hors contexte et interprétée de manière douteuse, visait à tabler sur la spécialisation industrielle de la Grande Bretagne reléguant les Dominions, au demeurant protégés par des Tarifs Impériaux élevés et maintenu jusqu'à l'Accord de Westminster de 1939, au rang de fournisseurs de céréales et de matières premières. Il s'agit donc aujourd'hui d'une logique anti-nationale privilégiant exclusivement la ''gouvernance globale privée''.

Mais croit-on vraiment que le facteur travail ainsi que le cadre matériel de l'Etat-nation soient réellement liquéfiables à merci, à l'image de ces paysans du Moyen-Age dont les seigneurs féodaux croyaient qu'ils étaient corvéables à merci, croyance menant inéluctablement à la récurrence des jacqueries, des révoltes et des révolutions, dont la Guerre des paysans, analysée par Marx et Engels, ainsi que la Révolution française constituent le passage et le terme obligés.

Ceux qui pensent pouvoir substituer des narrations philosémites nietzschéennes à l'analyse marxiste prennent souvent leurs rêves idéologiques pour des réalités, menant ''la pensée et le cours des choses.

Contre le nettoyage idéologique anti-communiste.

Il est temps de réagir, en particulier en reprenant le contrôle de nos partis communistes marxistes. Car, il n'aura échappé à personne que ce qui se trame aujourd'hui sous forme d'une ''modernisation'', ou d'une ''refondation'' contre-nature, comporte l'enterrement du mot ''communiste'', et, avec lui, de la méthode marxiste, tout particulièrement de la loi de la valeur, du matérialisme historique, par conséquent également de la théorie et de la pratique de la lutte des classes devant conduire à l'émancipation humaine. Ceci représente ni plus ni moins que la forme interne européenne du ''nettoyage idéologique'' mené par l'Otan dans les pays de l'Est, en particulier dans ex-Yougoslavie, au prix d'une agression armée crapuleuse … avec la complicité quasi-générale. Ici, les sections Kriegel, les sections philosémites nietzschéennes, sont éminemment coupables; le sont également celles incrustées au sein d'une IV Internationale qui ose présenter un infâme plagiaire tel Michael Löwy comme un théoricien de gauche. (Aujourd'hui ce type théoriquement louche voudrait passer pour un trotskiste bon tient en édulcorant mon concept d'écomarxisme en simple écosocialisme, préalablement abstrait de la loi de la valeur (!) ; il le fait sans jamais citer la référence à mon avancée théorique majeure malgré le poste universitaire qu'il occupe (!!); il le fait tout en cherchant à salir le Che, car ce lilliputien rémunéré ne le trouve pas assez anti-stalinien (!) à son goût, vu la redécouverte de son importance économique à la lueur du magnifique livre de Orlando Borrego El camino del fuego, (Ediciones Imagen Contemporanea, 2001) et suite à mon chapitre ''Pour le socialisme cubain'' inclus dans la seconde Partie de mon Pour Marx, contre le nihilisme qui saluait la recherche d'une comptabilité marxiste rigoureuse par le Che. Ce Juif-Brésilien, ce lilliputien rémunéré et plagiaire, s'est également mis à démarcher la réédition monnayée du renégat Kautsky comme penseur de la religion et du … christianisme (malgré, ou à cause de la mise au point sur la psychoanalyse marxiste dans la seconde partie de mon livre cité ci-dessus). Ceci en dépit du fait que nous savons tous à quoi nous en tenir à propos de cet idéologue Juif-Allemand tendancieux, anti-feuerbachien et anti-marxiste dont l'apothéose fut la défense du Reich allemand et de la guerre mondiale pour ''le partage du monde'' du temps où la communauté juive la plus nombreuse vivait en Allemagne pays dans lequel elle était surreprésentée dans toutes les positions importantes, comme c'est le cas maintenant aux USA et en France! Pourra-t-on me reprocher de voir là l'usuelle manière dévoyée, d'ailleurs purement pitre, et auto-infligée comme une idiosyncrasie perverse et voyeuriste, des usuels pitres philosémites nietzschéens, qui consiste à faire ''l'inverse'' (voir le rosicrucien, anti-philosémite nietzschéen avant l'heure car anti ''race élue'', Leibniz; un savant qui, comme Herder, restait toujours scientifique jusqu'au bout des ongles comme le démontre l'infinitésimalisme de son concept de l'''inné'', au demeurant toujours interprété de travers) de ce que disent les théoriciens égalitaires à qui ils n'arrivent pas même à la semelle des souliers? Voir là-dessus la revue trotskiste anglaise Socialist Resistance de décembre 2007) Ces sections pro-sionistes continuent leur travail. Elles le font désormais directement contre nous. Totalement inutiles et surtout nocives pour ce qui regarde la critique constructive du communisme, elles valent possiblement encore moins en ce qui a trait à la critique du capitalisme. Témoins les pathétiques G. Lukacs et le philosémite nietzschéen Benjamin qui préféraient, le premier le pluralisme politique occidental relevant de la logique de la propriété privée ainsi que des préjugés de la tradition culturelle de classe, sous couleur d'autonomie de l'intelligentsia atlantiste totalement indéfendables pour des marxiste, le second par sa reformulation philosémite nietzschéenne et cabaliste du devenir de l'humanité. Ces deux-là servent de ''figures'' paradigmatiques mais on pourraient tout aussi bien citer Enrico Berlinguer, celui-là même qui disait en privé préféré l'Otan dans une Italie miné par le Gladio et qui contribua plus que tout le reste à détruire les bases du Parti Communiste Italien. La liste est très longue (Kautsky et ses collègues responsables de la montée d'Hitler, Kamenev, Blum, ''œur occulté du sujet de la perception et des critiques acceptables du communisme dans les sociétés occidentales travaillées sournoisement par les franc-maçonneries philosémites nietzschéennes. Par l'action calculée de ces éternelles pitres et embusqués vieille rengaine, en effetle matérialisme historique perd son caractère de théorie de l'émancipation égalitaire de l'humanité par l'entremise du prolétariat, pour redevenir un historicisme vulgaire, mis à la sauce hiérarchique des narrations biblique, franc-maçonnique et cabaliste servant ainsi des fins exactement opposées. Lorsque leurs ''anges'' les abandonnent en chemin à la frontière comme Benjamin, est-ce alors un hasard?

Pour ma part, j'estime que ceux qui ne sont pas communistes sont dans leurs droits. Mais ils n'ont plus aucune place dans le Parti communiste. Surtout si leur but, le nettoyage idéologique, vise à priver le prolétariat de son organisation autonome, afin de diminuer sa possibilité à développer sa propre conscience de classe et son propre programme politique devant lui servir à entrer en lutte ou en alliance avec les autres classes sociales, dans la Formation Sociale Nationale( ou Supranationale, par ex., l'Europe sociale), ou encore au niveau d'une Internationale à rebâtir sans chiffre, par le biais d'une transition respectueuse de la Charte de l'ONU (non-ingérence), ainsi que je l'expose dans mon Pour Marx, contre le nihilisme (voir section Livres du même site.) Si ces gens-là ne veulent pas partir d'eux-mêmes, pour se donner les moyens de faire valoir leurs notoires talents par leurs propres forces sans nous phagocyter, qu'ils soient tout bonnement jetés hors du Parti. Car trop souvent leurs talents consistent à substituer Derrida et d'autres pitres semblables à Marx, tout en occultant besogneusement toute pensée marxiste authentique dans les organes théoriques du Parti qu'ils dirigent de manière illégitime. Qu'ont-ils contribués eux-mêmes, au juste, depuis la mort de George Marchais, donc depuis leur laborieuse arrivée au ''sommet''?

Ce qu'il y a d'odieux dans leur démarche tient au fait que, tant en France qu'en Italie, les forces communistes réunies arithmétiquement arrivent encore instantanément autour de 10 à 12 % au bas mot. L'effet d'un congrès unitaire bien préparé nous propulserait rapidement à 15 %, voire plus. Car un tel congrès unitaire induirait une forte dynamique, en particulier dans le contexte actuel où un Kessel, douillettement installé sur le perchoir du Medef, parle ouvertement de ''déconstruire'' l'Etat social mis en place par le Conseil National de la Résistance, pendant que son compère Sarkozy se croit autorisé à s'emparer, en les dénaturant, des symboles communistes forts, tel celui incarné par le jeune camarade et résistant Guy Môquet! Ce même mouvement de radicalisation du monde du travail se vérifie par la résistance de la base syndicale, tant en France, qu'en Italie ou que partout ailleurs. Si les PC piétinent à l'Est, c'est en large partie à cause de la trahison inscrite, contre mes appels, dans les statuts de la Gauche européenne dont j'avais proposé la formation confédérale et oecuménique au sieur Bertinotti, dans le but de peser sur le progrès de l'Europe sociale, avant de m'apercevoir quel genre de renégat prétentieux et vide il pouvait atre avec, soulignons-le, l'appui empressé des embusqués du PCF! On notera que malgré la répression fascistoïde et maccarthyste, totalement contraire à la tradition séculaire de l'Europe, qui fut menée par de pseudo-défenseurs des ''droits humains'' au cœur fragile, tel le honteux Vaclav Havel, le Parti communiste tchèque reste toujours le second parti du pays. Ceci dans un pays anciennement tchécoslovaque scinder en deux par les ralliés à l'Otan alors que la très grande majorité des Tchèques et des Slovaques voulait conserver leur unité fédérale! L'intégration de l'Est au sein de l'UE ne se fera pas par une lobotomie pro-capitaliste et pro-sioniste, une automutilation qui ne peut qu'enfanter le néocolonialisme le plus vil, elle ne pourra se faire au contraire que par la lutte commune, dépourvue de tout exclusivisme, en faveur d'une Europe sociale. La leçon du Printemps de Prague n'est pas la mise en place d'un second servage avec un bouclier anti-missile entièrement sous contrôle américain en prime.

Un tel Congrès unitaire réunirait donc oecuméniquement tous les communistes, sur la base du respect critique du passé, dans toutes ses nuances, avec toutes ses contradictions et toutes ses lacunes, mais surtout sur la base de la définition d'un avenir communiste à réinventer, jour après jour, dans les conditions concrètes du présent. L'avenir du communiste n'est pas de regarder mélancoliquement ou tristement dans le rétroviseur de l'histoire, mais bien d'appliquer le marxisme aux problèmes courants en nous aidant des expériences de nos anciens camarades, toutes tendances confondues: car alors, même leurs erreurs commises de bonne foi nous deviennent de précieux enseignements. Il ne servirait à rien de chercher à faire aujourd'hui les batailles du passé confortablement assis sur une chaise, tout en se gargarisant inutilement comme des génies ou des censeurs auto-élus, ce qui revient à minimiser puérilement les immenses problèmes pris à bras-le-corps et les prodiges réels accomplis par nos anciens camarades, qui par leur abnégation surent mettre l'égalité citoyenne concrète sur le drapeau de la Sociale. (Par souci prophylactique, je conseillerais presque ici de lire ''Les assis'', ''Paris se repeuple'' ainsi que ''Ce que l'on dit aux poètes 0 propos des fleurs'' poèmes de lutte écrits par le génial communard en herbe, Arthur Rimbaud, ainsi que ''Les communistes'' de Louis Aragon.) Avant les bolcheviques, héritiers directs de la Commune de Paris, lecteurs assidus des critiques constructives offertes dans la Guerre civile en France de Marx et Engels, les pionniers révolutionnaires de l'égalité comprise comme condition matérielle citoyenne de la liberté individuelle et collective (plus précisément de l'émancipation humaine) ne réussirent à s'imposer que durant quelques semaines tout au plus, et encore de manière enthousiaste mais chaotique. Les bolcheviques, Lénine, Staline, Trotsky, Rosa Luxemburg, Gramsci, Mao, Ho Chi Ming, Che Guevara, Fidel Castro et tant d'autres, élucidèrent et mirent en pratique une théorie de la révolution sociale, changeant ainsi durablement le monde pour le mieux, tout en illustrant concrètement ce que peut faire le prolétariat organisé en soi et pour soi à l'échelle de chaque pays et du monde. Bien entendu, aucune expérience n'est en soi exportable telle quelle: Mais cela personne de sensé ne l'a jamais prétendu dans nos propres rangs! Par contre, si nous nous devons d'explorer collectivement la voie démocratique vers le socialisme, sans pour autant nous faire trop d'illusions sur les perspectives offertes par la démocratie bourgeoise qui est loin d'être la ''démocratie achevée'' (voir à ce sujet l'essai ''Réformes démocratiques révolutionnaires'', dans la seconde partie de Tous ensemble), il conviendrait de ne pas opposer cette option à la voie révolutionnaire de Marx-Engels et Lénine, car tout dépend du contexte dont personne ne peut préjuger a priori: Le camarade Lénine, le plus grand Français après la parution en français du Livre I du Capital et après la parution de la Guerre civile en France analysant l'expérience de la Commune de Paris, n'aurait jamais défendu un tel exclusivisme théorique automutilant, ainsi qu'il est clair à la lecture de son magistral L'Etat et la Révolution. Ne nous prenons pas pour d'autres, sachons au contraire nous grandir en tentant de nous hisser à la hauteur de ces géants révolutionnaires par notre travail. Au demeurant personne ne votera pour des flagellants sincères ou pitres, qui ne sont même pas capables de défendre constructivement leur propre héritage, un héritage qui n'a d'égal à vrai dire aucun autre. Cette timidité ou cette trahison étant le signe d'une subordination spirituelle indécrottable, incompatible avec des hommes libres, c'est-à-dire avec des citoyens. Des citoyens porteurs de la volonté générale constituée comme Prince Moderne selon la belle expression de Gramsci lecteur créatif de Machiavel, répondant à la souveraineté usurpée des clergés et des princes. ''Oser lutter, oser vaincre'' conseillait un Mao Zedong abondant dans le même sens. N'oublions pas que la forme ''parti'' reste nécessaire; pour nous, elle implique le ''centralisme démocratique'' soutenu par l'assurance de la tenue des congrès statutairement prévue à échéances régulières, afin de rendre la parole au peuple souverain via les membres, contre toute velléité d'ossification de l'appareil facilement manipulé par la direction du jour. Le parti bolchevique du début prenait le temps de consulter ses sections pour chaque tournant majeur même dans les conditions les plus difficiles, ce qui fit sa force. Le manque de consultation interne et le report sine die des congrès, indique toujours une ossification de l'appareil et une dérive de la direction, comme le montre notre histoire communiste, du moins pour ceux qui savent voir de l'intérieur. La forme parti n'est donc nullement archaïque; en outre, pour nous, elle ne nous est pas primordialement imposée par l'incontournable exigence découlant de la démocratie représentative bourgeoise au sein du Parlement, au contraire, à nos yeux, par le biais du centralisme démocratique elle concrétise le caractère fondamental et indépassable d'intellectuel collectif et d'organe commun d'organisation de la lutte de classes dans une société de classe. Ceux qui, malgré les régressions d'aujourd'hui, veulent prendre la démocratie bourgeoise pour la démocratie réalisée ne sont que des philosémites nietzschéens; à ce compte-là même l'Israël de Sharon et compagnie serait un fleuron de démocratie capable d'inventer ''démocratiquement'' la ''séparation'' théocratique, le Mur de l'Apartheid et le reste, le tout exporté via la ''guerre préventive'', la ''guerre'' contre le ''terrorisme'' (!) et la surreprésentation judéo-maçonnique que l'on sait, avec ses lois liberticides, ses Guantanamo, ses centres de détention secrets en Europe, ses Abou Ghraib et sa torture sous contrôle médical à l'israélienne ! Ceux qui ne pensent pas pouvoir défendre le concept de dictature du prolétariat démontrent une étrange aliénation au vocabulaire. L'expression utilisée par Marx changea de sens par le biais des nietzschéens éduqués par et comme des philosémites nietzschéens à l'instar de Mussolini, le Grand Protecteur des Juifs … jusqu'en 1938! Marx parlait de la ''dictature de la bourgeoisie'' c'est-à-dire de la dictature constitutionnelle, légale et statutaire, exercée par la propriété privée ainsi que par un système électoral, sinon directement censitaire et sexiste, du moins toujours surdéterminé par le pouvoir de l'argent et, plus subrepticement encore, par le laminage culturel et le contrôle ''élitiste'' exercés par les franc-maçonneries, qui adaptèrent ainsi la démocratie bourgeoise au dépassement de son caractère censitaire par la conquête populaire du suffrage universel. A l'inverse, la ''dictature du prolétariat'' (et non pas du parti communiste, qui en est uniquement le garant) renvoie simplement à la protection constitutionnelle, légale, statutaire et électorale propre au mode de production socialiste: Comme j'ai tenté de le montrer ailleurs, parler de ''dictature du prolétariat'' sans contresens implique que l'on sache faire la différence entre la discipline et la rigueur à exercer collectivement dans le domaine de la nécessité (planification économique) et le libertarisme communiste à développer dans le domaine de la liberté (i.e. épanouissement des personnalités voire des psychés pour arriver à l'émancipation humaine.) (Voir ''Démocratie participative et démocratie socialiste'' ainsi que ''Société communiste et lutte de classes: principes marxistes'' et ''Durée, intensité, productivité et plus-value sociale'' dans cette même section) Concrètement cela signifie qu'au lieu de se lancer dans des débats abscons sur la dictature du prolétariat, subsumé par le terme réductionniste aussi tendancieux que convenu de ''stalinisme'' (imaginez: Khrouchtchev et Liberman donnés comme staliniens!!!), on se préoccuperait plus justement de déterminer ce que pourrait être la ''démocratie socialiste b dans les sociétés capitalistes que les PC veulent dépasser par des réformes révolutionnaires, ou encore ce qu'elle signifierait dans les régimes déjà constitutionnellement socialistes. (Ces derniers auraient alors intérêt à se demander ce que pourrait être une réinterprétation marxiste du projet d'adaptation économico-psychologique de Thorstein Veblen, soucieux de coopter les différents groupes d'intérêts induits par les différentes ''époques'' redistributrices afin de préserver et de consolider le mouvement général … pour nous, ce mouvement général tendrait vers toujours plus d'égalité libertaire possible, sans nuire à la survie du système. Elaborons un peu, puisque ceci fait partie de ce que je conçois être des critiques constructives, susceptibles d'être examinées collectivement, pour être retenues ou remisées selon les exigences des différentes ''époques'' socialistes. Par exemple, en tenant compte de la RTT socialiste, de l'harmonisation ville-campagne ainsi que de la différence à l'intérieur du mode de production socialiste entre richesse sociale et richesse strictement comptabilisée en termes économiques, donc en terme de valeur d'échange ( the Wealth of Nations'' selon le théoricien bourgeois Adam Smith), j'ai tenté dans mon deuxième livre de concevoir la création de nouveaux Ateliers nationaux, flanqués par des Grandes Quincailleries nationales. De la sorte, les surplus socialistes, dont les pièces de rechange, émanant de l'économie planifiée seraient recyclés positivement, ce qui éliminerait le marché noir résiduel, tout en conférant une flexibilité nouvelle au système de planification dans la vie quotidienne des gens, hors du cadre de leur travail officiel et des plans quinquennaux. Ces Ateliers nationaux deviendraient des lieux d'entre-aide locale, mais également des lieux permettant à chacun de personnaliser ses possessions individuelles ou de tirer partie du bricolage; ils mettraient également en scène les meilleures réalisations locales ainsi que les produits issus des concours locaux d'artisanat, de design etc., participant de la sorte à stimuler l'interactivité de la planification, puisque les réalisations obtenant les suffrages des gens seraient susceptibles d'être introduites dans les circuits de la planification et donc d'être massifiées, etc., etc., etc. La dialectique de différenciation des personnalités jouerait alors à plein comme soutient instinctif de la dialectique de la collectivisation grâce à l'adhésion volontaire à la volonté générale au niveau de l'assouvissement des désirs matériels quotidiens des ménages, par à la mise en œuvre sociale de la solidarité volontaire. La planification par les conseils de quartier de l'embellissement-restauration des immeubles et des rues irait dans ce même sens. Cette logique sociale collective mais coopérative et capillaire s'applique à bien d'autres domaines, puisque ces initiatives feraient naturellement le pont entre les deux domaines de la nécessité et de la liberté, restituant à la collectivité l'espace de sa créativité libre, donc le sentiment de tenir réellement en main son propre destin. Surtout cela se ferait hors du danger de réintroduction des sociétés dites mixtes, genre celle du contre-modèle hongrois, car elles minent le socialisme de l'intérieur et le mène inéluctablement à sa parte. De fait, la planification socialiste se doit d'augmenter sans cesse la productivité du travail collectivement organisé; il en résulte des réductions cycliques du temps de travail. Le temps libre offert par cette RTT socialiste doit donc être conçu dans un sens capable de favoriser l'épanouissement des personnalités socialistes, donc d'autant plus libres que participant volontairement dans des collectifs leur permettant de maîtriser leur quotidien.) Compte tenu de ce que nous avons dit au sujet de la forme ''parti politique'', il serait alors nuisible voir pernicieux et manipulateur d'opposer le mouvement social et le Parti (le parti étant donné à tort comme une structure sclérosée et historiquement dépassée… Sans organisation autonome nous ne sommes rien du tout, avec elle nous demeurons seuls réellement en phase avec le devenir historique, et c'est bien cela qui fait la hantise des philosémites nietzschéens, c'est bien cela qu'ils désirent supprimer partout comme ils le firent en ex-Yougoslavie. Voir, à ce sujet leurs répugnantes attaques contre Cuba … En ce qui a trait à cette problématique des relations entre mouvements et Parti, personne n'a fait mieux que le grand marxiste Louis Althusser, fin connaisseur critique de l'histoire du Comintern, du Cominform et de la IV Internationale, en particulier durant la lutte contre le nazifascisme et après la guerre. La mise en œuvre de cette stratégie althussérienne en Italie par le Prc avait permis de mobiliser plus de 3 millions de personne contre la guerre et en faveur de l'approfondissement de l'Etat social hérité de la Résistance que les néolibéraux spinelliens de droite comme de gauche d'aujourd'hui veulent démanteler. C'est bien pourquoi un renégat comme Bertinotti, appuyé par les embusqués du Pcf, tente aujourd'hui de dénaturer le Parti, en révélant par-là sa vraie mais combien pathétique apparence de renégat politique et d'âne plagiaire inversant avéré aux prétentions ''théoriques'' assistées. Avis à ses compères du Pcf: De ce Prc, il ne reste plus que les quelques centaines de parasites incrustés dans la direction, toujours près à s'inventer des partis-mouvements (propres à la démocratie Internet bidon à la Prodi-Bertinotti-Ségo pour se partager les sièges disponibles sans avoir à rendre de comptes à ces membres d'un jour, quoique en tablant silencieusement sur la destruction du système électoral proportionnel actuellement garanti par la constitution italienne pour tenter d'éliminer les communistes véritables, qu'ils supposent pour longtemps divisés et donc cantonnés sous la barre fatidique de 5 ou 7 %. (Voir là-dessus l'article ''Démocratie participative et démocratie socialiste'' dans cette même section) Belle conception de la démocratie, en effet, qui consiste d'abord à imaginer un système électoral sur mesure, en modifiant ensuite la Constitution pour le rendre légal! Ces gens et leurs maîtres ont inventé le mot ''voyou'' mais faisant l'éclipse sur l'expérience philosémite nietzschéenne de Mussolini, ils ne savent décidément pas appréhender objectivement leurs propres attitudes. A moins que, selon leurs choix, ce ne soit de l'application en ligne avec les enseignements de leur Zarathoustra…Toutes ces manigances relèvent de l'imbécillité soigneusement cultivée en vase clos par ces pitres: Car à quoi serviraient deux partis socio-libéristes de ''centre-gauche'' s'ils mènent tous les deux une politique reaganienne qui impose sociologiquement l'hégémonie du ''sens commun'' de la droite, et qui, politiquement parlant, mène inéluctablement à la dominance pérenne de la droite seule ou via une quelconque Goße-Koalition? Les communistes français tentés de suivre cette même voie ont-ils peser le sens des avances de Ségolène à Bayrou et à d'autres personnages beaucoup mois légitimes mais possiblement encore plus médiatiques? Un programme commun non pas avec Blair mais avec Millerand, vu le contexte guerrier, quelle belle refondation en effet! Ne reste plus qu'à encenser l'atlantisme philosémite nietzschéen de Blum, leur vrai enjeu caché, déjà mis en œuvre dans la question de la Palestine ou du Moyen Orient pour laquelle ces pitres sont très en-deça du discours de M. de Villepin à l'ONU, donc très en-deça de la lettre et de l'esprit de la Vè République. Or, cette question n'investit pas seulement la politique étrangère: Elle met en cause également l'abandon ou la récupération de ces larges franges de la classe ouvrière aujourd'hui abandonnées à Le Pen (10 % de la base électorale totale au bas mot, mais 10 % prélevé directement dans notre base sociologique et dans nos anciens basins de support politique) Tout cela parce que des proto-fascistes médiatiques philosémites nietzschéens trop connus furent laissés trop longtemps sans critiques (en fait, très précisément jusqu'à mon Pour Marx, contre le nihilisme, duquel ils ne se relèveront pas de sitôt, malgré la tentative d'occultation puissamment et traîtreusement assistée par les pitres du PCF et du PS). Cela paraît à peine croyable, mais ces gens rejetés par le référendum sur le TCE, à défaut d'être critiqué comme c'était un devoir communiste et républicain, furent même encensés dans nos organes théoriques, de la sorte vulgairement salis et détournés de leur réelle fonction qui consiste à participer scientifiquement à l'avancement de la conscience du prolétariat et de soutenir la lutte des classes. Vouloir s'ériger en bas clergé gentils aujourd'hui pour servir les hauts-clergés (circoncis) de la droite et de la gauche, tous philosémites nietzschéens, représente une épouvantable trahison de classe qui n'a d'égale que celle de Kautsky, lui-même assisté par sa propre bande de philosémites nietzschéens directement responsables de la montée du fascisme et du nazisme du fait de leur participation à l'exclusion politique et culturelle des communistes. Certes, l'histoire ne se répète pas, mais il lui arrive de bégayer dangereusement. Reste que dans le contexte actuel, cette option n'a pas d'avenir: A défaut de récupérer leur Parti communiste, les membres et les sympathisants voteront avec leurs pieds. La feuille de marche est de renforcer les organisations communistes authentiques existantes, d'œuvrer pour un congrès unitaire, et de participer à la lutte sociale et politique en vue de faire pièce au néolibéralisme et au spinellianisme ambiants pour remette l'approfondissement de l'Etat social hérité de la Résistance à l'ordre du jour. Tant que la gauche socialiste et républicaine ne reviendra pas aux idéaux républicains revendiquant la collectivisation des grands moyens de production et l'extension des coopératives, le mot d'ordre des communistes ne peut être que ''classe contre classe'', car c'est-là le seul moyen de reconquérir notre autonomie culturelle et politique susceptible de recréer notre ancrage au sein du prolétariat, manuels et intellectuels, actifs, précaires et chômeurs réunis. Avec George Marchais cela commençait à aller mal (incompréhension de l'impact de l'automation sur la structure de la force de travail, par ailleurs instrumentalisée par les dirigeants de la CFDT qui aujourd'hui se retrouvent très démunis face à leurs membres, poids du khrouchtchévisme à la sauce Brejnev malgré la considérable extension communiste ''géographique'' sous ce géronte, le hiatus persistant entre les dirigeants et un intellectuel organique de génie comme d'Althusser, etc., etc.); cependant le PCF était encore autour de 15 % ce qui lui permettait de proposer un programme commun très avancé à la gauche qui mènera cette gauche au pouvoir avant qu'elle ne soit trahie par les notables mitterrandiens en 1983. On notera que dans ce cas d'école le camarade Marchais ne négocia pas des mesurettes supplées par des tractations électoralistes visant à maintenir le PS comme pôle dominant de la gauche française dite ''de gouvernement'': Au contraire le programme commun qu'il proposait était l'unique avenue pour le PS et pour Mitterrand d'espérer accéder au pouvoir. Le laminage du PCF qui suivit l'élection de Mitterrand n'est pas dû à de quelconque lacunes de Georges Marchais mais doit être compris par l'influence indue de la camarilla attachée aux basques du Président Mitterrand jusqu'au sein du PCF, où elle contribua à confronter les positions de ce que j'ai appelé la ''section Kriegel'', celle-là mêmes qui dénature aujourd'hui le Parti, au point de vouloir désormais ouvertement lui faire faire hara-kiri. Après Marchais la section Kriegel a pris lentement le pouvoir dans tous les organes du Parti. Le dépérissement du PCF lui est entièrement imputable Elle sort presque aujourd'hui à visage découvert: Elle doit donc sortir de notre Parti. En tout état de cause, évitons comme la peste de devenir la proie de cette dégénérescence éthico-politique, plus encore que théorique, que j'appellerais ''Le complexe de Khrouchtchev'': Il consiste en une déviation pro-sionsite qui pousse à démoniser l'adversaire pour s'emparer coûte que coûte du ''pouvoir'', puis à mettre en œuvre les pires travers dont on accusait à tort cet adversaire. Qui a-t-il de plus ''bureaucratique'' que l'Urss de Khrouchtchev et Liberman? Que croyez-vous que Staline aurait pensé de cet Etat socialiste ''du peuple tout entier'' mis au-dessus des classes, donc de la lutte des classes, et de cette bureaucratisation à l'extrême des appareils d'Etat et du Parti? La réponse communiste concrète à ces questions a été fournie par Mao et Chou En Laï, ce dernier répondant au paysan Khrouchtchev qu'il avait entièrement raison, en effet ''tous les deux avaient bien trahi leur classe d'origine''! Les gens qui se laissent déposséder de leur histoire aussi facilement n'en sont tout simplement pas dignes.

Je note que toutes les attaques dites de gauche contre le communisme, mais camouflées en attaques contre le ''stalinisme'' par des gens qui ne savent absolument rien de ce grand bolchevique qui permit, seul, avec son peuple et son Parti, la défaite du nazifascisme, ne sont que des clichés sans le moindre objet. (Voir là-dessus la note ''Narration biblico-nietzschéenne et histoire communiste'' dans cette même section.) Clichés à part, les problèmes réels confrontés par les bolcheviques, et par toutes les tentatives du communisme réel jusqu'ici, relèvent de manquements théoriques dus au fait que l'œuvre de Marx ne fut pas publiée entièrement par Marx lui-même. Il y eut de nécessaires tâtonnements: Or, ce qui dénote le caractère authentiquement communiste ou renégat de ces tâtonnements, n'est rien d'autre que l'attachement indéfectible à l'égalité et à la collectivisation des moyens de production. Tant que ces critères marxistes étaient préservés, le système demeurait flexible, dynamique et perfectible; dès que ces critères furent mis de côté, le système s'autodétruisit, ce que le Charles Bettelheim de la dernière époque dérouté par l'après-Mao n'a jamais compris, perdu qu'il était dans ses ersatz creux: Il en fut réduit à faire d'une trahison de classe, une sorte de fatalité historique qui mène au pires régressions culturelles (il suffit de regardé ce que sont devenus en France nombres de ces intellectuels trop rapidement caractérisé comme marxiste, à qui le Parti fit en quelque sorte la courte échelle, et que l'on retrouve souvent encombrés dans d'étranges numérologies ou autres ''nouvelles alliances'' (toujours ''complexes'' et offertes en plusieurs volumes, bien entendu) servant à donner le change tout en se donnant bonne conscience à rabais ... Je donne quelques exemples: Sans la correction de la cohérence de la loi de la valeur dans les schémas de la Reproduction Simple ou Elargie, il est difficile de bien mener la planification socialiste avec toute la rigueur et la flexibilité nécessaire. Qui parmi les critiques du ''stalinisme'' a fait mieux que Staline à ce propos, lui qui fit passer en deux plans quinquennaux le pays sous-développé qu'était l'Union soviétique livrée à la NEP, au statut de superpuissance capable de défaire seule la principale puissance industrielle de l'époque, l'Allemagne nazie? Sans jouer les Jean-Baptiste Say, se croit-on autorisé à critiquer d'un revers de main l'insistance de Staline à propos de la priorité donné à son époque au Secteur des Moyens de production pour les Moyens de production, ou encore à propos de la collectivisation des terres (alors que les Nazis planifiaient la famine en Ukraine et ailleurs comme moyen de prédilection pour saborder le régime, ainsi que le montre le grand historien marxiste Gilbert Badia dans son Histoire de l'Allemagne contemporaine, œuvre magistrale qui devrait être rapidement rééditée afin qu'elle puisse être lue par tous les jeunes qui s'intéressent au communisme.)?

Marx laissa inachevée sa théorie du ''crédit'' sans pouvoir l'intégrer totalement dans les schémas de la Reproduction faute de temps; encore qu'il donna l'essentiel sur la rotation de la monnaie. Les bolcheviques et avec eux tous les communistes au pouvoir eurent du mal à le faire proprement. Au départ, pour supprimer le cancer de l'hyperinflation qui menaçait le régime durant la contre-révolution blanche, donc pour supprimer l'exploitation induites par les perversions propres au numéraire en temps de crise, les bolcheviques le supprimèrent. Ce retour déterminé à une économie d'échange très réglementée, presque de troc, sauva tout simplement la révolution. Pourtant, l'idée que l'aliénation capitaliste relève du numéraire en tant que tel c'est du George Simmel (psychologie de l'argent à la sauce wébérienne), ce qui n'a rien à voir avec Marx qui conçoit l'argent comme un ''équivalent général'' reposant nécessairement sur ''l'équivalent universel'', la valeur de la force de travail, seul élément capable de produire des valeurs d'échange. Or, comment concevoir cela, en plus du rôle du crédit dans la Reproduction et ses ''époques'' (voir ''Pour le socialisme cubain'' dans la seconde partie de mon Pour Marx, contre le nihilisme) si l'on n'a pas résolu en termes marxistes la théorie de la rente, via le rétablissement de la loi de la valeur par l'élucidation de la ''productivité'', et si l'on a abandonné la loi de la valeur de Marx à de vulgaires Böhm-Bawerk, ou la Reproduction à des Keynes ou des Sraffa (qui empruntèrent eux-mêmes les cycles de leur macroéconomie à Marx), alors qu'un Sraffa sait ne pouvoir proposer rien de mieux que des prolégomènes? Les critiques à rabais qui rabâchent les clichés pro-sionistes (y compris parfois pseudo-trotskistes) sous couvert de critiquer le ''stalinisme'' ne servent à rien: Ils sont très simplement l'indice d'une incurie intellectuelle et politique indigne. (J'oserais ajouter modestement: ''surtout après la publication des mes trois livres, dont l'importance théorique fut surtout comprise par les ennemis du communisme et cela dès la moitié des années 80''!!!) Pour ma part, en examinant ces problèmes réels, je n'ai écarté au départ ni Böhm-Bawerk, ni Tugan-Baranosvski, ni Bortkiewicz qu'il importait au contraire de comprendre de l'intérieur, ni Boukharine, ni Lénine, ni Staline ni personne d'autre: Car, selon la manière enseignée par ces bolcheviques, l'objet d'étude suppose un traitement marxiste qui n'accepte ni idiosyncrasie, ni esprit de clocher exclusiviste, pour ainsi dire par profession (Je considère pour ma part que ce qui n'est pas scientifique méthodologiquement parlant n'est pas marxiste, par définition. Or, le marxisme n'a jamais été infirmé dans ses fondements théoriques.) Pourtant si ma restitution me permet de voir la cause de certaines erreurs découlant du communisme réel, elle suscite également en moi la plus pure admiration pour nos anciens camarades, car ils savaient toujours ce qu'ils faisaient sans jamais trahir le prolétariat, contrairement à leurs critiques vaniteux. Du point de vue méthodologique, problème cher à la critique althussérienne du positivisme poppérien aujourd'hui dominant dans les sciences sociales bourgeoises, il ressort qu'une théorie peut être fiable et fertile malgré le fait qu'elle ne soit pas totalement élucidée; la physique avec son boson de Higgs en fournis un exemple bien moins solide que le matérialisme historique, puisque l'essentiel de la matière prend l'aspect encore purement théorique de cet ''inconnue''. En matière scientifique, il suffit pour le moins de démontrer que les théories adverses ne tiennent pas la route, que la théorie défendue répond aux critères scientifiques, et que, du point de vue pratique, elle est congruente avec la réalité qu'elle prétend appréhender sans pourtant la saisir toute entière (c'est-à-dire sans être historiquement en mesure de définir le ''concret penser'' propre à l'objet d'étude spécifique. Voir là-dessus la Note 9 dans mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance.) Pour le communisme réel aux mains de communistes authentiques, la boussole pratique restait l'égalité; c'est sur ces critères que l'on peut et que l'on doit juger les dirigeants du communisme réel. Or, à cette aune, que vaut un Staline, comparé à un Khrouchtchev et à un Libermann? Que vaut un Mao comparé à un Liou Shao Shi ou à un Deng Xiaoping? Sur la base de ma restitution de la loi de la valeur dans les équations de la Reproduction, j'ai révélé théoriquement l'incroyable flexibilité dont peut faire preuve le régime de transition socialiste (voir de nouveau mon chapitre ''Pour le socialisme cubain'' dans mon second livre. Les concept clé sont la ''productivité'' la ''plus-value sociale'', le salaire différé, le revenu global net des ménages, l'utilisation du crédit selon le choix des ''époques'' qui mettent également en œuvre des insertions spécifiques au sein de l'Economie Mondiale). Or, je vois Staline, Mao, et surtout Fidel Castro capables, sur la base des critères marxistes concrets énoncés ci-dessus, adapter leur Formation Sociale Nationale dans les pires conditions imaginables afin de conserver les conquêtes égalitaires matérielles et culturelles du socialisme; Staline avait développé la théorie du passage pacifique au socialisme dans les pays de l'Est, avec son concept de ''démocratie populaire'' adapté à des circonstances précises. Mao, développa une superbe version de la ''démocratie socialiste'' (planification, communes, brigades, ligne de masse, dazibaos, révolution culturelle etc.) si parfaitement adaptée aux conditions encore sous-développées du pays, qu'il fait rêver la terre entière, à par bien entendu les révisionnistes que l'on sait. Or, cette agilité intellectuelle, totalement et profondément ancrée dans la méthode et la théorie marxistes, semble faire défaut aujourd'hui, tout particulièrement chez ces renégats surreprésentés qui veulent ''refonder'' le communisme dans le but d'en faire un catéchisme subalterne, ontologiquement subordonné aux ''maîtres du monde'' auto-désignés ainsi qu'à leurs bas-clergés et autres ''servi in camera'' de service! Ce genre de gargarisme-là, arrogant autant qu'inutile, est une gangrène connue!

Au vu de ma critique de la psychanalyse bourgeoise par le biais de ma théorie de la psychoanalyse marxiste contenue dans la seconde partie de mon Pour Marx, contre le nihilisme, croit-on pouvoir remettre en cause l'athéisme (i.e. ni dieu ni maître, donc l'affirmation de la responsabilité de sa propre conscience), ou encore nous resservir du freudisme. Ou pire encore oser défendre Nietzsche, Heidegger et Carl Schmitt sous prétexte qu'ils vous apprennent ''que ce qui ne vous tue pas, vous renforce''? 6 millions de morts contre 27 millions pour la seule Urss, cela vous dit quelque chose ?

C'est encore pire pour les critiques de droite à qui nos renégats tentent de donner crédit jusque dans les organes théoriques financés par l'argent des communistes! Pour qui nous prend-on? Pour ma part, vue ma formation universitaire et communiste, je ne peux qu'être épouvanté c'est une véritable haut-le-coeur par cette critique du communisme déguisée en une critique envers la ''personnalité'' des bolcheviques, en particulier Lénine, Staline et Mao, en provenance d'idéologues calamiteux, foncièrement tendancieux, comme Hélène Carrère-d'Encausse, Glucksmann, Furet, et tant d'autres nullités de cette espèce. (J'aurais à revenir par la suite sur cette Académie Française qui encense des Girard et des Michel Serres, l'un pour ''sa'' théorie de l'évolution de la pratique des sacrifices, l'autre pour '' sa'' redécouverte de Fourastié. Le tout est assez désolant, considérant les moyens mis en œuvre pour puiser silencieusement l'inspiration. On se demande qu'elle mission au juste ils croient pouvoir confier à cette institution ''républicaine'', qu'à mon sens ils dénaturent!) Vu la méthode sélective et les idées préconçues, vu leur ignorance totale du marxisme, je me demande comment ces gens-là ont fait pour obtenir leurs diplômes en prétendant s'occuper de communisme, et plus encore de marxisme et bolchevisme, quoique je sache pourquoi ils occupent les positions qu'ils occupent. Ont-ils jamais porté la moindre attention à la rigueur que Marx mettait dans la critique du mode de production capitaliste, ou bien encore dans sa critique des relations internationales telle qu'illustrée dans ses articles pour le New York Tribune ou d'autres journaux, notamment américains. Lorsque je critique Keynes, par exemple dans mon troisième livre, je prend le temps de le comprendre de l'intérieur, d'en détecter les lacunes et les contradictions en le situant dans les problématiques matérielles et théoriques de son époque, de sorte que mes critiques sont scientifiques et théoriquement réfutables, elles ne proviennent pas d'une pétition de principe idéologique préalable. Communistes méchants, voire communistes maléfiques, marxistes par définition antisémites, ''démons'' ici et là, Israël bien, Urss mal, cela ne fait guère le début d'une analyse! Surtout sur fonds publics. Et cela reste très inférieur au manichéisme d'origine du point de vue éthique, puisque ces a priori sont motivés par une pure Realpolitik, au demeurant tissée par des ''animaux re-naturés'' (selon l'incisive expression de Vercors) dans une Europe diminuée, car subordonnée à l'Otan. Vous remarquerez d'ailleurs qu'ils parlent entre eux et pour les mass-medias sans se soucier du droit de réplique qui supposerait l'égalité des armes en termes de positions universitaires, de financement des recherches et d'accès à l'édition et aux médias. Flux autorisés des communications, déférence envers l'Autorité, triste dérive, mais qui n'a plus rien à voir avec nos constitutions et la protection de nos droits fondamentaux. Car le but véritable de ces pitres n'est pas l'avancement des connaissances mais bien la déconstruction des bases intellectuelles de leurs adversaires de classe, à quoi s'ajoute l'affirmation de leur propre intérêt de classe dominante opérée grâce aux méthodes de marketing et de matraquage médiatique. Médisez, médisez, il en restera toujours quelque chose … sans qu'on puisse éviter les effets collatéraux ou les retours de bâton. On en arrive ainsi à des Finkielkraut défendant le ''principe de '' séparation'' au sein même d'une des plus prestigieuse Grande Ecole de la République, et ce sur argent public! Lorsque le PCF pesait plus de 20 %, équilibrant ainsi partiellement les conditions matérielles du discours public, la plupart de ces grands intellectuels auto-encensés restaient gentiment terrés dans leurs trous, par exemple dans cette Université de Chicago qui abritait von Hayek et Milton Friedman ainsi que ces autres ratés surnuméraires soudoyés par le Pentagone, connus plus tard comme les idéologues philosémites nietzschéens du reaganisme et de la guerre préventive (y compris en Iraq). Ce sont des intellectuels de régime, c'est entendu, mais pourquoi certains pitres veulent-ils nous les présenter comme des penseurs objectifs, en plus de pathétiques Derrida, des penseurs dont nous devrions, en tant que scientifiques formés aux sciences sociales ou en tant qu'historiens, ou encore en tant que communistes, tenir compte des conclusions spécieuses ? De plus, je constate qu'ils n'ont pas grand-chose à dire concernant la critique du rôle de la pensée rabbinique de droite, celle par exemple qui produisit des Frank ou des Zevi, ou plus récemment celle qui fit l'éducation de Jabotinski, de Mussolini, d'Ezra Pound et de tant d'autres? Ils n'ont pas grand-chose à dire non plus à propos du rôle du nietzschéisme philosémite qu'ils n'ont jamais désavoué, dans la montée du fascisme et du nazifascisme. On aimerait pourtant avoir de ce point de vue-là la présentation objective des choix politique de Kautsky, Ebert, Hilferding, Blum et al. Ils n'ont pas grand-chose à dire non plus concernant la critique de l'Etat, aujourd'hui officiellement raciste et colonialiste d'Israël (voir les lois matrimoniales et les lois concernant la possession de la terre et les colonisations, y compris dans les zones conférées aux Palestiniens par le Plan de Partage de 1947). Il s'agit pourtant d'un Etat minuscule, encore privé d'une légalité complète en l'absence de l'Etat palestinien, un Etat internationalement assisté (3 milliards d'aide par an en provenance respectivement des USA et de l'UE, les premiers ayant dernièrement accordé des aides militaires de quelque $ 30 milliards, sans doute en vue de l'extension de la guerre préventive …), mais un Etat qui, à travers l'influence des sionistes de droite et de nombre de sionistes de gauche sans repères, pense être en mesure de substituer un Lévitique archaïque et exclusiviste à nos constitutions issues de la Résistance, ainsi qu'à la Déclaration Universelle des Droits Individuels et Sociaux de la Personne, le tout en imposant à l'Occident la psychologie véreuse des nouvelles croisades et de la reconstitution du temple de Salomon, pour lequel il n'existe pas la moindre trace archéologique. Croient-ils que le philosémitisme nietzschéen soit plus acceptable que l'antisémitisme nietzschéen? Croient-ils que l'influence occulte des franc-maçonneries soit tolérable dans une démocratie bourgeoise puisque c'est le seul moyen qu'ont les classes dominantes de dominer le jeu politique en présence du suffrage universel?

Comme on le voit, les problèmes réels ne manquent pas en vue de la préparation d'un congrès communiste unitaire. Mais on aura remarqué également que sitôt on abandonne les problèmes spécieux, poser les vrais questions constitue déjà une réelle victoire sur la réaction, d'où quelle vienne? Ce sera sans doute un travail de longue haleine, mais il devrait devenir notre préoccupation principale. Il devrait se dérouler de manière à en arriver à un parti oecuménique dans lequel toutes les tendances seraient libres de s'affronter scientifiquement sur le passé communiste tant qu'il ne soit pas trahit, mais qui, entre-temps, aurait compris que nous ne referont pas les vieilles batailles à la place de nos anciens camarades, notre priorité contemporaine étant de nous appuyer de manière critique sur leurs expériences pour développer la voie pacifique ou révolutionnaire, selon la constellation des forces en présence la mieux adaptée à nos circonstances présentes.

En réalité, c'est justement cette unité que veulent miner les réformateurs qui demandent avec insistance l'abandon du caractère ''communiste'' du Parti. (Quelle horreur: Mais jusqu'ici ils furent payer pourquoi au juste? Remboursez? Il semble que le Parti a fait la courte échelle sociale à bien des pitres, qui ne sont pas tous partis après la contre-révolution pro-sioniste et otanesque de 1956 en Hongrie!) Leur horizon, c'est d'œuvrer comme bas clergé au service du haut clergé philosémite nietzschéen de droite (inféodé à l'axe israélo-américain), et tout particulièrement au moyen clergé de même farine qui dirige le PS. La ''justice sociale'' selon Rawls et Giddens traduite en ''français'', est-ce vraiment possible? La vie nous l'apprendra. A commencer par les réformes aux forceps du président Sarkozy, qui ne pourront pas manquer de colorer les discussions au sein du Parti en même temps que l'à-plat-ventrisme calculé du PS, démission qui dépasse aujourd'hui les choix de tous les Delors-Mauroy-Beregovoy de triste mémoire. On a chantait alors par dépit: ''La porte du bonheur est une porte étroite, on nous dit à présent que c'est la porte à droite''. Cela reste à voir!

S'ils ne partent pas d'eux-mêmes, la lutte de classe intra-parti doit prévaloir: Ils doivent en être tout bonnement chassés. Avant qu'il soit trop tard. Autrement cela risquera de s'empirer pour tout le monde.

Ce genre de hold-up philosémite nietzschéen sur le parti (voir le Prc ou le Pdci en Italie) est le summum de la fausse représentation, qui me semble être le pire des crimes en démocratie. De fait, il n'est pas légal; un vote majoritaire (via des nouveaux membres recrutés pour l'occasion à la Ségolène) n'y changerait rien, puisque les avoirs du Parti appartiennent aux membres uniquement sur la base du respect des statuts; ces statuts peuvent être modifiés et adaptés, mais pas au point de trahir la nature communiste du Parti, car alors il s'agirait tout à la fois d'une trahison du Parti et de son électorat, ainsi que des membres communistes qui contribuèrent leurs efforts, parfois leur vie, en plus de leur cotisations pour le construire. Ceux qui ne sont pas communistes sont donc priés d'aller faire valoir leur talent ailleurs, sans chercher sournoisement à s'emparer et à dénaturer notre organisation de classe. Nous répondons toujours de Marx, tout comme nous répondons fondamentalement, comme le savent tous les marxistes authentiques, de sa Question juive.

Paul De Marco, Communiste.

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